• Je vante souvent les vertus de la matricaire (matricaria recutita), tant je la trouve anti-inflammatoire et calmante (en macérat huileux, en hydrolat, en huile essentielle… )


     

                                                              Fleurs séchées de petite camomille

    Je l'appellais matricaire sans trop m'en faire… ou
    manzanilla en espagnol. Dans les pays hispanisants, au Mexique par exemple, c'est l'une des tisanes digestives les plus répandues.


      
                                                       Petit bouquet de matricaire discoide, trouvé à Madère

    Et puis… à Madère, j'ai découvert que l'on vendait, au marché de Funchal et dans les rues proches, une matricaire en petits bouquets séchés, … mais surprise, j'ai constaté que les fleurs n'avaient pas la même "tête" que celle de la matricaire que je pratique…  Elles ne semblaient avoir qu'un cœur jaune bombé, sans pétales autour.


    En me plongeant dans le dictionnaire Larousse des plantes qui guérissent (version 2), j'ai eu la clef de l'énigme. Il y a deux matricaires qui s'appellent chamomilla matricaria. L'une est est la recutita, ou camomille allemande, ou petite camomille la seconde aux fleurs jaunes est la discoidea, ou fausse camomille, ou suaveolens (ou pineapple mayweed en anglais pour souligner son parfum ananas).

    J'ai alors cherché ailleurs, et je suis tombée… sur le site d'aro-mat que je pratique pourtant et c'est ici, que les différences sont les mieux présentées par le savant Cernunnos.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/pompom-jaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Propriétés de la matricaria discoidea

    -efficace contre les migraines en infusion ou en compresses, selon Cernunnos.
    -selon le Larousse, elle aurait à peu près les mêmes propriétés que la camomille romaine. Elle tonifie l'organisme, aide à la digestion, relaxe le système nerveux, calme les douleurs (y compris celles des règles… ). Elle calme les maux de tête d'origine grippale selon Leclerc. A table, les fleurs qui peuvent décorer une salade ont la propriété de provoquer une intense salivation.


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/pompom-jaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Propriétés de la matricaria recutita

    - "top" pour la sphère digestive selon Cernunnos.
    -antispasmodique, anti-inflammatoire, digestive, contre affections cutanées et inflammations des muqueuses. Huile contre les névralgies, selon le Larousse. J'en ai fabriqué cet été en Grèce selon les indications de Jean Palaiseul (Nos grands mères savaient), cette huile est souveraine comme antalgique.

    Cernunnos évoque même une troisième matricaire, inodora… comme son nom l'indique, elle ne sent rien… et ne sert pas à grand chose, sur le plan thérapeutique en tout cas.

    Les deux matricaires officinales éclaircissent les cheveux.

    Attention:
    On peut être allergique aux composées, famille à laquelle appartiennent les matricaires.
    Selon Le guide de la phytothérapie (ed. marabout) la dose quotidienne, pour un adulte, est -par voie interne- de 3g soit 3 cuillérées à café de fleurs séchées.


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/pompom-jaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.  Macérat huileux de camomille allemande: la recette de Jean Palaiseul

    -Dans un flacon de verre, mettre 50g à 60g de fleurs de camomille pour un demi-litre d'huile d'olive (j'ai tassé un maximum de fleurs, -achetées à peine séchées dans une épicerie de l'île d'Ikaria en Grèce-, dans un petit pot et j'ai rempli avec l'huile).
    -Exposer deux ou trois jours au soleil -c'était un soleil grec vif à souhait.
    -Puis faire macérer encore deux heures au bain marie, à couvert, en remuant de temps en temps, (chose faite, sans faire bouillir l'huile).
    -passer en exprimant (opération réalisée avec un filtre à thé en papier non traité).

    *Utiliser, très chaude, en frictions, sur les parties intéressées -Même en massages à froid, ça fonctionne.
    en compresses très chaudes autour de la gorge, contre les extinctions de voix -Pas encore testé.

    *Quand j'ai beaucoup marché avec mes Birkenstock et que j'ai mal aux chevilles, une goutte d'HE de menthe poivrée dans un peu d'huile de matricaire en massage léger… et c'est le  soulagement immédiat.
    .
    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/pompom-jaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.  * Où trouver:

     de l'hydrolat de camomille allemande?

    Personnellement, je ne connais que peu de fournisseurs, dont un seul en France.

    En France: le GIE Plante infuse
    En Grande Bretagne: Norfolk essential oils (chercher à german chamomille floral water).

    des fleurs séchées de camomille allemande en vrac?
    En France:  Altair en sachet de 30g, label Demeter. J'ai des roses de Provins séchées d'Altair, excellentes. A Paris, on trouve cette marque chez Anthyllide, rue du pont Louis Philippe et -pour certains produits- chez Akineo, place du Colonel Fabien.



