-
Par venezia le 16 Mai 2013 à 15:40
Une huile à tout faire que l'on peut glisser dans son sac en raison de son conditionnement mini-mini…
J'avais trouvé dans une boutique japonaise parisienne d'adorables conditionnements à usage alimentaire, prévus pour conserver un soupçon d'assaisonnement liquide: sauce de soja pour sandwich de poupée par exemple, vue la taille du flacon… (On les trouve ici aussi, en compagnie d'autres contenants tout aussi kawai, puisque c'est le mot consacré… )
J'ai cherché ce que je pourrais mettre dedans qui soit vraiment utile à trimballer… et j'ai pensé à une huile cosmétique polyvalente, à appliquer sur les lèvres, les ongles, voire les mains ou le visage, à raison de quelques gouttes en cas d'urgence.
Ces mini-contenants se vissent, ils ferment donc convenablement.
J'ai fait le choix de panacher quelques macérats huileux très concentrés que j'affectionne et fabrique régulièrement et avec soin sur des huiles costaudes, bien protégées à la vitamine E.
Mon trio gagnant:
1. Macérat de résine d'encens sur coco fractionné.
Une amie a eu l'extrème gentillesse de me rapporter une merveilleuse résine d'encens d'Oman. Elle a mené l'enquète sur place, la résine doit avoir, entre autres caractéristiques, de légers reflets verts. C'est la variété tenue pour la plus médicinale: les gens la croquent, par tous petits bouts, pour des effets thérapeutiques ou ils la mettent dans de l'eau, où elle se ramollit et ils boivent la mixture, à petites doses comme anti-inflammatoire.
J'ai utilisé le coco fractionné, très neutre au nez, comme support.
2. Macérat de matricaire-souci-lavande sur huile d'olive bio.
L'huile d'olive est un excellent support de macération. J'arrète le macérat quand le parfum des plantes a supplanté celui de l'olive. L'association de ces trois plantes aussi courantes qu'efficaces confère au macérat des propriétés très réparatrices. j'ai eu la chance d'avoir entre les mains une lavande hors pair(un cadeau très odorant de Marie baumes)
3. Macérat de lys "chinois" et de pétales de roses de Provins dans de l'huile de sésame bio.
J'indique "lys chinois" car ce n'est pas exactement la même variété que le lilium candidum utilisé en Europe comme réparateur cutané, même si le chinois semble aujourd'hui vendu comme susbstitut. J'ai passé des jours sur internet à tenter de trouver des fleurs de lilium candidum séchées, peine perdue. Les laboratoire Bardou qui en vendaient ont arrété. On trouve du macérat tout fait (chez AZ, notamment) mais il ne me parait pas très efficace. J'en ai commandé, fabriqué artisanalement, chez Catherine Castille, une productrice affiliée au syndicat Simples, mais j'en consomme beaucoup et elle ne le propose qu'en 30ml.
Pourquoi cette attirance pour ce lys? Pour sa puissance réparatrice. Je l'avais expérimentée à une époque où ne supportant rien sur la peau, mon ultime recours fut une esthéticienne aussi compétente qu'inclassable. Elle employait beaucoup d'ingrédients bruts, qu'elle associait avec du shiatsu. Elle testait prudemment des huiles sur moi. Généralement, ma peau réagissait avec vigueur, je devenais très vite écarlate… sauf avec le macérat de lys qui l'apaisait de façon spectaculaire, et dans la seconde. Je raconte un peu de ma vie pour bien souligner que si cela me convenait (et continue de me convenir), cela ne signifie pas pour autant que cela aille à tout le monde!! En cas de peau capricieuse, Il faut avoir la patience de tester les ingrédients, -sans trop les mélanger- et avec prudence bien sûr.
Bref, le macérat de lys est resté mon meilleur ami.
J'ai trouvé des fleurs de lys sur le site Herbes de Chine recommandé par Michèle. Les fleurs de lys séchées ont pour nom chinois bae he hua (nom latin: lilium brownii pour désigner le lys, le site propose aussi des bulbes). Il ne s'agit pas la fleur d'hémérocalle jaune (jinzhen) souvent trouvée dans les boutiques d'alimentation chinoise sous le nom de lys, et que l'on cuisine.
Sur plusieurs sites, le lilium brownii est assimilé au lilium candidum, ou présenté comme un équivalent.
Par exemple ici,
J'ai ajouté dans la macération des pétales séchés de rose rouge de Provins (un autre cadeau de Marie Baumes), et j'ai réalisé ce macérat sur de l'huile de sésame bio, l'une des huiles les plus bénéfiques pour les peaux fragiles. Elle est à la fois riche en vitamine E et en insaponifiables. J'en avais déjà fait l'éloge ici.
J'ai également compté:
-6% d'huile de rose musquée bio, très cicatrisante
-2% de vitamine E naturelle, en plus de celle déjà utilisée comme anti-oxydant dans les macérats
-des micas mordorés dilués sur un mélange jojoba-coco fractionné
- et enfin, quelques gouttes d'une très belle création de Kayacaramel: une résine d'encens fondue dans de l'He de géranium, ce qui adoucit la note fleurie sans l'estomper néanmoins.
Ce qui donne sur un total de 50g (multiplier les chiffres indiqués par deux pour les pourcentages)
Le mini-flacon possède à peu près la taille qu'il affiche sur la photo. J'ai trouvé quelques petits pochons à bijoux dans une brocante qui permettent de ranger l'huile dans un sac sans souci.
Huile précieuse pour le sac
17g macérat de lys chinois et de rose de Provins sur huile de sésame bio+ vit E
17g macérat de matricaire-souci-lavande sur huile d'olive bio + vit E
10g macérat d’encens sur huile de coco fractionnée
2 g rose musquée bio
3g huile de ricin bio+jojoba bio+micas mordorés
1g vitamine E naturelle
3gtes HE géranium sur encens (Kayacaramel)
Mélanger le tout, et conditionner.
Voilà, c'est tout.
Le parfum de l'huile a une note géranium très adoucie.
.
37 commentaires -
Par venezia le 10 Janvier 2012 à 11:57
Faire un bilan est un exercice parfois contraignant: on s'oblige à regarder en arrière… L'avantage: on se persuade qu'on a (un peu) progressé…
Il ne suffit pas de découvrir un nouvel ingrédient ou une matière première inédite, encore faut-il l'apprivoiser…
1. végétaux
*En 2011, j'ai plus que sympathisé avec le ciste.
