j'ai assisté en spectatrice au boom de la cosméto-maison et j'avoue n'avoir jamais vraiment franchi le pas pour autant, j'ai de bonnes amies qui me fournissent ;-) et pour tous les jours j'en suis restée à une noisette d'aloé vera mélangée à un peu d'huile sèche !
 je suis souvent effarée de voir l'engouement d'un public de plus en plus grand et pas forcément averti pour des HE de plus en plus pointues... comme si ça poussait comme des petits pains !!  tu fais bien de dénoncer les marchands du temple bio ( bravo en effet pour l'expression !!) pour lesquels l'essentiel est de sauter sur ce nouvel engouement et de vendre.

Je crois que la simple explication de ce constat, que je partage de longue date, est tout simplement que la majeure partie des touilleuses ne sont pas venu à la touille par écologie et recherche de simplicité.

Personnellement, déjà sur LTT avant même le boom cela m'agaçait un brin. Je le dis d'ailleurs souvent quand on me pose la question des ingrédients utiles (qui se compte sur les doigts d'une main) : les touilleuses font des choses dramatiquement compliqué, c'est leur plaisir, ce n'est bien souvent ni pour leur peau, ni pour l'écologie, ni pour la sécurité toxicologique mais par "passion", "hobby", "recherche alchimique" comme tu dis et comme toute passion et hobby c'est de l'exagération et un gouffre financier. Cela fait pas mal de temps que je voulais m'exprimer sur le sujet sur le blog, je l'ai fait à plusieurs reprises sur les forums. J'ai lu aussi un article de ce genre chez l'une ou l'autre touilleuse en plus de Nadyne, comme quoi cela cogite tout de même.

Ta remarque sur les infirmières ne m'étonne pas du tout, personnnellement je reste toujours sur les 1 à 3 ingrédients en moyenne, en général préparé extratemporanément, 5 si besoin (vraiment très rare), jamais plus et cela tombe bien c'est aussi les conseils que l'on donne en thérapeutique (mélange de tisane, synergie HE etc.). En la matière je suis convaincue que le plus est l'ennemi du mieux, qu'il vaut mieux 1 ingrédient classique bien choisi que 8 superbes et précieux.

De toute façon la peau se soigne de l'intérieur.

Je pense également qu'il existe une certaine surconsommation dans les tambouilles maison. Et j'en suis la première sujette!
Comment résister à tous ces ingrédients qui sont chaque jours mis à notre disposition?
Mais pour répondre à Raffa, je pense qu'il ne faut pas tout confondre. Cosmetologie maison, c'est certes lié à l'écologie et à la recherche de produits sains et naturels pour la majorité d'entre nous.
Néanmoins la cosmétique est aussi le fait de fabriquer des produits d'hygiène et d'embellissement. Les deux ne sont pas incompatibles il me semble. Et c'est bien ces deux aspects qui en font une "passion".
Personnellement, réaliser des recettes plus complexes (par là je veux dire contenant plusieurs éléments et actifs) m'apporte beaucoup de plaisir, tout comme me faire un masque avec du miel et de l'huile d'olive!
c'est tout le principe de "recherches d'informations" et de reflexion puis de mise en pratique qui accompagne ce procédé qui m'interresse avant tout.
Enfin pour les He, il me semble en effet qu'il s'agit d'éléments qui méritent plus d'attention et de précautions. Personnellement j'ai choisi d'en utiliser très peu et en très petites quantités car c'est un sujet que je ne maitrise pas.
Je ne sais pas si je suis très claire dans mon commentaire ...

je suis tombée par hasard sur ton article qui m'a super interessée......
pour moi ma passion première c'est la cuisine !! mais cela fait de nombreuses années que je fabrique mes propres savons 100% naturels et c'est tout !! Je ne maquille 10 fois/an j'achète peu de produits (bk, eau florale, crème de jour bio, aloé vera)...pour avoir trainé quelque temps sur les forums de Beauté test, j'ai été effarée de la montée en puissance de la bidouille maison (et parallèlement de l'engouement pour AZ (qui a par ailleurs de super produits !!)) pratiquée pour la plupart par des gens ignorants et juste aux interets bien éloignés des miens. J'ai lu tant d'aneries que je ne fréquente plus du tout ce genre de site. Je garde mes savons 100% naturels (parfum he, et teintés et texturés avec son de blé, argile etc....dans l'esprit aromanature)  C'est un peu dommage tout ça .......

J'aime bien la façon dont tu abordes ce sujet, comme toujours tu y mets un peu de distance, un grand fond de prudence, beaucoup de modestie. J'abonde également dans le sens de Michèle dont la réponse est à son image : cohérente, intelligente, documentée, bienveillante. C'est vrai qu'en lisant certains articles de "touilleuses" qui se prennent très au sérieux (et là effectivement, Michèle, tu dois sourire devant certaines phrases ou parties de formule), on peut se demander ce qui motive la personne et penser que l'écologie a foutument bon dos. Mais je pense aussi qu'une légère dérive de ce genre a tout de même l'avantage énorme d'avoir attiré l'attention, si modestement que ce soit, sur les dangers des produits hygiène/cosméto industriels (luxueux ou pas) et sur l'inutilité d'un grand nombre d'ingrédients (aux effets secondaires effrayants). En toute chose, la modération est bonne conseillère, et en la matière comme en d'autres domaines l'extrêmisme fait parfois rage.

Une fois n'est pas coutume, je vais répondre globalement aux commentaires, dont certains m'ont beaucoup touchée par leur grande gentillesse.
D'abord, je précise que moi aussi, je fais partie du fan club de Michèle, dont j'admire autant la pertinence que les connaissances, l'inspiration et la générosité. Pour la connaître, je sais que si elle jongle avec les ingrédients, elle s'attache aussi à les "sourcer" avec soin. Si elle est très généreuse, elle n'aime pas gaspiller, trouvant toujours une utilisation aux matières premières, les faisant circuler…  J'admire aussi son indulgence qui n'est pas, néanmoins, un aveuglement. Je sais aussi qu'elle met en pratique une écologie au quotidien, sans esbrouffe.

Bien sûr, c'est un bien que la cosmétique maison fasse la nique à la cosmétique conventionnelle, meme au prix de quelques excès. J'en suis la première ravie. Personne, dans le bio, n'est encore de taille de faire de l'ombre à l'Oréal…
Néanmoins,ce qui me fait réfléchir, c'est que la cosmétique bio puisse s'engager dans la meme impasse que la conventionnelle, en multipliant le nombre de produits de soin perllnpimpim, dans une orgie consumériste.

Bien sûr que la diversité et le plaisir nés d'un parfum, d'un toucher soyeux font partie du
 jeu, bien sûr qu'une formule faite sur mesure avec de bons ingrédients peut provoquer de quasi miracles… Je peux en parler à l'aise, de simples infusions de rose (pendant près de six mois, quotidiennes) ont ressuscité mes paupières allergiques, les cérats ont donné une nouvelle vie à ma peau qui ne supportait plus rien, l'aloes +l'argousier ont calmé des démangeaisons resistant à tout, meme à la cortisone…   
En revanche, je persiste à penser que trop de trucs appliqués en permanence sur la peau -probablement meme si c'est bio- fragilisent nos défenses… 

Je continue à rêver au minimalisme, par désir d'allègement et par conviction, disons, écolo-esthétique… même si je sais que je ne resisterai pas  à afficher, à petites doses, des formules un peu complexes…

Je suis assez d'accord, je trouve que les recettes qu'on trouve sur le net nécessitent de plus en plus d'ingrédients. Toutes les semaines, des sites comme aroma-zone proposent de nouveaux produits pour tambouilleuses...
Je conçois que la fabrication de cosmétiques maisons soit pour certaines un nouveau "loisir créatif". J'admire les réalisations de certaines blogueuses mais de mon côté, dans une démarche de simplicité volontaire, je me contente de quelques basiques nécessitant peu d'ingrédients pas trop exotiques et de produits bruts. Mais il est vrai que je n'ai jamais été très cosmétiques, même avant de virer bio-écolo-décroissance etc !

Bravo, bravo ! Et tu sais ce que j'aime le plus dans ton commentaire, c'est le "Je ne sais pas".  Je ne sais pas où l'hyperconsommation commence, où le nécessaire devient superflu... Je ne sais pas.  Heureusement qu'on se pose la questions !!!
Et aussi... merci pour tes gentils commentaires à mon sujet ! Mais juste pour être certaine qu'il n'y ait pas de confusions, je ne suis plus associée avec Mary, et c'est moi qui ai ouvert le forum "Faits maison".  La fin de mon association avec Mary a enclenché mon départ du forum que Mary avait joint.

