• A découvrir sur over blog: 

    Houmous vite fait bien fait au parfum de laurier


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    Une excellente recette découverte sur le délicieux blog de Loulou ici. 

     

    Elle m'a fait musarder de blog en blog pour finalement tenter cette  formule.

     

    Cake aux lentilles et à la coriandre

     Le cake sur la volette

     

    200g de lentilles vertes du Puy

    un petit morceau (l'équivalent d'un doigt) d'algue kombu

    120g de bûche de chèvre ( le poids courant d'une bûche est de 180g)

    2 œufs

    70g de crème fraiche

    1 cube de bouillon de légumes bio (Rapunzel)

    le zeste d'un demi-citron bio

    50 noisettes

    3 tomates séchées, réhydratées dans de l'eau bouillante puis coupées en tout petits morceaux

    une cuillerée à café de graines de coriandre (la prochaine fois, j'en mettrai même plus).

    Un moule à cake long. 

     

    -Préchauffer le four à 180°, à chaleur tournante si possible.

     -Rincer les lentilles (je ne les ai pas fait tremper)

    -Les porter à ébullition dans trois fois leur volume d'eau (soit 600g)

    -Démarrer à l'eau froide non salée (le sel durcit)  avec un morceau d'algue kombu qui booste le goût et accélère un peu la cuisson.  

    -3mn avant la fin de la cuisson (en général compter 20mn pour cette variété de lentilles avec du kombu), ajouter le bouillon cube et remuer pour bien le dissoudre. (je procède aussi ainsi quand je fais des soupes pour éviter une trop grande concentration du sel) 

    -Egoutter et penser à ôter le kombu.

    -Verser dans le blender -dans l'ordre pour faciliter le mixage-:  les œufs, la crème fraiche, le zeste de citron, le fromage coupé en morceaux, les lentilles égouttées

    -Mixer suffisamment pour obtenir une purée assez fine. 

    -Verser la pâte (le moins marrant et qui prend un peu de temps car elle colle au blender) dans un moule à cake chemisé de papier cuisson. 

    -Ajouter les dés de tomate séchée dans le moule, remuer, puis les graines de coriandre, remuer de nouveau la pate et enfin les noisettes (que je ne torréfie pas et laisse entières). Touiller pour une répartition pas trop inégale. 

    -Glisser au four pour 35 à 40mn. 

    -Vérifier la cuisson:  la lame du couteau plantée dans la pâte doit ressortir sèche. 

    -Sortir le cake du moule en l'extirpant grâce au papier cuisson et poser le tout sur une volette. 

    -Oter le papier et laisser refroidir avant de trancher.  

    J'ai servi froid en compagnie d'une salade un peu amère, la ravissante chicorée de Castelfranco, vert pâle mouchetée de rose (feuilles fermes, rien à jeter).

     

    Cake aux lentilles et à la coriandre

    J'en trouve chez un merveilleux primeur à Paris,  rue du Nil (Terroirs d'avenir) 

    Si on déguste le lendemain, ou même le surlendemain, je trouve que les parfums se complexifient. 

     

    Cake aux lentilles et à la coriandre

    Avec tomate et  noisettes

    Les graines de coriandre apportent une délicieuse note un peu citronnée. 

     

     

    Loulou dit sur son blog qu'elle a testé de nombreuses variantes. Je serais ravie  qu'elle nous indique sa préférée…

     


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  • Une grande découverte inspirée d'une recette du livre Simple comme paléo de Sylvie Eberena  (ed . Thierry Souccar)

    J'ai titré crème car c'est joli à l'oreille mais en fait, grâce à cette recette simplissime, on obtient vraiment la plus onctueuse des Béchamels. 

    J'ai adapté à ma façon, notamment en la simplifiant, la recette intitulée lasagnes gratinées où le chou-fleur est mixé avec du lait d'amande.   

    Pour deux personnes 

    -Détacher un demi chou-fleur en petits bouquets. Rincer et égoutter. 

    -Les poser dans une casserole, couvrir à mi-hauteur d'eau froide,

     -Ajouter trois cuillères à soupe de crème végétale et remuer pour délayer. 