Comme l'an dernier, j'en avais cueilli en Grèce avant de le transformer en teinture. Ayant constaté son incroyable pouvoir cicatrisant alors que je le préparais, j'ai testé la teinture -et non l'HE- dans un baume: Banco! Comme je n'avais pas une grande quantité de teinture de ciste sous la main, j'ai décidé de la couper avec de la teinture de labdanum faite à partir de la résine extraite du ciste (je n'ai pas testé à partir de l'absolue) re-banco! J'ai obtenu un baume qui cicatrise à la vitesse de l'éclair; j'en ai donc fait, refait, re-refait, etc. et offert. Le baume renferme aussi (sauf une série) une macération huileuse au lys, particulièrement efficace. AZ en propose, mais ayant réussi à dégotter des fleurs de lys séchées ici (ce ne fut pas une mince affaire d'en trouver… ) je préfère la mienne, qui me semble plus concentrée.
*J'ai continué à apprivoiser la rose:
-grâce à une teinture spagirique particulièrement odorante (et efficace) de rose de Provins d'Elixalp. Spagirique signifie qu'on a incorporé le totum de la plante jusqu'à ses cendres calcinées, comme dans une préparation alchimique.
-grâce à un voyage en Turquie où j'ai appris que les absolues de rose, fragiles, se conservaient mieux au froid.
*J'ai trouvé pour l'aloes une forme galénique très pratique:
-le jus bio en ampoule, sans conservateur. Il est particulièrement apaisant; si on veut l'utiliser pur, il suffit d'ajouter un conservateur pour préparer un mélange qui se garde. Mon cocktail favori (dont j'avais déjà donné une première version ici) qui calme les démangeaisons, les petites plaques d'eczema, etc. Son avantage premier: il n'est pas gras, pas de risque de macération:
mélange calmant anti démangeaisons
2 ampoules jus d'aloes bio (30g)
1gte elixir d'hematite
8gtes CO2 camomille matricaire
6gtes HE ciste
14X4 gtes solubol
3gtes Epp
3gtes geogard
-le karité nilotica
Employé avec des HE trop rares pour en perdre un atome, il permet de réaliser des baumes précieux en one pot, complètement à froid. C'est ici
je redonne la formule générale, très utile:
81% de karité nilotica
5% d'IPP (à défaut une huile fine comme la coco fractionnée)
1,5 % d'HE (et jusqu'à 5% au moins pour un baume thérapeutique en diminuant la quantité d'huile d'autant)
12,5% huile ou macérat huileux
-et le cacao,
testé dans du chocolat blanc utilisé comme un beurre, sous la forme de cacao cru, etc;
Des yuzus (un précieux cadeau venu de là… ) dans la baignoire…pour barboter dans le parfum des agrumes
Ce que j'ai déjà testé mais dont je n'ai pas parlé sur le blog en 2011
-la réglisse: son extrait est un agent anti-tâches que l'on trouve dans de nombreuses formules. Je teste dans ma crème de jour, et ça me semble pas mal du tout. Ce que j'utilise: extrait stabilisé dans de la glycérine d'origine végétale (Phytostandard).
-le citron, en elixir (laboratoire Deva) pour nettoyer (les mauvaises ondes, la fatigue, etc) clarifier; impeccable.
2 Les produits de la ruche
Ils restent mes chouchous. J'ai utilisé la gelée royale dans les sérums avec grande satisfation, fabriqué des plaquettes de cire odorantes à suspendre avec de la cire d'abeille blanche, mis du miel dans des baumes à lèvres, utilisé des élixirs de la ruche (Ballot Flurin) etc
Je trouve l'association gelée royale-ciste particulièrement tonifiante pour la peau.
Un sérum que je n'avais pas posté, pourtant l'un de mes préférés de la série 2011 avec du ciste en hydrolat, teinture et HE
Pour environ 60g
1g gelée royale lyophilisée diluée dans 12g d’eau
7 jus d’aloe
6 quinton
5 hydrolat de ciste
5 hydrolat menthe poivrée
3 hydrolat de chanvre
2 teinture de ciste maison
1 teinture jasmin maison
15gtes elixir saphir
2gtes elixir sueur de ciel (ballot Flurin)
15gtes hyalomuco
2g hydratant miel
3g relax rides
Amigel saupoudré
IPP 1
Bisabolol 1,5
Squalane 4
macérat huile d'olive au thym grec 1
huile de tomate 1
huile de concombre 1
CO2 grenade 0,5
CO2 carotte O,5
Qqqs gtes HG hibiscus
HE ciste 1gte
Jasmin bio 1gte
Rose geranium 1gte
Geogard 16gtes
Simulgel 2
Petits romarins taillés en arbres de Noël, New York dec 2011 Whole foods market
-Ce que j'ai testé et adopté mais dont je n'ai parlé sur le blog en 2011
-le miel à la gelée royale (Ballot flurin) un mélange très efficace pour se requinquer en cure de 3 semaines à raison d'une cuillérée à café à faire fondre sous la langue à jeun le matin, et merveilleux en masque (à faire l'avant-veille du jour où l'on veut paraitre plus jeune de… disons X ans!)
-le miel dans un bain: une grosse cuillérée à soupe suffit à faire la peau très douce
3. Pierres et minéraux
-J'ai appris à faire de l'ocre, en pilant, tamisant, lavant, filtrant… ici
-j'ai utilisé du charbon activé à raison de 1% dans les baumes pour leur donner un magnifique ton noir… qui ne tache pas voir ici
-j'ai découvert l'elixir d'hématite que j'ajoute comme cicatrisant dans les préparations cosmétiques, je trouve que ça marhe mieux avec que sans.
Je n'en ai pas encore parlé mais j'ai déjà testé
… et j'y reviendrai sans doute plus longuement:
la shungite, aux propriétés très particulières, découverte dans une nouvelle boutique consacrée aux pierres (avec des heures d'ouverture hélàs très restreintes) et tenue par une Italienne qui a du caractère .
La spécificité géologique de la shungite: c'est un carbone né de sédimentations de plancton, avec une structure atomique en forme de "ballon de foot".