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  • 1972-2006: 34 ans séparent les deux éditions de ce dictionnaire publié par Larousse.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Ikaos/boules453.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.J'ai trimballé celle de gauche au fil des années sans jamais égarer le livre -un véritable exploit si l'on compte déménagements, vie à l'étranger, etc.…  ce qui témoigne de l'intérèt que j'y attache. Je cite d'ailleurs souvent ce bouquin comme référence…

    Aussi, ai-je fait des bonds quand j'ai appris qu'une nouvelle édition allait sortir, la version de droite… Après l'avoir consultée, j'en suis à la fois ravie pour tout le monde, car la première mouture était devenue introuvable et que la deuxième édition la reprend largement …
    Mais personnellement, je suis également déçue … et je vais essayer d'expliquer pourquoi.

    Un petit point sur les auteurs: le Ddocteur Gérard Debuigne signe les deux éditions. J'ai cherché ce qu'il avait écrit d'autre… un Larousse des vins, réédité lui aussi, qui semble faire autorité. Plus un certain nombre d'ouvrages sur le culturisme et la gymnastique. Mais je n'ai pas trouvé d'activités de recherche sur les plantes médicinales… (ce qui ne signifie pas qu'elles n'existent pas).
    François Couplan est un ethno-botaniste passionné, créateur notamment de recettes culinaires à base de plantes sauvages. Son plus récent ouvrage: Le tour de France d'un botaniste gourmand  (Plon)  présente 400 variétés.


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Ikaos/boules453.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Ce que je trouve intéressant dans la version n°2 :
    -en préambule, elle fait le point sur la législation française, particulièrement complexe. Pour le reste de ce préambule, c'est un copié-collé de l'ancienne édition.
    -dans le dictionnaire lui même, les risques potentiels liés à l'utilisation de certaines plantes sont bien mis en évidence dans une rubrique à part, les éventuelles applications culinaires me semblent plus nombreuses (l'influence de François Couplan) et il y a eu un toilettage de la présentation, avec parfois changement de l'appelation de la plante.
    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/mini07.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Il y a eu une harmonisation des rubriques. Elles répertorient désormais systématiquement:
    -l'origine et la description de la plante
    -ses principaux constituants
    -les usages traditionnels
    -les propriétés thérapeutiques
    -les usages internes et/ou externes
    - la toxicité
    -eventuellement les autres usages et les autres espèces
    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/mini07.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.De nouvelles plantes ont fait leur apparition, dont beaucoup d'exotiques. En revanche, très peu ont été retirées. Je les recense plus bas, ces listes témoignant de ce qui s'est banalisé et de ce qui est devenu obsolète.
    -en fin d'ouvrage, il y a un double index, précieux, des plantes citées: l'un avec le nom vulgaire, l'autre avec le nom latin. 
    -la bibliographie est courte mais sérieuse.  


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Ikaos/boules453.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.En revanche, et c'est là ou je suis très déçue, pour les nouvelles plantes introduites, les posologies ou les modes d'utilisation sont très rarement indiqués…  On reste dans le flou le plus total, même pour des plantes aujourd'hui aussi connues que l'acérola, la badiane ou l'échinacée. C'est pas du boulot, ça… Du coup, ce dictionnaire semble à deux vitesses, avec des plantes détaillées, recettes à l'appui, et d'autres, présentées comme des petites nouvelles, sans mode d'emploi bien définj.
    Quand les indications sont données, j'ai relevé au moins une incongruité pour la monarde. La dose indiquée dans le dictionnaire est de 40g de fleurs séchées par litre d'eau. Quantité extravagante quand on connait le poids infime de ces fleurs séchées. Le sachet entier de monarde en ma possession ne renferme  que … dix grammes de fleurs, et déjà, je me vois mal les verser dans un litre d'eau. La dose, qui m'avait été recommandée, d'une pincée par litre me semble elle aussi, mal ajustée car trop faible. J'ai essayé.
    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/mini07.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Les plantes présentes dans la première édition gardent à peu près toutes leur texte originel, même s'il est parfois présenté différemment. J'aurais apprécié un point plus précis sur ce qu'on a découvert de neuf  ces trente dernières années.   Comme je n'ai pas encore tout lu de la première à la dernière ligne, une modification de taille dans la rédaction d'une rubrique peut bien sûr m'avoir échappé…

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Ikaos/boules453.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.61 plantes rajoutées  (si je n'en n'ai pas laissé d'autres en chemin… )
    absinthe chinoise
    acérola
    alchemille
    angélique sylvestre
    anthyllide vulnéraire
    astragale
    badiane
    baptisia
    bétel
    bident
    bucchu
    cacaoyer
    grande camomille
    camphrier
    cannelier de chine,
    carqueja
    caulophyllum
    chaparral
    chrysantellum
    cimifuga
    coleus,
    condurango
    criste-marine
    damiana
    echinacea
    eleutherocoque
    galanga
    gattilier
    gaultherie
    gingko
    gotu cola
    griffe du diable
    guarana
    gymnema
    henné
    impératoire
    jojoba
    khat
    kella
    kudzu
    lapacho
    maca
    maté
    melaleuca
    momordique
    monarde
    neem
    nigelle cultivée
    onagre
    patchouli (he oui… )
    piment de la Jamaïque
    prunier d'Afrique
    rauwolfia
    rhodiole
    roibos
    sabal
    schisandra
    sedum reprise
    stevia
    vomiquier
    yohimbe

