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venezia dans
démaquillants le
24 Août 2008 à 00:42
J'aime bien me démaquiller de temps en temps avec un
mélange très doux: moitié poudre d'amandes, moitié argile blanche; Il faut ensuite bien rincer pour ôter tous les fragments d'amandes si elles se sont pas mondées très fin. Je
cherchais une façon plus commode d'employer ce mélange… je crois avoir trouvé… et le transformant en gâteau. Comme je fabrique souvent des fondants poudrés à base de beurre de cacao, j'ai
décidé de faire une tentative en m'inspirant de leur formule. Par ailleurs, j'ai vu que Lush
proposait un démaquillant (assez mou), au nom délicieux (ange à fleur de peau), à base d'amandes, d'argile (mais aussi d'eau et de glycérine, donc je m'interroge
sur la durée de vie de cette pâte sans conservateur).
Amandes
J'en ai blanchi la moitié 30 secondes à l'eau bouillante pour ôter facilement la peau. j'ai laissé l'autre moitié avec la peau et j'ai mixé le tout en gardant en peu de grain.
Cire d'orange
C'est celle de Zinette, extraite du zeste, très parfumée et aux propriétés émollientes. Il y a plusieurs façons d'obtenir cette cire. Pour celle extraite du zeste, le process semble propre. Ma
question néanmoins, c'est le contrôle des pesticides. J'espère qu'il est effectif, car cette cire n'est pas bio.
Poudre de miel
Je l'ai choisie pour son effet adoucissant et pour accentuer l'idée de dessert gourmand. Je ne suis pas
toujours fan d'ajouts multiples, mais c'est une poudre intéressante quand on cherche des nuances odorantes sans recourir à des huiles essentielles. Néanmoins, le parfum du gâteau reste très
discret.
Argile blanche
Ma grande amie, pour son pouvoir nettoyant doux.
Vitamine E et EPP
Contre l'oxydation des amandes très riches en graisses insaturées (vitamine E) et pour la conservation (EPP)
Petit gâteau démaquillant, avec les doses indiquées, j'ai pu en faire cinq.
27 g beurre de cacao
13 g argile blanche
20g amandes bio réduites en poudre (dont la moitié émondées)
7g poudre de miel
0,5g cire d’orange (une grosse noisette)
10gtes vitamine E liquide naturelle
2gtes EPP
J'ai mis tous les ingrédients (sauf l'EPP) dans un petit saladier au bain marie, et touillé avec une baguette. Il ne faut pas être pressé. Quand j'ai obtenu une pâte un peu épaisse, je l'ai versée
dans les alvéoles d'une plaque en silicone (apès avoir rajouté l'EPP) et mis au froid avant de démouler sans problème. Le premier jour, ces petits gâteaux s s'emiettaient presque au toucher, puis
ils ont continué à durcir. Je me demande même si une prochaine fois, je n'ajouterai pas un soupçon de karité, en diminuant d'autant le beurre de cacao pour fractionner plus facilement ces cakes à
l'emploi. En revanche, leur fermeté les rend très pratiques pour les voyages.
Mode d'emploi
Bien humecter la peau, rompre un petit morceau du cake, le ramollir entre les mains puis le passer doucement sur la figure. Bien rincer. La peau est plus douce qu'avec le simple mélange
argile+amandes en raison de la présence du beurre de cacao. Il en faut vraiment très peu pour se nettoyer le visage.
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venezia dans
green cosmétique le
22 Août 2008 à 21:08
Après les macérations à l'huile à la Culpeper, les teintures dans l'alcool… (très présentes aussi chez Culpeper, mais ceci est autre
histoire).
Quand je prépare des macérations dans l'alcool je me contente en général de tasser
un végétal (feuilles, racines ou pétales…) dans un petit flacon et de recouvrir d'alcool (vodka ou autres) sans trop me poser de questions… J'en fais des usages parfumés plus que
thérapeutiques.
Mais j'avais gardé en mémoire une liste de plantes proposées en teintures, avec des concentrations, précises, indiquées. J'ai cherché… et fini par retrouver ces précieuses indications. Elles
apparaissent chez Baldwins, vénérable herboristerie anglaise qui vend par correspondance. Les
concentrations figurent sur leur site internet mais il faut ouvrir page par page alors que sur leur catalogue papier, elles sont réunies sur une même page (on peut obtenir ce catalogue
gracieusement en en faisant la demande).
Sur cette liste (qui donne une idée de ce que l'on peut faire macérer dans l'alcool),on découvre que peut varier
-le rapport alcool/ plantes
-le degré alcoolique retenu
Ce qui m'a fait réfléchir quand j'ai voulu m'en inspirer. Un certain nombre de teintures sont proposées à 25°, or s'il s'agit de plantes coriaces, un degré plus élevé permettrait une
meilleure extraction. On peut donc décider de faire macérer dans de l'alccol quasi pur, avant de diluer. Mais diluer dans quoi?
Je me suis alors souvenue d'un passage du livre de Suzanne Cathy sur les hydrolats, inépuisable source d'inspiration. Elle y évoque la possibilité de faire macérer des plantes dans de l'alcool et dans leur hydrolat (ou dans celui d'un autre végétal), sachant qu'on peut varier à l'infini les
compositions. Elle cite Avicenna qui sophistique ainsi ses teintures.
J'ai donc préparé:
*une macération alcoolique de ginseng coréen avec de l'hydrolat de rose (en m'inspirant des proportions de Baldwins)
-20g racine ginseng coréen à demi broyé ( à demi seulement car j'ai failli y laisser le Magimix… )
-63g alcool bio à 96°
-31g hydrolat de rose centifolia. J'ai filtré au bout d'une semaine. L'odeur est merveilleusement fine.
*une macération alcoolique de réglisse, bâtons à demi écrasés dans de l'alcool à 96°. Je n'ai pas ajouté l'hydrolat tout de suite, je voulais
essayer sans, pour l'instant le parfum est un peu rustique, je vais couper avec de l'hydrolat de mélisse (ça rime… )
*une macération alcoolique de lyciet (autre nom du goji si à la mode. J'en ai acheté -pour une poignée de cerises- dans une épicerie
chinoise) que je pensais couper avec de l'hydrolat d'ylang; mais pour le moment, l'odeur est si moyenne que je vais aviser.
Pourquoi ces couples disparates? Toutes ces teintures sont destinées à des
préparations cosmétiques, j'ai donc cherché à y glisser des hydrolats doux, au parfum séduisant.
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venezia dans
botanique le
16 Août 2008 à 23:36
Ce ne sont pas les livres sur les plantes médicinales qui manquent. Pour tester leur
pertinence, mieux vaut savoir d'où ils tirent leurs informations: compilations, pratique, études sur le terrain… Tous ne le disent pas…
Cela me semble particulièrement intéressant si par exemple, on veut se lancer dans des macérations de plantes. Dans l'huile? Dans l'eau? Comment choisir? On ne connait pas toujours les
propriétés hydrophyles et/ou lipophiles des végétaux; parfois il y a débat… (je pense par exemple à la centella asiatica). Alors, on essaie de voir ce qui se dit dans les livres, qui se réfèrent
notamment à la tradition, sans trop savoir toujours ce que recouvre ce mot. Est-elle fondée sur la transmission d'une pratique? Sur un savoir discrètement enrichi de compilations dans des livres
plus ou moins anciens?
D'où l'importance de remonter le plus possible aux sources écrites…
Si on regarde la compilation qu'est en train de faire Bluetansy sur son site consacré aux huiles
infusées, on découvre qu'elle recense pas mal d'auteurs anglo-saxons.
C'est ce qui m'a donné l'idée de me plonger dans l'un des grands classiques de la phytothérapie britannique, l'herbier de Nicolas Culpeper publié au XVII° siècle (il y a eu de nombreuses éditions,
qui différent légèrement).
Pour les fans d'Harry Potter, c'est dans cet herbier que Joanne Rowling a puisé les noms des herbes magiques…
Le portrait est pris sur le site de la bibliothèque de Yale, qui permet de
consulter sur internet une version de l'English physician, l'herbier paru du vivant de Culpeper en 1652 (il est mort en 1654 à 38 ans). (Une autre version, plus complète,
ici).
Astrologue, herboriste, Nicolas Culpeper soignait les pauvres de l'East end londonien. Ce qui le rend cher à mon cœur, c'est qu'il a rendu accessible - à tous ceux qui savaient lire… -
la London pharmacopaieia rédigée en latin pour le corps médical (la première liste "officielle" anglaise de médicaments et de formules, qui date de 1618) en traduisant ce texte en
anglais. Ce pied de nez aux autorités sema la pagaille, lui valut pas mal d'ennemis d'autant qu'il y apporta sa touche personnelle d'astrologue…
J'ai travaillé à partir de ce que j'avais, un reprint publié dans les années soixante dix (Foulsham &co) du Complete Herbal (l'une des variantes du
Physician).
J'ai donc décidé de relire tout le bouquin pour relever le nom de toutes les plantes
utilisées :
- en macération huileuse (désignée comme "huile", oil en anglais)
-en baume (salve) ou pommade (ointment), ce qui nécessite une matière grasse
-… frites à la poele (eh oui)
-en cataplasmes (poultice), s'il y a un support huileux.
Magré ma lecture appliquée, j'ai peut être oublié des plantes, et dans un ou deux cas, les indications n'étaient pas claires (je l'indique au passage).
J'ai systématiquement cherché et indiqué le nom français.
On découvre dans cette liste des plantes très connues, d'autres, très rares ou complètement tombées en désuétude.
Comme le texte est accessible sur internet, celles et ceux qui s'intéressent pourront y retrouver les mots mêmes de Culpepper et les formules de son époque.
Les matières grasses utilisées
*L'huile d'olive (qu'il recommande pour les macérations), ce qu'il appelle de l'huile de salade (sans préciser plus), le beurre, le saindoux (axonge, hog's grease, qui
signifie oing en vieux français, c'est à dire graisse, le plus souvent de porc), le lard.
Dans la liste, je donne donc:
Le nom anglais, suivi du nom latin indiqué par Culpeper (dans de rares cas, il ne correspond pas), le nom français, et l'usage indiqué.
J'ai conservé l'ordre alphabétique du livre que j'ai consulté.
Adders' tongue (ophioglossium vulgatum) langue de serpent, ophioglosse commun: huile et baume
alkanet (anchusa tinctoria) fausse bourrache ou bluglosse officinale: pommade
agrimony (agrimonia eupatoria) aigremoine: huile et pommade
anemone (anemone nemerosa) anemone des bois: pommade
asarabaca (asarum europarum) aseret d'Europe: huile
Bay tree (laurus nobilis) laurier : huile des baies
beans (vicia faba) fêve maraîchère: catapasme de la farine avec vin, vinaigre et huile
bed straw (ladies') (galium palustre) gaillet des marais: pommade
betony (wood) (betonica officinalis) épiaire officinale: application avec un peu de graisse
brook-lime or water pimpernel ( veronica becabunga) véronique des ruisseaux: frite avec du beurre et du vinaigre
broom or broom-rape (orobanche major.) orobanche du genet : huile
briony or wild wine (bryonia) bryone: fécule de bryone" avec de la graisse
bugle (ajuga reptans) bugle rampant : pommade
Camomile (anthemis nobilis) camomille romaine: huile
caraway (carum carvi) carvi: graines broyées et frites
celandine (the lesser) also caled pilewort (ficaria verna) ficaire fausse renoncule: huile
chickweed (alsine media) alsine: jus bouilli avec de la graisse
clary (salvia sclarea) sauge sclarée: feuilles frites
cleavers (galium aparine) gaillet gratteron: jus bouilli avec de la graisse
coleworts (brassica oleracea): chou fleur, chou pommé? : cendres des tiges avec de la graisse
coralwort (dentaria) cardamine (ou dentaire) à bulbilles : pommade
costmary (balsamita vulgaris) herbe au coq, tanaisie balsamite : pommade
cowslips or peagles (primula veris) primevère officinale: pommade
crab's claws (semper vivum aquatica) selon mes recherches sur le net, (voir ici) le nom latin serait en réalité stratiotes aloides, aloes ou ananas d'eau: pommade
cresses (sciatica) (iberis sisymbrium) iberis : cataplasme avec gaisse ou baume
cuckoo pint (arum vulgare) arum tacheté : huile et pommade
Daffodil (common) (narcissus pseudo narcissus) jonquille : huile (des racines)
daisies (chrysanthemum leucanthemum) grande marguerite: huile, pommade
dill (anethum graveolens) aneth: graines rôties ou frites utilisées dans les huiles et les emplâtres
dittany of Crete (origanum dictamnus) dictamne de Crête:
écrasé, mélangé avec du polypode et de la graisse
dragon (dracontium) arisème dragon? (un léger doute pour l'identification): pommade
Elder (dwarf) (sambucus humilis) sureau yèble : huile exprimée des graines
eringo or sea holly (eryngium maritimum) panicaut des dunes: racines écrasées et bouillies avec de la graisse
Faverel (woolly) (draba incana) drave grisâtre : pommade
fennel ( sow or hog's) (peucedanum officinalis) peucedan officinal, fenouil de porc: avec huile et vinaigre
fern (brake or brake) (pteris aquilina) fougère aigle: racines écrasées et bouillies dans de l'huile oude le la graisse
fern (osmond royal, or water) ( osmunda regalis) osmonde royale: pommade avec l'huile, baume
fig tree (ficus carica) figuier commun: pommade avec graisse et cendres du bois
flax (linum usitatissimum) lin: huile
fleabane (marsh.) (senecio vulgaris) seneçon vulgaire: pommade avec graisse, poudre de mastic et d'oliban
flea-wort (erigeron viscosum) erigeron? (mal identifié, plusieurs variétés): jus mixé avec de la graisse
flixwed ou fluxweed (sisymbrium sophia) herbe de sainte Sophie : jus dans baume et pommade
fleur de lys (garden or blue) (iris) iris des jardins: huile
Green (winter) (trientalis europea) trientale d'Europe: baume avec le jus, de la graisse, de la thérebentine
gum thistle (euphorbia helioscopia) euphorbe reveil matin: huile et pommade
Henbane (common) (hyoscyamus niger) jusquiame noire: huile extraite des graines
honewort (corn) (sison, segeton cryptotœnia canadensis) cryptoténie du Canada: cataplasme avec du lard
honeysuckle (lonicera caprifolium) chevrefeuille: huile (des feuilles)
horehound (marubium vulgare) marrube: jus et huile de rose, pommade avec
fuilles écrasées
hyssop (gratiola officinalis) gratiole officinale: pommade
Jessamine ( jasminum officinale) jasmin officinal: huile
John's wort (St) (hypericum perforatum) millepertuis: pommade
Karse (dittander) (lepidium sativum) cresson alenois: feuilles ecrasées et mixées avec de la graisse
kidneywort (cotyledon umbilicus) nombril de Vénus: pommade
Lavender (lavandula spica) lavande aspic: huile
lilly (white garden) (lilium candidum) lys blanc: pommade
lovage (ligusticum levisticum) livèche: feuilles écrasées, frites avec de la graisse
Maidenhair (white) (asplenium ruta muraria) rue des murailles: bouillie dans de l'huile de camomille
mallows (common marsh.) (althœa officinalis) guimauve : cataplasme avec feuilles, farine, huile de roses; huile
marigold (corn) ( chrisanthemum segetum … et non calendula officinalis…? ) chrysanthème des blés: (en poudre)
emplâtre avec graisse, thérebentine, résine
marjoram (common wild.) (origanum vulgare) origan : huile essentielle
marjoram (sweet) (origanum majorana) marjolaine: huile, pommade, baume
melilot (trifolium melilotus) mélilot: emplâtre avec suint de mouton, cire, résine
mezereon spurge (daphne mezereum) bois-gentil: pommade
misseltoe (viscum quercus) gui: mélé à parts égales avec cire et résine
moss (ground) (lychen terrestris) lichen? : huile
mugworth (common) (artemisia vulgaris) armoise panachée: pommade
mullein (white) (verbascum lychnitis) molène à feuilles de lychnis: huile (par infusion des fleurs?)
Nep (nepeta cataria) cataire: pommade
nettle (common) (urtica dioica) ortie : pommade
nightshade (common) (solanum) morelle : jus avec huile de rose
Oats (avena sativa) avoine : frite
Parsley (common) (petroselinum sativum) persil: feuilles frites au beurre
parsley (common stone) (sison amomum) sison aromatique, parsley (small stone) (caucalis arvensis) parsley
(smooth stone) (caucalis leptophylla) caucalis (variétés difficiles à identifier exactement): huile essentielle tirée des graines
parsnip (cow.) (heracleum sphondylium) berce commune: graines et racines bouillies dans huile
peach tree (amigdalus persica) pécher : huile tirée des noyaux
pellitory of spain (anthemis pyrethrum) pyrèthre d'Afrique: pommade
pellitory of the wall (parietaria officinalis) pariétaire officinale: pommade
pepper guinea (capsicum frutescens) piment: avec graisse de poule
pepper (water) (polygonum hydropiper) renouée poivre d'eau: pommade
pilewort (common) (ficaria verna) faux bouton d'or: pommade
plantain (plantago major) grand plantain: pommade
poley (mountain) (teucrium polium) germandrée tomenteuse: pommade
poppy (wild) (papaver rhoeas) coquelicot: cataplasme de feuilles et des têtes avec de la graisse
Quince tree (pyrus cydonia) coing: huile? (bizarre dans le contexte)
Rose (hip) (rosa canina) églantier: huile
rosemary (rosmarinus officinalis) romarin: huile (en fait, recette d'une huile essentielle sans alambic)
rue (garden) (ruta graveolens) rue : pommade
Savine (sabina juniperus) genevrier
sabine: cataplasme avec de la graisse
savory (winter) (satureia montana) sarriette des montagnes: jus +huile de rose
scabious (lesser fied) (scabiosa columbaria) scabieuse colombaire: pommade
sciatica-wort ou sciatica-grass (card mantice) cochléaire officinale (j'ai eu beaucoup de mal à dénicher le nom français,
voir ici par exemple): pommade
self-heal (prunella vulgaris) brunelle commune: avec huile de rose
shepherd's purse (capsella bursa pastoris) capselle bourse à pasteur: pommade
southernwood (artemisia abrotanum) aurone mâle: pommade
sow-thistle tree (marsh) (sonchus palustrus) laiteron des marais: jus bouilli avec de l'huile d'amandes amères
Tansy (garden) (tannacetum hortis) tanaisie commune: frite avec des œufs
thorn apple (datura stramonium) datura, stramoine: pommade
thorough leaf (beupleurum campestris) buplèvre (lequel?): pommade
thyme (common garden) thymus vulgaris thym commun : pommade
tobacco (nicotiana tabacum) tabac : pommade (et huile distillée)
trefoil (trifolium, called also honey suckle) trèfle rouge (meadow
honeysuckle): pommade
tutsan (hypericum androsæmum) androsème officinale: baume, pommade
Vervain (common) (verbena officinalis) verveine officinale: avec du lard
violet (viola odorata) violette odorante : avec de l'huile de rose
Woad (common) (isatis tinctoria) pastel des teinturiers: pommade
wormwood (common broad-leaved) (absyntium latifiolium vulgare) absinthe: cataplasme, plante bouillie dans du lard
Yarrow (common) (achillea millefolium) achillée millefeuille: pommade.
Ce sont des indications du XVII° siècle. Depuis, les connaissances ont évolué. Si l'on veut s'inspirer des recettes, il est indispensable de vérifier ce qu'on sait aujourd'hui de la toxicité des
végétaux cités. Certaines plantes sont des poisons violents (le datura par exemple). Je nai pas voulu censurer ce texte, mais il ne s'agit en aucune façon d'une incitation à utiliser tout ce que je
liste.
Liens (pas grand chose à se mettre sous la dent en français… )
Biographie de Nicolas Culpeper (en anglais) ici
Une présentation intéressante de Culpeper dans son époque (en anglais) ici
Une version du Complete herbal (on y accède par un index, le texte semble identique à mon édition, mais l'index est fait différemment) : ici
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Tant qu'il me reste de l'acide citrique, je continue, obstinée mes expérimentations bombinesques.
J'ai changé de réceptacle pour cette formule et adopté un moule fraises (à glaçons, en silicone) assez finement ciselé. Pour l'inaugurer, j'ai imaginé des bombinettes pour les pieds, qui apprécient
beaucoup le barbotage délassant.
Comment durcir le mélange sans
perdre de l'effervescence?
*Pour tonifier les bulles, j'ai rajouté des sels d'Epsom, censés les renforcer comme l'affirme le site canadien Derma Nova, dont j'ai suivi les proportions. Les sels d'Epsom ont par ailleurs des propriétés détoxifiantes, ce qui ne gâte rien.
*Pour durcir, j'ai ajouté de l'argile rouge (ce qui va bien avec le moule fraises), j'ai joué prudemment avec une petite quantité, peut être peut on l'augmenter.
Huiles essentielles
*J'ai compté 28 gouttes d'huiles essentielles circulatoires et tonifiantes, ce qui fait environ 3 gouttes et demi par fraise (j'ai fabriqué 8 fraises et demi), si le mélange est bien homogène. Je
les ai diluées dans la même quantité d'huile de soja (j'ai choisi cette huile car elle est employée dans les galets effervescents de Kneipp). Conséquence de cette quantité plus élevée de liquide huileux (que lors de ma première
expérience): je n'ai eu à rajouter que trois ou quatre pschitts pour obtenir un mélange souple (j'ai arrété dès que ça a commencé à fizzer). Je pense que l'on devrait pouvoir faire des
bombinettes sans pschitt d'eau florale. Deux des toners tabs de Lush n'ont pas d'eau dans leur INCI.
Fraises à la menthe poivrée pour pieds fatigués
50g bicarbonate de soude
20g amidon de riz
5g argile rouge
25g acide citrique
16g de sels d'Epsom
3 ou 4 pschitts d'hydrolat de menthe poivrée
7gtes HE menthe poivrée
7gtes HE cyprès
7gtes HE pin lariccio
7gtes HE mastic grec
28 gtes d’huile de soja
Pour le procédé, j'ai agi comme lors de la première recette.
Deux outils efficaces: la petite cuillère de porcelaine et la spatule
J'ai tamisé ensemble bicarbonate, acide citrique et argile, puis j'ai ajouté les sels d'Epsom, plus gros, avant d'incorporer peu à peu le mélange HE+huiles de soja. J'ai tamisé le nouveau mélange;
il restait bien sûr au fond de la passoire les cristaux de sel d'Epsom que j'ai remis dans le saladier. J'ai tout bien remélangé. J'ai porté un masque car je trouve la poussière qui s'élève -certes
discrètement- de ces opérations légèrement irritante.
Le moule en cours de remplissage
J'ai moulé en appuyant très fort avec des doigt gantés (pour éviter
toute trace d'humidité). J'ai démoulé le lendemain: 4 fraises réussies sur 9, car je n 'ai pas trouvé tout de suite le bon endroit où appuyer sur le moule. Derma Nova suggère deux ou trois
jours d'attente avant le démoulage…
L'une des fraises réussies
Super effervescence, eau brique, parfum très présent… mais cinq fraises aux courbes un peu déglinguées…
Affaire à suivre avec d'autres moules, d'autres dosages et d'autres utilisations…
NB: Je suis de très près les suggestions des unes et des autres pour parvenir à la compression maximale du mélange à bombinettes…
Edit du 12/08/2008: après
séchage, les fraises,
déglinguées ou pas, sont devenues très dures. J'en ai testée une entière (et non des miettes…) dans une bassine d 'eau tiède. La mousse dure vraiment longtemps (je pense que l'argile la
prolonge), l'amidon adoucit la peau et les sels d'Epsom délassent beaucoup. Donc la formule est à retenir.
*Par ailleurs, à la suite d'autres essais, j'ai enfin trouvé les moules adéquats: il faut qu'ils soient rigides pour bien pouvoir appuyer avec les doigts (le pilon n'est pas nécessaire).
L'idéal: des mini moules à chocolat, ou des moules à glaçons peu souples… Plus de souci de démoulage.
Les
deux bombinettes au fond sont faites avec des mini moules à chocolat, les deux tranches de citron avec un moule à glaçons semi-rigide.
La mousse lors de
l'introduction d'une "tranche de citron" dans une casserole d'eau bouillante
La mousse, une ou
deux minutes après.
La couleur très gazon est due à un mélange de chlorophylle et d'argile verte. C'est un essai pour un "comprimé déboucheur de nez", mais je trouve son inhalation légèrement irritante pour les
muqueuses (je ne sais pas si c'est dû à la présence de l'argile ou pas) donc je n'indique pas la formule, sans sels d'Epsom.
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Je n'avais jamais fait de bombes pour le bain, ce qui ne m'empêchait pas de dormir… Mais en regardant récemment le site anglais de Lush, j'ai découvert un produit qui m'a intriguée. Il
s'appelle toner tab et
n'est pas encore commercialisé en France. Il s'agit d'une sorte de comprimé effervescent à jeter dans l'eau bouillante avant de faire une fumigation. Ensuite, affirme Lush, on peut se rincer
le visage à l'eau dopée au toner tab. J'ai cherché les commentaires
de celles qui avaient déjà testé, j'ai regardé les formules qui ne me semblaient pas insurmontables… et je me suis lancée.
Lush propose trois formules, -très proches de ses bombes de bain-: au tea tree, à la vitamine C et une troisième à la vitamine E. Je doute néanmoins qu'une fumigation de vitamine E ou C ait
un quelconque effet sur la beauté du teint…(sauf si après, on utilise le liquide avec le toner tab dissous… )
La plupart des bombes de bain se font, entre autres, à la maizena. J'ai tant l'habitude
de l'amidon, -le mien est de grade pharmaceutique-, que j'ai fait avec. J'ai ajouté de la chlorophylle en poudre pour la couleur, et choisi de diluer l'HE dans de la vitamine E liquide (en
m'inspirant des formules de Lush). J'ai retenu la lavande fine comme huile essentielle, pour ses vertus polyvalentes et son parfum bien net.
Avant de passer à l'épreuve pratique, je me suis baladée sur les blogs des addicts aux bombes de bain pour comprendre les règles du jeu (par exemple sur atelier naturel, le blog de Lyla) et j'ai adapté à
ma façon. C 'est à dire que j'ai choisi de régler la question, semble- t-il récurrente, des grumeaux avec une passoire. J'utilise tant le tamisage en patisserie ou dans mes expériences de broyage
de plantes que je connais son efficacité pour la finesse des textures. J'ai utilisé un instrument très basique, genre grosse passoire à thé en plastique et métal.
Bombinette effervescente à la lavande pour le visage
50g bicarbonate de soude
25g amidon de riz
25g acide citrique
1,5g poudre de chlorophylle
8 gouttes vitamine E liquide
7gouttes HE lavande fine
Pschitts d’hydrolat (ylang ylang)
Deux saladiers, une passoire
*Mélanger les poudres (y compris la chlorophylle) dans un saladier. Tamiser le tout au dessus du deuxième saladier.
*Mélanger la vit E liquide et l’HEdans une coupelle, incorporer au mélange de poudres, bien remuer, retamiser. Frotter le fond du tamis pour faire passer les boulettes avec l’huile.
Bien mélanger.
*Pschitter très légèrement (j'ai utilisé l'ylang car c'est le premier flacon que j'ai trouvé dans mes placards muni d'un vapo adéquat… ) touiller, recommencer une dizaine de fois environ;
tasser très fortement le mélange dans les moules et prendre patience 24 heures environ.
Bombinettes sans leur petit chapeau.
Sur la photo précédente, j'ai triché… j'ai reposé le chapeau dessus
Quand j'ai démoulé les bombinettes, ça s'est bien passé mais elles ont toutes
perdu le bout de leur téton, car cette forme de moule avec une alvéole très profonde ne leur convient pas parfaitement.
J'en ai testé une que j'ai placée dans une casserole d'eau bouillante et j'ai fait la tente avec une serviette: effervescence impeccable, odeur très agréable, l'eau devient d'un joli vert gazon
alors que les bombinettes sont pâles à l'état sec.
Fin de l'effervescence… on distingue
encore quelques bulles…
J'ai préféré néanmoins utiliser ensuite l'eau tiédie pour le corps, plutôt que pour le visage. Comme l'indique le fan club de Lush, on peut garder ce liquide deux ou trois jours au froid pour
pouvoir en profiter.
Je suis ravie, c'est un petit cadeau de plus que je vais pouvoir offrir… l'atelier PPP doit tourner non stop cet été…
J'ai appelé ça bombinette plutôt que comprimé, en raison de la taille.
Avec les proportions indiquées, j'ai pu faire huit bombinettes d'environ 12,5g chacune. Pour mémoire, une boule pour le bain (150 à 200l d'eau en moyenne) pèse 200g. On est donc au dessus comme
concentration avec la bombinette, ce qui me semble nécessaire pour avoir une belle effervescence et diffuser de façon palpable les huiles
essentielles.
Le vrai avantage par rapport à une fumigation
classique: l'huile essentielle diluée dans l'huile puis amalgamée avec les poudres se diffuse de façon bien plus homogène. On le voit quand on observe le liquide après, il reste limpide, on
ne distingue pas de traces d'huiles essentielles. C'est ce qui a fait tilt pour de futurs projets… donc, affaire à suivre…
NB: La fumigation était bien parfumée -j'en ai même été étonnée… -, mais j'ai choisi un dosage très prudent pour un premier essai. On pourrait doubler la quantité d'huile
essentielle (en tout cas si on choisit la lavande), ce qui ferait à peine plus d'une goutte par bombinette, si la poudre est homogène et que l'HE a été bien répartie, bien sûr.
38 commentaires
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Par
venezia dans
savons le
8 Août 2008 à 09:39
Je ne pouvais pas en rester à mon premier essai savonnesque. Avant de concocter des recettes avec certains ingrédients qui me trottent dans la tête, j'ai décidé de reprendre ma première formule (j'aime beaucoup la
consistance des savons, j'ai fait une tentative "mousse" en enfilant des gants: la mousse est très jolie… ) pour vérifier son comportement avec de légères variantes…
Comme je dois préparer des cadeaux et que nous croûlons de
champagne en ce moment à la maison (eh oui, la vie est dure… ) j'ai décidé de détourner -avec accord de la direction… - un peu de ce champagne pour mes expériences savonnesques.
C'est du très bon (Roederer millesime 2003, j'ose à peine l'avouer…) , mais c'est du blanc… Ayant une prédilection pou le champagne rosé, j'ai décidé de travailler la note "rose" à ma
façon…
Liquide de dissolution de la soude
Une amie à jardin bio m'ayant généreusement offert un gros sac de pétales de roses, j'ai trié à vue (l'équivalent de trois ou quatre poignées…) les pétales les plus clairs. Pourquoi? Parce que si
les roses rouges, quand elles sèchent, sont particulièrement parfumées -souvent plus que les claires- leurs pétales renferment des anthocyanes qui virent à la soude, donc j'ai préféré m'en tenir à
des pétales jaunes ou crème (avec le séchage, difficile de savoir exactement).
Comme lors de ma première expérience, j'ai chauffé, flambé, puis laissé réduire le vin (ici le champagne) pour bien le concentrer puis j'ai fait macérer l'équivalent d'une poignée de pétales dans
la réduction (feu éteint) pendant 20mn environ, j'ai filtré et transformé le tout en glaçons..
Pour le reste de mon liquide, j'ai fait chauffer jusqu'à frémissement de l'eau déminéralisée, et l'ai versée sur une autre poignée de pétales, j'ai laissé reposer 25mn environ, puis j'ai filtré en
pressant bien les pétales; j''ai fait cette opération trois fois consécutives pour obtenir un "jus" bien parfumé que j'ai gardé au froid. J'ai compté large pour le liquide, en raison de la présence
du champagne.
Ajout à la trace
Je prépare à longueur d'année des macérations huileuses de rose que j'essaie de faire bien concentrées, avec au moins deux macérations successives. J'en ai pesé 20g (nuance olfactive
vert-feuilles) et j'ai ajouté:
-de l'huile essentielle de bois de rose, huile que je n'utilise pas, je ne sais pas pourquoi donc autant m'en servir…
-de l'huile essentielle de géranium distillé sur de la rose, une petite merveille
Ce qui fait un beau trio …
Je n'ai pas ajouté d'argile rose, craignant d'éventuelles bizarres réactions avec le champagne.
J'ai remis mon masque de plongée, la trace est arrivée un peu moins vite que la fois précédente, puis j'ai introduit les huiles à la rose, en remuant à la spatule et non au mixer, pour
ralentir la prise…
Avec de tels ingrédients… je ne pouvais que couler la pâte dans des moules en forme de cœur…
Savon Olalla* : champagne et
roses
120g huile de coco odorante indienne
320g beurre de karité brut sénégalais
168g huile d'olive bio
100g infusion de champagne réduit +roses (préparé la veille) en glaçons
125g infusion d'eau déminéralisée+roses (préparé la veille) conservée au froid
soude (surgraissage à 5-6%)
à la trace (préparé au moins la veille) : 20g d'une macération huileuse dans huiles de nigelle, inca sinchi, jojoba, olive de roses péruviennes (merci Malegria) + anti oxydant
7g HE bois de rose bio
3g HE géranium distillé sur rose. Préparer le mélange au moins la veille.
Premier
bilan
*J'ai démoulé plus de 24 heures après sans souci… mais on entrevoit quand même l'empreinte du gant…(sur la photo ci dessous) … j'ai été trop pressée…
*La couleur est plus claire que la première fournée (teinte crème anglaise)
-Le parfum… j'ai eu un choc: au démoulage, les savons avaient une odeur lactée qui est en train de s'estomper … pour l'instant, pas de senteur de rose…
* Pourquoi Olalla? Parce que c'est un mot que les Américains adorent employer quand ils évoquent une vie parisienne délurée, à base de champagne, p'tites femmes et French
cancan…
*C'est aussi l'un des pseudo d'un merveilleux personnage, une cantatrice insaisissable imaginée par Karen Blixen (l'auteur de la Ferme africaine) dans Les rêveurs, l'un de ses
Sept contes gothiques.
"Par une nuit de pleine lune de l'année 1863, un boutre, allant de Lamu à Zanzibar, faisait route environ à un mille de la côte… »
L'histoire débute ainsi, à lire impérativement dans la nouvelle traduction de 1980 (publiée notamment en livre de poche, n° 3020), la première traduction étant plus que fantaisiste…
31 commentaires
-
Par
venezia dans
notes sucrées le
3 Août 2008 à 14:41
Pour me remettre de l'expérience savonnesque (jusqu'à la prochaine…) sans perdre la main, j'ai pâtissé. Avec un dessert pas très conventionnel … et un autre nettement plus classique…
Potassant le livre Cuisine et saveur des algues (ed. Favre)
de Marine Sontag, j'ai été fascinée par une
recette où l'algue wakamé est utilisée dans un cake sucré en raison de certaines de ses propriétés.
La théorie: comme d'autres algues, le wakamé serait:
- un puissant exhausteur de goût
-un "attendrisseur" donnant assez d'onctuosité pour pouvoir réduire les quantités de sucre et de beurre.
Il n'y avait plus qu'à essayer. Je suis partie de la recette du livre que j'ai légèrement modifiée en la bricolant avec une recette de cake que je pratique régulièrement (celle du cake
citron-citron, voir ici).
J'avais peut être lu un peu trop vite le making of, car Marine Sontag expédie vite fait la préparation du wakamé. Elle propose de partir de l'algue fraiche (ce que j'ai fait) ou en paillettes (ce
qui aurait été plus raisonnable…)
Que fait une algue wakamé après trempage? Elle glisse entre les doigts, aussi luisante et fuyante qu'un poisson fraîchement péché. Et ce que résume la recette sous la formule insouciante: "ajouter
le wakamé haché menu" ne se résout donc pas en sifflotant. J'ai vaguement essayé au couteau, j'ai ricané devant la nullité de mes efforts et tête basse, j'ai dû sortir le bamix, mixer suisse
théoriquement efficace pour tout.
Algue wakamé théoriquement hachée
menue…
J'ai haché, haché, … à l'œil nu, j'ai pensé avoir triomphé de l'élasticité fuyante du wakamé…Ce n'était pas franchement le cas, je l'ai découvert lorsque j'ai incorporé le hachis à la pâte, qui a
exibé de beaux morceaux très verts. Les paillettes devraient être nettement plus simples à incorporer, c'est que j'essaierai si je réitère l'expérience (en version salée). Marine Sontag propose sa
recette avec des pépites de chocolat et du gingembre confit… J'ai joué la prudence et choisi d'ajouter un merveilleux cédrat confit offert par une une amie grecque.
Vu de l'extérieur, le cake a fière allure…
Cake aux wakamé et aux écorces de cédrat
180g farine blanche (bio, comme la plupart des autres ingrédients )
20g farine de petit epeautre
75g sucre roux
75g beurre
1cuil café de poudre à lever
2cuil à café bicarbonate de soude
2 œufs
4 cuil à soupe de crème de soja pour la cusine (qui apporte de l'onctuosité)
100g d'écorces de cédrat confit débitées en petits tronçons
50g de wakame frais (c'est à dire conservé au sel), rinçé, trempé 10mn, essoré et haché le plus fin possible…
-préchauffer le four à 180°
-fouetter beurre et sucre ensemble (j'utilise le batteur électrique pour la mayonnaise),
-ajouter les œufs, le lait de soja, le mélange farine+bicarbonate+ poudre à lever, fouetter entre chaque ajout,
-verser le wakamé et bien mélanger (à la spatule)
-terminer par les écorces en remuant bien
-verser dans un moule et mettre au four pendant 45-50mn.
-laisser tiédir, démouler, laisser refroidir sur grille.
Les zébrures vertes de l'algue (qui
se superposent parfois au jaune du cédrat) donnent une couleur un peu shrekienne…
Et c'est bon? Personnellement, je trouve le goût intéressant: le cake n'est pas trop sucré, la légère note iodée s'accorde pas mal au cédrat dont le parfum ressort bien… mais il faut
apprécier le léger goût d'huitre dans du sucré… A la maison, je suis la seule à me couper des tranches…
Pour apporter un dessert à des amis, j'ai donc joué la prudence et remisé mes
expériences gustatives à une autre fois. J'ai préparé des financiers à partir de cette recette trouvée sur le blog savoureux de Mamina et qui donne un
merveilleux résultat. C'est la raison pour laquelle je l'indique ici. Des différentes recettes testées au fil du temps, c'est ma préférée.
Là, mon défi a été d'ordre technique: réduire des amandes en poudre… Suite à de précédentes expérimentations hasardeuses, j'ai grillé un moulin à café électrique et un petit mixer qui me servaient
justement à ça. Je n'ai pas voulu en racheter, pas plus que je n'ai souhaité succomber à la facilité de l'amande en poudre car elle s'oxyde très vite. Chez G. Detout où je
m'approvisionne, elle est vendue par kilo. J'utilise très souvent des fruits secs bio, mais G Detout proposant des amandes espagnoles merveilleuses au goût (les américaines sont moins fines), ce
sont celles que j'achète le plus souvent. Pour les broyer, j'ai ressorti un très vieux et increvable robot Magimix, qui les a tant bien que mal pulvérisées (échec total au Bamix). Ensuite,
j'ai mélangé avec la farine et le sucre glace, et j'ai tout longuement tamisé (compter 20 bonnes minutes… )
Financiers amandes/fruits rouges
170g beurre
4 blancs d’œuf
120g amandes en poudre
120g sucre glace
45g farine
- un quart de tasse d'un mélange de fruits rouges (décongelés: cassis, groseilles, framboises, mûres)
-Faire fondre le beurre jusqu'à ce que l'on sente une légère odeur de noisette et bien écumer pour ôter la mousse blanche et les particules coagulées. On perd pas mal de beurre… mais comme
j'avais déjà perdu pas mal de mon mélange amandes-farine-sucre en tamisant, j'ai jugé qu'il y avait match nul pour le poids respectif des ingrédients…
-Verser le beurre clarifé dans un bol
-Pendant qu'il refroidit, tamiser les poudres ensemble
-Ajouter les 4 blancs d'œuf à peine fouettés au mélange de poudres, mélanger sans trop fouetter
-Puis verser peu à peu le beure fondu et l'incorporer soigneusement à la spatule pour obtenir un mélange lisse
-le verser dans des moules à financier (la pâte a suffi pour une plaque de 12 en silicone)
-Mettre au froid pendant une heure si possible
-Allumer le four à 180°
-Sortir la plaque de financiers et poser sur chacun quelques fruits rouges en appuyant un peu.
-Laisser 20 minutes environ au four (22mn pour mon four)
-Sortir, démouler, laisser refroidir sur grille.
J'ai pu rouler des mécaniques car on m'a demandé chez quel patissier je les avais
achetés… C'est aussi délicieux que calorique…
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