J'ai testé et préparé de l'eau de shungite, pour une lotion que j'utilise le matin et qui fait le teint bien net:
50% eau d'or (Catalyons)
50% eau de shungite maison
EPP
4 Emulsifiants et co-émulsifiants maison
-Sur les blogs, 2011 a été l'année des émulsifiants faits maison, je me suis contentée de suivre la tendance pour faire
-du céralan maison, qui marche vraiment bien dans les baumes, je ne cesse d'en fabriquer…
-du beurre de chanvre et d'avocat maison grâce à des beurres offerts par Moune et qui m'avaient enchantée; je me permets de remettre sa formule:
Beurre de chanvre maison
58g acide stéarique
25g alcool cetylique
166g huile de chanvre (c'est à dire le double du mélange acide stéarique+acool cetylique)
3 gelules vit E
Faire fondre alcool+acide,
ajouter vit E dans huile,
verser huile dans mélange fondu
touiller vivement
mettre en pot
5 Et le reste
-L'emu L que j'apprécie tant pour faire des laits fluides corporels, voir ici pour quelques exemples
- la lysolécithine couplée à de la cire saponifiée (un cadeau de Christine) pour faire des laits très agréables. Mlk, voici la formule du lait que tu avais bien aimé:
Lait néroli-rose (300g)
1.
9g cire saponifiée Christine
30g huile jojoba
24 huile sésame desodorisée
2.
3 teinture à la rose de Provins Elixalp
87 eau de glacier
38 eau de rose marocaine
12g silicium
30HG:
4 HG violette
11yuzu
15 fleurs d’oranger
1g xanthane
3
1g elixir d’hématite
2,1g xanthane
4.
7 huile de massage au lotus Kneipp
4 macérat chevrefeuille/tournesol Irène
10 dicapranol
9 lysolecithine
1g HE géranium heliocosm
1g absolue de rose bio
2g néroli bio
un peu de girofle
-et surtout la xanthane pour confectionner des gelées vinaigrées très pratiques, qu'elles soient pour les cheveux ou anti-inflammatoires…
Une recette de gelée anti-inflammatoire qui vient de bien me servir sur la main:
14g jus d’aloes
16g hydrolat helichryse
10g hydrolat menthe poivrée
6 à 7g teintures: 2g consoude, 3g mastic, 2g achillée pour diluer 5gtes HE helichryse
5gtes elixir ailes d’abeilles (Ballot Flurin)
5gtes elixir calling all angels
15 gtes elixir d'hematite
36g vinaigre anti inflammatoire
15 g vinaigre à la rose (Irène)
16gtes geogard
2g xanthane
La suite au prochain numéro…
42 commentaires -
Par venezia le 23 Novembre 2011 à 16:50
On me pose si souvent des questions à propos des élixirs, floraux ou de pierres que je mets dans mes produits cosméto qu'il faut bien que je réponde globalement…
Je repousse depuis longtemps l'écriture de cet article car il y a beaucoup d'éléments à prendre en compte. Sur une suggestion de Michèle, je vais expliquer pourquoi j'ai choisi tel ou tel elixir floral. Pour les pierres, j'y reviendrai.
Très brièvement, un élixir floral, qu'est ce que c'est?
C'est une macération au soleil de fleurs disposées, à peine cueillies, dans un bol empli d'eau pure de façon à en couvrir la surface. Elles sont ensuite sorties délicatement dès qu'elles commencent à flétrir (au bout de plusieurs heures). Le liquide de macération est alors versé jusqu'au goulot d'un flacon déjà empli à moitié de cognac. (Les proportions, c'est donc moitié moitié). Puis la bouteille est secouée pour dynamiser la solution appellée l'élixir-mère.
Ensuite, on va verser 7 gouttes de cet élixir dans un flacon de 30ml empli pour 1/3 de cognac et pour 2/3 d'eau pure, on secoue à nouveau pendant 30 secondes; c'est ce flacon (elixir pur) que l'on achète dans le commerce.
Ce protocole a a été inventé et défini par le docteur anglais Edward Bach dans les années 30. J'ai eu la chance de visiter une année Mount Vernon, la petite maison où Bach habitait quand il mettait au point ses remèdes floraux. Elle abrite encore quelques flacons d'élixir mère.
Ceux et celles qui connaissent l'homéopathie (Bach était homéopathe), feront le rapprochement avec la préparation des médicaments homéopathiques.
L'une des grandes différences entre homéopathie et fleurs de Bach c'est que les substances qui servent à préparer des remèdes homéopathiques ont toutes des effets reconnus sur l'organisme (que ce soient des poisons ou des ingrédients bénéfiques), alors que les fleurs utilisées pour la fabrication des élixirs, pas forcement.
Pour le docteur Bach qui avait identifié 38 remèdes floraux plus un remède composé dit d'urgence (le rescue), chaque fleur correspondait à un mal être psychique que l'élixir venait rééquilibrer; partant du principe qu'un problème psychique influe tot ou tard sur le physique, les remèdes du docteur Bach peuvent aussi s'utiliser pour agir sur la sphère physique même si ce n'est pas leur rôle premier.
De même qu'Hahnemann, l'inventeur de l'homéopathie prenait toutes les drogues pour éprouver sur lui même leurs effets, de même Edward Bach, d'un tempérament hyper sensible, se mit en condition psychologique pour tester chacune des fleurs de la campagne anglaise qui avait attiré son attention (sauf l'olivier, récolté ailleurs).
Comment explique t'on aujourd'hui l'action des élixirs floraux?
On en est aux hypothèses; une piste qui semble intéressante, c'est la fameuse mémoire de l'eau. Utilisée pour faire macérer les fleurs, l'eau serait porteuse d'une information transmise par la plante, une information conservée quel que soit le degré de dilution. On retrouve ici l'homéopathie qui utilise des substances diluées à dose infime.
Si la plante n'a aucune propriété thérapeutique reconnue, comme expliquer que son élixir puisse néanmoins agir?
La meilleure réponse que j'ai pu trouver jusqu'à ce jour est plus empirique que scientifique, mais je fais avec car j'ai pu constater l"efficacité des élixirs. La voici: si on observe une plante sous tous ses aspects avec la plus profonde attention, on peut parvenir à comprendre ses effets, même s'ils n'ont pas été recensés en phythotérapie.
Sans entrer dans des explications complexes, on peut se référer à un courant de pensée qui a donné naissance à l'agriculture bio-dynamique, c'est à dire l'anthroposophie. Pour ce courant, on apprend beaucoup des plantes en les observant très finement, et particulièrement en méditant sur leurs formes et leur mode de croissance dans l'espace. Pour ceux et celles qui s'intéressent au sujet, je conseille la lecture d'un livre récent: Rencontrer les plantes (de Christian Escriva et Jean Michel Florin, ed Amyris). Ils analysent de nombreuses plantes odorantes de la famille des labiées en les décrivant après une très longue observation, si approfondie qu'elle permet d'en déduire les vertus du végétal contemplé, senti, examiné.