    Dans ce lot donc, un pêle mèle de plantes à visée cosmétique (jojoba, henné), d'espèces alimentaires (cacaoyer, maté, roibos) de plantes chinoises, américaines, indiennes… (absence notable des champignons chinois comme le shitaké, le maitaké, etc… ) et un ajout modeste de plantes indigènes européennes. Pour les plantes exotiques, on se demande quand même quels ont été les critères de sélection.


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/mini07.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.3 plantes supprimées
    cola
    myosotis, le pauvre…
    orobe (on utilisait la farine de ses semences pour faire des cataplasmes résolutifs, … peu employés aujourd'hui)

    Parmi les plantes rajoutées, si j'en regarde… au hasard… une seule, le patchouli, que puis-je apprendre?  Que «l'huile essentielle es appliquée contre diverses affections cutanées, en particulier l'eczema et l'acné; elle soulage également les varices et les hémorroides». Avec ça, je ne vais pas loin…


    Donc bravo pour la réédition, pour la présentation plus cohérente… mais les 61 nouvelles plantes auraient eu droit à plus d'égards pour la révélation de leurs vertus et surtout pour leur mode d'utilisation.

    Source des minigifs ici

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  • L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-gif7/00005837.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-gif7/00005837.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.J'ai assisté ce week end, à Nant (Aveyron), à la première fête des Simples, organisée, entre autres, par l'association «les Simples» qui regroupe 80 producteurs de plantes médicinales bio installés en zone montagneuse. Personnellement, je trouve que le label Simples est l'un des meilleurs gages de qualité pour les huiles essentielles, les hydrolats ou les plantes en vrac. Son cahier des charges est exemplaire. J'ai découvert à Nant quelques producteurs que je ne connaissais pas (Simples n'y était pas au complet, hélàs… ). Ce qui fera l'objet d'une autre rubrique où je donnerai leurs coordonnées. Peu sont sur internet…  le sens du marketing n'est pas leur premier talent, eux qui sont pourtant aussi passionnés que passionnants quand ils évoquent leur amour pour les plantes.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-055.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Cette fête a été l'occasion de conférences et d'une table ronde sur la réglementation des plantes médicinales en France, comme en Belgique ou en Suisse, où la situation est beaucoup plus confortable. Il faut savoir qu'en Europe, deux domaines restent des choix nationaux échappant à Bruxelles: la défense et la politique de santé, ce qui explique les très grandes divergences du statut des simples d'un pays à l'autre.
    J'ai ainsi appris avec stupéfaction qu'il y avait 1034 plantes en vente libre en Italie, 400 en Grande-Bretagne, autant en Belgique, 341 en Allemagne… et, pour le moment, et depuis 1979, 34 seulement en France. Chiffre qui devrait passer prochainement à 147. Le statut des épices et aromates est à part, la plupart ne figurant pas sur la liste des 34 libérées… mais dans un document de 1975 (norme Afnor) qui liste 85 espèces (comme le thym ou l'hysope).

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-gif7/00005837.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Une plante "libérée " c'est quoi? Celle que l'on peut vendre hors du circuit pharmaceutique, à condition de ne pas lui attribuer de valeur thérapeutique. N'importe qui peut donc commercialiser une tisane de plantes figurant dans la liste… à condition de ne pas dire à quoi elle sert, et de ne pas indiquer de posologie. Il faut savoir aussi qu'on a le droit de gloser sur les vertus des Simples autant qu'on veut, de publier ou de conférencer… à condition de ne pas en vendre. Bonjour Monsieur Ubu.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-055.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.En France, une substance végétale est soit un aliment, soit un médicament. Or beaucoup de végétaux traditionnels ont des usages multiples. Ce qui est le cas par exemple de la prêle, utilisée en décoction, voire saupoudrée sur des salades mais aussi… nettoyant ménager en raison de sa richesse en silice.


                                          Prêle, dessin de Claudine Rabaud, extraite de ce site qui milite pour la biodiversité.


     C'est
    cette prêle qui est en train de miner Biotope des Montagnes, petite coopérative appartenant à l'association Simples. Elle a été condamnée (en instance. Biotope a fait appel, la décision est suspensive) pour en avoir proposé à la vente… La prêle n'est pas libérée (tout comme le souci ou le bleuet d'ailleurs, il faut le savoir… ).
    Dans les attendus fort complexes qui accompagnent la décision du tribunal, on apprend que cette plante a été classée comme «nouveau complément alimentaire» dont la non toxicité n'a pas été démontrée. Il faut le lire pour le croire quand on sait qu'elle poussait déjà à l'âge des cavernes… Elle dépend donc, avec ce classement insolite, d'un réglement européen sur les nouveaux aliments. En sont exemptés les végétaux obtenus par "multiplication et reproduction traditionnelle". Ce qui n'est pas le cas de la prêle de Biotope, ramassée par cueillette.


