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Par venezia le 20 Octobre 2010 à 13:22
Je donne très rarement des recettes de deo car je n'en utilise quasiment plus depuis que j'ai adopté le système grattounette il y a déjà pas mal de temps. Il s'agit de se frotter les dessous de bras soit sous la douche soit avant avec n'importe quel végétal ou matériau gratteur, mais sans jamais recourir au savon (dont les acides gras font ami ami avec les bactéries odorantes).
Depuis un an je le pratique à sec avant la douche en brossant les aisselles à la brosse douce (en crin de cheval). Ça marche vraiment très bien… à condition de ne pas oublier de se brosser. Ce qui peut arriver quand on est très en retard… ou quand on oublie d'emporter la brosse en voyage.
Une constatation: cette manière de se "désodoriser" fonctionne à la perfection. Mais il faut changer tous les jours de tee shirt ou de chemise, qui s'imprègnent davantage des odeurs corporelles alors que la peau reste inodore (Ce n'est pas glamour comme détail, … mais c'est vrai ).
Par ailleurs, une fois tous les dix jours environ, un peu de pierre d'alun, efficace mais pas très fun.
Le jour où j'ai reçu de la vraie barbe de jupiter (un grand merci Cristine, l'une de mes pourvoyeuses en plantes fraiches), réputée pour ses effets anti-odeurs (voir ici par exemple), j'ai pensé que je pouvais fignoler un macérat déodorant.
Quand je m'étais intéressée aux ingrédients déodorants, j'avais notamment retenu l'efficacité du santal et du patchouli voir ici et ici
On cite souvent les propriétés anti transpiration de la sauge, mais plutôt sous la forme d'huile essentielle. J'ai préféré l'hydrolat car je voulais un vrai parfum, doux-boisé. Or l'HE de sauge sclarée (l'officinale n'est délivrée que sur prescription médicale) a une odeur un peu âpre.
Macérat alcoolo-glycériné de barbe de jupiter aux hydrolats
5g barbe de Jupiter,
30g glycérine bio (Bilby)
30% vodka à 60°
15g hydrolat de patchouli (Luminescents, très parfumé)
16g hydrolat de sauge sclarée
1% geogard
La barbe de Jupiter encore vigoureuse après sa macération
J'ai filtré au bout de 15 jours environ.
j'ai ensuite dilué dans un flacon stérilisé :
4gouttes d'HE de santal d'Ouvea
avec 1g de ricinion, qui a la propriété de bien fixer les parfums
j'ai ajouté 34g du macérat glycériné de barbe de Jupiter
1/2 cuillérée à thé de poudre d'alun
5g de gel d'aloes qui a précipité, peut être à cause du ricinion
50g d'hydrolat de vetiver
4 gouttes d'EPP (il y avait déjà du géogard en bonne dose)
Le flacon n'est pas plein car c'est un test.J'ai voulu garder un peu de macérat de barbe de jupiter au cas où cet essai serait raté.
J'ai laissé reposer une nuit au froid et filtré le lendemain. Les flocons de gel d'aloes sont restés dans la passoire très fine que j'utilise. J'ai refiltré une deuxième fois en ajoutant une gaze stérile au fond de la passoire pour avoir un liquide très limpide.
Je teste déjà depuis un moment (en oubliant volontairement de me brosser les aisselles, … pas tous les jours quand même!) je trouve que ça fonctionne vraiment bien… et la senteur, boisée, me semble vraiment un parfum de peau. Mais je poursuis parallèlement le système grattounette…
Barbe de Jupiter
Ce nom peut en fait désigner des plantes très différentes. Ici, il s'agit d'un lichen appartienant au genre des usnées et qui pend aux arbres… comme une longue barbe.
usnée barbue voir ici
33 commentaires -
Par venezia le 6 Janvier 2010 à 17:17
Après avoir acheté une brosse en crins de cheval en Finlande, j'ai commencé à me frictionner le corps à sec le matin avant la douche pour activer la ciurculation (et favoriser le réveil… )…
Emportée dans mon élan, je me suis dit: et pourquoi pas sous les bras… j'ai alors constaté que cette techique à sec était encore plus efficace que les frictions sous la douche pour empécher l'apparition des odeurs. Je continue néanmoins à frotter les aisselles avec le gant high tech sous l'eau, mais mollement je dois dire.
Désormais, sauf en cas de très grand stress, je me contente d'un peu de pierre d'alun tous les dix jours, voire même tous les quinze jours. C'est plutôt un filet de sécurité d'ailleurs.