Un mini exemple : une olfaction de la menthe citronnée:
"Chez cette menthe la dimension glaciale a presque disparu, il ne subsiste qu'une légère fraicheur. L'arôme est très finement ciselé, parait le plus affiné, le plus délicat de tous les arômes de menthe (… ) Un aspect bleuté évoque même la lavande officinale, l'analyse révèle la présence d'acétate de linalyle à plus de 40%" (N.B. il est aussi présent dans la lavande).
Cette approche particulièrement fine de la nature, elle se trouve magnifiquement exposée dans un autre livre, écrit par l'une de celles qui élaborent des elixirs pour le laboratoire français Deva. Dans L'empreinte végétale, carnet d'un voyage intérieur dans la nature (ed. Ambre), délicieusement illustré ce qui ajoute au plaisir de lecture, Anne Yvette Peyrard raconte quelques préparations d'élixirs avec des mots aussi enchanteurs que précis.
"Un bol au pied du marronnier rouge"
(extrait):
"La rencontre avec ce jeune marronnier rouge qui tient une forme olympique me donne envie de manger la vie avec les doigts. Son parfum doux et aqueux frappe ma mémoire olfactive entre lilas et figuier.
J'ai mis mes cinq doigts de la main gauche sur une de ses feuilles, un par lobe, le compte est bon.On s'est en quelque sorte serré la main. Ensuite, avec mon ciseau japonais, j'ai découpé les fleurs. Elles prennent l'allure de grandes labiées pour qui la vie est facile. Tout s'unifie en leur poids prometteur de matière, le rose doux, le jaune orangé, le suc substanciel… et dans les grappes fleuries, les abeilles sauvages font les folles sans finir leur assiette… "
Un autre extrait qui explicite bien cette quête d'intimité avec le monde végétal:
"Nous laissons aussi s'endormir les facultés d'entrer en résonnance avec la nature, notre nourrice. Comme il est doux pourtant de regagner ce nid vivant, d'en capter les messages par le canal des plantes émettrices, points de rencontre des forces cosmiques et terrestres".
Après tous ces préambules, je vais expliquer d'où m'est venue l'idée d'ajouter des elixirs floraux dans mes produits maison. Il y a quelques années ma peau étant entrée en totale rébellion ne supportait plus rien. De sachant plus quoi faire, j'ai alors testé un peu par hasard un produit de chez Deva: la crème Assistance, faite avec des ingrédients éprouvés (squalane, jojoba, karité, etc) mais qu'alors je supportais à peine, avec ajout dans sa composition de rescue et d'elixir de lotus. Je l'ai très bien tolérée et elle m'a aidé à passer le cap. Bluetansy qui a aujourd'hui disparu de la blogosphère l'avait également essayée avec profit et en avait même refait voir ici
J'ai donc pensé à ajouter des élixirs dans mes crèmes pour leur donner un petit supplément d'âme .
Mais que choisir?
En effet, aux remèdes du docteur Bach, se sont ajoutés depuis plusieurs décennies d'innombrables collections de nouveaux élixirs fabriqués en Australie, en Alaska, en Ecosse ou même en France. Là, j'avoue avoir fonctionné au feeling. Un jour, je me suis rendue chez Art'stella, à ma connaissance à Paris, le lieu où l'on trouve le plus d'elixirs, (la boutique est maintenant installée à Vincennes)… et j'y ai passé de longues heures à tout regarder et explorer.
J'ai raisonné de cette façon: j'ai choisi des plantes qui m'étaient familières et que j'aimais utiliser en phyto pour la peau, j'ai regardé leurs indications au plan énergétique pour voir si ça pouvait coller et j'ai fait ma sélection.
C'est ainsi que j'ai retenu:
-La carotte sauvage. En elixir, elle est utilisée pour affiner l'intuition et surtout déconnecter du mental pur, ce qui me semble intéressant en cosméto, où l'on devrait être dans un contact profond avec la peau, plus sensuel qu'intellectuel. Par ailleurs, j'aime utiliser le totum d'une plante et l"elixir floral de carotte peut donc venir compléter l'He extraite des graines, très régénérante.
-La consoude, dont les feuilles et la racine ont des propriétés très cicatrisantes et réparatrices. L'élixir, lui, apporte vitalité et tonicité, tout en facilitant la détente corporelle, ce qui colle à ce que je demanderais dans l'idéal à un produit cosméto.
J'ajoute parfois un elixir protecteur, à base de plantes également.
Comme j'apprécie beaucoup les cactus :
-Aura cleansing cactus (cleitocactus straussii), un elixir qui protège ceux dont le champ d'énergie est trop perméable.
Quand je prépare des brumes énergétiques spécifiques, je m'interroge sur ce que je perçois du caractère de son ou de sa destinataire, et là, je m'intéresse d'abord à son psychisme; la sélection se fait alors selon les propriétés attribuées à tel ou tel elixir.
J'utilise aussi des élixirs de pierres précieuses, mais ce sera pour une autre fois…
Parmi tous les livres publiés sur les elixirs floraux, j'aime bien Le guide familial des élixirs floraux (ed Sully) de Ronald Mary et de Philippe Ménéchi.
26 commentaires -
Par venezia le 6 Mai 2011 à 21:43
Ce blog entame sa sixième année… mais j'ai commencé sérieusement à faire des cosmétiques depuis sept-huit ans, je bricolais de façon plus sporadique avant. Au fil des années, quelques instruments de base se sont imposés.
Les voici. Un certain nombre sont détournés de leur usage originel. Si vous avez d'autres ustensiles qui vous sont chers, je serais ravie de les connaître. Je ne parle ici que des ustensiles manuels, pas des récipients ni des machines à moteur.
Tous sont résistants à l'eau bouillante et peuvent être stérilisés. De gauche à droite, disposés sur une feuille de silicone sur laquelle je place les ingrédients, mes chouchous pour couper, touiller, prélever:
-une louchette (en acier) qui sert à emplir les pots de baumes, et parfois les flacons. Je l'avais trouvée dans une dinette achetée dans un bazar.
