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Nourrissant, il agit aussi sur la circulation lymphatique.
J'ai souvent préparé des baumes ou des gels liftants pour le décolleté,(ici, ici ou ici) mais je réalise que celui qui m'a convenu le mieux, c'est celui que je viens de terminer, jamais posté, à base d'HE de bois de ho, de bois de rose et de pamplemousse, réalisé suite à un article de Loulou sur Potions qui m'avait vraiment inspiré.
J'ai pris l'habitude de me masser le décolleté, les trapèzes et la poitrine avec un baume le matin avant la douche (pour pouvoir ensuite ôter le gras avec le savon).
il y a déjà quelques années, j'avais assisté à une conférence d'une sage-femme, Valérie Supper, chez Weleda qui m'avait beaucoup impressionnée, car elle avait bien expliqué l'importance de ne pas vivre en permanence avec la poitrine serrée dans un carcan, ce qui ralentit la circulation lymphatique et congestionne, entrainant à bas bruit l'inflammation de la zone. Elle avait aussi donné une leçon de massage.
Je mets un lien vers un article de Top Santé qui explique ces techniques destinées à tonifier mais aussi à désengorger.
C'est ici
Je ne fais jamais le cycle entier je l'avoue, mais assez pour soulager, détendre et, je l'espère, tonifier.
Penser aussi à dégrafer son soutien-gorge- dès que c'est possible bien sûr!- pour laisser respirer les tissus. Ce n'est pas forcément une incitation aux galipettes mais d'abord une façon efficace de ne pas bloquer la circulation lymphatique et sanguine, surtout quand on porte en permanence un machin à armatures.
Baume du décolleté manjistha-bois de ho-pamplemousse
Macérât huileux de manjistha-nard-encens sur sésame bio 9,3 (voir l'article précédent)
Huile d'argan non torréfiée 26,6
*Macérât de lys sur carthame bio 9,6 (Catherine Castille, à ma connaissance, la seule à en préparer artisanalement).
Huile de dattier du désert 15,8
11,5 Beurre de cacao
11,5 beurre de mangue
11 cire d’abeille bio en feuilles
2 Cétyl palmitate
1 glyceryl stéarate
vit E
30 gtes HE pomelo distillé (Lueur du sud, sent presque le yuzu!)
15 gtes HE bois de ho
15gtes HE bois de rose
5gtes élixir d'hématite
Exceptionnellement, le total n'est pas sur 100g mais sur 90g car j'ai conservé ma formule habituelle en ôtant les 10g de teinture alcoolique. On obtient un beurre très moelleux. Si on veut une texture plus ferme, ajouter une poudre: rice NS, Natrasorb, voire une argile blanche ultra ventilée.
* Je lance un appel: si quelqu'un sait où se fournir en pétales de lys blanc (lilium candidum) séchés, je suis preneuse; j'avais même laissé un message sur le site des producteurs de Simples, hélas sans réponse. J'en ai acheté pendant des années à l'herboristerie Bardou qui n'en propose plus. Le marché est désormais occupé par le lys asiatique.
Il y a donc le très bon macérât de Catherine Castille, qui en produit très peu, donc je suis toujours un peu en manque si je puis dire. Faute de mieux, j'en prends parfois chez AZ, mais je ne le trouve moyennement efficace. Je me demande quand même où AZ peut trouver ses pétales de lys !
Je renvoie à un de mes articles du blog ou j'en parle déjà… ici
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Tests en tous genres
J'ai découvert la garance indienne (rubia cordifolia) en potassant un merveilleux bouquin offert par de non moins merveilleuses copines. Le monde des teintures naturelles de Dominique Cardon (Belin) est un fascinant pavé de près de 800 pages consacré à toutes les substances tinctoriales utilisées au fil du temps.
J'ai cherché beaucoup dans les rouges, particulièrement difficiles à mater en savonnerie car beaucoup sont sensibles au pH et virent hélàs au marronnasse avec la soude, même s'ils sont au départ du plus bel écarlate.
Autre obstacle: beaucoup de ces ingrédients naturels, d'abord destinés à teindre des matières textiles nécessitent l'emploi d'un "mordant" (qui va de l'alun à l'urine) pour pouvoir prendre et se fixer. Technique difficile à transposer en savonnerie.
Au détour d'une page, je me suis arrêtée à la légende d'une photo évoquant l'utilisation de la racine pilée de la garance du Sikkim (une proche cousine de la garance indienne) pour avoir du rouge, sur un fond jaune curcuma qui booste la couleur; sans trop chercher plus loin, je me suis dit pourquoi ne pas tester?
J'ai alors découvert qu'AZ vendait de la garance indienne sous le nom de manjistha. J'ai préparé une infusion corsée de manjistha et de curcuma pour dissoudre la soude et tester dans un savon, sans résultat probant. J'ai obtenu un joli beige.
Poursuivant mon enquête, j'ai vu que la manjistha s'utilisait aussi en macérât huileux et surtout qu'il avait toute une gamme d'applications thérapeutiques. En dermato, de nombreux blogs en font l'éloge pour clarifier le teint, l'unifier, atténuer les cicatrices d'acné.
J'ai donc préparé une macération huileuse pour faire d'autres tests. Mais comme j'ai ajouté des ingrédients précieux, je n'en n'ai pas (encore ) mis dans des savons, mais dans un baume et une crème dont je reparlerai bientôt.
Le savon à l'infusion de manjistha
400g d'huiles:
olive 200g,
coco 112g
ricin 28g
blanc de bœuf 40g
karité 20g
1 cuil à café de crême fraiche dans les huiles
6 gélules de vitamine E
10ml de fragrance sorbet citron (agréable mais pas convaincant pour la fidélité au nom)
infusion de garance indienne et de curcuma frais dans de l'eau déminéralisée 131,
soude (surgraissage 8-9) , filtrer le mélange au dessus des huiles.
Le rouge brique est obtenu avec… de l'ocre rose d'Italie.
Les pâtes, à la trace moyenne, ont été coulées l'une après l'autre dans le moule incliné
La macération huileuse de manjistha
200g d' huile de sésame bio
15g de poudre de racine de manjistha
5g de poudre de nard
10g d'encens d’Oman écrasé au mortier
3 gelules de vit E+2 gtes d'extrait CO2 de romarin
*Chauffer le mélange au bain-marie (je l'ai fait trois fois par tranches de deux heures)
*Laisser déposer un jour avant de filtrer: de rouge sombre opaque, l'huile devient orangé translucide.
Dans ce macérat, j'ai associé à la garance indienne des ingrédients anti-inflammatoires, réparateurs et parfumés
*La manjistha appartient au vaste répertoire des plantes ayurvediques. Pour son utilisation médicinale en ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, voir ici (en français, simple mais bien fait même s'il s'agit d'un site de vente,).
*Un excellent résumé scientifique (en anglais) de ses multiples propriétés, (dont anti-oxydantes, anti inflammatoires, hémostatiques, anti radicaux libres) ici. Les préparations se font, selon les applications, en phase aqueuse, en phase huileuse (avec du ghee, beurre clarifié notamment). Ce sont surtout les racines qui sont employées, mais les feuilles servent aussi.
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Recette délicieuse servie avec une salade de mangue fraiche
Je la donne car j'ai eu des surprises avec ce riz gluant qu'il a fallu mater!
En effet, sur le web - en version française- , on conseille presque partout de cuire ce riz -après trempage- à la vapeur. Pour le riz thai que j'ai acheté, cela fut impossible! Après plus d'une heure, il était toujours aussi croquant. Je me suis donc résolue à le préparer comme mes riz au lait habituels. Voir ici
J'ai d'ailleurs découvert après coup- et en anglais cette fois- qu'il s'agissait de riz complet, ce qui explique sa fermeté. Les recettes (en anglais) se font d'ailleurs à l'eau et non à la vapeur. Elles indiquent un temps de cuisson plus important ( 40mn environ après trempage d'une nuit) que le mien. Je testerai, mais j'ai beaucoup apprécié (mes invités aussi) le résultat obtenu qui reste un soupçon ferme.
Pour 4 personnes très affamées
-200g de riz gluant violet thai (sur l'étiquette: c'est indiqué riz noir, mais l'eau de trempage est très violette!)
-1 brique de 200ml de lait de coco (repérer le % de coco sur l'étiquette- à choisir le plus élevé possible. Ils sont très variables)
-5 gousses de cardamome vertes
-quelque feuilles fraiches de pandanus
-une demi-cuillère à café de sel
-2 à 3 cuillères à soupe de sirop de kitul, dont l'indice glycémique n'est pas trop élevé. (ou à défaut, du sucre roux)
Comment faire?
*Faire tremper le riz une nuit entière dans de l'eau fraiche, le lendemain, le rincer abondamment
*Faire bouillir de l'eau avec une feuille de pandanus (assez d'eau pour que le riz soit bien immergé)
*Ajouter le riz à ébullition, remuer, et laisser bouilloter 15 mn
*Egoutter le riz
*Faire bouillir le lait de coco coupé avec autant d'eau pour plus de légèreté,
*Ajouter les gousses de cardamome ouvertes
* Ajouter le sel et remuer
*A ébullition, verser le riz gluant pré-cuit et touiller très régulièrement pendant 12 mn.
* Ajouter le sirop de kitul, remuer et laisser cuire 3mn de plus environ
*Dans un saladier, disposer en étoile les feuilles de pandanus lavées et essuyées (je les fixe au milieu avec un bout de brochette en bois)
*Répartir le riz dessus
*Couper les bouts de feuilles qui dépassent du saladier. La présentation, très facile à faire, donne sans efforts un résultat très esthétique
*Laisser bien refroidir. L'idéal est de préparer ce dessert plusieurs heures avant de déguster.
Photo prise juste après avoir versé le riz. Au fil des heures, la crème s'épaissit.
Servir avec une salade de mangue fraiche. Et régalez-vous.
L'intérêt de ce riz gluant violet est qu'il reste un peu ferme, en raison de sa richesse en fibres. Son indice glycémique (IG) reste donc très raisonnable. A contrario, plus les riz sont mous, plus leur IG est élevé.
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Il est encore temps d'en préparer pour Noël.
J'en fabrique depuis des années, la formule est déjà sur le blog ici, -ça remonte à loin -. Je la redonne avec quelques précisions.
Tous les ans au mois d'août, je prépare un litre que je laisse macérer au minimum trois semaines, et j'en offre à la rentrée et pour Noël.
Je varie les proportions selon ce que j'ai en vodka et hydrolat de rose.
*300 à 400g de vodka à 50° (si possible, sinon, à 40°) j'en achète en duty free (Smirnoff étiquette bleue). L'alcool de fruits à 40° convient également, mais la distillation de la vodka est plus fine.
*300g à 400g d'hydrolat de rose. On peut se contenter de 250g d'hydrolat (la taille des flacons que l'on trouve en général) -mais il faut au minimum cette quantité- et ajouter (ou non) de la teinture de rose**.
*Compléter pour obtenir un litre avec de l'eau déminéralisée.
Les fameux pétales de rose rouge, merveilleux aussi en infusion pour les yeux irrités. J'en ai toujours en stock (j'en emporte même un soupçon en voyage)
Ajouter:
*Une petite poignée de pétales de roses rouges (rosa centifolia) du Pakistan ou d'Iran. Ormenis en propose, tout comme l'herboristerie Bardou et celle du Palais Royal. J'en ai acheté pendant des années chez Baldwins qui ne semble plus en avoir et propose des roses de Provins à la place (rosa gallica) J'ai essayé avec d'autres variétés, y compris des roses de jardin non traitées, je n'obtiens pas le même résultat.
*Un morceau (de la taille d'un pouce) de gingembre frais coupé en grosses rondelles et pelé
*4 batons de vanille fendus sur la longueur (même s'ils sont un peu secs, ça marche).
*20 grains de poivre noir.
Tout placer dans un flacon en verre à large goulot.
Ranger le flacon dans un placard et retourner régulièrement la bouteille.
La macération de cette année
Filtrer au bout de trois semaines, ou plus (sentir le contenu du flacon avant de filtrer). On peut aussi garder les épices dans le bocal et filtrer au fur et à mesure des besoins.
Mon flacon perso à l'étiquette déglingue (je le remplis régulièrement depuis un certain temps!)
Ce mélange sent délicieusement bon, même sans contenir d'HE. On peut donc vaporiser en présence de chats, de femmes enceintes ou de personnes allergiques. Le parfum est curieusement plus fruité qu'épicé, et très doux.
* * Teinture de roses
Mettre à macérer le maximum de pétales de roses odorantes et fraiches dans de l'alcool à 50° voire 60°. Pour un demi-litre, ajouter 1 seule goutte d'HE de rose après avoir filtré. On filtre quand les pétales ont perdu leur couleur.
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