Pour résumer: frictionnage à sec des aisselles à la brosse douce= efficacité quasi totale sur les odeurs de transpiration.
Le crin de cheval n'irrite pas du tout l'épiderme, et le contact est moins rugueux que celui des divers matériaux déjà testés, même si j'aime beaucoup les grattounettes en fibres de vetiver offertes par Chabou.
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Par venezia le 14 Décembre 2008 à 18:47
Ayant oublié dans un hôtel ma grattounette high-tech favorite, et n'ayant pas trouvé le temps d'en racheter une autre, j'ai exploré mes placards pour lui trouver une remplaçante et poursuivre mes expériences avec les déodorants "mécaniques". Voilà ce que j'ai déniché:
Une amie m'avait rapporté du sud de l'Inde ce scratch pour le corps (baptisé ramacham bath brush) si joli que je ne m'étais jamais résolue à m'en servir. Il est constitué de brins de vétiver (ramacham) entrelacés pour former une petite galette, protégée d'une très fine résille de nylon. J'ai décidé de tester sur les aisselles uniquement, et j'ai vraiment bien fait. Les racines de vétiver ont la propriété d'exalter leur parfum dès qu'elles sont humidifiées. La grattounette est à utiliser mouillée, elle sent donc extrèmement bon. Le contact est quand même un peu rugueux, il faut frotter délicatement. Comme le vétiver a des propriétés désodorisantes, ça marche aussi bien qu'un gant exfoliant high tech.
Ça ne devrait pas trop être difficile à bidouiller, à condition bien sûr d'avoir sous la main un petit fagot de racines.
*Lien
Le site qui vante les vertus du vetyver bath brush ici
Peut-on en trouver tout fait en France? … Ça, je n'en sais rien.
Edit du 17 décembre: grâce au commentaire d'Angelique, j'ai découvert que le site d'Alterafrica proposait ici un coussinet en vetiver, avec enveloppe en sisal. On pourrait le trouver ici aussi, (chez son importateur, -avec d'autres produits indiens-) un peu moins cher, mais il est en rupture de stock. A essayer?
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Par venezia le 30 Janvier 2008 à 09:18
N'utilisant quasiment plus de déodorant depuis ma découverte de l'exfoliation quotidienne des aisselles (lire ici), je teste l'efficacité d'un maximum de matières gratteuses.
Pas si simple. Si c'est trop râpeux, ça fait mal… et on a donc tendance à ne pas bien frotter, si ça ne l'est pas assez, l'effet grattounette n'est pas suffisant. Par ailleurs, j'ai remarqué aussi que le gant exfoliant ne doit vraiment pas entrer en contact avec du savon, sinon, ça ne marche pas. Il ne faut donc l'utiliser que sur des zones indemnes de toute crème ou substance lavante, sinon, il s'en imprègne, et même légèrement, ça suffit pour que l'éradication des odeurs capote…
En me baladant dans Paris, j'ai découvert un peu par hasard un gant vendu comme exfoliant pour le visage, taillé dans une matière présentée comme révolutionnaire. Il est en élastomère et sa structure est en nid d'abeille. J'ai tout de suite pensé à son détournement. J'ai un peu ricané avant de l'acheter (chez Kiria, boulevard Saint Germain) et j'ai pris la plus petite taille, assez mesquine je trouve, -il couvre les phalanges, pas plus- vu son prix (près de 10 euros, j'ai payé un peu moins, il était un peu soldé) et puis, bien sûr, j'ai essayé. Premier jour: pas mal, deuxième: mieux encore et ainsi de suite… J'en ai été si satisfaite que j'ai alors tenté l'expérience ultime, version cochonnette: j'ai passé un jour sans prendre de douche… en me reniflant discrètement mais régulièrement les aisselles. Résultat impeccable, au-delà de mes expériences. Ce gant qui me semblait un simple gadget est un vrai pro de l'exfoliation, sans même arracher la peau.
côté gratteur, non coloré
côté masseur, coloré.
Son petit nom: SpaCells (avec ce matériau développé à l'origine pour l'aéronautique, on fait aussi des coussins et des matelas anti escarres, des semelles de tongs, etc. ). Il existe en plus grande taille, mais après tout, pour les aisselles, le plus petit modèle suffit.
Le site américain où la matière est présentée: ici
Edit 21/02/2007
Je suis partie trois semaines en Inde munie de ce gant magique et j'y ai poursuivi les tests d'efficacité sans même emporter de déodorant…
Bilan positif à 100% pour l'expérience cochonnette sous les Tropiques: le gant gratteur aérospatial et alvéolé est vraiment l'as des as. Aucun souci odorant, même après crapahutages prolongés en plein cagnard … J'en suis encore toute épatée
23 commentaires -
Par venezia le 18 Novembre 2007 à 19:40
J'ai fait l'acquisition de 90 recettes beauté bio à faire soi-même de Sophie Macheteau, dont j'avais découvert les recettes sur le site d'Aroma-zone.Ce livre m'intéresse car il propose des variations de crèmes, d'émulsions, etc. sans jamais utiliser de cire émulsifiante. Et je suis toujours en quête de nouvelles techniques d'assemblages.
Quelques reproches néanmoins, notamment sur les précautions d'emploi: si Sophie Macheteau souligne le caractère photosensibilisant des huiles essentielles à base d'agrumes ou renfermant des coumarines, elle n'évoque pas du tout les risques d'allergie liés à la poudre d'iris ou à la propolis qu'elle utilise en conservateur. Je les connais d'autant plus que je suis allergique aux deux, quand j'en emploie dans les produits réservés au visage.
Par ailleurs, je suis étonnée qu'elle donne comme proportions de base pour une creme bio maison: 20% phase aqueuse et 60% phase huileuse, sans expliquer qu'on peut aussi recourir à de la cire émulsifiante et employer alors d'autres formules. Et elle n'emploie pas le mot cérat, ce que sont en réalité certaines de ses crèmes. Ce qui m'a également surprise c'est qu'elle accorde de six mois à un an de conservation pour des baumes à lèvres renfermant du miel ou du jus de cranberry, ce qui me semble fort optimiste…
D'autres détails m'ont fait tiquer : 30 gouttes d'HE d'amande amère dans 100ml d'un lait pour le corps, c'est particulièrement saturant. Par ailleurs, il n'est pas spécifié qu'il faut impérativement choisir l'HE débarrassée de son acide cyanhydrique toxique. L'hydrolat de cannelle dans un masque pour le visage, je trouve ça un peu risqué, etc
Ces restrictions faites, le livre est néanmoins précieux. Il expérimente des ingrédients comme le substitut de lanoline, les cires autres que celle d'abeille, des poudres de réglisse, d'acérola, etc., propose des durées de vie pour les produits, et surtout suggère des pistes.
C'est en me plongeant dedans que j'ai d'ailleurs découvert une recette de brume déodorante à la menthe poivrée, dont j'ai surtout conservé les proportions… car je ne suis pas entièrement convaincue par le choix des HE.
De mes précédentes lectures, j'ai en effet retenu que ce sont les HE de santal et de patchouli qui sont particulièrement efficaces comme déodorants.
Je les ai donc mariées. Pour stimuler le duo, je lui ai adjoint une note citronnée, mais feuillue, en petit grain. Comme base, j'ai retenu un couple d'hydrolats qui font très bien la paire: rose-menthe poivrée.
Déodorant parfumé santal-patchouli
50ml hydrolat de rose (celui d'Essensiagua est particulièrement odorant)
50ml hydrolat de menthe poivrée
120 gouttes de Solubol, qui rend miscible les huiles essentielles avec des phases aqueuses
15 gouttes HE santal (santalum album)
10 gouttes HE patchouli (pogostemon cablin)
5 gouttes petit grain citronnier (citrus limon zestes)
Diluer le solubol avec les HE en touillant bien. Le liquide devient laiteux. Le verser délicatement dans un flacon spray on l'on a déjà mis les hydrolats. Secouer avant emploi.
Le parfum est absolument exquis, … et sa puissance désodorisante impeccable.
Attention au risque de photosensibilisation au soleil avec le petit grain citronnier.
Je n'utilise quasiment plus de déodorant depuis que j'ai adopté le système grattounette… sauf quand, de temps à autre, je me savonne les aisselles. Ce qui est intéressant avec ce mélange, c'est son sillage… pour les amatrices de patchouli, bien sûr.
PS: patience, le site d'Essenciagua devrait ouvrir très vite.
36 commentaires -
Par venezia le 15 Mars 2007 à 13:11
Après plus de trois mois d'essai et diverses expériences plus ou moins déodorantes, j'en viens à la conclusion que sur moi, l'effet mécanique est nettement plus efficace qu'une protection chimique.
Ayant lu que c'était le savon qui attisait l'odeur des bactéries au creux des aisselles, j'ai décidé de profiter de l'hiver pour tenter de me passer de savonnette.
Surprise : en me frottant tous les matins les aisselles sous la douche avec un gant marocain gratteur, j'ai vite constaté que le déodorant devenait inutile. A Paris, il reste quasiment au chômage. Néanmoins, comme j'ai du mal de me défaire totalement de l'équation savonnage=propreté, tous les dix jours, je craque pour un petit coup de récurage total. Dans ce cas, après, j'applique du déodorant.
Après deux séjours récents dans des pays tropicaux, j'ai pu affiner l'expérience.
Premier séjour: je n'ai pas oublié d'emporter un gant gratteur. Aucun problème. Malgré la chaleur, je reste aussi fraîche que la blonde qui danse les bras levés sur la page de pub…
Deuxième séjour: le gratteur est resté à la maison. Et là, j'ai très vite constaté que se doucher, même longuement, les aisselles, ne suffisait pas.
J'ai donc du me résoudre:
-à savonner
-et à déodoriser.
De retour à Paris, j'ai repris mes bonnes habitudes. Frotter, rincer et c'est bon.
J'utilise:
-soit un gant kessa (comme le mien est en lambeaux, pas de photos)
-soit une petite serviette japonaise, gratteuse également. Je la coupe en deux pour partir en voyage et j'en emporte une moitié dans une petite poche plastique.
Le seul souci c'est que le gant ou la serviette doivent impérativement sécher entre deux utilisations, sinon ils sentent vite l'humidité voire la vase. Pas toujours possible à faire en voyage.
Je les lave de temps en temps au savon de Marseille.
En Inde, j'ai trouvé cette sorte de petit chou gratteur, parfait aussi. (Il se décline de toutes les couleurs sur les marchés).
Enfin, bonus: tous ces gratteurs nettoient aussi très bien l'émail des salles de main.
Edit: suite à un commentaire très judicieux de Michèle, j'insiste pour souligner que la technique marche à la condition expresse de ne rien mettre ensuite sur les aisselles (style parfum, hydrolat ou autre). Sinon, les odeurs s'éveillent de leur bienfaisante léthargie. -Je suppose parce que ça enclenche le processus des réactions chimiques-.
La matière des gratteurs
Il existe plusieurs variétés de gants kessa.
-En poil de chèvre, ils sont trop râpeurs à mon goût. Il ne s'agit pas de s'arracher la peau douce des aisselles, mais d'exfolier en douceur. Par ailleurs, ils sont difficiles à sécher.
-On trouve également des kessas fins, en crèpe de sisal (noir)-mes préférés-. Il en existe aussi en synthétique, de différentes textures: tester au préalable sur le bras la sensation, certains étant vraiment très rèches. Les noirs en crèpe sont fragiles. Au bout de trois mois, les miens sont en loque…
-Les serviettes japonaises sont tissées très lâche, comme de la dentelle, dans du synthétique. Je les trouve très agréables. J'en avais déniché un stock dans un bazar japonais du XIII° arrondissement qui n'existe plus. Mais on doit pouvoir en acheter dans les épiceries japonaises.
-Le chou rose indien est lui aussi en synthétique, son contact est doudou à souhait.
91 commentaires -
Par venezia le 25 Octobre 2006 à 20:21J'ai devant devant les yeux le tout nouveau - et passionnant- livre de Michel Sommerard: Le chemin des arômes (ed. Médicis) consacré aux huiles essentielles (je le commenterai peut être… ). Il avait, dans le temps, déjà sorti une petite brochure avec ce même titre. Juste un rappel: Michel Sommerard est le fondateur de Florame, société spécialiste en he biologiques qui a été vendue à Durance. Manifestement, il semble passer beaucoup de temps à Madagascar, paradis des huiles essentielles.
Une étude, citée à la fin de l'ouvrage, a particulièrement attiré mon attention, alors que nous sommes plusieurs à nous être plongées dans des essais de déodorants efficaces.
Ce sont les résultats d'une recherche sur les propriétés antibactériennes des huiles essentielles (he) sur la peau, menée par le Pr Jean Pierre Chaumont de la faculté de Besançon. Il n'y a pas la référence précise de l'étude dans le livre, sur internet j''ai retrouvé mention d'articles plus anciens autour de sujets proches avec comme auteur cité, entre autres, JP Chaumont.
… Diverses he ont été testées sur les microflores du cuir chevelu, des aisselles, du pied, de la bouche, de la flore vaginale, des oreilles des animaux de compagnie;
Pour les aisselles, j'ai appris avec interèt le nom de la bactérie responsable des mauvaises odeurs: c'est la vilaine corynebactérium xerosis. Les conclusions qui suivent vont ravir Bluetansy:
L'he essentielle la plus efficace pour neutraliser la malodorante corynebacterium xerosis est… le santal (santalum album) suivi, ex aequo par… le patchouli (pogostemon cablin) et une verveine (lippia seroides dit l'étude, je n'arrive pas à la situer par rapport à lippia acitriodora).
Pour ceux et celles que ça intéresse, pour les pieds, santal et patchouli sont au coude à coude, si je puis dire… d'autres he ont également quelque efficacité.
Donc, à vos formules…
Personnellement, je vais corser mon patchouli avec du santal… d'autant que j'apprécie beaucoup son odeur.
Sources des images: fée sur le papillon ici … papillons là
12 commentaires -
Par venezia le 22 Septembre 2006 à 19:00Tout est dans le titre ou presque…
Il y a peu, j'ai terminé un gel d'aloe vera de Pur Aloe que je détournais en déodorant. Pour avoir testé un autre gel de Pur Aloe qui ne fonctionnait pas… j'ai découvert que dans l'un- celui qui désodorisait- il y avait du lonicera japonica (chêvrefeuille japonais)… mais pas dans l'autre. Or le lonicera japonica, qui est utilisé comme conservateur "naturel", renfermerait en fait soit du phenoxyethanol (d'où son pouvoir de conservation…) comme l'explique -le bien informé- Copaïba sur ce forum, soit, plus grave, un dérivé de formol (source: le même forum). Bref, il n'est pas net, comme le laisse aussi entendre Rita Stiens dans son livre sur les cosmétiques naturels que j'ai pu lire, mais qui n'est toujours pas sorti…
Donc exit le gel.
J'ai tenté les pulvérisations au vinaigre… insuffisantes pour les longues journées et pas franchement sexy comme parfum.
Fairies and flowers de Warwick Goble
(Je sous-titrerais volontiers: les fées n'ont jamais de soucis de dessous de bras…)
J'ai donc cherché à partir de poudres parfumées… et… l'effet désodorisant fonctionne vraiment. J'ai pioché dans mes ingrédients favoris: poudre indienne de rosa alba (Hesh), amidon de riz NS stérilisé (à mon avis, on devrait pouvoir essayer également avec de la maizena), poudre d'iris de Florence (Santa Maria Novella).
La particularité de ces trois poudres: leur très grande finesse. Le fini a donc un toucher très satiné. J'ai corsé avec des huiles essentielles: ylang ylang … et patchouli (noon… ce n'est pas lui qui domine, il se fait tout discret derrière les autres parfums). Ce qui donne, comme formule et façon de faire:
Verser dans un pot en verre, posé sur une balance:
-5g amidon de riz NS,
-4g poudre d’iris,
-6g poudre de pétales de rose.
-Ajouter ensuite 10 gouttes d'huile essentielle d'ylang ylang, bien remuer avec une baguette par exemple pour éviter les grumeaux. Fermer le couvercle et secouer le pot. Rouvrir.
-Ajouter 4 gouttes d'huile essentielle de patchouli, même procédé.
La poudre est d'un rose pâle évanescent… et d'un parfum excessivement délicat. Je la passe avec une houpette plate en coton sur les aisselles. Ça ne tâche absolument pas les vêtements. L'effet désodorisant fonctionne, sur moi, une journée entière (pièces ou métros surchauffés inclus).
Pourquoi la poudre d'iris? Pour ses propriétés desodorisantes, et pour sa consistance un peu "moelleuse", qui évite au mélange de voleter partout. Attention, elle peut provoquer des réactions allergiques. La tester impérativement avant. En tant que Princesse au petit pois, je supporte.
Pourquoi l'amidon? Pour ses capacités d'absorption.
Pourquoi la poudre de rose? Parce que ça me plait… pour ses propriétés légèrement astringentes et pour sa pâleur. Avec des roses rouges réduites en poudre, je craindrais de teinter trop le mélange.
Pourquoi le patchouli? Parce qu'il calme les irritations et qu'il a des vertus désodorisantes.
Pourquoi l'ylang ylang? Pour son parfum exquis et euphorisant. (Weleda en met dans son deodorant à la rose musquée).
On pourrait bien sûr varier les plaisirs olfactifs…
Hommages: -je voudrais saluer ce site voué aux fées, d'où vient l'illustration et d'autres que j'ai déjà affichées sur ce blog.
-et cet autre site pour ses irrésistibles mini-gifs…
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