-une cuillère à mazagran (en acier) pour prélever de petites quantités de poudre ou pour touiller (trouvée dans une vaissellerie)
-un couteau à parmesan (le manche en synthétique supporte de bouillir) : très utile pour prélever des beurre durs (beurre de cacao par exemple)
-une baguette en acier coréenne (trouvée dans un supermarché rue Saint Anne): j'en ai un lot. Très polyvalente pour touiller, prélever un peu de poudre, sortir un récipient d'un bain marie bouillant
-une cuillère magique aux spirales recouvertes de silicone (kitchen bazaar): encore mieux que la simple cuillère magique… et ça abîme moins les récipients quand on touille.
-une baguette en porcelaine blanche à section carrée, très pratique pour touiller. C'est une rescapée, j'en ai beaucoup cassé et j'ai du mal à en trouver
-une spatule en silicone, format demi, ma préférée de loin car plus pratique que les spatules plus larges quand on fabrique une petite quantité. Entièrement en silicone, elle se stérilise très bien et on ne se brûle pas avec ( Simon, rue Montmartre)
C'est vraiment ce dont je me sers le plus. Tout a bouilli des dizaines de fois sans souci.
30 commentaires -
Par venezia le 14 Août 2010 à 14:16
Et oui, déjà le 400° … quand je l'ai découvert, je me suis demandée ce que je pourrais faire pour marquer le coup…
Dans la mesure où je ne tiens pas à jour mon index, -ce n'est pas bien, mais nul n'est parfait-, dans la mesure aussi où depuis l'ouverture de ce blog il y a plus de quatre ans, j'ai peut être progressé, j'ai pensé qu'il serait intéressant de lister les recettes que -d'une façon ou d'une autre- je continue de faire car elles tiennent a route. Même si on trouve aujourd'hui infiniment plus d'ingrédients qu'il y a quatre ans, en préparant cette liste, j'ai constaté que je ne reniais pas toutes les formules de mes débuts…
Ceci est donc un hit parade personnel…
Il y a une astérisque pour les recettes faciles à réaliser et/ou avec peu d'ingrédients.
il suffit de cliquer sur la ligne pour être renvoyé vers l'article correspondant.
N.B. Comme j'aime bien à peu près tous mes savons, je n'en parle pas ici.
Idem pour les produits pour bébé que je fais et refais régulièrement pour offrir.
Pieds et mains
*Un baume pour débutant au karité
*Un baume du débutant obtenu en triturant le karité, un classique des préparations en officine
*La fameuse chantilly de karité
dont j’avais découvert la recette dès 2007 sur le site de Donna Maria
*Des barres nourrissantes pour les mains, très pratiques en voyage
Baumes: variations des textures selon les ajouts
*La recette de base des baumes karité-acide stéarique
qui donne une belle onctuosité à la texture
baume avec de l'alcool cétéarylique
baume à la cire d’abeille et à la lécithine
(avec une recette de baume anti crève très efficace)
baume très onctueux au coco et au GMS (glycerol monotéarate, un émulsifiant)
Baume à l'IPP (isopropyl palmitate) à la texture très fine
Plus:
un baume anti inflammatoire que j’utilise pour tout ou presque
un baume pour les mains et les ongles qui fut très apprécié
Spécial pieds
*Des mini bombes effervescentes pour délasser les pieds fatigués
Visage
Démaquillant
Le Regulat est un produit à base d'enzymes qui potentialisent l'effet des ingrédients associés
Sa variante en version émulsion
*Démaquillant aux huiles et aux tensio actifs
Lotion démaquillante très fluide au ricinion
Lotion tonique et/ou rafraichissante
Une eau de peau toute simple à faire
(mais avec des ingrédients un peu insolites)
Crème visage
qui m’a permis de “pacifier " la peau du visage qui ne supportait plus grand chose
un fluide pour le visage (hommes)
Baumes à lèvres
(je n’utilise plus la propolis j’y suis allergique en externe)
*baume pour les lèvres très parfumé mais sans HE
Des préparations à faire dans l'instant
*Des idées pour utiliser les hydrolats
*Trois formules express et efficaces de masques
J’utilise aussi l’argile blanche que je dilue jusqu’à la consistance d’un lait et que j’applique puis enlève au bout de 2 ou 3 minutes, en tournant légèrement du bout des doigts pour accroitre l’effet exfoliant.
*Des idées avec la poudre ou les pétales de rose
Corps
(recette donnée sur le blog collectif Potions et Chaudron)
Cérats et gels
*Recette de base du cérat, avec une formule simple
*Une gelée pailletée pas compliquée
Gel pour jambes lourdes très délassant
Crèmes et laits
Crème pour le corps au céralan
Lait à l'aloès qui tient très bien… sans cire émulsifiante
Deux laits parfumés pour le corps, très agréables
Une crème pour le corps à l’olivem que j’ai beaucoup offerte
Et celle-là aussi (à l'olivem également)
*Une crème maman-bébé qui plait
Ma recette actuelle, très apaisante
Variations parfumées
Lotion à pschitter pour le corps
*Brume de maison très parfumée et sans huile essentielle
* Faire un parfum à base de teintures
Deux idées de parfums (données sur le blog collectif Potions et chaudron)
Plus quelques idées ou réalisations que j'affectionne
* La découverte du "système grattounette" pour remplacer les déodorants
*Le brossage à sec, encore plus efficace
Un excellent vinaigre anti-inflammatoire
*Une préparation pour yeux irrités aussi simple qu’efficace
Gri-gri très utiles pour voyage au loin
antimoustiques and co
Cheveux
Le shampoing liquide que je refais le plus
Comme j'ai affiné ma recette de shampoing solide aux tensio actifs, je la publierai prochainement.
J'ai voulu m'en tenir à ce que j'avais réalisé moi-même, mais j'ai reçu beaucoup de cadeaux de mes copines (et copain) cosméteuses, dont j'admire l'audace et l'inventivité. Si j'avais cité toutes leurs réalisations qui m'ont épatée, la liste aurait plus que doublé…
31 commentaires -
Par venezia le 30 Avril 2010 à 19:43
Utilisant souvent des baumes le soir pour me masser les pieds, j'ai depuis un an environ testé des huiles essentielles considérées comme propices aux rêves.