    Mes  deux favorites:

    *Celle à base de millet (marque Isola bio) très épaisse et sans gluten 

    *La crème de coco qu'on ne présente plus. 

    Elles apportent plus d'onctuosité qu'un simple lait d'amande.

    -Laisser cuire à couvert environ 10mn. Le chou-fleur doit se laisser aisément transpercer de la pointe d'un couteau. 

    -Ajouter un œuf (ça marche aussi sans, l'œuf permet surtout d'obtenir par la suite un gratin plus "gratiné")

    -Mixer, c'est tout.

    On obtient une crème particulièrement onctueuse où le goût du chou-fleur reste d'une grande discrétion. 

    La recette du  livre compte aussi du sel (que je zappe car les ingrédients utilisés par la suite vont saler), une gousse d'ail mise à cuire avec le chou-fleur (pas mal) mais surtout 3 œufs pour 250g de chou-fleur, ce qui, à mon goût bien sûr, est trop riche. 

    Mes variantes

    *Avec une petite tranche de betterave crue mise à cuire avec le chou-fleur, on obtient une crème d'un rose plus ou moins pétant selon la taille du morceau de betterave. 

    *Avec une cuillerée à soupe de curry, on aura un jaune crème, qui s'associe merveilleusement avec la crème de coco.  

    *On peut aussi ajouter un petit morceau de parmesan (de la taille de deux phalanges) pour saler et parfumer le mélange surtout si par la suite, on prépare un plat uniquement avec des légumes.

     J'utilise cette crème pour faire des gratins. 

    Deux exemples.

     

    Crème de chou-fleur paléo ou la ruse d'une Béchamel végétale

    La crème de chou-fleur rose prête à être utilisée

     

    Gratin rose crevettes-courgettes

    -Verser au fond d'un plat en terre une couche de crème rose à la betterave

    -Poser dessus des tranches fines de courgettes coupées dans la longueur, parsemer de petites crevettes décortiquées (ou de grosses, mais je trouve que les petites nordiques sont plus parfumées)

    -Recouvrir de crème rose.

    -On peut parsemer la surface d'un peu de fromage (j'utilise un fromage grec sec qui ne file pas), mais pitié, pas trop pour ne pas tuer le goût délicat du mélange. 

    -Passer 30mn au four à 180° chaleur tournante. C'est aussi très bon avec du curry, mais le rose de la  betterave s'accorde bien avec celui des crevettes. 

     

      

    Crème de chou-fleur paléo ou la ruse d'une Béchamel végétale

     

    Gratin jaune poulet-céleri-rave

    -Verser au fond d'un plat en terre une couche de crème de chou-fleur curry /coco

    -Déposer de fines tranches de céleri-rave. Les blanchir 10mn au préalable si on souhaite une texture molle au final. Ça marche bien aussi avec les courgettes pour les réfractaires ou allergiques au céleri.

    -Effiler dessus un blanc de poulet cuit, recouvrir de crème

    -Râper de la muscade sur la surface

    -30mn à four 180° à chaleur tournante. 

    Les fans de fromage peuvent saupoudrer de parmesan râpé et faire gratiner sous le grill les 5 dernières minutes. Personnellement, je préfère sans. 

    J'ai fait déguster et personne n'a deviné le chou-fleur… 

    Même si on ne suit pas un régime paléo, cette crème bien moins riche qu'une Béchamel mais aussi onctueuse permet en douce d'ajouter des légumes aux menus.

     

     


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    Un autre test réalisé à partir du livre Simple comme paléo

     

    J'ai modifié légèrement les proportions, comme dans la recette précédente

    Voici ce qui a donné un bon résultat: 

     

    Petit pain à la farine de coco, version paléo.

     

    -2,5 cuillères à soupe de farine de coco*, 

    -3 cuillères à soupe de poudre d'amande (j'ai mixé des amandes bio avec la peau)

    -une petite pincée de bicarbonate de soupe et une de sel

    -1 cuillère à soupe d'huile de coco,

    -1 cuillerée à soupe de purée de sésame (ce que j'avais sous la main, à défaut de la purée de noix de cajou de la recette originale)

    -1 œuf

    Mélanger  d'abord la farine de coco,  la poudre d'amande, le sel et le bicarbonate, avant d'incorporer l'œuf, la purée de sésame et l'huile de coco. Bien amalgamer.