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-055.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Que faire pour tirer d'un tel embroglio ces Simples qui appartiennent au patrimoine populaire? L'idée avancée par certains producteurs mais aussi par des ethnobotanistes, des universitaires et des chercheurs est de leur trouver un statut à part. Une sorte de  troisième voie qui consacrerait leurs vertus confirmées par la tradition.
    L'idée est  de mettre sur pied
    un réseau  -et un manifeste- pour réhabiliter leurs usages traditionnels. Baptisé Populus, il se veut donc un outil de collecte d'information et de défense de l'usage des simples.

    Première étape: lancement d'un questionnaire pour recenser et faire le point sur les pratiques populaires  concernant les plantes. Qu'utilise-t-on, où achète-t-on ses plantes, d'où tient-on son savoir?  etc. sont quelques unes des questions posées. Un premier questionnaire a déjà été distribué à Nant, il sera affiné et complété.
    L'idée serait aussi de parvenir à mettre à disposition du plus grand nombre un outil de référence sur les simples, une pharmacopée populaire fondée sur les espèces d'usage courant. Elle pourrait faciliter l'automédication pour les bobos courants.
    Un manifeste va prochainement être publié pour présenter Populus.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-055.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Parmi les sources d'inspiration de Populus: les projets Tramil et Tramaz, dont l'un des coordinateurs, Christian Moretti, pharmacologue à l'IRD (institut de recherche et développement, c'est un spécialiste des recheches botaniques pour le paludisme) était présent à Nant.
    Dans les Caraibes et en Amazonie où ces projets ont été réalisés, une grande partie de la population ne peut accéder aux soins ou aux médicaments. L'idée a été de partir de ses besoins en demandant aux gens quels étaient leurs maux les plus courants. A partir de là, l'équipe de Tramil a recherché les médicaments traditionnels utilisés pour soigner ces pathologies. Puis, sans passer par une validation de leur efficacité en laboratoire, ce qui aurait pris des décennies, elle a retenu les remèdes:

    -qui étaient cités dans 20% des cas
    -qui ne présentaient pas de toxicité
    -qui pouvaient s'accompagner de faits cliniques pouvant conforter la tradition.
    Une pharmacopée populaire a ainsi été validée et des remèdes fabriqués en respectant des critères de qualité. 

    La France n'est pas l'Amazonie… 
    mais le savoir populaire, ici comme là bas, est un bien trop précieux pour le laisser sombrer dans l'oubli.


    L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-gif7/00005837.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Un contact pour le réseau Populus: reseauplantmed@yahoogroupes.fr
    -

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  •  Voyage olfactif au salon Vivez nature.

    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-043.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs.-Sentez ce flacon, suggère Brigitte Michel, productrice d'huiles essentielles installée à Aumelas, dans l'Hérault (marque: Garrigue en essentielles, HE aux parfums merveilleux). Je renifle…  Surgit alors, de façon quasi magique, le parfum exact des chemins creux. Odeur d'herbes froissées, vive, un peu rustique, tirant sur la menthe… Je pense tout de suite: menthe pouliot…
    ¨-Petit calament, révèle Brigitte Michel, qui montre une botte de la plante séchée qu'elle a apportée avec elle à Paris.


                                                            Petit calament (Source ici, excellent répertoire de plantes medicinales)


    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-043.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Le petit calament (nepeta calamintha) ne paie pas de mine: gracile, tiges fines, petites fleurs rose mauve. On le croise au bord des chemins sans réaliser que c'est lui qui les incarne olfactivement. Je n'ai pas résisté. C'est une huile essentielle chère, le calament n'est pas généreux, il donne peu en distillation.

    De retour à la maison, le flacon installé sur mon bureau …   j'ai quand même cherché à en connaître plus sur ses vertus.

    J'ai découvert que l'idée de menthe pouliot n'était pas si nulle, puisqu'on appelle parfois le petit calament fausse menthe pouliot. Il appartient, comme elle, à la famille des labiées (ou lamiacées). Les huiles essentielles des deux plantes renferment deux constituants neurotoxiques: menthone et pulegone. On doit donc les utiliser avec beaucoup de précautions. (Par exemple, recommandations pour l'utilisation de l'HE de menthe pouliot ici)

    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-043.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Selon l'index de la flore de France dressé par l'INRA, le calamintha nepeta s'appelle aussi melissa calamintha. Il possède plein d'autres synonymes, ce qui laisse entendre qu'il était très familier aux ramasseurs de médicinales, prompts à baptiser leurs trouvailles. On le nomme par exemple baume sauvage, fausse sarriette. Il dégage une odeur "douce et agréable" souligne le Dictionnaire des plantes qui guérissent (Larousse 1972). Je ne trouve pas l'odeur de l'HE particulièrement douce, mais enfin…
    C'est plutôt une plante méridionale. (Mes souvenirs de chemins creux viennent du Sud-Ouest).



    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-043.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs.A la table des herbes
    Dans son Tour de France d'un botaniste gourmand (Plon), François Couplan livre une recette de soupe de poissons au calament (fleurs et feuilles). Mais il fait cuire la plante une demi-heure, ce qui me semble beaucoup pour des fleurs…

    Il existe aussi un grand calament (calamintha grandiflora), apparemment moins rustique de goût, que le chef cuisinier Marc Veyrat utilise dans des recettes (Herbier gourmand, réalisé avec François Couplan, Hachette, aussi intéressant pour les commentaires olfactifs sur les plantes que pour les recettes). Pour  présenter la plante, quelques remarques intéressantes.
    «Dans le Massif Central, la plante (le grand calament) est connue sous le nom de thé d'Aubrac, que l'on prenait jadis en infusion, à la place du thé noir. En Savoie, on l'appelait "mélisse sauvage" et l'usage était de la mettre à macérer dans de l'alcool avec du sucre pour obtenir une liqueur exquise».

    *Le petit calament, lui, entrait dans la préparation de l'eau d'Arquebusade, destinée à soigner les blessures (à l'arquebuse… ) par voie interne et externe. On l'obtenait en macérant puis en distillant 17 plantes, dit mon Larousse. 75 compte un site suisse affirmant détenir la vraie recette…  Il présente son eau vulnéraire préparée avec des plantes des Alpes suisses comme une panacée…  à tel point qu'on se demande même pourquoi il n'y a pas plus d'immortels dans les Alpes… 

    Retour au grand calament : «Le parfum du calament à grandes fleurs est mentholé, déilcat, subtil, mais également vif avec une note fugace de grenadine. Marc (Veyrat) qui considère cette plante comme une grande découverte, estime qu'elle en fait trop, qu'elle cherche au fond à se faire remarquer, mais qu'il est difficile de lui faire tenir ses promesses.  (… ) Le secret: ne pas travailler la plante à chaud mais à tiède».
    Suivent deux recettes l'une avec des huitres, l'autres pour aromatiser un yaourt. `


    *L'idée de l'huitre me semble très ingénieuse, car à la réflexion, j'ai trouvé une petite note iodée dans l'HE de petit calament.


    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-043.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Propriétés médicinales du petit calament
    L'infusion (5 à 6 g par tasse d'eau bouillante, infusion 10mn) est digestive, agit contre l'aérophagie,contre les vertiges et les maux de tête d'origne digestive. Au Moyen Age, on la préconisait notamment contre le hoquet (Larousse), indication reprise dans le très sérieux Guide pratique de phytothérapie de R. Fauron et R. Moatti (Maloine, 1984).
    Selon Nicolas Culpeper, les feuilles bouillies dans du vin font transpirer et libèrent «les obstructions du foie et de la rate». Marie-Antoinette Mulot le présente aussi comme un tonique intellectuel.

    Sirotons du petit calament en tisane, enivrons nous du parfum des chemins creux, mais prudence avec l'utilisation de l'huile essentielle.

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  • L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/roses002.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Après les roses rouges, les blanches… L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/blanc/blanc_18.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.



    Croyant en avoir fini avec les roses, je trainais devant une tasse de thé… en feuilletant le catalogue de Spiezia enfin retrouvé. Et là, que vois-je en face de leur fameuse huile jojoba-rose-vanille dont le parfum me ravit? Une petite photo de rose… blanche. Modeste rose, légèrement double, avec étamines jaunes très apparentes, du pur style églantine (rosa canina).

    Et dans ce même catalogue, indication de ia formule magique, mais différente de celle de leur site : il ne s'agirait pas de pétales de rose mais de «rosebuds»… boutons de rose… Que croire? Les seuls boutons de rose employés en cosmétique que j'ai trouvés sont des centifolia, … roses et non blancs.

    Deux doutes d'un coup… J'ai envoyé un mail à Spiezia… sans réponse jusqu'à ce jour … et j'ai repris mon enquète, cette fois-ci sur la trace des roses blanches.


                                           
                                                     Rosa x alba Semi-plena ou suaveolens, qui serait la rose blanche bulgare utilisée pour produire HE et hydrolat (illustration tirée de ce site)

    Il existe en effet une très ancienne espèce de roses: rosa alba, (comme il existe rosa damascena ou gallica) que j'avais un peu vite écartée dans mon enquête précédente, car on la présente la plupart du temps comme non médicinale. Elle serait un croisement naturel entre l'églantine (rosa canina) et la rose de Damas. (voir ce joli site dédié aux roses).


                                                     Rose cuisse de nymphe émue, du catalogue André Eve


    Parmi les rosa alba, on trouve par exemple les fameuses roses
    «cuisse de nymphe» et «cuisse de nymphe émue» évoquées par Colette, dont les noms me ravissent, et que le rosiériste André Eve présente sur son catalogue. Ou la rose d'York, rendue célèbre lors de la guerre civile anglaise des deux roses au XV° siècle (la rose blanche était l'emblème de la maison d'York tandis que l'autre camp, celui des Lancastre brandissait une rose rouge). Selon ce site la rose d'York possède des «fleurs très parfumées, presque doubles, d'un rose carné qui pâlit jusqu'au crème rosé». Car rosa alba va du blanc pur au rose pâle.

    Où chercher la rosa alba?
    Deux pistes s'ouvraient à moi.

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/blanc/blanc_18.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.La piste bulgare. La rose blanche est utilisée pour son parfum en Bulgarie. Selon les sources, elle serait:
    -soit une rose blanche, une vraie rosa alba.
     Voir cette adresse, où Jan Salko, une américaine tombée amoureuse des roses bulgares avance être la (seule?) productrice d'huile essenteille de rosa alba bio.
    Ou ailleurs, sur le site dont provient la photo de la semi-plena: il est dit que ce rosier,« moins odorant mais plus rustique que Rosa x damascena serait encore cultivé en Bulgarie et utilisé pour la fabrication de l'eau et de l'essence de roses». 
    -soit une variété, blanche, de Damascena.
    Pas d'usage médicinal revendiqué. Mais il existe un hydrolat de rosa alba.

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/blanc/blanc_18.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.La piste indienne, plus prometteuse.
    Rose, c'est gulab en Indi et dans d'autres langues du sous-continent. Rose blanche se dit sevati gulab. Et là, bingo, j'ai enfin trouvé des emplois médicinaux à la rose blanche, ce qui contredit les sources européennes.

    «Dans mon enfance, ma grand mère me donnait une cuillère de gulukand avec une tasse de lait chaud trois fois par semaine. Elle mélangeait des pétales de rose frais et propres avec une solution de sucre et les laissait au soleil. Quelques jours plus tard, en pressant, frottant entre ses mains, elle les transformait en pate épaisse. Elle appelait ça gulukand (conserve de roses). Elle remplaçait parfois le sucre par du miel.
    Le Gulukand fait avec des chaiti gulab (roses de mars-avril) et des sevati (roses blanches sauvages cueillies sur les collines) ont une valeur médicinale supérieure à celles des autres roses. Elles fortifient l'estomac et le cerveau» écrivait un lecteur du Tribune of India de Chandigath en septembre 2001.

    Sur un forum de cuisine (en anglais) j'ai trouvé cet post délicieux : «A Lucknow, ma grand mère évoque son chef faisant du gulukand avec des roses  Shweta (littéralement blanc brillant) blanches très parfumées. La confiture aurait une belle couleur crème».

    En Europe on a aussi, pendant très longtemps, fabriqué de la "pate de roses". Destinée aux tuberculeux, elle était préparée avec des roses… rouges.

    Avis aux heureuses jardinières en possession de rosa alba, le gulukand (ou gulkand) est désormais à leur portée, le vrai, sans cuisson. Car on trouve d'innombrables sites on l'on vend de ce confit, très employé en médecine ayurvedique, mais les pétales sont souvent cuits avec le sucre, ce qui change tout … Cette recette rappelle que l'Inde fut longtemps sous la domination des Moghols, qui ont dû venir avec leurs roses et leurs recettes suaves dans leurs baluchons.

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/blanc/blanc_18.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Autre source pour les gourmands: l'ouvrage «Les meilleurs currys indiens» de Camellia Panjabi (A. Michel), traduit de l'anglais et d'une grande précision dans la description des épices comme des recettes.
    p.53: sous la rubrique les épices utilisées pour leurs arômes, on trouve de la … poudre de pétales de rose (gulab).
    «Les pétales de rose s'utilisent en poudre pour parfumer marinades et plats de viande. Cette tradition se retrouve aujourd'hui dans les spécialités mogholes de Lucknow, en particulier dans les kormas subtilement colorés et aromatisés come le korma blanc. La rose indienne est une petite fleur à doubles rangées de pétales, beaucoup plus parfumée que les variétés occidentales. Pour une utilisation en cuisine, les meilleures sont les petites roses de la région d'Udaipur (où elles étaient utilisées pour distiller une liqueur, (le gulab) de Mysore et des environs de Kanauj dans le nord de l'Inde. Les pétales séchés au soleil sont ensuite réduits en poudre pour leur usage culinaire. Outre ses vertus rafraichissantes, la poudre est aussi astringente et anti-inflammatoire». La couleur n'est pas précisée.

    Mais en donnant la recette du korma blanc, l'auteur précise en introduction: «ce korma aromatique et peu épicé est un mets de prince musulman, inspiré de la cuisine moghole. Lempereur moghol Chah Jahan, qui fit édifier le Taj Mahal, avait coutume de donner, les nuits de pleine lune, des banquets placés sous le signe de la blancheur dans le fort d'Agra. La terrasse du fort, recouverte de tapis blancs, était décorée de fleurs blanches et les invités, tous vêtus de blanc, dégustaient de mets entièrement blancs».

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/blanc/blanc_18.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Je rêve alors aux pétales de roses … blanches éparpillés partout, avec de la poudre de… rosa alba glissée dans les kormas…


    … Enfin, je n'oublierai pas de citer dans mon voyage sur la piste de rosa alba, la poudre vendue par Hesh, à la fois destinée aux cheveux et en masque sur le visage, car c'est elle qui avait attiré mon attenion.


    Mais si maintenant, je peux préparer du gulkand parfumé car j'en ai la recette, je ne sais toujours pas le nom et la couleur des roses de l'huile de Spiezia…




    7 commentaires

  • L'image “http://soleilimg1.free.fr/gifs/fantastique/fees/fee036.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Ayant essayé (de Spiezia) une merveilleuse huile de rose et de vanille macérées dans du jojoba , j'ai décidé d'en faire à mon tour. La vanille, j'en ai déjà, rapportée de Madagascar. Mais je viens de terminer les pétales de rose ,rouges, très odorants que j'avais commandés à Londres chez Baldwin. Ils macèrent pour d'autres usages dans de l'huile de l'olive ou de tournesol.

          Je me suis donc baladée dans Paris à la recherche de roses séchées, si possible bio (c'est la raison pour laquelle je ne suis pas allée à l'herboristerie du Palais Royal dont j'apprécie néanmoins beaucoup les plantes). Dans les pharmacies -s'affichant herboristeries ou pas-, la rose est aux abonnés absents. Dans un certain nombre de boutiques bio aussi. En revanche, j'ai découvert chez Anthyllide, des roses de Provins séchées, bio, magnifiques (Altaïr, il faut consulter leur site, planant) que je n'ai pas encore achetées.

    J'ai hésité car dans mon souvenir, la rose de Provins était notamment -et surtout?- utilisée pour ses propriétés astringentes. Ce qui n'est pas le but recherché pour ma macération (Spiezia ne précise pas la variété utilisée). Je suis donc sagement rentrée à la maison pour vérifier.
    Et ça a été bien plus long que prévu… car il n'y a pas pas qu'une seule variété de roses médicinales…

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Quelles sont les roses utilisées dans le domaine médicinal et/ou cosmétique?
    Je n'ai retenu que les parfumées, celles dont on tire huile essentielle, absolue et/ou hydrolat.

     -La plus ancienne: rosa gallica (ou rose gallique) selon les sources, née en Europe ou venue d'Asie.
    -L'une de ses variétés est rosa gallica officinalis (dite Rose de Provins ou des apothicaires), présentée parfois … comme une exilée de Damas. Ce qui n'empèche pas l'arrivée de la suivante:
    - rosa damascena (rose damascène ou de Damas). Selon certaines sources, elle serait un croisement de gallica avec une rosa moschata ou phoenicia. 
    -Troisième espèce, avec une apparition sur la scène européenne plus tardive,-XVI° siècle? -  rosa centifolia (rose aux cent feuilles) dite aussi rose de mai ou de Provence, dont on tire absolue plus qu'huile essentielle, et hydrolat. Elle aussi a fait des petits.
    Ces trois types de rosiers appartiennent à la catégorie dite" botanique", c'est à dire d'origine spontanée. Il y en a d'autres (rosa alba, chinensis, etc ) mais c'est hors sujet. Ils entrent dans la catégorie des rosiers anciens. Presque tous ont la particularité de ne pas être remontants: ils n'ont qu'une seule floraison dans l'année.


    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Où voir ces roses?

    J'ai eu le bonheur de visiter l'an dernier en juin les serres -et même le jardin privé- d'André Eve, pépiniériste à la retraite, -mais ses serres continuent- l'un des plus incroyables collectionneur de roses anciennes. Si vous passez près de Pithiviers, je vous conseille la visite, enchanteresse. Dans son catalogue (j'ai celui de 2005), toutes ces beautés, plantureuses ou non, sont au rendez-vous. Pour chaque espèce et variété, il fournit une origine.

    Les gallica
    -rosa gallica:« attestée en France en 1500». Fleurs simples, d'un rose soutenu, très parfumées (photo ci dessus, extraite du site).

    -rosa gallica officinalis, «introduite de Damas au moment des Croisades», fleurs doubles, rouge carminé brillant.


    Les damascena
    Rosa x damascena bifera (ou semperflorens ou automn damask) «mutation remontante de la rose de Damas d'origine spontanée (… ) L'un des premiers rosiers cultivés pour sa fleur coupée au début du XVIII° siècle». fleurs double, «joli rose argenté».

    Rosa damascena Trigintepetala ou Kazanlik, remontante. La variété cultivée en Bulgarie pour l'extraction de l'huile essentielle. Fleurs doubles, roses, très parfumées. (photo ci dessus, extraite du site d'A. Eve)

    Les centifolia
    -Rosa X centifolia, (ou rose chou) cultivée dès 1596 «parfum inégalable,sucré et puissant, surtout lorsqu'il fait chaud (…) Grosses fleurs très doubles, pleines, en creux, rose doux».
    -Variétés présentées par A. Eve: Cristata, Muscosa, pomponia, variegata …

    Un site à visiter pour rosa gallica.


    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Que trouve t-on comme roses séchées à acheter et où?
    … quand on n'a pas la chance d'avoir un jardin…

    En France: -L'herboristerie du Palais royal vend des roses du Pakistan (centifolia), des roses pâles du Maroc (centifolia) en pétales et en boutons, et des roses de Provins.
    -Altair: roses de Provins
    En Grande-Bretagne: -Baldwin vend des bourgeons et des pétales de "rose rouge" sans plus de précision -ceux que j'ai eu - très parfumés au demeurant.
    -Akamuti vend des roses de Provins
    -Neal's Yard Remedies vend des pétales de rose rouge (centifolia) et de rose rose (variété non spécifiée)  apparemment bio. Ce qui m'intrigue, la centifolia vendue ailleurs étant toujours rose.


    A titre de curiosité, on trouve sous la marque indienne Hesh (dispensatrice du fameux shikakai) de la poudre de pétales de rose (variété: rosa alba). Je suis en train de faire macérer de la sauge dans du vinaigre de cidre corsé de cette poudre, mais vu la couleur peu engageante de la préparation, une photo  me semble superflue… 
    -sur les différents parfums selon les variétés, voir notamment ce site personnel ici.


    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Quelles variétés de roses sont utilisées par les marques cosmétiques bio?

    Je n'ai trouvé que deux marques utilisant rosa gallica:
    -Dr Hauschka  glisse de la cire de rose de Provins et de l'extrait de rose de Provins dans sa crême à la rose (et ses mascaras).
    -Akamuti de la gallica/ damascena dans ses délicieuses crêmes minimalistes.
    Sinon, c'est centifolia (Logona, Lush, dans une crême de douche avec EDTA pas top), Börlind (centifolia et damascena). Lakshmi et Neal's Yard remedies ne précisent pas la variété employée.


    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Quelles sont les roses citées dans les anciens recueils de plantes médicinales?

    Dans le livre de Nicholas Culpeper ( ici  une version un peu différente de la mienne), Complete herbal (publié en 1653, mon édition: Londres, Poulsham ed. s.d.) qui répertorie et commente les plantes médicinales en usage au milieu du XVII° siècle, sont présentes:
    -rosa damascena, «fleur native de France, variété moins double -sic- que celle de Provence (c'est la centifolia). Rouge pâle, parfum agréable».
    «Les botanistes décrivent un grand nombre de roses, mais celle-ci, ainsi que la rose rouge commune et la rose des chiens (rosa canina) sont les seules variétés médicinales».
    -rose rouge (rosa rubra) «avec de nombreuses anthères jaunes en son mileu» (ce qui correspond à la rosa gallica) «plus astringente que toutes les autres variétés» -sniff, bien ce que je pensais…
    mais l'eau distillée est rafraîchissante.

    Culpeper affirme aussi que l'eau de rose de la rose rouge est meilleure que celle de la rose de Damas.



    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Et dans les ouvrages plus récents?

    Ce qui fait pencher mon cœur… et ma peau- pour la rose de Provins, -malgré son astringence due à ses tanins galliques - c'est qu'elle est fortement antiseptique, comme le souligne Marie Antoinette Mulot dans Secrets d'une herboriste (France loisirs). Sur ce coup, je me réconcilie un peu avec son livre, si souvent "inspiré" de celui de Jean Palaiseul, (Nos grands mères savaient…, livre de poche) car elle apporte des précisions intéressantes. Elle fait une distinction entre rosa centifolia (ou rose pâle) aux propriétés laxatives et rosa gallica «astringente, cicatrisante, et utile pour les soins de la peau».

    Elle donne entre autres -et là, une fois de plus, avec les mêmes mots que Palaiseul… -:
    -une recette de
    vinaigre de rose: pétales mis à macérer 21 jours dans du vinaigre blanc, dans un bocal au soleil puis filtrés, On peut ajouter 1 cuillérée à café de poudre d'iris. A diluer dans l'eau pour cicatriser boutons d'acné, blessures, et après coup de soleil
    -la recette du fameux miel rosat: faire bouillir pendant 10mn 20g de pétales dans 100g de miel, passer en exprimant. Prendre par cuillérées à café. Contre maux de gorge et inflammations buccales.

    Avec toutes ces informations, j'en serai donc plutôt à conclure:

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.viva rosa gallica, malgré son astringence… L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/boutonan5.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

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