La plus réputée est celle de fragonia (agonis fragrans), distillée à partir des feuilles (et des fleurs?) d'un arbuste de la famille des myrtacées, comme le tea tree dont il partage les propriétés anti microbiennes. Le fragonia, qui pousse au sud ouest de l'Australie, est généralement riche en 1-8 cineole (certaines variétés néanmoins n'en ont pas). C'est un bon anti-inflammatoire. J'ai déjà testé les HE de fragonia d'Osmobiose en France, de Luminescents en Angleterre et … grâce à Catherine, qui m'avait fait parvenir un flacon, celle de New directions Australie (un immense merci, ma belle). Les effets de cette He sur le sommeil sont parfois (d)étonnants car elle donne des rêves mouvementés.
Comme je prépare en général des synergies, j'ai fait divers essais en l'associant à d'autres He, censées également agir sur les songes ou le sommeil. Un jour, j'ai trouvé cet article (clic ici) sur un blog fort intéressant appelé joliment l'attrape songes et consacré à ce qu'on appelle le rêve lucide (on a conscience qu'on rêve dans un rêve).
Pour ceux et celles qui ont du mal à naviguer sur internet, j'énumère ci-dessous les He citées dans ce texte.
Pour favoriser le sommeil
lavande
angélique
Pour la remémoration onirique
clou de girofle
Pour faciliter la venue des rêves
sauge sclarée : intuition et créativité
nard indien: rèves sereins
Pour favoriser certains types de rêves
ylang ylang: rêves roses
santal: rêves à caractère spirituel
Les conseils donnés sont pour des applications en externe sur différentes parties du corps (là où ça pulse, plexus solaire, poignets, etc)
Je suis addict aux baumes, j'ai donc préféré les prendre comme suppports.
J'en avais fait un au fragonia qui s'est révélé jusque là -sur moi- le plus tonitruant dans ses effets, il y a un an (voir ici la recette, qui renferme des HE de fragonia, petits grains et rose). J'ai persisté dans mes esssais entre deux pauses.
Deux baumes récents m'ont permis de faire des comparaisons car je les ai utilisés l'un après l'autre. Dans les deux (comme dans le premier cité), j'ai inclus de la rose pour pacifier et harmoniser.
A gauche le baume à rêver, à droite celui des songes verts. Tous deux induisent vraiment le sommeil.
Baume des songes verts
9g macérat des 3 thés dans olive (Michèle)
6 macérat de girofle dans olive (maison)
10 macérat de rose dans olive (maison)
30 macérat de jasmin dans jojoba/bourrache (Michèle)
35 huile de noyau d’abricots
20 g huile de sésame
10 beurre karité/chanvre
12 cire soja
15coco/GMS
vit E
HE
25gtes fragonia
20 gtes lavande
12 gtes genevrier des montagnes rocheuses
8 gtes angélique racine
10 gtes petitgrain bigarade
3 CO2 nard
La belle couleur verte est due à la fois au macérat de thé et au beurre chanvre/karité.
Au nez, c'est l'angélique qui domine. Personnellement, ce baume me fait vraiment rêver, avec des scénarios assez spectaculaires. Une véritable deuxième vie nocturne, un peu plus pacifiée néanmoins que lors de ma toute première expérience.
Baume à rêves
25g cire d'abeille
6g lécithine
7g beurre coco/GMS
8g beurre ucuuba
4g beurre mangue
40g macérats huileux de rose dont:
(2g rose/jojoba maison
16g rose dans coco+cocofractionnée (Michèle)
le reste en rose de Provins dans Biofritol (maison))
30g rose+matricaire dans biofritol (maison)
30g main de bouddha dans olive (maison)
11 macérat de chevrefeuille dans pépin de raisin (Irène)
15 macérat de vanille dans tournesol (maison)
40g huile de sésame
vit E
4 gtes EPP
HE
HE fragonia 35 gtes
He nard de lucknow10 gtes
HE genevrier des montagnes rocheuses 10 gtes
He angélique 10gtes
HE petitgrain clémentine 15 gtes
HE petitgrain bigarade 10 gtes
Dans celui-ci, il y a pas mal de macérats différents, car j'ai fait un grand rangement dans mon frigo cosméto. Comme c'est la fin du beurre d'ucuuba, je trouve qu'on le sent un peu plus qu'on ne le devrait. Curieusement, ce baume qui renferme plus de fragonia que le précédent produit des rêves moins extravagants. Il renferme plus de nard, censé donner des rêves sereins (et pas de lavande ni de jasmin). Je rève beaucoup, mais les souvenirs arrivent de façon capricieuse (je n'ai rien mis à base de girofle, mais ce n'est peut être qu'une coincidence).
Sur les petits grains
A priori, les HE de petitgrain (combava, citron, bigarade, etc. J'ai découvert que Myrtea proposait une HE de petit grain de cedrat!) ont une vraie action sédative. Mais celles de petitgrain mandarinier et de clémentinier renferment, comme le jasmin d'ailleurs, de l'anthranilate de méthyle, une molécule aux effets quasi stupéfiants (au sens d'une drogue).
Liens
plein de pistes en anglais.
*Sur l'association nard lavande voir ici clic
*Une liste très intéressante, et à explorer, de mélanges pour le mental dont le dream catcher avec du genevrier des rocheuses (juniper scopularum), de l'ylang, du santal du poivre, etc… voir ici clic
*Une page qui décrit des "rituels" pour se souvenir de ses rêves avec, entre autres , un bain qui associe le genevrier (sans plus de précision ) et la lavande, , ou un bain " de conte de fées" avec, entre autres, petit grain bigaradier, jasmin chevrefeuille et lavande voir ici, clic
*L'huile essentielle de génévrier pour se relaxer avant de dormir clic ici
* Un lien indiqué par Irène dans son commentaire (qui évoque la rose, le santal, l'helichryse et le palo santo) clic ici
44 commentaires -
Par venezia le 8 Janvier 2010 à 13:04
Ayant eu des soucis d'allergie et/ou d'intolérance en 2009 (je soupçonne une réaction à la laine, heureusement que le coton, la viscose et la soie sont de bons copains), j'ai dû faire et refaire de nombreux essais calmants.
Dans l'urgence (ça grattait beaucoup, et rien de marchait), j'ai concocté quelques formules à base de simulgel (émulsifiant synthétque) voir ici par exemple, souvent avec de la camomille voir ici. Elles ont apaisé avec efficacité, sans néanmoins tout faire disparaitre.