    Former une boule directement  sur du papier sulfurisé placé sur la plaque du four, mouiller très légèrement la surface. J'ai posé dessus des graines de moutarde noire** (à défaut de graines de sésame préconisées dans le livre, mais que je n'avais pas). 

    Enfourner 12mn à 180° (chaleur tournante). 

     

    Petit pain à la farine de coco, version paléo.

    On obtient un délicieux petit pain que j'ai dégusté par tranchettes. 

    * J'ai regardé comment était obtenue la farine de coco. C'est de la coco râpée très très fin et dégraissée. Il s'agit donc d'une texture très sèche, avide de liquide. 

    Pour les petites mains très patientes qui veulent préparer  leur farine de coco, c'est ici

     

    ** J'ai vraiment découvert les graines de moutarde noire lors de mon précédent séjour dans le Kerala.

    En général, je les fais légèrement frire à la poêle avant de préparer un plat; ici, elles passent au four, elles sont donc rôties. Je trouve qu'elles facilitent la digestion de façon particulièrement efficace. Je les associe notamment avec les crucifères (la famille des choux) ou les légumineuses (pois chiches par exemple).  

    Pour en avoir un peu plus sur elles: c'est ici


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    Je poursuis avec les recettes concoctées en Grèce: un pense-bête pour mes copains athéniens…

     

    J'ai cuisiné du doudou pour remonter le moral des troupes, et cette crème de carottes est d'une douceur de première communiante…

    Elle est inspirée d'une recette publiée dans un petit recueil de Valérie Cupillard: Soupes bio (ed. La Plage) fort bien fait car il faut en général peu d'ingrédients. Ici,  une version de sa recette sur le site de la Vie Claire.

    Crème tiède de carottes au curry et à l'huile essentielle d'orange

    Pour 500g de carottes environ: (3 à 4 personnes selon l'appétit en servant dans des petits bols ): peler et débiter les carottes en rondelles assez fines, pour faciliter leur cuisson

    Verser de l'eau froide à mi-hauteur, ajouter une branchette ou un petit tronçon de céleri

    Couvrir, amener à ébullition et arrêter quand les rondelles sont facilement transpercées avec la pointe d'un couteau

    Attention, les carottes étant des assoiffées, surveiller le niveau de l'eau (plus de liquide= fond de casserole cramé! ce qui m'est arrivé une ou deux fois). Rajouter si nécessaire un peu d'eau en cours de cuisson, mais sans noyer les légumes

    La cuisson terminée, éteindre, ajouter un demi bouillon-cube de légumes (j'utilise celui, bio, de Rapunzel, très parfumé). Touiller et laisser reposer 5mn environ. Pourquoi agir ainsi? Parce que si on met le bouillon-cube au début, le jus qui se concentre sera trop salé en fin de cuisson.

    Verser les carottes et le jus dans un blender (à défaut, on peut aussi utiliser un mixer à pied). Il y  a peu de jus normalement, s'il y en a beaucoup, en réserver car le but est d'obtenir une crème épaisse.

    Ajouter une cuillèrée à soupe de purée d'amandes blanches, très douce (mais non sucrée).

    Plus une pointe de couteau de poudre de curry. Mon préféré, bien équilibré sans notes dominantes, avec coriandre, curcuma, piment, sel, cumin, fenouil, poivre, anis, girofle, fenugrec, cannelle, moutarde, casse, ail, noix , gingembre: le Madras Curry Powder importé d'Inde par Arosteguy, une épicerie fine de Biarritz, mais assez bien diffusé. (A Paris, on en trouve par exemple chez Izraël). Je l'utilise depuis des années. 

    Et deux gouttes d'essence d'orange douce bio. Pas plus, sinon, on aurait un dessert! Même si on rechigne à acheter des huiles essentielles bio en raison de leur coût, le faire au moins pour les agrumes dont les essences sont obtenues par pression des zestes où se concentrent les pesticides.

     

    Crème de carottes au curry et à l'huile essentielle d'orange

    Mixer.

    Servir tiède, ce qui préserve la finesse des parfums, ou froid. Chaud, c'est moins intéressant, à mon goût en tout cas.

     


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    Je pratique le tartare d'algues depuis pas mal de temps, si c'est facile à faire, encore faut-il équilibrer les goûts.

     

     En effet, soit les recettes abondent en citron, cornichons ou câpres et le résultat est trop acide, soit elles recommandent de faire tremper directement dans l'huile, ce qui n'est pas non plus une solution car difficile ensuite de faire émerger la note acidulée qui équilibre.

     C'est Hooly, me semble t'il, qui m'avait fait découvrir le tartare d'algues il y a dix ans sur son blog pionnier Hoolistique (encore ouvert, heureusement) ici

     J'ai fait de multiples expériences, la recette qui suit a ma préférence, et celle de mes convives aussi, même les plus récalcitrants à ce qu'ils ne connaissent pas.

     La recette est simple, l'important réside dans les détails.

    Je la donne pour 3 personnes car j'en ai refait récemment en notant les proportions que je dose d'habitude à la volée.

     *9 cuil à soupe d'un mélange d'algues en paillettes (dit salade du pécheur: avec nori, dulse, laitue de mer). Je corse en rajoutant parfois un peu plus de nori en paillettes (elles viennent d'ici: algoplus), ce qui fait 3 cuil à soupe/personne.

    *Le jus d'un gros citron (ou de deux petits) et à peu près autant d'eau. Il faut mouiller les algues, les imbiber sans en faire un bain de pied.

    * 9 amandes  (3 par personne) mises à tremper quelques heures puis blanchies (jetées dans l'eau bouillante) 30 secondes pour pouvoir les peler facilement. Le trempage rend les amandes très  douces et moelleuses.

    * Un gros cornichon malossol (à la russe), bien plus doux que les petits cornichons croquants et acidulés que j'aime bien, mais pas pour cette recette. Les malossols de Maille sont délicieux.

    * Une cuillerée à café de câpres (si elles sont au sel, bien les dessaler)

    * Une échalote

    * l'équivalent d'une phalange de gingembre frais

    * 1 cuil à café d'huile de sésame non torréfié+1 cuil à café d'huile d'olive (on peut remplacer par d'autres huiles). C'est mon mélange préféré, le sésame apporte de la douceur.

     

    Tartare d'algues aux amandes

     

    Procédé

    *Placer les algues dans un bol, les mouiller avec l'eau et le citron, ajuster pour que les algues soient bien imbibées.

    *Râper le gingembre sur les algues.

    *Couper le cornichon et l'échalote en gros morceaux.

     *Mixer -sans réduire en purée- échalote, cornichon, câpres et amandes.

     *Verser le tout sur les algues, bien remuer et réserver au frais quelques heures

    * L'astuce que j'ai lue quelque part (mais où?): égoutter dans une passoire les algues de façon à éliminer le maximum d'eau citronnée (je bois le jus ,ça réveillerait un moribond )

    *Ajouter les deux cuillerées à café d'huile qui suffiront car elles ne seront pas détrempées par le jus.

    Replacer au froid. Servir bien frais, c'est extrèmement revigorant, les amandes adoucissent l'ensemble, sans s'imposer.  Je pense que le secret de l'équilibre dépend de la quantité des ajouts qui doit rester très modérée. Beaucoup de recettes donnent de telles quantités qu'on en perd le goût marin des algues. Pour cette même raison, je n'emploie ni ail, ni sauce de soja, ni sel, ni poivre très souvent suggérés. Le mélange se conserve quelques jours au froid.

     

    Tartare d'algues aux amandes

    Ce gros plan pour montrer que les amandes ne sont pas  hachées trop fin. On aperçoit aussi les "pelures" de gingembre

     Je sers ce tartare sur des feuilles de nori déjà grillées, (coréennes), à dénicher toutes prêtes dans les épiceries exotiques. Ces feuilles sont très très fines, ne tartiner qu'au dernier moment car elles ramollissent très vite.

