• Sur l'île indonésienne de Sumatra (dans la province la plus méridionale dont la capitale est Palembang)…




                                        Dans la rue à Bengkulu, ville de la côte est               

    Les ananas font de la mobylette



                    Marché de Pangkal Pinang sur l'île de Bangka, au large de la côte sud ouest de Sumatra

    Les cives servent de rideaux



                                         French Bakery de Pangkal Pinang

    Des "boulangeries françaises" proposent des gâteaux très verts au pandanus



                              Près du marché Cinde, à Palembang

    Les bananes s'exposent en tableau vivant




                              chez un pépiniériste de Palembang

    … et les bougainvillées sont taillés en bonsaï.



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  • Lors de ma virée béarnaise, j'ai découvert quelques producteurs bio qui me ravissent.




                                        Rosier de Banks en plein essor

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/personnages/anges/fee030.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Le jardin de Momas, dont j'ai parlé très récemment: il est bio, traité amoureusement à la consoude et à l'ortie (la première plus efficace que la seconde, aux dires de Madame Teillard).

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/insectes/abeille_14.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Les fromages de brebis, le caillé lactique et le greuil de Gilles Chabanier à Buziet (dans la vallée d'Ossau) que j'avais évoqué l'an dernier lors de ma balade de Ferme en Ferme (qui aura lieu de nouveau ce week end). Cette année, il ne participe pas car il s'est lancé dans la production pour des AMAP du Sud Ouest (…et fournit l'épicerie bio Le jardin d'Etienne à Bordeaux). Je suis retournée le voir.



                                 La vigne du Domaine de Souch, face aux Pyrénées

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/personnages/anges/fee030.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Le vin de Jurançon d'Yvonne Hégoburu, un sacré caractère (elle apparaît dans le film Mondovino). Elle s'est lancée dans la viticulture à soixante ans, à la mort de son mari journaliste. Elle en a 80 aujourd'hui, pétille de vitalité et produit en biodynamie de délicieux Jurançons. Elle est installée à Laroin, au bout du bout de la route, au Domaine de Souch. Les papillons volètent entre les ceps qui contemplent les Pyrénées. Elle utilise l'ortie, la prêle, l'achillée, la fougère, la camomille, et bientôt la tanaisie pour traiter ses vignobles. J'ai dégusté des vins moelleux avec un équilibre virtuose entre l'acide et le parfum tout rond d'une mirabelle ensoleillée.    

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/insectes/abeille_14.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Les miels de la Cité des abeilles de Saint Faust (tous ne sont pas bio, le tilleul est particulièrement parfumé) -encore sur les côteaux du Jurançon-, exquis écomusée consacré aux abeilles. On y trouve aussi de merveilleuses confitures miel-sucre. J'y ai appris que l'ajout de sucre était nécessaire pour éviter la cristallisation. J'espérais y trouver de la cire bio d'opercule pour la préparation de mes baumes, mais cette cire est immédiatement recyclée pour les nouveaux cadres: priorité aux ruches.



    Le jardin de Momas:
    05 59 77 14 71
    Le fromage de Buziet: 05 59 21 00 93
    Le domaine de Souch: 05 59 06 27 22
    La cité des Abeilles: 05 59 83 10 31




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  • Il faut fleurir là où on est planté
    (Saint François Xavier, cité par Madame Teillard)

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.A 87 ans, Madame Teillard, la propriétaire, -toute menue, joues pomme d'api-, travaille encore quatre heures, chaque matin, à son jardin enchanté.
    -Et vous n'avez pas mal au dos?
    -Si je restais assise dans une chaise, j'aurais aussi mal…

     

                                  Romarin à fleurs blanches. «Je recherche tout ce qui est blanc et parfumé», dit Madame Teillard.

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Le jardin de Momas (dans les Pyrénées Atlantiques) est une merveille fleurie et odorante. Madame Teillard a acheté le château (style petit manoir) et les terres dans les années cinquante, après avoir dû quitter le domaine familial, près de Lourdes, suite à des magouilles financières. En défrichant, elle a retrouvé l'emplacement du verger (poiriers centenaires) et à partir de là a reconstitué l'organisation du jardin.
    «J'ai des plans datant de 1355 attestant qu'il existait déjà un jardin clos pour les seigneurs du lieu». Situé sur ce qu'on appelle en Béarn une "motte", il profite d'un soleil méridional et 1200 espèces y sont acclimatées.
     