Les vacances grecques (vie en maillot de bain + eau de mer) ont tout guéri, mais avec le froid et la quasi obigation de porter de la laine, je redeviens à nouveau princesse au petit pois…
Par hasard, j'ai testé une crème toute faite qui a apaisé puis estompé les plaques rouges qui démangent: c'est le Remède de Gattefossé, que pourraient tester celles confrontées au casse-tête de la peau intolérante. Je suis donc partie de sa formule que j'ai décortiquée, et j'ai essayé plusieurs variantes. La première avec de la cire émulsiifante n°2 d'AZ, un classique, très doux, que j'apprécie beaucoup, l'autre avec du natramulse (mélange MF, VE and co)
Voir ici.
Michèle m'ayant généreusement fourni un ingrédient de la formule originale que je n'avais pas, le magnésium silicate, j'ai refait une variante 3, en l'intégrant à hauteur de 2% selon ses conseils. J'ai obtenu une crème-pate très calmante que je passe sur les plaques. Pour la prochaine variante, j'en mettrais moins pour obtenir une formule plus fluide.
Par ailleurs:
-j'ai ajouté du macérat consoude-thé vert, très anti inflammatoire,
-j'ai également incorporé du hyalomuco (skincare on line), mélange calmant et prometteur d'acide hyalurononique, de D panthenol de chitine, etc.
INCI: Aqua, Sodium Hyaluronat,Hydroxypropyl Chitosan, Sodium Lactate, Lactic Acid, Glycerin, Serine, Sorbitol, TEA-Lactate, Urea, Sodium Chloride, Lauryl Diethylendiaminoglycine, Laryl Amonipropylglycine, Allantoin, Alcohol denat., Panthenol Aqua, hyaluronate de sodium, hydroxypropyl chitosan, Sodium Lactate, Lactic Acid, Glycerin, Serine, sorbitol, TEA-lactate, urée, chlorure de sodium, Lauryl Diethylendiaminoglycine, Laryl Amonipropylglycine, allantoïne, Alcohol Denat., Panthénol.
j'ai par ailleurs tout recalculé par rapport à la variante 2 qui avait déphasé.
Crème Gattefosse like 3
8% natramulse
4% ceralan
2% magnesium silicate
6% jojoba
4% tamanu
4% noyau abricot
6% nilotica
4% orchidée
2% macérat consoude- thé vert
2% cetyl ester
50% phase aqueuse
10% glycerinés (dont 2/3 glycérine de souci +1/3 glycerine)
2% teinture (après réduction des deux tiers de TM centella et TM acanthe, à parts égales)
37% eau
géogard 0,7%
ajouts 7% et des poussières
fucogel 2%
bisabolol 2% (mais il n’en restait que 1% dans mon flacon!)
2% HE mélange parfumé que j'avais préparé pour les précédents essais
hyalomuco 1%
chlorophylle liquide pour la couleur
Comme je n'ai des plaques que d'un côté du corps (celui où je porte mon sac, l'anse accentuant les frottements), j'ai testé … de l'autre côté les crèmes des copines, et notamment les brillantes créations de Mlk dont deux d'une finesse et d'une fluidités exquises, sauf que… je n'ai pas les formules …(et je ne sais pas si elle les a conservées, la coquine… )
Parmi mes autres tests, je retiens l'incroyable crème Yasamin de Yulaan et le tilleul trompeur d'Irène, tous deux merveilleusement parfumés. J'ai dû hélàs, les utiliser de façon sporadique car tous deux renferment de l'olivem, que je tolère très mal, ce qui me désole tant j'apprécie la finesse qu'il donne aux crèmes. Nénamoins, le tilleul trompeur renferme du miel très adoucissant qui compense un peu les effets de l'olivem sur ma peau et la yasamin du bisabolol et du sodium pca calmants eux aussi.
Sinon, parmi les créations que j'ai réalisées pour offrir et que j'aime bien, j'en citerais trois:
- une crème à l'olivem dont j'ai travaillé avec attention le parfum très jasmin, avec une note de rose
Crème de corps au jasmin
Karité 21g
Cire de rose 3g
argan 9g
monoi 3g
sésame 6g
olivem 4g
vit E 8gtes
silicium 13g
glycerine 5g
aloes 8g
fucogel 2g
teinture jasmin 4g
hydrolat jasmin 10g
hydrolat rose 10g
eau 15g
natragard 0,5g
elixir all angels 10gtes
elixir chrysoprase 10gtes
HE poivre noir 4gtes
HE girofle 3gtes
HE vetyver s/sambac 4gtes
extrait CO2 jasmin sambac 8gtes
extrait CO2 argousier 10 gtes
Le mélange silicium+fucogel+aloes, par ailleurs très hydratant donne aux crèmes un léger toucher gélifié très repulpant. Je l'utilise très souvent.
- une crème anti vergetures pour une maman qui allaitait encore:
Crème anti vergetures
huile d'argan 5g
huile perilla/figue barbarie 5g
beurre de karité 20g
huile de sesame 5g
Olivem 3
Silicium 20g
Glycerine 5g
teinture de perilla maison 4g
hydrolat de jasmin 5g
hydrolat de rose 5g
hydrolat de myrte 20g
extrait CO2 carotte 20gts
Elixir all angels 10gtes
CO2 argousier 20gtes
Géogard
arôme fraise des bois 35gtes (dont le parfum est quasi imperceptible… )
J'ai limité volontairement le nombre d'ingrédients (à cause de l'allaitement) et choisi des huiles très nourrissantes qui se complétent bien pour fournir des acides gras différents.
-et une formule de cérat pour le buste réalisé lors du concours animal organisé par Blandine sur son blog voir ici.
Néanmoins à mes yeux, outre les variations sur la formule du Remède, ma trouvaille de l'année reste le vinaigre aux roses, créé à l'origine pour calmer les piqûres de moustiques. En fait, je l'utilise désormais contre tous les bobos de la vie courante: brûlures légères, bleus, gratouillis divers. A condition de l'appliquer sur le champ, il est aussi efficace que n'importe quelle huile essentielle.
Comme c'est mon chouchou, je remets sa formule ici, très simple:
80% vinaigre de cidre aux pétales de rose
10% teinture de fleurs de pécher (avec vodka à 40°)
10% teinture de rose à (boutons bio de damascena) (à 80° environ, avec alcool à 96 et hydrolat de rose bio)
Tout le monde n'a pas de la teinture de fleurs de pécher sous la main; on peut la remplacer par une autre teinture réalisée avec des plantes aux propriétés anti allergiques: achillée, plantain, camomille ou tout simplement de la teinture de souci.