    Si on n'en trouve pas, on peut en préparer à partir des feuilles de nori destinées aux sushis, mais elles seront un peu plus épaisses. Voir la recette et le tour de main (j'ai testé, ça marche)  sur ce blog que j'aime beaucoup ici  (j'ai  remis le lien vers ce blog dans mes préférés car je viens de découvrir qu'il avait sauté lors du changement de plate-forme.

    J'utilise aussi de ces feuilles préparées pour  présenter des rillettes de Saint Jacques (algoplus), un vrai délice.

     

     


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    Dans le conte d'Andersen, la princesse devient insomniaque avec un seul petit pois glissé sous son matelas… Elle aurait gardé le sourire si elle en avait savouré une pleine assiette, cuisinés de la façon la plus printanière et exquise qui soit.

     

    Cette recette est un hommage au printemps finissant et aux petits pois de plein champ.

     

    Pour deux personnes

     

    Ecosser 750 g de petits pois frais. Si ce sont des petits pois pour princesse de conte, leurs cosses crisseront comme du satin froissé sous les doigts; c'est un bruit soyeux qui préfigure la gourmandise à venir. En croquer un à cru: ils doit avoir un goût de prairie fleurie,  ébouriffée de frais.

     

    Dans une casserole, si possible à fond épais, préparer un petit lit de feuilles de laitue. Coucher par dessus les petits pois, deux ou trois radis tranchés en deux, bout de plumet vert compris, deux ou trois échalotes nouvelles coupées en long, saler, parsemer de quelques menus cubes de beurre frais, recouvrir d'un petit toit de feuilles de laitue, coiffer le tout d'un carré de beurre frais. Couvrir. Laisser cuire 7 à 8 mn .

     

    Poivrer éventuellement sur l'assiette.


     

    P1220220.jpg

     

    … et déguster le printemps


     

    Le petit pois fait partie des aliments renfermant naturellement du glutamate, exhausteur de goût au cœur de la saveur baptisée umami par les Japonais.


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  • Il y a une prodigieuse inflation de bouquins de cuisine dans les librairies. Si je parle de celui ci, c'est que j'ai appris à découvrir celle qui l'a imaginé, Cerise, à travers son blog (ou plutôt ses blogs successifs). Et puis parce je le trouve réussi car il est inclassable.

     

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/personnages/metiers/restauration/cuis08.gifComme les blogs qui me plaisent, ce petit livre ne se contente pas de débiter des recettes à la file, il raconte aussi une histoire, il donne à imaginer un style de vie. Celui de Cerise relève de ce qu'on appelle aujourd'hui  la "simplicité volontaire". A table, on pourrait traduire ça: faire bon avec peu, partir d'ingrédients bruts et simples, mettre plus de légumes que de viande dans les assiettes (sans être exclusivement végétarien;  il y a par exemple une belle recette d'aioli).  Ce pourrait être une cuisine pour fauchés gourmands.


    C'est aussi un texte très pratique (on n'a pas toujours internet sous la main… ) utile à ceux et celles qui voudraient se lancer à fabriquer  eux-mêmes kéfir, kombucha, laits végétaux, tofu, graines germées, etc …  sans matériel encombrant, avec les moyens du bord.

     

    Comme Cerise vit dans le sud, les couleurs et les saveurs sont méridionales, la tomate est reine et il y a la recette d'une sauce œuf-citron qui m'est chère car on en déguste souvent en Grèce  où on l'appelle sauce avgolemono.

    Comme Cerise a tenu une petite coop bio, elle connait son sujet à propos du choix du bio

     

    A table donc et en bonne compagnie…

     

    Mon top five de ses recettes:


    -l'aioli


    -les feuilles de vigne farcies et la sauce œuf-citron


    -les amandes marinées puis grillées au four


    -la tarte à rien quand on n'a plus de pain


    -les beignets de feuilles de sauge (personnellement, je les fais avec des fleurs de courgette quand j'en trouve et  en ajoutant un bout d'anchois dans la fleur)

     

    … Plus une recette de gâteau au chocolat que je n'ai pas encore testée

     

    Cuisiner en toute simplicité de Mireille Saimpaul (ed Dangles)

     

    avec d'adorables dessins de Kay Wernert (dommage qu'ils ne soient pas en couleur)

     

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/bureau/bureau_95.gif 

     

    Dans un tout autre registre, mais sur le même thème: comment faire bon avec peu,  il y a de  MFK Fisher  "Un loup au diner" (traduit de l'américain. Ed Anatolia, qui a fermé boutique; on doit quand même trouver ce titre pas trop difficilement). Si vous mettez la main sur un exemplaire, jettez-vous dessus (J'attends de pied ferme les remerciements ).

     

    Marie  Frances Kennedy  Fisher (morte en 1992), géniale plume de la littérature gourmande -je ne sais comment dire autrement-  y raconte l'époque de pénurie de la 2° guerre mondiale et la façon d'affronter gaiement manque et disette (avec recettes)… Un pur bonheur de lecture. 

     



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  • Pourquoi ceux qui les ramassent (à Roscoff en tout cas) les appellent les demoiselles ? Je n'ai pas élucidé le mystère, peut être parce qu'elles se cachent sous les rochers (non en rougissant, mais juste à l'abri).

     

      P1200903.jpgLes rochers qui se découvrent peu à peu à marée descendante sont les lieux de fixation favori des demoiselles

     

     

    A Roscoff donc, les amateurs surnomment demoiselles les bigorneaux comestibles que  l'on reconnait à leur coquille pointue, à leur couleur sombre et à leur ouverture claire mais non nacrée. Ils différent des plus petits, souvents gris, le dessous d'un ravissant nacré  et beaucoup plus répandus que les vrais, toujours planqués sous la roche.  

     

    P1200965.jpgUne grosse demoiselle entourée de petits rayés, que l'on laisse vivre leur vie 

     

     

     

    On en ramasse juste ce qu'il faut pour l'apéro, à marée plutôt basse, sous des rochers que l'on remettra soigneusement en place après les avoir soulevés.


    De retour à la maison, on rince bien bien sa récolte, on démarre la cuisson (moins de 10mn) à l'eau froide très très salée et très très poivrée (elle doit bien recouvrir les bigorneaux); ça semble trop, c'est juste assez. On peut ajouter un peu d'algues dans l'eau de cuisson, des osmondes par exemple, dont le parfum épicé va embaumer la cuisine avant de s'évanouir.

    On laisse refroidir les bêtes dans leur eau de cuisson pour qu'elles s'imprègnent de sa saveur poivrée. 

     

     

    P1200941.jpgBigorneaux  prets à être dévorés… cuits bien sûr

     

     

     

    On peut se contenter de les déguster à la pique, un vrai régal. 

     

    Si on est courageux, on sort chaque bête de sa coquille en laissant de côté l'opercule, on place le tout dans un petit bol. 


    On coupe très fin dessus aux ciseaux de l'osmonde fraîche.


    On ajoute un trait d'huile d'olive et on touille soigneusement le tout


    On laisse macérer une demi heure,


    … et on sert en tartines sur du pain à peine grillé. Une merveille

     

    Pas de photo des tartines, ce fut dévoré aussitôt préparé.

     

     

     

    Osmonde (osmondea pinnatifida)


     

    P1210013.jpg

     

    J'avais découvert cette algue lors d'une sortie à Roscoff il y a deux ans; j'en parle ici.  Depuis, j'en ramasse à marée basse (il faut une marée d'un bon coefficient pour que la zone où elle prospère soit découverte).

     

    Après rinçage, j'en garde un peu au frais pour des essais (c'est pas mal mélangé, en petites quantités à des carottes rapées par exemple). 

    Je sèche le reste à four à peine chaud (50° avec porte du four entrouverte). Ça réduit comme une peau de chagrin. Je réduis grossièrement en poudre en pressant entre les doigts.

    Il ne semble rester que du sel quand on croque de l'osmonde desséchée

     

    Sauf qu'au cours de mes expériences, j'ai découvert que si on laissait cette poudre d'algues en contact avec un support humide, elle se réhydratait juste assez pour dégager son merveilleux et très surprenant parfum poivré. Par exemple en mélangeant -un peu à l'avance- une demi-cuillérée à café d'osmonde à de la vinaigrette au fond d'un saladier… Peu suffit.

     



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  • J'ai eu la chance de recevoir récemment en cadeau des racines fraîches de ginseng, rapportées de Corée. J'en ai mis à macérer un peu dans l'huile, un peu dans l'alcool, un peu dans une bonne eau de vie, (ça c'est à siroter),  et j'en ai incorporé  dans un chutney épicé, réalisé en m'inspirant de la recette de chutney au citron réalisée l'an dernier; Voir ici clic.



    Racine de Ginseng pas encore lavée.

     

    Cru, le ginseng a un goût de racine qui hésite entre le céleri rave et l'angélique.


    Racine de ginseng brossée sous l'eau, pas encore épluchée. Elle est devenue très pâle et a l'allure d'un petit personnage pattes en l'air.

     

    *Blanchir 2 fois (dont une dans eau salée) une écorce et demi de citron (j'avais trouvé du citron de Ligurie).


    *Presser les jus de deux citrons (environ 80g)

     

    *Eplucher et émincer 300g de gros oignons blancs doux (ce qui donne 200g à peu près)

     

    *Eplucher 1,25 kg environ de pommes et de poires en petits dés. Pour les poires, j'avais trouvé des Louise Bonne très parfumées  (on doit obtenir un 1kg au final). Si on utilise un couteau en céramique, l'oxydation est très limitée, et on n'a même pas besoin de citronner les poires. 

     

    *Dans une cocotte faire un sirop avec:

    -500g vinaigre de cidre,

    -700g sucre. J'en ai profité pour terminer tous les sucres exotiques que j'avais, soit:

    420 sucre noir moscovado +un peu de sucre roux

    80g jaggery (sucre de palme vendu en petits blocs dans les épiceries indiennes)

    200g cassonade

    -les jus de citron,

     -les épices :

    6 clous de girofle,

    25 grains de poivre noir de Ceylan (très piquant) 

    20 gousses de cardamomes vertes, entrouvertes en les écrasant légèrmeent au pilon

    1 batonnet de cannelle de Ceylan

    4 cuillèrées à café de piment rouge émietté ( c'est du chinois, il n'est pas trop piquant et proche d'un piment italien que je n'arrive pas à retrouver en ce moment)

    4cuillèrées à café de graines moutarde noire

     

    *A ébullition, ajouter oignons, fruits, zestes et

     

     


    1 gros morceau de ginseng frais (100g environ) débité en mini dés.


    *Laisser cuire à feu vif entre 20 et 30mn en remuant souvent.


    *Mettre en pots passés à l’eau bouillante. Fermer, retourner les pots. Puis les remettre droit



    *Essayer de laisser reposer un peu (au moins un mois) pour que les parfums se mélangent et que celui du vinaigre se fonde avec le reste, avant de déguster. Délicieux avec de la volaille froide ou avec des légumes racine, coupés en tranches, roulés dans un peu d 'huile d'olive et rôtis au four.

    Liens

    *Sur les propriétés du ginseng voir ici: clic
    Prudence si on est hypertendu.

    *J'ai un peu hésité avant de préparer un macérat huileux de ginseng, puis j'ai découvert que ça se faisait,  … et même que ça se vendait (voir ici clic ) pour ses propriétés anti asthéniques, en massage après une grippe par exemple. En revanche, il est indiqué que le parfum est herbacé. Pour l'instant, mon macérat sent plutôt le céleri, en tout cas la racine!

    * J'avais déjà parlé de la teinture de ginseng, (réalisée avec des racines séchées et en ajoutant de l'hydrolat de rose) ici. Ma nouvelle teinture, faite avec du ginseng frais se situe pour l'instant dans le même registre olfactif.

    *J'avais évoqué sur ce blog une utilisation médicinale du jaggery (plié avec gingembre et poivre noir) dans une recette anti-crève. J'indique le lien car ça peut être de circonstance en ce moment; voir ici




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