    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Au verger, on trouve à la fois des fruitiers de la région comme les fameuses pèches "Roussane" de Monein, des poiriers de curé centenaires, un figuier tout aussi vieux (figues blanches "goutte d'or"), des groseillers blancs "les oiseaux ne les volent pas car ils ne perçoivent pas cette couleur» mais aussi des mandariniers du Japon resistant à -10° ou une variété de kiwis à peau nue (on mange tout).


                                
    Hélichryse italienne: elle sent vraiment le curry

    Au potager, j'ai goûté de la pimprenelle en pensant aux Schtroumpfs, j'ai vu des épinard perpetuels (déjà connus des légions romaines), du jambon du pauvre (une variété de salsifis), de la rue, des variétés rares d'aneth…


                                  Rosier de Banks (d'origine chinoise), avec de minuscules fleurs jaunes archi juponnées. Il ne pousse qu'au sud de la Loire.

    Pour les arbustes et les fleurs, en mai, c'est splendeur assurée. Héliotropes blanches, pivoines de Chine immaculées, rosier de Banks dégoulinant de pompons jaunes. «Il existe aussi en blanc, fleurit plus tard et sent la violette», explique Madame Teillard la généreuse qui donne tout. Des boutures aux visiteurs intéressés, des légumes et des fruits en surplus au Secours Catholique et à une épicerie sociale.
    Elle organise deux fois par an des manifestations. La fête des fleurs a eu lieu le week end dernier(j'y suis allée la veille). La fête de l'arbre se déroule en général le premier week end de novembre.

    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Ce jardin n'est pas très grand, mais il résume assez bien l'idée qu'on pourrait se faire de l'Eden en pays tempéré. Il y a aussi un délicieux petit coin alpin où sont acclimatées savamment les fleurs sauvages des Pyrénées: pavots orange pétant, orchidées de montagne…

    Jardin du château de Momas
    Visites (payantes) le week end ou sur rendez-vous. 05 59 77 14 71
    20km au Nord Ouest de Pau


    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/papillons/papillonjaune.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
                 
     

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  •                   Lors d'une visite éclair de la région du Cap, en Afrique du Sud, j'ai découvert ce qu'on appelle le fynbos (deformation de “fine bush” en afrikaans), incroyable paradis végétal installé depuis des millénaires sur une étroite bande côtière. Baptisé Royaume floral du Cap, il compte 8000 espèces dont 68% endémiques  (les chiffres varient un peu selon les sources… ) et une multitude de plantes médicinales, -certaines cousines des nôtres-, que je me promets d'étudier de plus près. Il devrait se régénèrer tous les trente ans environ par le feu, les cendres enrichissant la terre, et la chaleur violente des incendies intervenant dans le complexe processus de renouvellement. Mais trop de feux comme pas assez (à cause de l'urbanisation ) l'ont terriblement fragilisé.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-064.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.J'ai appris, entre autres, que je devais compter avec une camomille que je ne connaissais pas, la camomille du Cap (eriocephalus punctulatus), à l'huile essentielle d'un bleu aussi sombre que celle de ma chère matricaire (testée en massage, puissant relaxant). Il y a aussi, dans mes nouvelles conquêtes, le géranium du Cap, papa de nos pélargoniums, le lanyana,(artemisia afra) absinthe africaine au parfum amer-basalmique et surtout une merveille odorante, le buchu (agasthoma betulina. Prononcer bookoo, comme les Hottentots… ). Senteur verte d'aiguille de pin chauffée au soleil avec une pointe de cassis. Bon pour tout et puissant désintoxicant.

     
    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-064.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.En attendant de peaufiner mes découvertes, petit aperçu en images…




                         

                                   Buissons odorants du fynbos, avec, en arrière plan, la barrière montagneuse des Douze Apôtres



                         



                         

                               Buissons et fleurs de ce que je crois avoir identifié comme un leucospermum conocarpodendron (j'ai rapporté des graines ramassées sur les fruits laineux)



                         

                                     Le sublimissime jardin botanique de Kirstenbosch, avec un aloes au premier plan et en fond, la Table Montain. Plus de 500 ha, où il y avait, parmi mille merveilles:

     



                         
     
                                              … d'innombrables géraniums, dont celui ci très odorant



                         

                                                    Un jardin entier consacré au buchu



                        

                                 de l'absinthe africaine (au premier plan à gauche)



                        

                                … et la splendide agapanthus inapertus spp pendulus



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    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Arbre-001.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Madère est une destination très touristique avec tout ce que le mot suggère de déprimant. Plein de touristes donc ainsi qu'une urbanisation galopante qui escalade le relief pourtant singulièrement tourmenté de l'île. Pour la décrire, Christophe Colomb (qui y fit escale à trois reprises) aurait froissé une feuille de papier devant la reine Isabelle la Catholique.



                                                              Le jardin botanique qui domine Funchal (=fenouil) la capitale


    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Arbre-001.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Néanmoins, Madère est un merveilleux paradis botanique. C'est l'un des seuls coins au monde (que je connaisse en tout cas) où les routes sont bordées à la fois d'hortensias, de bignones et de strelitzias.
    Autre particularité de Madère: les milliers de kilomètres -sans exagération- de chemins de randonnée, appelés levadas et qui sont en fait les canaux d'irrigation de l'île. Faute de temps hélas, je n'ai pu aller herboriser le long de ces sentiers. Je me suis consolée avec la visites de fantastiques jardins (botaniques ou pas).

    J'y ai découvert aussi … de l'huile de baies de laurier,… que d'aucunes ont traqué sur le net dans l'espoir de fabriquer du savon d'Alep.

    Madère a effet tant de lauriers qu'ils ont donné leur nom aux forêts endémiques de l'île, fragilisées par l'urbanisation. Les laurisilva (forêts de lauriers) couvrent encore 15 000 ha, classés au patrimoine mondial naturel par l'UNESCO en 1999. Le laurier de Madère dont est extraite cette huile est le laurus novocanariensis. Ses branchettes sont également débitées… en piques à brochettes. Il ne faut pas imaginer des arbustes de jardin. Adultes, les arbres font 20 mètres de haut.


                                         
                                                                        Vue plongeante sur Curral das Freiras


    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Arbre-001.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs. J'ai trouvé mon huile de laurier (azeite de louro) par hasard, dans un village étrange, Curral das Freiras (littéralement le refuge des nonnes), niché au fond d'une vallée profonde surplombée d'a pics vertigineux souvent embrumés. C'est en découvrant un panneau sur la vitrine d'une boutique que j'ai demandé des explications sur cette huile.Le marchand a sorti une bouteille de sa réserve… Impossible de sentir son contenu, elle était scellée… et vendue à prix d'or. Je me suis donc prudemment contentée d'un petit flacon, et j'ai bien fait. Car en ouvrant la mini bouteille à Paris, j'ai constaté que si ça sentait le laurier… c'était un laurier déjà bien oxydé. Je ne ferai donc pas la cure suggérée par le vendeur (préventive et anti-tout m'a t il affirmé) un fond de cuillérée à thé d'huile le matin à jeun pendant neuf jours. Je m'en servirai comme d'un ingrédient. (quelques info ici en portugais)



                                                                     Fruits de la passion au Marché de Funchal



    Autre bonheur simplement gourmand : la diversité incroyable des fruits. Pas moins de
    cinq variétés de fruits de la passion: le maracuja banane (en raison de sa forme) , celui au goût et à la couleur de la  tomate, un autre dit ananas, un quatrième orange et le dernier "nature" si je puis dire. 

    L'image ?http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Arbre-001.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Pour le plaisir, j'ai aussi acheté et rapporté un fruit qui devrait théoriquemernt mûrir dans les trois semaines et ressemble vaguement à un gros épis de mais vert: il vient d'un monstera deliciosa (faux philodendron) et, quand il est à point, offre un goût tirant sur le litchi. Pas mûr, il est toxique car très riche en acide oxalique. Je patienterai donc…



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  • L'image “http://soleilimg1.free.fr/gifs/disney/aladin/aladi002.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
    Au cours d'un voyage tout récent et très tapis volant en Ouzbekistan, j'ai glané quelques informations sur les plantes utilisées en cuisine ou en médecine traditionnelle.

    Une vraie découverte: la rue de Syrie (peganum harmala en latin, famille des Zygophyllaceae, vivace). On voit parfois sur les marchés et dans les chaikhanas (maisons de thé-restaurants) des femmes ou des garçons demander un peu d'argent quand ils passent avec des cassolettes où se consument en fûmant des petites boules beiges de la taille d'un petit petit pois posées sur des braises. «C'est pour désinfecter et éloigner le mauvais œil» m'a expliqué le guide. Nom local ouzbek de la plante porteuse de ces fruits: isriq. Nom tadjik : "hazispon " (traduction: panacée, je ne suis pas sûre de l'orthographe tajik). Il s'agit en fait de la rue de Syrie (ou rue sauvage, rue verte, harmel), qui pousse dans les steppes désertiques d'Asie centrale mais aussi en Afrique du Nord… hallucinogène puissant très riche en alcaloides et qui, par voie externe a effectivement des propriétés médicinales.
    Les graines contenues dans les fruits sont toxiques et servent à teindre en rouge les laines des tapis.

    Propriétés (citation extraite de ce site, ainsi que la photo ci-contre):
    «Dans la pharmacopée traditionnelle maghrébine les feuilles sont couramment utilisées dans la confection d'onguent et les graines mises dans des macérations à l'huile d'olive car l'Harmel à des propriétés antispasmodique, antitussif, anthelminthique, antidépressive, dépurative, emménagogue, hypnotique, neurasthénique et sudorifique, elle est prescrite sous forme de fumigation, ou en macérat pour traiter les problèmes digestifs et intestinaux, aussi en usage externe (onguent) pour traiter les dermatoses, les hémorroïdes, pour soigner brûlures et plaies (antiseptique et cicatrisant), morsures de serpent, ou encore en friction pour soulager les crises de sciatique et les rhumatismes.
    Depuis la nuit des temps, dans de nombreuses civilisation, elle a été utilisée dans des rituels magiques sous forme de fumigation évidemment elle entrait dans la confection de philtre d'amour ou philtre de désenvoûtement.
    D'autre part au Maroc, des essais sont en cours sur son utilisation dans la lutte biologiques, comme répulsif contre les invasions des chenilles de Lymantria dispar. ».
    En Ouzbekistan, on fait des fumigations d'izriq l'hiver contre la grippe.
    Sur les marchés ouzbeks, on trouve aussi des grigris confectionnés avec des fruits de rue enfilés sur des fils et montés en pendeloque sur un morceau de bois avec des nœuds de couleur au bout  et un  petit piment breloque en verre censé lui aussi éloigner le mauvais œil. On voit souvent ces petits mobiles  accrochés aux murs dans les maisons ).



















    A Boukhara, dans le bazar aux bijoux, un marchand d'épices vend (assez cher… ) ce mélange délicieux à savourer en infusion: cannelle de Chine, cardamome, anis étoilé, clou de girofle, menthe, basilic. Il propose aussi de la poudre de tomate séchée, que l'on ajoute aux ragouts de viandes et légumes. La tomate est  plus  émiettée que réellement en poudre.



    L'image “http://www.lebersac.com/images/bota/bota1503.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. J'ai également acheté des fruits séchés d''épine vinette (berberis vulgaris)  -que l'on trouve aussi sur les marchés où sont présents de nombreux "herboristes", avec leurs étals de plantes séchées (et parfois un peu poussiéreuses) présentées dans des petits sacs. Les fruits du berberis, très sombres en Ouzbekistan, sont utilisés pour rehausser le gout du riz. ( J'avais déjà goûté de l'épine vinette iranienne, plus rouge). Il suffit de faire revenir  les fruits dans un peu d'huile, avant de les ajouter au riz, ce qui apporte une petite touche acidulée très agréable par temps chaud. Les gens les préparent aussi en confiture (avec des fruits frais bien sûr). Attention, même si elle a des propriétés médicinales reconnues (elle est fébrifuge, stomachique, agit sur le foie et le cœur) toute la plante est vénéneuse, sauf les baies. Elle doit être utilisée sous surveillance médicale. On extrait de son écorce un alcaloide, la berberine. (source image)

    L'image “http://soleilimg1.free.fr/gifs/disney/aladin/aladi002.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
    Dans la montagne, au col de Takhtakaracha, sur la route Samarcande-Chakhrisabz, des garçons vendent des sachets d'herbes ramassées dans la montagne… mais aussi, (hélas quand j'y suis passée), des jeunes aiglons de dix jours qu'ils avaient arrachés à leur nid (et nourissaient, disaient-ils, de serpents qu'ils attrapaient vivants). Ils appellent la menthe "plante pour  gazelles" (parce qu'avec, on peut marcher vite), ils proposent aussi des fleurs d'immortelle (pour le foie) de la matricaire (pour les maladies des femmes), du millepertuis en bouquets frais ou séché (pour les intestins), de l'aubépine (pour le cœur), deux ou trois plantes dont je n'ai pu obtenir vraiment le nom et que je n'ai pu identifier et une racine beige préparée en grosses rondelles ou rapée, le sumbul ou sumbal (ferula suaveolens, famille des Ombellifères). Elle m'a été présentée comme une sorte de viagra pour hommes et je n'en n'ai pas acheté, je le regrette, car j'ai découvert après coup ici  qu'elle avait bien d'autres usages intéressants, même si elle est à manipuler avec  précaution.

    Un détail m'a beaucoup amusée. On trouve sur les marchés des raisins secs auxquels on a laissé un tout petit bout de tige (et que l'on appelle les mâles) et des sans tige (les femelles) … plus plein de graines et de fruits secs à grignoter … dont des amandons d'abricots présentés séchés salés dans leur noyau entrouvert et parfois  comme poudrés de cendre, … ce qui relance le débat sur les dangers potentiels de la consommation d'amandons d'abricots ouvert par Bluetansy sur son blog.
    L'image “http://soleilimg1.free.fr/gifs/disney/aladin/aladi002.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
    Sinon, la Russie ex-soviétique avait fait de l'Ouzbekistan son principal fournisseur de coton, au détriment des cultures vivrières. Depuis l'indépendance du pays, en 1991, la production agricole a pu se diversifier, mais le coton reste omniprésent, avec les pesticides qui vont avec pour le traitement des champs. Néanmoins,  j'ai vu plein d'oiseaux, d'insectes et de papillons, signe que la nature n'a pas dit son dernier mot et que probablement le recours aux insecticides a dû parfois diminuer, notamment pour des raisons de coût. La cuisine se fait  donc à  l'huile de coton (obligatoirement raffinée pour éliminer un composant toxique  et sans propriété interessante pour la santé), la lessive à la main au savon de coton et on trouve partout du miel de coton épaix et sucré.


    Enfin, les deux panacées restent le thé vert, bu toute la journée (vendu en vrac sur les marchés en provenance, notamment de Chine) robuste mais franc du collier et agréable à boire  … et la vodka (constatation particulièrement réjouissante pour un pays musulman aux pratiques religieuses soft et, où, en douze jours,  je n'ai croisé  qu'une seule femme portant un tchador, vert pâle…)  La variété des  vodkas proposées ferait pâlir d'envie un barman polonais. La vodka est  l'arme fatale, venant à bout de tout ou presque: des crampes abdominales (boire un verre cul sec) … à la gueule de bois. (boire un verre cul sec).
                      L'image “http://soleilimg1.free.fr/gifs/disney/aladin/aladi009.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Un article intéressant sur la situation sanitaire en Ouzbekistan
    ici, (en anglais)

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  • Ce week end, le blog a pris une bouffée d'oxygène…

    En virée familiale dans le sud -ouest, j'ai visité deux fermes, l'une qui tourne autour de la production de lait de jument, l'autre qui se consacre aux brebis (et donc au lait et à ses dérivés sous la forme appétissante de caillé, de fromage, de greuil -ce qu'on appelle recuite ailleurs…) Elles participaient à la manifestation de "ferme en ferme" que j'ai découverte à cette occasion. Elle se déroule chaque année le dernier week end avril, et je me promets de recommencer l'année prochaine. Cette année 14 départements étaient concernés. Dans chacun, des dizaines  de lieux qui font de la vente directe à la ferme et dont beaucoup sont bio ouvrent alors leurs portes et expliquent leurs activités  pendant deux jours
    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/chevaux/cheval_99.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Ferme Balesta , Ogeu les bains

    Ogeu les bains est situé à l'entrée de la vallée d'Ossau, au pied des Pyrénées. C'est dans ce village que la ferme Balesta a ses quartiers d'hiver. et quelques champs où broutent  des juments de trait  aux flancs rebondis. Il y a un seul étalon de 3 ans pour une quinzaine de juments (dont la plus vieille, seize ans a encore eu un poulain cette année). Tous  passent l'hiver à Ogeu, printemps et automne en petite montagne à Aste Béon et l'été estivent en altitude sur le plateau de Bious.
    A raison de deux traites par jour, de deux litres à chaque traite, pendant deux à trois mois seulement, on peut comprendre que le lait de jument est un produit rare et cher. J'ai découvert son goût , petite note de lait de coco, et sa consistance, plus fluide et légère que celle du lait de vache. Ce lait ne caille pas, on ne peut en faire du fromage. Si on introduit des ferments, on obtient le koumis, une boisson un peu alcoolisée, courante en Asie centrale. 
    Le lait est vendu surgelé à la ferme, en gélules renfermant de la poudre lyophilisée,  ou incorporé à des savons (vendus, mais non fabriqués sur place).
    Ses bienfaits: selon la fermière, il renforcerait l'immunité, et serait excellent pour les problèmes digestifs. Néanmoins, après une recherche avancée sur le net, je recommanderai la prudence aux allergiques au lait de vache qui penseraient trouver leur salut en lui subsituant du lait de jument car il existe des allergies croisées.

    Personnellement, j'ai d'abord pris plaisir à découvrir le quotidien de ces juments expliqué par un passionné.
    -Pourquoi des juments de trait bretonnes dans les Pyrénées? Pendant longtemps dans ces vallées assez isolées, on faisait venir des étalons bretons pour éviter les risques de consanguinité animale. Ces chevaux de trait  se sont bien acclimatés. La ferme Balesta s'est inscrite dans cette  tradition.
    -Comment vit le troupeau? Il s'agit d'animaux grégaires, qui aiment vivre en groupe, avec une hiérarchie entre les juments, dominantes, jeunes pouliches qui doivent faire leur place.
    -Quand trouve -t-on du lait de jument frais? Au printemps, puisque les poulains naissent en fin d'hiver, et que la traite ne commence qu'en début de printemps, pendant deux ou trois mois.
    -Que deviennent  poulains et pouliches en grandissant? Les pouliches sont intégrées au troupeau… les poulains vendus… pour la boucherie s'ils ne trouvent pas d'autre acquéreur. Si vous voulez adopter un poulain, vous serez le bienvenu (prévoir un hectare minimum de terrain pour qu'un cheval puisse vivre dans de bonnes conditions ).

    Odile et Gilles L'image “http://soleilimg1.free.fr/gifs/animaux/mouton/mouto024.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Chabanier, Buziet
    Chez les Chabanier, qui produisent tout en bio, 190 brebis  passent l'hiver en plaine, la demi saison à mi montagne et estivent en altitude. La ferme produit tous les délicieux dérivés -bio- du lait de brebis (testés dimanche), célèbres comme le fromage d'Ossau-Irraty, ou moins connus comme  le greuil dont je vais dire ici deux mots. Le greuil, c'est une variante pyrénéenne du brocciu corse ou de la brousse, ce qu'on appelle la recuite. Quand on a égoutté le caillé pour faire du fromage, il reste du petit lait. On le  récupère, on le fait chauffer et on égoutte à nouveau pour obtenir une matière blanche et grumeleuse, au goût délicat: le fameux greuil. Il se consomme frais, s'altère très vite et il est délicieux avec de la confiture ou du miel, ou même nature. Dans les Pyrénées, il se déguste souvent en prenant un café. A ma connaissance, le greuil est introuvable à Paris.














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