Grosses bises ! Et je continue à te lire !
Nadyne

wahoo! ça fait du bien de remettre les pendules à l'heure!!!
c'est marrant mais cette semaine j'ai pensé à la même chose: moi qui bougonnais dans mon coin parce que je ne pouvais pas m'acheter de nouveaux ingrédients...je me suis dis que pour ne pas gaspiller et rentrer dans la spirale du produit miracle qui ait consommer toujours plus (avec la pollution que àa génère, même en bio) j'allais d'abord exploiter les miens à fond avant de recommander! na !

a bas l'oréal! lol !
merci pour ce post !

Gerer ses stocks, on devrait inscrire ça au programme idéal de la touilleuse maison…

excuse moi Nadyne, mais comme je ne suis pas tojours sur internet, je n'avais pas suivi tous les épisodes de ton association avec Mary. Merci d'avoir rectifié.je rectifierai de mon côté dans mon article.

Je fais comme toi MLK…

Pour la dérive, je partage entièrement ton avis, Michèle… comme pour le plaisir de faire plaisir à son entourage

bises

C'est drôle, Vénézia…
À force de déménager, je me suis rendue compte de ça: d'abord, j'aime tester, mais je gaspille. Maintenant que je connais les ingrédients que j'utilise, j'ai pris la décision d'arrêter la fantaisie. J'ai bien regardé mes stocks: plus de la moitié est superflue. J'utilise toujours la même chose. Point de vue garde-robe, c'est la même chose. Alors, voilà, je crois que je vais rejoindre la nouvelle tribue des “restrictives”. Après tout, je crois que je n'ai pas encore fait le tour des merveilles que sont le jojoba et l'aloe…

Ton article me parle beaucoup, car c'est cette multitude d'ingrédients qui m'a freiné au départ de mes tribulations cosmétiques...
J'essaye toujours de réfléchir à l'utilité des ingrédients que j'utilise et me rappelle souvent à l'ordre des propriétés fortes de ceux-ci... 5-6 ingrédients maxi par cosmétique, c'est nettement suffisant, s'ils sont bien ciblés ! Mais c'est vrai que la tentation de découvrir est grande ... Et en quelques mois, j'ai déjà une foule d'ingrédients différents...

hello, Meriam,  oui, on n'a pas fini de ses posr d'insolubles questions…

tu résumes parfaitement l'insoluble dilemne, pour choisir, il faut d'abord pouvoir tester…

Venezia
Tu me fais grand plaisir en parlant des "marchands du temple"
c'est aussi l'expression que j'avais choisi pour définir mon mal être face à cette consommation excessive
Comme toi j'utilise le plus possible mes macérats maison,et les produits de proximité et les plantes
Les huiles essentielles considérées uniquement pour leur potentiel beauté ,cela m'a toujours gêné,elles méritent mieux à mon sens car du coup on assiste à des dérives "beauté addict"
sans connaissance du pouvoir thérapeutique puissant des He
sans lectures documentées, etc
Merci pour ce rappel, qui interpellera plus d'une je le souhaite
car ta voix compte beaucoup dans la blogosphère

Il existe en effet une surenchère d'ingrédients actuellement sur les blogs. Moyen de se démarquer ? Les recettes et formules se ressemblent, alors pour se différencier on intègre l'Ingrédient rare !
Evolution accompagnée tambour battant par l'habile politique commerciale d'AZ, accompagné de son bras armé : Macheteau et son livre..(ouvrir son livre, est comme lire un prospectus publicitaire pour AZ ! et on peut même prévoir les prochaines nouveautés d'AZ en repérant les ingrédients manquants sur le site)
Comme on ne trouve en France encore peu d'actifs (...), on se tourne ensuite vers les marchés étrangers et on commande à tout va des ingrédients de plus en plus élaborés. Dont on se fiche de l'origine. Le tout est de se distinguer

On cherche à fabriquer des produits les plus proches de ceux qu'on trouve dans le commerce. On fonce donc sur les fragrences (ba oui, le naturel peut avoir des odeurs pas très glamours...), les colorants,  les conservateurs..

Pourtant..si on dépensait moins ou autrement en se recentrant sur le qualicatif : des bonnes hv bio, du bon karité, des he produites par de petits producteurs.., des Ha..
Revenir aux plantes enfin.
Au respect des richesses de Dame Nature.

Listons nos ingrédients chouchous et marions les dans nos recettes ! (si si faut faire un choix ! aller, du beurre de karité, de l'argan, de la nigelle, de l'andiroba..des co2...des Ha de camomille, de géranium, de ciste. AHHHHHHHHHHHHH ! C'est pas gagné !!!)

Très interessant sujet comme d'habitude, c'est vrai que c'est tentant ces actifs, maintenant en utiliser un ou deux pourquoi pas, en mettre 10...
.

Princesse, tu as bien fait d'amorcer ce débat..
La discussion et les échanges sont forts intéressants. Et cela s'imprime en plus, dans une démarche d"ouverture" sur d'autres points de vue. On apprend en lisant les autres avis

J'offre à ma famille,mes amies,mes copines et copains
et du coup une belle chaîne de solidarité s'est formée 
De chaque voyage mon entourage me rapporte un cadeau pour satisfaire ma passion,d'une ballade et hop une pensée pour moi au travers d'un livre,un thé,  et eux me permettent de progresser en utilisant mes produits....C'est cool n'est il pas 

Michèle,je me permet de te suivre aussi,car les formules que tu nous livres ,me permet aussi de faire la nique aux cosmétos KKbeurks et je pense que tel est aussi ton but
et d'avoir du plaisir à utiliser mes macérats et autres potions issus du fruit de mes recherches et de la grande générosité de Dame Nature
Ce qui m'a attiré chez Venezia,c'est son amour de la phytho , sa grande rigueur et la grande richesse de son blog alliant minimalisme et faste,pas tant par le nombre d'ingrédients,plutôt
pour sa belle plume et la douceur de son blog
J'avoue qu'en te lisant et en lisant Venezia,je ne cherche même pas à copier la recette ni à acquérir tel ou tel ingrédient
Non juste et pleinement un grand bonheur car vôtre générosité et amour de l'autre me suffit amplement

Réflexion et discussion très intéressantes.
Quelque soit le choix qu'on fait, je crois que c'est important de se poser la question de la consommation qu'on fait ou veut faire des ingrédients. La question n'est pas toujours tranchée, pas toujours facile. Mais déjà, en être conscient, en parler, c'est y réfléchir et faire un choix, même temporaire, au moins assumé.

Pourquoi écologie, minimalisme, santé, beauté ne pourraient pas rimer avec autre chose que rigueur, difficulté, souffrance...

Je revendique personnellement d'avoir accès à beaucoup d'ingrédients, de me targuer de faire aussi bien que des produits conventionnels, d'être à l'écoute et à l'affut de tout ce qui se fait de nouveau en matière de cosmétiques ...

Mais je revendique aussi d'être une personne attentive à mon empreinte écologique, d'être consciente d'avoir mis au monde 3 êtres que j'espère rendre heureux sur cette terre, de considérer que l'être humain fait aussi partie de cet écosystème même si ce siècle l'a vu dégrader au delà du réel ce qui constitue sa base.

Fabriquer des cosmétiques a été d'abord pour moi du boulot puis est devenu un plaisir, un passe-temps extraordinaire toujours accompagné par le désir de ne pas rejeter de silicones dans la mer, de ne pas poser sur la peau de mes enfants ce que je ne voudrais pas mettre sur la mienne...
Depuis, j'achète surtout pour offrir et je pense être aujourd'hui tellement plus généreuse avec ce savoir faire...

Les pionniers savent casser les murs mais ne savent pas vraiment les construire de manière pérenne. Le flambeau doit être repris doucement pour que ça continue.
Et je crois que plus personne aujourd'hui ne peut faire comme s'il ne comprenait pas.

Et si ça doit passer par un phénomène de mode pour qu'on y arrive, alors c'est peut-être le prix à payer.Tant mieux s'il y a actuellement une surenchère.
Si cela permet à certains de prendre conscience des enjeux écologiques, le tout s'équilibrera à terme.
La mode a ceci de particulier qu'elle se démode et seuls resteront ceux qui auront vraiment intégré les enjeux écologiques du naturel.

Alors, je ne fais pas avancer le smilblick mais je ne suis aucunement choquée de voir cette mode de blogs cosmétos et d'ingrédients plus ou moins bien utilisés, plus ou moins empilés dans des bases mal construites.
Je ne me permettrais pas de donner de leçons mais plutôt d'orienter dans le sens qui me semble le plus judicieux car plus facilement acceptable par les esprits les plus rebelles.

Et les plantes, c'est formidable de les boire, les manger mais quoi de plus efficace et pratique qu'un extrait CO2 dans un cosmétique?
Et un baume à la cire d'abeille de l'apiculteur comparé à un baume à la cire cosmétique?
Et un extrait de plantes malgache dans un anti-cancéreux?

Oui, c'est du luxe mais je crois que ce minimalisme là peut être extrêmement sophistiqué. Et certaines formules complexes peuvent être bien vulgaires.

L'avantage de ton questionnement et la publication de tes formules "compliquées" permettent à beaucoup de personnes d'être exigentes et de comprendre qu'on peut avoir beaucoup d'ingrédients mais être concerné et responsable.
On peut aussi ne pas aimer les cosmétiques et avoir un comportement odieux vis a vis de son prochain et de la nature.

La vie n'est pas manichéenne...

Je rajouterai bien évidemment que celà n'est absoluement pas contraire à l'autoguérison.
J'ai dans mon entourage beaucoup de personnes dont la peau est aujourd'hui bien normalisée grâce à "beaucoup" d'ingrédients bien choisis et "individualisés".
La vraie auto-guérison passe par une certaine individualisation des soins et cela demande parfois beaucoup d'ingrédients mais aussi beaucoup d'humanité.

Quand on n'a pas les moyens, il faut déployer des trésors d'humanité pour soigner et c'est peut-être ce que font les soignants que tu as rencontrés.
Les moyens dont le système de santé a besoin sont essentiellement des moyens humains et ça, ça coûte cher.


Je sais que tu fais tes choix avec beaucoup de conscience donc n'arrête pas de publier tes formules "compliquées", même si ce n'est pas minimaliste ... a priori

Je rejoins Mlk...On peut être découragé par certains ingrédients introuvables. Mais Michele, tu as une démarche très originale pour les tambouilleuses : tu nous apprends des techniques, tu nous expliques les ingrédients..Bref, tu nous aides à nous émanciper !
Même combat chez la Princesse : on sait qu'on ne réunira pas tous les ingrédients de ses formules mais on a l'essentiel : l'origine de l'inspiration, la démarche, le pourquoi, le comment..Là encore, une façon de nous faire grandir !
A vous deux, vous avec une démarche différente  mais complémentaire. Reste que vous avez ce point commun si rare : la générosité, le don du partage. Une belle philosophie. Que parfois les purs écolo ont oublié !
 Michele tu nous apprends à aller vers les ingrédients les plus actifs. Comme les co2. Tu n'es pas dans la consommation systématique, en témoigne tes explications sur les extaits glycérinés faits maison.
Ton approche scientifique est une base pour nous. Si tu savais !
"Les pionniers savent casser les murs mais ne savent pas vraiment les construire de manière pérenne. Le flambeau doit être repris doucement pour que ça continue"
Et grâce à vous, l'aventure continue. Sur de nouvelles bases; avec de nouveaux horizons..

Princesse, tu as amorcé un débat qui va je crois, se poursuivre ! Bonne lecture

Je crois qu'il faut garder l'esprit ludique dans le domaine de la "tambouille", c'est, comme le dit Vénézia, un "terrain de jeu".
Et pour ma part, bien que la tambouille procède d'une démarche écologique, et même thérapeutique, je ne la place pas du tout au même niveau. Restons légères!
Alors c'est vrai qu'il y a une contradiction entre la multiplication des ingrédients et le minimalisme écologique, c'est toujours le grand écart entre l'envie et le besoin, mais ça n'est pas lié à la cosméto, et puis les excès en produits naturels me choquent moins que les super bénéfices de l'Oréal.
Car je pense que, même avec l'expansion si rapide de AZ, les tambouilleuses ne sont pas si nombreuses que cela et que cette jeune communauté doit encore s'agrandir, et mûrir, et tout ça....!
L'hyperconsommation n'est pas un danger (l'enjeu est trop faible), c'est un signe de jeunesse, de curiosité et de vitalité de cette communauté.

Chère Venezia,
C'est vraiment un plaisir de vous lire... Je tambouille moi même un peu, mais toujours en restant très basique. Je me retrouve beaucoup dans les interrogations qui sont les vôtres aujourd'hui. Je partage tout à fait votre opinion sur la régénération du corps humain, la nature est merveilleuse et se débrouille très bien toute seule.

Parfois, l'envie de tout essayer me prend aussi mais je me dis que si c'est pour retrouver les mêmes sensations qu'avec des produits issus de jus de pétrole, ce n'est pas la peine.
Du coup maintenant, je reste avec les basiques que je fabrique, le maquillage, je l'achète bio et puis voilà. Les placards de ma salle de bain de sont vidés et ceux de la cuisine remplis !!!

C'est depuis que je lis votre blog que je me rend compte que je commence à dériver de l'aromathérapie à l'herboristerie... vos descriptions soignées et passionnantes des plantes y sont pour beaucoup.

Je vous remercie d'être là, et de partager avec nous vos découvertes.

Bien à vous
Xanadou

Venezia, ta réflexion est pertinente, je me la suis faite également, bien avant que Nadyne en parle sur son blog et les avis de toutes sont trés intéressants.

Depuis l'adolescence je suis intéressée par l'herboristerie mais je n'ai jamais eu l'occasion d'approfondir ce domaine. J'ai toujours été attirée  par les médecines non conventionnelles et j'ai une pharmacie qui se réduit à quelques boîtes d'antalgiquese et de pansements. Je pratique quelques activités pour entretenir mon physique et mon mental et, globalement, à 53 ans, je trouve ma santé trés satisfaisante et mon physique trés correct.

Je ne suis pas une écolo dans l'âme mais j'ai pris conscience, depuis bien longtemps, de mon devoir de prendre soin de mon être, de tous les êtres, et de ma planète, même si je suis loin d'être parfaite, ce que ne ne recherche pas spécialement d'ailleurs.

Aujourd'hui, alors que ma vie de maman me laisse du temps libre, je m'éclate à fabriquer mes petites crèmes de beauté, mon déodorant, mon dentifrice, mon savon... Cela est un passe-temps qui me procure beaucoup de joie et me permet de faire plaisir aux autres.  J'obtiens des  produits "plus" naturels  que ceux du commerce dont, de toute façon,  je n'ai jamais été une grande consommatrice, faute de moyens et faute d'envie,  et même si  je  sais que je ne stopperai jamais les marques laissées par le temps qui passe j'éprouve énormément de plaisir et de fierté à appliquer sur mon corps des produits que j'ai fabriqués avec beaucoup d'attention et d'amour, guidée en cela par celles qui partagent si géréreusement leurs connaissances dans ce domaine.

Je ne pense donc pas être entrée dans le consumérisme, je n'ai pas l'impression de gaspiller en passant une commande chez AZ ou ailleurs ; j'y laisse certainement moins d'argent que si j'allais régulièrement à la parfumerie ou à la pharmacie pour lesquels je suis une trés mauvaise cliente.  Les  "marchands du temple" ne me dérangent pas, ils ont le droit de vivre eux aussi, si ils existent c'est pour répondre à un besoin, libre à chacun d'acheter avec discernement ou pas. A choisir, je préfère les marchands du temps que les marchands de guerre.

Tout cela pour dire que non je ne suis pas gênée d'être cette consommatrice, non je ne me sens pas coupable de vivre avec mon temps parce que tout ce que je fais, j'essaie de le faire avec conscience, générosité et amour et je crois que beaucoup de cosméteuses ont le même esprit.

Alors, comme le disent si bien Michèle et Lunemalo, si cette mode a au moins le mérite d'éveiller quelques consciences c'est trés positif. De tous temps, il a fallu passer par les extrômes avant de trouver l'équilibre, souhaitons que nous saurons le trouver, personnellement j'y crois.

J'espère que vous continuerez cette démarche dans le même esprit, toi Venezia, Michèle et les autres, que vous continuerez à partager comme vous le faites car moi j'y trouve mon compte. Merci.

C'est vrai que tout ce qui a été dit est bouleversant de vérité et de sens.
Mais toutes celles qui se sont exprimées sont dans cette interrogation et dans cette conscience là.

Je reste néanmoins persuadée que l'hyperconsommation cosmétique pour ceux qui fabriquent à la maison a la limite de la conservation des produits finis.
Quand une de nos fabrications moisit, on prend la mesure du minimalisme et tout se régule bien vite à mon avis.
Le vrai minimalisme me semble être dans le produit qui nous convient.

J'aime croire que c'est une activité qui rend généreux et que beaucoup fabriquent pour leur entourage.
La dérive qui m'inquiète le plus, ce sont celles qui fabriquent pour vendre leur production en toute illégalité.

Enfin, pour finir sur une note optimiste, je viens de fabriquer quelques petits pots de crème avec des ingrédients ... pas nouveaux mais des associations ... nouvelles.
L'expérimentation, toujours et encore!
Bises.