Si on veut faire plus exotique, pourquoi pas de la teinture de perilla (on trouve des feuilles de shizo rouge dans les épiceries ayant un rayon thai)?J'en avais parlé ici.
27 commentaires -
Par venezia le 5 Août 2009 à 20:36
J'ai eu récemment la grande chance de trouver au marché des fleurs fraîches de coriandre, au parfum pétillant, à la fois frais et légèrement poivré. En rapportant le bouquet à la maison, j'ai découvert que beaucoup étaient déjà montées en graines. Je les ai donc égrainées …
J'ai testé quelques fleurs parsemées sur un melon Galia avec du zeste de citron rapé, après avoir trouvé mon inspiration dans les essais appétissants si bien racontés depuis un jardin enchanté du Portugal.
Je me suis virtuellement régalée en lisant les notes précieuses sur l'utilisation de la coriandre verte, révélée par le même jardinier-cuisinier virtuose. J'avais déjà tout utilisé quand j'y ai appris qu'on pouvait aussi préparer une huile, utilisée en cosmétique…
Nous avons goûté les graines semi-séchées avec un exquis poulet aux épices.
Une partie du bouquet a fini…dans un vase.
Et avec des fleurs fraiches et des graines, j'avais tout de suite eu envie de préparer une teinture tant l'odeur était intéressante.
La teinture filtrée
Teinture de fleurs et de graines fraiches de coriandre
100g alcool à 90° (je n'ai quasiment plus d'alcool à 96)
53g hydrolat de coriandre (pour obtenir une dilution à 60°) (Essenciagua)
17g fleurs fraiches de coriandre
5g graines vertes de coriandre
Le résidu de la macération dans l'alcool
Je viens de filtrer. J'ai obtenu un incroyable parfum fruité avec des notes d'agrumes, base merveilleuse pour de futures compositions.
*En faisant des recherches sur la teinture de coriandre, j'ai appris qu'elle etait utilisée comme chelatrice de métaux lourds, (notamment pour les amalgames dentaires au mercure) ce qui signifie qu'elle faciliterait leur élimination de l'organisme. La procédure complexe à suivre et la gravité des symptomes traités font que je me contente juste d'évoquer cet aspect thérapeutique.
36 commentaires -
Par venezia le 28 Mars 2009 à 09:37J'avais découvert le lancement du concours animal chez Blandine juste avant mon départ en Inde et je m'étais dit: si j'ai un soupçon de temps de libre à mon retour, je le fais…
Avec beaucoup de chance, le jour de clôture du jeu, j'ai trouvé quelques heures de liberté pour la réalisation de ce qui m'avait trotté dans la tête depuis le début.
Je rappelle le cahier de charges:
-imaginer un produit cosmétique maison bicolore (au minimum)
-évoquant de près ou de loin un animal
-et renfermant du karité.
Il y aura vote.
Si j'ai bien compté, dix huit intrépides se sont lancées; je dis bien "intrépides", car il n'est pas évident d'affronter le regard et le jugement d'autres blogueuses cosméto archi douées. Mais c'est d'abord un jeu, et j'ai voulu le prendre comme tel…
Blandine nous a demandé de ne pas publier les recettes avant leur affichage sur son blog.
Je donne donc juste le titre de ce que j'ai mis au point… ainsi que quelques images.
Les explications viendront en leur temps…
Le double jeu de la Princesse Rainette
32 commentaires -
Par venezia le 22 Août 2008 à 21:08Après les macérations à l'huile à la Culpeper, les teintures dans l'alcool… (très présentes aussi chez Culpeper, mais ceci est autre histoire).
Quand je prépare des macérations dans l'alcool je me contente en général de tasser un végétal (feuilles, racines ou pétales…) dans un petit flacon et de recouvrir d'alcool (vodka ou autres) sans trop me poser de questions… J'en fais des usages parfumés plus que thérapeutiques.
Mais j'avais gardé en mémoire une liste de plantes proposées en teintures, avec des concentrations, précises, indiquées. J'ai cherché… et fini par retrouver ces précieuses indications. Elles apparaissent chez Baldwins, vénérable herboristerie anglaise qui vend par correspondance. Les concentrations figurent sur leur site internet mais il faut ouvrir page par page alors que sur leur catalogue papier, elles sont réunies sur une même page (on peut obtenir ce catalogue gracieusement en en faisant la demande).
Sur cette liste (qui donne une idée de ce que l'on peut faire macérer dans l'alcool),on découvre que peut varier
-le rapport alcool/ plantes
-le degré alcoolique retenu
Ce qui m'a fait réfléchir quand j'ai voulu m'en inspirer. Un certain nombre de teintures sont proposées à 25°, or s'il s'agit de plantes coriaces, un degré plus élevé permettrait une meilleure extraction. On peut donc décider de faire macérer dans de l'alccol quasi pur, avant de diluer. Mais diluer dans quoi?
Je me suis alors souvenue d'un passage du livre de Suzanne Cathy sur les hydrolats, inépuisable source d'inspiration. Elle y évoque la possibilité de faire macérer des plantes dans de l'alcool et dans leur hydrolat (ou dans celui d'un autre végétal), sachant qu'on peut varier à l'infini les compositions. Elle cite Avicenna qui sophistique ainsi ses teintures.
J'ai donc préparé:
*une macération alcoolique de ginseng coréen avec de l'hydrolat de rose (en m'inspirant des proportions de Baldwins)
-20g racine ginseng coréen à demi broyé ( à demi seulement car j'ai failli y laisser le Magimix… )
-63g alcool bio à 96°
-31g hydrolat de rose centifolia. J'ai filtré au bout d'une semaine. L'odeur est merveilleusement fine.
*une macération alcoolique de réglisse, bâtons à demi écrasés dans de l'alcool à 96°. Je n'ai pas ajouté l'hydrolat tout de suite, je voulais essayer sans, pour l'instant le parfum est un peu rustique, je vais couper avec de l'hydrolat de mélisse (ça rime… )
*une macération alcoolique de lyciet (autre nom du goji si à la mode. J'en ai acheté -pour une poignée de cerises- dans une épicerie chinoise) que je pensais couper avec de l'hydrolat d'ylang; mais pour le moment, l'odeur est si moyenne que je vais aviser.
Pourquoi ces couples disparates? Toutes ces teintures sont destinées à des préparations cosmétiques, j'ai donc cherché à y glisser des hydrolats doux, au parfum séduisant.
29 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique