• Que faire avec des baumes au karité qui ont granulé au fil du temps? Les incorporer dans un savon.

     

    J'avais fait ces baumes à la tomate et parfumés à la rose en septembre 2010 et les avais offerts, sauf deux retrouvés, avec des granulations en surface dues probablement au karité. Comme le parfum est resté vraiment intact, j'ai décidé de les ajouter à un savon, comme un surgraissage. 

     

    Huiles (600g)

     

    J'incorpore souvent du gras de bœuf et/ou du beurre de cacao qui apportent tous deux beaucoup d'onctuosité à la pate.

     

    Selon soap calc:

     

    Acides gras du gras de bœuf


    acide laurique 2

    acide myristique 6

    acide palmitique 28

    acide stéarique 22

    acide oléique 36

    acide linoleique 3

    acide linolénique 1

     

    Acides gras du beurre de cacao

     

     

    acide palmitique 28

    acide stéarique 33

    acide oléique 35

    acide linoleique 3

     

     

    On constate curieusement qu'ils ont des % proches en acide palmitique, stéarique, oléique, et linoléique, le gras de bœuf fournissant par ailleurs un éventail plus large d'acides gras (dont 1% d'Oméga-3). On pourrait donc -presque- substituer l'un à l'autre. 

     

    Tous deux acides gras saturés, acide palmitique et stéarique apportent à la fois dureté et onctuosité. L'acide oléique (mono insaturé) donne de la douceur.


    Très bon fournisseur d'acide stéarique: beurre de kokum (56%), si on excepte l'acide stéarique elle-même, bien sûr.


    Pour l'acide palmitique: huile de palme rouge (44%)

     

    Pour l'acide oléique: tournesol oléique (83%)

     

     

    coco 180,

    cacao 60

    arachide 180

    carthame oléique 80

    gras de bœuf 100

     4 gélules toco 500 (vitamine E)

     

     

    lessive de soude à 30,5% pour un surgraissage à 8-9.

     

    2 baumes à lèvres tomato rose (17g, soit un peu moins de 3%) dans les huiles à la trace. Bien mixer pour incorporer et unifier le mélange.

     

     

    Parfum


    Le baume avait un parfum très suave, mais j'ai douté de sa résistance à la soude. J'ai donc composé un mélange que j'espère pétillant, avec une bonne touche du puissant et fruité davana.


     5% d'HE diluées dans 2g ricin:


    8g citron

    10g lemongrass

    4g davana

    8g basilic exotique

     

    Couleur

     

    un mélange d'oxyde rose et jaune dilués dans un peu de pate avant la trace, puis  reversés dans le récipient principal.

     

    Souhaitant offrir ces savons assez vite, j'ai une fois de plus- en tremblant un peu en raison du choix précieux des HE- fait cuire au four.


     

    P1000564.jpgOn aperçoit quelques micro bulles au bout des "pétales"


    Prudemment, j'ai choisi le minimum- 60°- et laissé trois heures, puis la nuit, four éteint.


    Je n'ai pas eu de débordement mais:

     

    -les couleurs veinées se sont allègrement mélangées pour donner un reflet beige à peine orangé

     

    P1000563.jpgLes bulles plus larges donnent un peu la pelade…

     

    - dans la plaque glissée au fond (donc plus chaud qu'au devant) la pate a émis des bulles en bas du moule, ce qui ne donne pas de surface lisse au final sur la moitié des savons. 

     

    Ils sentent très bon, heureusement…

     

    t


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  • Le Queensland abrite des forêts primaires avec d'extraordinaires arbres millénaires.

     

     

    Qu'est-ce qu'une forêt primaire?


    C'est une forêt intacte depuis sa naissance dans la nuit des temps. On en trouve dans les zones tropicales mais aussi -des petits bouts- en Europe et même en France. (voir wikipedia par exemple ici). 

     

    Pour le Queensland, on considère qu'elles datent de l'époque du Gwondana, cet imense continent qui recouvrait une partie du globe avant que les chocs des plaques tectoniques ne séparent les terres, ce qui a par exemple "poussé" loin dans l'hémisphère sud la Nouvelle Guinée, la Tasmanie, la Nouvelle Zélande… ou l'Australie. Ces territoires sont longtemps restés à l'écart des routes maritimes, ce qui, pour certains, a préservé leur biodiversité.

     

    En Australie, où le capitaine Cook a débarqué en 1770 sur la côte du Queensland, les aborigènes vivaient en symbiose avec leurs terres et la végétation a échappé -par endroits en tous cas- à l'appauvrissement lié à au developpemeht de l'agriculture.


     

    J'ai pu visiter deux types de forêts primaires dans le Queensland.

     

    -Près de Brisbane, le parc national de Lamington, classé comme "forêt humide Gwondana", et qui appartient au patrimoine mondial de l'Unesco. 


    -Plus au nord, près de Cairns, nous sommes passés  au dessus des cimes de la forêt (il s'agit ici de forêt primaire de zones humides) en télécabine…

     

    Dans ces deux zones, les arbres sont d'une beauté fascinante.

     

    C'est juste ce que je voudrais montrer ici en quelques images.

     


    Parc de Lamington

     


     

    P1000055.jpgLes racines sinueuses d'un Mararie  (Pseudoweinmannia lachnocarpa)

     

     

    P1000051.jpgBlack Booyong (Argyrodendron actinophyllum) et figuier étrangleur entrelacés

     

     


    P1000062.jpgOn l'appelle  black boy ( Xanthorrhoea Australis). Les aborigènes utilisaient tout ou presque. Le nectar  fournissait une boisson sucrée, la résine servait de colle, le tronc était taillé en lance. Il vire au noir (d'où son petit nom) lors des feux de forêt qui favorisent l'épanouissement de ses fleurs. C'est un arbre protégé  qui pousse très très  lentement.


     

     Télécabine de Kuranda, près de Cairns

     


     

    P1000173.jpgLe parcours s'étire sur 7,5 km et fait deux haltes, d'où l'on peut se promener sur des passerelles aménagées dans la forêt. Ne pas  maginer que la cabine puisse tomber

     

     

     

    P1000207.jpg N'étant pas sûre de l'identification des arbres… je m'abstiens…


     

    P1000177.jpgPin kauri  (agathis australis) poussant droit vers le ciel

     

     

     

    P1000178.jpg

    Un calamus (palmier grimpant dont je n'arrive pas à trouver le nom complet en raison de la disposition singulière de ses redoutables épines



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  •  

    J'ai déjà réalisé à plusieurs reprises (il y a deux formules sur ce blog ici et ) des gels pailletés sur gomme xanthane. Cette fois, je voulais tester l'amigel comme gelifiant, notamment parce qu'il permet une très bonne  suspension des pigments.

     


      http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-orange.gif Mon cahier des charges était le suivant: je souhaitais un produit

     

    - avec la texture la plus fine possible, donc peu d'huiles et des gommes fines.


    -très parfumé; j'ai sorti mon flacon magique: une co-distillation de vetiver avec du white ginger lily (hedychium coronarium) déjà testée ici et dont j'ai pacifié la puissance avec pas mal de néroli. 


    -pailleté mais avec discrétion; j'ai dosé les micas en deux étapes


    -avec un effet liftant pour les bras et le décolleté.J'ai utilisé de la gomme d'acacia. 


     

    Avant de se lancer, stériliser trois contenants ainsi que les instruments nécessaires au touillage.

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-orange.gif Voile liftant parfumé et pailleté pour le décolleté (sur 400g environ, diviser par 4 pour une recette en %)

     

    Phase A


    80 hydrolat de patchouli (lueurs du sud, merci Michèle)

    45 hydrolat de menthe poivrée

    45g jus d‘aloes en ampoules

    6g amigel

    50gtes geogard

     

    Mélanger hydrolats et jus d'aloes, diluer le geogard dans la solution, saupoudrer d'amigel, touiller et laisser gonfler ¼ d’h.

     

    Phase B


    198g eau de fleurs d’oranger marocaine

    6gtes elixir saphir

    6g gomme acacia

    30gtes géogard


    Ajouter l'elixir à l'hydrolat; diluer le geogard, saupoudrer de gomme acacia, touiller et laisser gonfler ¼ d’h. j'ai préféré incorporer le geogard avant formation des gels par précaution.

     

    Phase C

    6g huile d'argan

    6g macérat de paquerette sur coco fract (Michèle)

    1,5g rose musquée (présentation en gelules fort pratique, au vu de la fragilité de cette huile très oxydable et qu'on utilise à petites doses)

    30 gtes CO2 chia

    30 gtes CO2 framboise

    7gtes He poivre noir

    5gtes HE hina

    25gtes HE vetiver /ginger lily

    70gtes HE néroli

     

    Mélanger et touiller au fur et à mesure

     

    3g fucogel

    micas TKB (argent-or –or cuivré et rosé)

     

    Incorporer B dans A, puis C dans A+B, en touillant à chaque étape, vigoureusement, à la cuillère magique


    Ajouter le fucogel et les micas et touiller à nouveau 


    Laisser gonfler encore (j’ai laissé une nuit)

     

    Le lendemain, rectifier éventuellement les micas et mixer à vitesse rapide au mixeur plongeant pour obtenir une texture très lisse, ce qui donnera un effet plus frais que gélifié au contact de la peau. 


    Conditionner.

     

     

    P1000379.jpg

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-orange.gifA l'usage,  on croirait passer un voile doux d'eau parfumée.

     

    Si on souhaite un effet plus hydratant, augmenter la quantité d'huile: selon les indications du fabricant, l'amigel peut accepter jusqu'à 20% de phase huileuse.

     

     

     


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  • … et ils sont aussi doudous que des animaux en peluche. Mais ils sont beaucoup plus fragiles .

     

     

    P1000213.jpg

     

     

    Le zoo tropical de Cairns situé à une vingtaine de kilomètres de la ville, près de Palm Cove, s'occupe d'une trentaine de koalas, -que l'on peut même prendre dans ses bras- Ils ont droit à 30mn de photos quotidiennes avec les visiteurs, avec trois jours de repos entre deux séances de pose. Chacun est appelé par son petit nom. Le zoo finance deux immenses plantations d'eucalyptus (20 000 arbres … ) pour leur fournir des feuilles fraiches. Sur les six cent variétés existantes, ils n'en acceptent qu'une demi-douzaine!

    Le zoo a concocté une charte de bonne conduite pour s'occuper des koalas, très menacés dans leur habitat naturel, par la raréfaction des forêts, les feux, les attaques d'animaux sauvages. La colonie ne s'accroit que par les naissances au zoo. 

     

    Ils sont très légers, d'une fragilité et d'un abandon désarmants. Ils sont réputés dormir 18 heures par jour, mais la plupart était bien éveillés lors de notre visite.

     

     

    P1000217.jpg

    Ce qui est fascinant, c'est la lenteur de leurs déplacements …

     

     

    P1000224.jpg

      koala réveur…

     

     

    Kangourous

     

    le zoo de Cairns abrite aussi des kangourous en liberté; plus exactement, ce sont les femelles qui sont en vadrouille; dans la journée, les mâles restent derrière un enclos; Pourquoi? Parce que ce sont des baiseurs fous, et que cela pourrait choquer les plus jeunes visiteurs, nous a t'on expliqué. La nuit, c'est quartier libre…

     

    P1000228.jpg

      Femelles kangourou grises à la pose 

     

    P1000229.jpg

      J'ai appris qu'une femelle pouvait élever dans la même poche des bébés de portées successives. Miracle de la nature, elle produit alors des  laits de qualités différentes, adaptés aux besoins de chacun des petits.

     

     

     

    Casoar

     

    C'est un drôle de volatile, très rare aujourd'hui à l'état sauvage-il n'y en aurait pas plus de 500 en Australie, même si les routes du Queensland affichent des panneaux protecteurs. Il court, vite, mais ne vole pas. Il possède à la fois des pattes grises aux griffes très puissantes (et menaçantes), dignes d'animaux préhistoriques tandis qu'il affiche un jabot aux couleurs flashy… Comme s'il avait enfilé une tenue de gala en oubliant d'ôter ses vieilles pantoufles.

     

    P1000141.jpg

      Attention au casoar: panneaux sur la route côtière qu va de Cairns à Cooktown au nord.

     

     

    P1000233.jpg

    Casoar à casque du zoo de Cairns; ce sont les mâles qui couvent les œufs pour les femelles.  

     

     

    Pythons

     

    (Michèle, excuse moi, mais ce serpent était trop beau… et il n'est pas venimeux)

     

    Il y a une foultitude de serpents plus venimeux les uns que les autres dans la région, mais nous n'avons vu qu'un magnifique python, complètement repu, en train de digérer un petit animal avalé de frais. On voit la bosse à gauche sur la photo…

     

     

     

    P1000064.jpg"carpet python" en train de roupiller dans le parc national de Lamington


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  •  

    La côte nord est de l'Australie, dans le Queensland, est un incroyable conservatoire botanique.


     

    P1000144.jpgMangrove sur la côte entre Cairns et Cooktown, plus au nord

     

     

    De nombreuses zones côtières sont en fait des mangroves où arbres et arbustes poussent à la diable les pieds dans l'eau. Il n'y a pas grand monde que ça dérange.

     

     

    P1000079.jpgDeux maîtres "-surfeuses sauveteurs " sur la plage d'Ellis Beach, près de Cairns (en arrière plan, un filet de protection anti meduses)

     

    De novembre à mai, de méchantes méduses contrarient toute baignade; on doit se contenter de nageoter dans des espaces préservés par des filets… quand les crodocodiles de mer ne sont pas là pour grignoter un cuissot au passage.

     

     

    P1000147.jpgCalophylles avec boutons floraux (les fleurs sont, paraît-il très parfumées)

     

     

    Au bord de l'eau, de jolis arbres aux feuilles luisantes. Des calophylles, annonce un ranger. Le fameux calophyllum inophyllum (famille des guttiferae) dont les amandes pressées donnent l'huile de tamanu (le nom polynésien)? 

     

    Oui, m'ont confirmé à la fois: 

     

    -un excellent livre consacré aux plantes endémiques de la région: Plants of tropical North Queensland, the compact guide de John Beasley (édité par l"auteur) 

     

    -une viste au jardin botanique de Singapour, où j'ai revu un calophyllum sagement étiqueté…

     

     

    P1000326.jpg

     

    P1000331.jpgLe calophylle de Singapour

     

    Trouve-t-on pour autant de l'huile de tamanu au Queensland?

     

    Je sais bien que ma visite a été fort rapide, je ne peux donc jurer de rien… mais je n'en ai pas trouvé. Celle repérée sur internet et qui est commercialisée en Australie vient des îles Vanuatu.

     

    Pourtant le calophylle appartient bien à l'univers aborigène traditionnel comme l'explique par exemple le premier texte mis en lien ci-dessous. Tout, dans l'arbre était exploité. Le bois, très dur, les fruits, dont on tirait une teinture jaune, ou en triturant les amandes, un onguent anti-douleur. Ce qui m'intrigue c'est que l'huile y est dite toxique. Je suppose qu'il s'agit de son ingestion. Elle était utilisée pour la pèche.

    Elle est extraite des amandes du fruit, de la taille d'une noix. Mais le rendement n'est  intéressant que si elles sont bien sèches. Il faut donc ramasser les fruits une fois tombés, ce qui n'endommage ni n'épuise les arbres. Certaines variétés de calophylles sont protégées dans le Queensland. Les publications scientifiques australiennes s'y intéressent surtout dans l'optique " bio carburants"…

     


     

    Liens

     

     

    ici: excellent article en anglais sur les calophylles de la côte du Queensland (Cardwell est au sud de Cairns, je n'y suis pas allée). 

     

    ici autre article documenté (en anglais) sur les usages et les propriétés du calophyllum

     

    Bon résumé des propriétés de l'huile de calophylle (en français) ici, outre l'article d'AZ  (qui source son huile en Inde) ici


    C'est une huile que j'utilise souvent pour son efficacité anti inflammatoire.


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  • C'est l'Australie, et notamment, la forêt primaire du Queensland.

     

     

     

    P1000052.jpgRainforest du parc national de Lamington, dans le sud du Queensland


     

    J'ai eu la grande chance de pouvoir m'y promener… et en discutant, j'ai appris que les citrons caviar, appelés ainsi en français car leur pulpe se présente sous la forme de grains  acidulés jaune pâle, y poussaient à l'état sauvage.

     


     

    P1000069.jpgPhoto prise juste avant la tombée de la nuit, j'ai visé sur le citron caviar, plus ne que le feuillage…


     

    J'ai demandé à voir un de ces arbres. Ils étalaient leurs branches très épineuses …  juste au dessus d'un stinging tree (gympi gympi ou dendocnide moroides) buisson de plantes classées comme dangereuses car leurs feuilles sont couvertes de fines épines siliceuses particulièrement urticantes. Bref, ce n'est pas moi qui suis allée attraper les citrons, de la taille et de l'apparence de mini avocats ou de gros cornichons.

     


     

    P1000097.jpgPlant de finger lime vendu au marché dominical de Port Douglas, sur la côte du Quueensland près de Cairns. On voit bien la taille des épines…

     

     

    Le microcitrus australasica est une espèce endémique des forêts primaires du sud du Queensland et du nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Il est cultivé depuis une quinzaine d'années environ en Australie; en France, les pépiniéristes Bachès l'ont acclimaté et au Portugal, JP Brigand, auteur de mon blog gourmand préféré, non seulement en produit dans son jardin de cocagne mais en invente aussi des utilisations savoureuses. Voir ici

     

    J'en ai rapporté deux en France dans un végétabag, emballage que je recommande vivement à tous les amoureux des cueillettes vagabondes. En voyage, j'y glisse aussi parfois des biscuits secs, ce qui leur évite un ramollissement trapide. J'avais trouvé ces sacs à Paris à la grande Epicerie du Bon Marché, en rupture de stock depuis quelque temps. On les trouve sur internet. 

     

    Les citrons caviar sont donc arrivés intacts, je les avais planqués dans la trousse de toilette au cas où des douaniers ne me les confisquent (les réglementations sanitaires sont parfois complexes).

     

    P1000353.jpgCitron caviar entrouvert, pret à être dégusté…

     

    J'en ai déjà testé un sur des harengs (préparés à l'huile ) qu'il a magnifié.

     

    Appelé finger lime en Australie, le citron caviar est vendu en France … quasiment au prix du caviar.

     


     

    Liens en anglais


    wikipedia ici

     

    sur les variétés australiennes: ici


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