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    Une fleur muette est une fleur odorante dont on ne peut pourtant pas capturer le parfum…

     

    C'est le cas du lilas, du chêvrefeuille, de la violette (même s'il existe de l'absolue extraite des feuilles, avec notes boisées), de l'œillet (l'absolue d'œillet ne restitue pas la délicieuse note poivrée de la fleur) et quelques autres récalcitrantes, telles la jacinthe, le muguet ou le gardénia. 

     

    Lire ici sur le blog Esprit de parfum un article aussi instructif que précieux dédié au sujet. 

     

    Ces insaisissables sont autant de défis olfactifs lancés aux parfumeurs. Ils tentent de recréer leurs parfums, d'en restituer la complexité ou de les réinventer dans une virtuosité d'assemblages moléculaires.

     

    C'est ce qui m'a poussée à commander deux fragrances de fleurs muettes chez Aromat'easy: l'œillet des poètes et la violette (les deux de qualité cosmétique et naturelle) pour les tester dans un savon et essayer de jouer avec. J'ai ajouté par curiosité une troisième senteur: le labdanum dont j'explore depuis pas mal de temps les nuances olfactives. Pour voir ce qu'il rendait dans un savon, mais aussi pour l'employer comme fixatif avec les deux autres fragrances.

     

    J'ai vraiment voulu tester ces notes;  j'ai donc joué la simplicité pour le savon.

     

    J'ai préparé un savon à 80% de coco, surgraissé à 20%, complété avec deux huiles fluides: son de riz et ricin.J'ai utilisé de la lessive de soude sans autre ajout, et, après une trace vite venue, j'ai partagé la pate en six  en la versant dans des gobelets à café en papier.

     

    Savons des fleurs muettes

     

    240 huile de coco indienne

    40g huile de son de riz

    20g huile de ricin

    2gélules vit E (toco 500)

     

    Lessive de soude à 30% avec surgraissage à 20.

     

    Et, selon les savons: micas, poudre de "vermillon d'Espagne" (en fait de la poudre de graines de carthame qui a donné un jaune assez lumineux), poudre de rhubarbe (qui donne un beige moucheté alors que j'en avais eu une -cadeau de Moune si ma mémoire est bonne-  qui donnait du rouge… ) fragrances, HE girofle.

     

    Dans chaque gobelet, un peu de colorant: poudre ou mica (Emadra a eu la gentillesse de m'en offrir un bel échantillon).
    Puis j'ai compté 1% de fragrance (en m'aidant du calculateur de Soap Calc pour les proportions) soit une quinzaine de gouttes environ par récipient. (j'avais 300g d'huiles). 

     

    P1020090Au fond à droite, labdanum+ vermillon d'Espagne. Au milieu à gauche, œillet des poètes+ girofle + poudre de rhubarbe. Les autres couleurs sont des micas.

     

    A chaque fois, j'ai touillé vivement avant de verser en moule pour bien mélanger fragrance et mica à la pate, tout en allant assez vite car les fragrances accélèrent la prise; j'ai donc parfumé puis coulé les savons sagement l'un après l'autre. Le labdanum teinte un peu la pate en la jaunissant ou au moins en la fonçant.

     

    Les six variantes


    15 gtes de chaque:


    - œillet des poètes

    -violette

    -labdanum


    et, à raison de  7 gtes de chaque :


    -œillet des poètes + labdanum

    -violette+labdanum

    -œillet des poètes + He de girofle (L'œillet a des notes d'eugénol que j'ai voulu renforcer).

     

     

    P1020091.jpg

     

    Mes observations

     

     

    *Pour le parfum, le gagnant est, sans effort: œillet des poètes + girofle qui domine, tout en éveillant un peu l'œillet.

     

    *Les deux autres mélanges sont aussi plus intéressants que les notes seules, la violette résiste mieux que l'œillet


    *L'œillet des poètes seul reste d'une timidité maladive, on peut doubler la dose sans souci. La violette fait simplette; elle disparait un peu sous le labdanum en association.

     

    *La fragrance de labdanum seule est bien identifiable à la dose de 1% (et même de 0,5% en mélange) mais s'avère un peu plus animale, moins vanillée et moins nette que l'absolue ou la teinture.

     



     


     



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  • … d'abord pour le plaisir d'utiliser des plantes fraiches, car j'ai eu la chance d'en ramasser récemment en compagnie de cueilleuses aussi adorables que bavardes…


     

    Il y a une étrange aura autour de la consoude, plante très présente dans la culture populaire et de façon plus distanciée dans les livres de phyto, pour ses propriétés cicatrisantes et réparatrices sur les plaies, les hématomes, les foulures, voire les fractures. 

     

    On sait aujourd'hui que ses racines et dans une moindre mesure ses feuilles renferment des alcaloides pyrrolizidiniques,vraiment toxiques pour le foie. Leur utilisation est donc déconseillée, surtout en interne. On trouve des recettes de jeunes feuilles en beignets, je suppose qu'une seule fricassée gourmande dans l'année devrait être tolérable, si on est en bonne santé. En externe, la commission E (autorité allemande de contrôle de phytomédecine) conseille de n'utiliser la consoude que sur une durée de six semaines maximum dans une année. 

     

    Que dit-on exactement de cette plante de la même famille botanique que la bourrache? Voici deux excellentes pistes de recherche:


    * Pour consulter en accès libre des textes médicaux anciens (on entre un mot clef, et la liste des ouvrages où il apparait s'affiche, il suffit de s'y rendre ensuite)  : ici

     

    * Autre merveilleuse source d'informations: Le dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France de Paul-Victor Fournier, publié en 1947 et très bien réédité chez Omnibus en 2010, avec, notamment, une préface de Clotilde Boisvert (créatrice de l'Ecole des plantes) racontant la vie de Fournier, qui fut chanoine et passionné de plantes et de botanique. Ce livre est un vrai bijou de précision et d'érudition.


    L'article consacré à la consoude en est un excellent exemple. Ainsi, Fournier retrace l'évolution des vertus attribuées à la consoude. D'astringente, elle devint émolliente… Il note aussi la divergence entre la médecine officielle qui abandonna peu à peu son usage et la culture populaire qui lui restait fidèle. Des médecins anglais ont découvert au début du XX° siècle que la plante renfermait de l'allantoïne, actif très réparateur, ce qui l'a faite ressortir de son purgatoire. Comme Michèle le note dans son commentaire à mon article précédent, voir ici, l'allantoïne étant hydrosoluble, on a des chances de l'extraire via des teintures ou des infusions, et non dans des macérations huileuses (pourtant toujours pratiquées).

     

    Pour Fournier, c'est surtout la racine qui s'avère intéressante -elle renferme plus d'allantoine que les feuilles- , même si les feuilles sont  émollientes (= adoucissantes).

    Dans les recettes recensées, il cite le cataplasme de racines fraiches écrasées à poser sur les plaies, ulcères, piqures d'insectes, articulations goutteuses, et même fractures.

    Outre l'allantoïne, la plante renferme des tanins, des mucilages, des minéraux, de la vitamine B12, de l'acide rosmarinique. Il y a des recettes avec de la poudre de racines séchées mais la plupart du temps, c'est la plante fraiche qui est recommandée.

     

    A propos de l'emploi des feuilles


    James E. Duke, grand herboriste américain, recommande leur utilisation, fraiches, en friction sur des plaies par exemple. "Elle reste mon premier recours en cas de plaie lente à cicatriser", écrit-il dans Le pouvoir des plantes (Marabout). Il suggère la teinture (de feuilles) à raison de quelques gouttes dans un shampoing contre les pellicules ou dans des préparations pour apaiser le syndrome du canal carpien. 

     

    Le site canadien Passeport santé fait état d'études sur les propriétés cicatrisantes des feuilles. Voir ici

     

    Si Maria Treben l'herboriste autrichienne auteur best seller de La santé à la pharmacie du Bon Dieu a des mots lyriques pour décrire l'efficacité de la racine, exemples frôlant le miracle à l'appui, elle parle aussi de celle des feuilles.

     

    N'ayant ramassé que les feuilles (avec quelques fleurs blanches en prime), j'ai décidé de jouer avec pour les savons, sans me faire d'illusions sur leurs éventuelles propriétés thérapeutiques néanmoins… 


     

    P1020082.jpgConsoude en fleurs au premier plan, feuille de basilic thai à droite, tronçons de feuilles rigides de pandanus en arrière plan

     

    *J'ai d'une part préparé pour dissoudre la soude une infusion corsée de consoude en y ajoutant des feuilles fraiches de pandanus et de basilic thai pour leur parfum.


    *J'ai par ailleurs fabriqué une macération de feuilles dans de l'huile d'olive bio, complétée avec un reste de macérat huileux de consoude-thé vert dans du sésame.

     

    infusion et macérat étaient d'un beau vert.

     


     

    Savons verts à la consoude


     800g d'huiles


    48 ricin

    64 beurre de cacao

    240 coco indienne odorante

    240 olive dont 140 macérée à la consoude

     100 arachide raffinée

    48 karité du Bénin de Michèle

    60 sésame bio (dont 32 macérés à la consoude avec du thé  vert)

     

    1 cuillérée à  café de crème fraiche dans les huiles


    280g d'infusion aqueuse concentrée de feuilles de basilic thai, de pandanus, de feuilles et fleurs de consoude dans de l'eau déminéralisée, (moitié en glaçons, moitié gardée au froid)

    Soude  pour un surgraissage à 8 environ

     

    Un peu de mica bleu… pour soutenir le vert


    Parfum


    Je n'ai pas parfumé toute la pate pour tester le parfum des herbes seules après saponification.


    Dans la moitié des huiles:

    Il me restait des fonds très résineux et très odorants (mais que je n'ai pu peser) d'He de vétiver et de patchouli, je les ai dilués.

    6g de coco fractionnée avec du vétiver

    5g  de coco fractionnée avec du patchouli

     

     

    P1020085.jpgAu fond, j'ai démoulé un peu trop tôt le savon, d'où l'aspect un peu grumeleux en surface. Le savon le plus foncé est celui du milieu, coulé dans un  moule milky-way. Le cube au premier plan, le plus clair, est sans HE.

     

    J'ai coulé dans trois moules différents… et obtenu trois nuances de vert.


    Les savons sans HE sont restés plus pâles et sentent légèrement le pandanus. Dans les autres, le parfum du vétiver vient en premier, puis arrive le pandanus. J'attends le patchouli…

     


     


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  • Une huile à tout faire que l'on peut glisser dans son sac en raison de son conditionnement mini-mini… 

     

    J'avais trouvé dans une boutique japonaise parisienne d'adorables conditionnements à usage alimentaire, prévus pour conserver un soupçon d'assaisonnement liquide: sauce de soja pour sandwich de poupée par exemple, vue la taille du flacon… (On les trouve ici aussi, en compagnie d'autres contenants tout aussi kawai, puisque c'est le mot consacré… )

     

    J'ai cherché ce que je pourrais mettre dedans qui soit vraiment utile à trimballer… et j'ai pensé à une huile cosmétique polyvalente, à appliquer sur les lèvres, les ongles, voire les mains ou le visage, à raison de quelques gouttes en cas d'urgence. 

     

    Ces mini-contenants se vissent, ils ferment donc convenablement.

     

    J'ai fait le choix de panacher quelques macérats huileux très concentrés que j'affectionne et fabrique régulièrement et avec soin sur des huiles costaudes, bien protégées à la vitamine E.

     

    Mon trio gagnant:

     

     

    1. Macérat de résine d'encens sur coco fractionné.


    Une amie a eu l'extrème gentillesse de me rapporter une merveilleuse résine d'encens d'Oman. Elle a mené l'enquète sur place, la résine doit avoir, entre autres caractéristiques, de légers reflets verts. C'est la variété tenue pour la plus médicinale: les gens la croquent, par tous petits bouts, pour des effets thérapeutiques ou ils la mettent dans de l'eau, où elle se ramollit et ils boivent la mixture, à petites doses comme anti-inflammatoire. 

    J'ai utilisé le coco fractionné, très neutre au nez, comme support.

     

    2. Macérat de matricaire-souci-lavande sur huile d'olive bio.


    L'huile d'olive est un excellent support de macération. J'arrète le macérat quand le parfum des plantes a supplanté celui de l'olive. L'association de ces trois plantes aussi courantes qu'efficaces confère au macérat des propriétés très réparatrices. j'ai eu la chance d'avoir entre les mains une lavande hors pair(un cadeau très odorant de Marie baumes)

     

    3. Macérat de lys "chinois" et de pétales de roses de Provins dans de l'huile de sésame bio.

     

    J'indique "lys chinois" car ce n'est pas exactement la même variété que le lilium candidum utilisé en Europe comme réparateur cutané, même si le chinois semble aujourd'hui vendu comme susbstitut. J'ai passé des jours sur internet à tenter de trouver des fleurs de lilium candidum séchées, peine perdue. Les laboratoire Bardou qui en vendaient ont arrété. On trouve du macérat tout fait (chez AZ, notamment) mais il ne me parait pas très efficace. J'en ai commandé, fabriqué artisanalement, chez Catherine Castille, une productrice affiliée au syndicat Simples, mais j'en consomme beaucoup et elle ne le propose qu'en 30ml.

     

    Pourquoi cette attirance pour ce lys? Pour sa puissance réparatrice. Je l'avais expérimentée à une époque où ne supportant rien sur la peau, mon ultime recours fut une esthéticienne aussi compétente qu'inclassable. Elle employait beaucoup d'ingrédients bruts, qu'elle associait avec du shiatsu. Elle testait prudemment des huiles sur moi. Généralement, ma peau réagissait avec vigueur, je devenais très vite écarlate… sauf avec le macérat de lys qui l'apaisait de façon spectaculaire, et dans la seconde. Je raconte un peu de ma vie pour bien souligner que si cela me convenait (et continue de me convenir), cela ne signifie pas pour autant que cela aille à tout le monde!! En cas de peau capricieuse, Il faut avoir la patience de tester les ingrédients, -sans trop les mélanger- et avec prudence bien sûr.

    Bref, le macérat de lys est resté mon meilleur ami.


    J'ai trouvé des fleurs de lys sur le site Herbes de Chine recommandé par Michèle. Les fleurs de lys  séchées ont pour nom chinois bae he hua (nom latin: lilium brownii pour désigner le lys, le site propose aussi des bulbes). Il ne s'agit pas la fleur d'hémérocalle jaune (jinzhen) souvent trouvée dans les boutiques d'alimentation chinoise sous le nom de lys, et que l'on cuisine.

    Sur plusieurs sites, le lilium brownii est assimilé au lilium candidum, ou présenté comme un équivalent. 

     

    Par exemple ici,

    ici ou  ici

     

    J'ai ajouté dans la macération des pétales séchés de rose rouge de Provins (un autre cadeau de Marie Baumes), et j'ai réalisé ce macérat sur de l'huile de sésame bio, l'une des huiles les plus bénéfiques pour les peaux fragiles. Elle est à la fois riche en vitamine E et en insaponifiables. J'en avais déjà fait l'éloge ici

     

    J'ai également compté:

     

    -6% d'huile de rose musquée bio, très cicatrisante

     

    -2% de vitamine E naturelle, en plus de celle déjà utilisée comme anti-oxydant dans les macérats

     

    -des micas mordorés dilués sur un mélange jojoba-coco fractionné

     

    - et enfin, quelques gouttes d'une très belle création de Kayacaramel: une résine d'encens fondue dans de l'He de géranium, ce qui adoucit la note fleurie sans l'estomper néanmoins.

     

     

    Ce qui donne sur un total de 50g (multiplier les chiffres indiqués par deux pour les pourcentages)

     

    P1020084.jpgLe mini-flacon possède à peu près la taille qu'il affiche sur la photo. J'ai trouvé quelques petits pochons à bijoux dans une brocante qui permettent de ranger l'huile dans un sac sans souci. 

     

     

    Huile précieuse pour le sac

     

    17g macérat de lys chinois et de rose de Provins sur huile de sésame bio+ vit E

    17g macérat de matricaire-souci-lavande sur huile d'olive bio + vit E

    10g macérat d’encens sur huile de coco fractionnée

    2 g rose musquée bio

    3g huile de ricin bio+jojoba bio+micas mordorés

    1g vitamine E naturelle

    3gtes HE géranium sur encens (Kayacaramel)

     

    Mélanger le tout, et conditionner.

    Voilà, c'est tout.

    Le parfum de l'huile a une note géranium très adoucie.


    .


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  • Une envie de démaquillant solide, si pratique quand on voyage sans bagage, car il passe les contrôles  sans souci… 

     

    J'avais réalisé il y a longtemps déjà des palets à démaquiller dont j'étais assez satisfaite. C'est ici

     

    Je désirais faire d'autres essais pour fignoler, avec:


    - un parfum plus marqué, ce qui a suscité la déclinaison autour de la rose, en association avec un beurre de cacao odorant. Au final, le cacao domine.


    - une texture  un peu moins grasse, d'où la présence d'un HG

    Je me suis aussi souvenue que Christine avait ajouté du ricinion dans de nombreuses formules pour le tester quand je le lui avais fait découvrir. Elle avait, entre autres essais, réalisé un palet démaquillant avec du ricinion ici, ce qui apaisait le gras. 


    Je souhaitais également employer de la poudre de rose, car j'en avais reçu un petit paquet (en bio) en cadeau. Par ailleurs, Aroma Zone qui propose de la poudre de rose de Damas dans sa ligne ayurvédique fait de très jolies fiches sur sa "série indienne" . Voir ici pour la rose


    Avec  ces éléments en tête, plus l'idée d'un petit cadeau aux copines… yavaitpluka…


    Préparation des amandes

     

    *Pour les pressées:


    Peser des amandes décortiquées (mais avec la peau, ce qui les protège un peu de l'oxydation) bio si possible. Compter au moins 15% de poids en plus de ce que l'on souhaite obtenir au final (compter large, on peut toujours grignoter le reste!)

    Passer brièvement les amandes sous l'eau en les frottant entre les paumes pour ôter un peu de ce que j'appelle "la poussière de peau"

    Les plonger dans une grande quantité d'eau bouillante pour que l'ébullition reprenne vite. Compter 1 minute maxi. Verser dans une passoire. Rafraîchir rapidement sous un filet d'eau fraiche puis peler, ça s'en va tout seul.

    Faire rapidement sécher les amandes à la poële sans qu'elles ne prennent couleur.

     

    Mixer fin.

     

    *En version slow cosméto:


    Faire tremper une nuit au préalable des amandes bio non pelées dans de l'eau fraîche pour démarrer leur germination. Les amandes prennent du poids au trempage. Le lendemain, les ébouillanter comme indiqué et ne pas oublier de les sécher à la poële pour éviter d'avoir une pate trop humide après le mixage.

     

    J'ai dû compléter avec quelques pistaches décortiquées pour faire le poids car j'étais juste pour les amandes

     

    Démaquillant gommant aux amandes et à la rose

     

    Phase 1 à très bien mélanger dans un petit bol


    40g poudre amandes bio (36 amandes pelées+4g pistaches)

    20g argile rose

    5g poudre de rose bio

    10 HG de rose maison

    5g ricinion

    0,7 géogard

    2gtes absolue de rose

     

    Humectée, la poudre de rose fonce beaucoup.

     

     

    Phase 2 : à faire fondre au bain-marie et à verser sur la phase 1


    15g beurre de cacao bio

    3 g karité nilotica

    (j’ai oublié la cire florale de rose (1g prévus) !)

     

    Tasser dans des petites moules en silicone pas trop biscornus, sinon, c'est très difficile à extraire et placer au congélateur une bonne heure avant de démouler.

     

    Faire sécher avant d'utiliser.

     

    P1020083.jpgPour démouler facilement, choisir un moule plus simple que celui  utilisé ici.

     

    Prélever un petit morceau à appliquer sur peau mouillée en frottant doucement. On peut aussi placer le morceau dans le creux de la main et ajouter l'eau pour fragmenter le palet au préalable.

    Rincer. Le ricinion évite vraiment  la sensation de gras.


    Teint de rose garanti.

     

    Substitutions

     

    *On peut remplacer l'argile rose par de la blanche, très douce. Je n'ai pas tenté avec du rhassoul, mais ça doit être jouable.

    * On peut remplacer la poudre de roses par une autre poudre de fleurs (lotus par exemple), à la condition  expresse qu'elle soit très très fine pour ne pas irriter la peau. On peut également choisir du miel en poudre, voire de l'avoine colloidale. Les amandes suffisent pour l'effet gommage.

    * On peut remplacer la poudre d'amandes par une autre poudre de fruits secs oléagineux (noisettes par exemple). Mieux vaut la préparer soi-même pour limiter l'oxydation.

    * On peut bien sûr varier l'HG, les HE; etc.

     



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    J'aimerais faire un peu de pub à trois projets qui me plaisent beaucoup… Deux ont déjà abouti, le troisième est en gestation; tous ont en commun d'ouvrir des voies alternatives qui ensoleillent le quotidien.


     

      La marmite norvégienne de Mireille


    Magie et bizarrerie du net: je connais Mireille depuis pas mal d'années… sans jamais l'avoir rencontrée pour de vrai. C'est la reine des solutions alternatives qu'elle élabore au jour le jour. Elle donne des pistes sur son blog… mais aussi en livres. Le premier fut Cuisiner en toute simplicité (Ed. Dangles). J'en avais parlé ici.

     

    P1020079.jpg


    Cette fois, Mireille s'est penchée avec beaucoup d'érudition sur la marmite norvégienne.

    Ne pas imaginer une marmite chaussée d'une paire de skis et coiffée d'un bonnet … quoique… le bonnet pourrait s'avérer utile. En effet, la marmite norvégienne est un ingénieux dispositif qui permet de cuisiner presque sans feu, ou en tout cas d'économiser beaucoup d'énergie en isolant le mieux possible l'ustensile de cuisson… d'où l'intérèt éventuel d'un bon bonnet de laine! 

     

    Hors sujet : le bonnet n'est pas une ineptie comme matériau isolant; l'an dernier, nous n'avions pas trouvé mieux pour protéger de la fournaise grecque la bouteille d'eau trimballée lors des balades. Nous l'enfouissions dans un bonnet de marin (emporté par hasard… ) et c'était parti pour une après-midi d'eau fraiche…

     

    Pour revenir à la marmite, le petit livre de Mireille en dévoile tous les secrets: un historique réjouissant et savant, le mode d'emploi -en fait on amorce la chauffe du plat qui finit de cuire tout seul, pourvu qu'il reste bien au chaud- des idées de construction ou même de simple bricolage; le summum de l'ingéniosité revenant à celui ou à celle qui a eu l'idée d'enfouir la marmite dans un vieil anorak… à suspendre à un cintre!! Et il y a bien sûr des recettes, dont celle des yaourts sans vraie yaourtière.

     

    P1020080.jpg


    On peut lire une bonne partie du texte gratuitement ici, mais aussi l'acheter pour soi ou pour offrir ici, les dessins en couleurs étant vraiment exquis.


     

    L'aventure au coin du bois avec Linaigrette

     

    J'ai également connu Linaigrette via le net, sans l'avoir encore rencontrée. Elle aussi est en quête de solutions alternatives et inventives. Avec une équipe d'auteurs-cueilleurs, elle s'est lancée dans la publication de L'aventure au coin du bois, revue dont j'adore le titre global de la série "cahiers pratiques et sauvages". L'aventure… s'aventure dans une nature proche mais souvent méconnue. On y parle avec précision de plantes courantes à redécouvrir et à utiliser, à table, en phyto ou ailleurs. Pour le chène par exemple, il y a des recettes autour des bourgeons, de l'écorce ou des feuilles.  

     

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    Le n°1 qui vient juste de paraiître (le n°3 était sorti le premoer en décembre… ) consacre un vrai article à la lessive au naturel. Je dis un vrai car il apporte notamment des précisions sur les plantes renfermant de la saponine, comme le simple lierre, qui permet de faire sa lessive.

     

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    La revue au format cahier est ravissante et la moindre ligne renferme des informations. On se renseigne ici pour se la procurer ou s'abonner à la suite à venir. 


     

    Un café des chats à Paris

     

    Un projet au stade encore de projet qui m'a fait complètement craquer. Je l'ai découvert par hasard en me baladant sur le net. Il s'agit de l'ouverture d'un café des chats à Paris, c'est à dire d'un salon de thé où vivrait une bande de chats (recueillis auprès de la SPA) bien installés et que l'on pourrait donc saluer et côtoyer en buvant son lapsang souchong… une aubaine pour les amoureux des félins en manque de ronrons… Ce qui est mon cas. Souvent absente, j'ai renoncé pour l'instant à loger un chat à la maison.

     

    DSCN7557.jpgChat de Sifnos


        En versant ne serait-ce qu'un euro, on peut participer à la création du café; en souscrivant, on pourra en échange, selon le montant, venir boire un verre, déguster un cupcake, etc. Il s'agit de lever 40 000 € d'ici le 25 mai; si ce n'est pas le cas, les souscripteurs récupèreront leur mise.

     

    Il existe déjà des cafés de chats au Japon, en Chine, à Londres, etc

     

    C'est ici que ça se passe

     

    Edit (26 mai 2013):le café des chats a réuni assez d'argent pout finaliser son projet.


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    Islay compte huit distilleries de whiskies renommés. Pas étonnant qu'une savonnière ait eu l'idée de fabriquer des savons … au whisky. 



     

    P1010971.jpgLa distillerie de l'île de Jura, à 5mn de ferry d'Islay

     

    Installée à Islay depuis quelques années, Ailsa Hayes s'est lancée dans la savonnerie artisanale en 2007. Elle avait fait des études de chimie, m'a t'elle expliqué." Il faut de l'alcool pour fabriquer les savons transparents…  j'ai pensé à utiliser du whisky!" Elle a contacté des distilleries, très intéressées et a créé Spirited soaps.


     

    P1010982.jpgDeux cerfs de Jura

     

    Pour des savons élaborés avec du whisky de l'ile de Jura qui compte… 6000 cerfs rouges sauvages, elle a saupoudré leur pate d'un peu de poudre de bois de cerf (ils perdent leurs bois chaque année) pour un savon scrub…

     

     

    P1020037.jpgLes savons pour Jura

     

    P1020036.jpgLes savons pour Laphroaig, qui produit des whiskies réputés pour leur parfum tourbé. Lors de l'élaboration, le malt (orge germée et fermentée) est séché et fumé avec de la tourbe encore récoltée sur l'île.

     


    L'odeur du whisky ne tient pas -Ailsa parfume la pate avec des huiles essentielles-

     

     

    P1020038.jpgLes gros blocs translucides dans la boutique à Bowmore, la -petite- capitale d'Islay

     

    Ses savons ont un aspect brut que j'aime beaucoup, surtout les grands pains translucides et ambrés présents dans sa boutique, où elle propose aussi bougies, baumes à lèvres, etc.

     

    Elle cueille des fleurs d'ajonc pour décorer certains savons. Elle a découvert qu'elles ne noircissent pas au contact de la soude, tout comme les pétales de fleurs de souci.

     

     

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    Les ajoncs d'Islay sentent incroyablement la noix de coco, mais le parfum ne résiste pas à la saponification. 

     

     

    P1020043.jpgHaies d'ajoncs sur Islay

     


    Un lien vers une vidéo avec une interview sympa et où on voit Ailsa fabriquer ses savons Ici

     

     


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