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Conditionnés en petit format, les sérums s'emportent facilement en vacances.
J'ai d'abord préparé un sérum huileux pour une amie qui apprécie beaucoup les huiles fines sur le visage. J'ai donc mélangé des huiles à visée régénérante, des macérats huileux associés à du dicaprylyl carbonate et de l'huile de coco fractionnée pour un toucher léger. L'huile de rose musquée fonctionne bien à un faible pourcentage.
Quelques gouttes de sérum suffisent.
Les deux sérums conditionnés: le huileux dans une flaconnette compte-goutte de 15ml, le gélifié dans un tube de 10ml.
Sérum aux 11 huiles (sur 100g ou en %)
émolllients:
13g Dicaprylyl carbonate
12g caprylis (coco fract)
huiles régénérantes:
12g argan
15g jojoba
13g dattier du désert
3g figue de barbarie
3g rose musquée
2g monoi
6g piqui
macérats huileux apaisants, cicatrisants, anti-inflammatoires, etc
5g urucum/tomate séchée dans sésame
5g ciste dans olive
5g souci-matricaire dans olive
4g hélichryse + benjoin dans olive (une réussite d'Emadra)
anti oxydants
1g vit E
1 gte extrait CO2 de romarin
Apaisant, cicatrisant et liposoluble
1g bisabolol végétal
HE régénérantes
3 gtes He encens/myrrhe (Floracopeia), 2 gtes ciste (Florame), 3 gtes géranium rosat (Valnet) 1 gte rose bulgare (Aroma zone)
Sérum gélifié ciste-pitanga noire (sur 100g ou en %)
Phase aqueuse
57g eau d'Evian
15g jus d'aloes bio en ampoule
5g hydrolat de ciste sauvage portugais
4g Pansamiel
*1g teinture de ciste portugais
1g teinture rose-miel dans cognac
5 gtes elixir d'hématite
5gtes elixir ailes d'abeille
Phase huileuse
8g sérum aux 11 huiles
2 gtes HE géranium rosat
3g simulgel
0,6 g géogard
1g hyalomuco
2 gtes rouge baiser (AZ, pour la couleur)
Simplissime à fabriquer
Mélanger tous les éléments de la phase aqueuse dans un bocal stérilisé.
Ajouter la phase huileuse
Puis le simulgel.
Fermer le bocal et le secouer vivement, puis touiller avec une spatule en silicone.
Ajouter ensuite le conservateur, le hyalomuco et en dernier le colorant,
Bien homogénéiser avant de conditionner.
Le sérum gélifié a un toucher très fin, il en faut très peu
On peut superposer les deux sérums, en réserver un pour le matin, l'autre pour le soir selon son inspiration.
Un ciste ladanifère tout luisant de résine dans l'Alentéjo portugais.
* J'ai fabriqué la teinture de ciste en tassant dans un petit bocal des feuilles de ciste ramassées à midi car elles sont alors imbibées de résine… et très collantes! J'ai recouvert presque entièrement d'alcool à 95 et complété avec un peu d'hydrolat de ciste tout frais.
J'ai filtré quand le mélange a viré au marron (au bout d'une semaine). Il dégage une odeur chaude de résine de labdanum.
Pour d'autres essais et détails sur le ciste, c'est Ici
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Voilà, je suis devenue accro à ce petit fruit brésilien au goût addictif.
Quelques fruits ont un effet quasi électrique sur mon odorat et mon palais:
-le maracuja (ou fruit de la passion)
-la goyave (j'en achète des pas tout à fait mûres dans le quartier indien pour profiter de leur irrésistible parfum qui s'épanouit lors du mûrissement)
… et la pitanga noire (eugenia uniflora, c'est une myrtacée), appelée aussi cerise de Cayenne ou de Surinam et dont il existe une variante rouge, plus courante mais moins savoureuse.
Pitanga cachée sous les feuilles. J'ai oublié de montrer l'aspect "côtelé" du fruit
C'est en croquant ce bonbon végétal, il en a la taille, que la divine surprise se révèle : un goût de fruit rouge (ou plutôt rouge-noir comme le cassis) épicé, et avec une note résineuse - puissante quand la teinte n'est pas encore sombre- plus une trace amande amère. Un cocktail sophistiqué, élégant et délicieux que l'on retrouve miraculeusement en froissant les feuilles.
Où ai-je eu le bonheur de savourer ce fruit ? Dans un lieu aussi magique que le parfum de la pitanga, la finca de mes amis du blog Olhar Feliz, dont je reviens à peine. Je rodais autour de la haie telle une pie voleuse pour me régaler des pitangas noires du jour, avec un prétexte en béton: il faut des noyaux pour les amis de J.P. qui souhaitent en planter…
Le blog Olhar Feliz évoque la pitanga ici, pour une boisson rafraichissante, ici, en clafoutis, ici à l'eau de vie, ici en gelée.
Ayant lu sur internet que l'on réalisait une huile essentielle à partir des feuilles (impossible de trouver où l'on pourrait en acheter!), nous avons distillé, J.P. et moi, des feuilles, et l'hydrolat obtenu est resté fidèle au parfum de la plante. Je suis passée à la boutique parisienne de la marque brésilienne Natura qui propose un parfum baptisé "pitanga preta" renfermant la fameuse HE, mais hélàs, le jus est si sucré qu'on cherche en vain trace de la vivacité nerveuse de la vraie pitanga…
L'alambic portugais (de 5 litres) en action. J.P. l'a scellé avec du scotch en téflon pour éviter les fuites. Nous avons mis 2 litres d'eau environ et rempli la colonne de feuilles, soigneusement triées, mais non tassées.
Le torchon mouillé à l'eau froide posé sur le tuyau est rafraichi régulièrement pour accélérer la condensation. Nous avons mené la distillation au nez. On arrête quand l'intensité du parfum flanche. En général, au bout de 3/4 de litre pour 2 litres d'eau et la colonne pleine de végétaux non tassés (elle est prévue pour une distillation de 5l, ce qui est intéressant pour avoir un bon parfum);
L'hydrolat est translucide plus que transparent car il conserve son HE.
Au Brésil, traditionnellement, les feuilles de pitanga se consomment en tisane contre les bronchites. Elles ont aussi des propriétés anti-inflammatoires et anti-microbiennes (ici par exemple une étude sur les vertus anti microbiennes, en brésilien… ). Elles se révèlent également anti-oxydantes (étude sur un extrait à l'ethanol, texte en anglais ici)
J'ai remarqué que les jeunes pousses rougeâtres avaient le parfum le plus prononcé, c'est ce que j'ai donc privilégié pour la cueillette.
Quant aux fruits, leur couleur rouge sombre plaide en faveur de leur haut pouvoir anti oxydant. (voir ici par ex.)
Fraises d'été à l'hydrolat de pitanga et sucrées au sucre d'agave.
Nous avons tenté un soupçon d'hydrolat sur des fraises d'été, cela leur donné un coup de fouet troublant. Néanmoins, le parfum n'a pas tenu après la nuit au frigo du reste de la salade de fraises.
De retour à Paris, j'ai testé, en hydrolat pur, sur le visage mais ça m'a semblé costaud (avec un pH pourtant pas si acide, 5,5 environ). J'en ai donc incorporé à dose raisonnable dans un sérum gélifié pour le visage que je vais publier à part pour ne pas tout mélanger!
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