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Par venezia le 17 Mai 2011 à 14:11
Comme j'avais été très contente de la teinte rose pastel obtenue lors de l'expérience "savon fouetté", j'ai souhaité tester la couleur dans un savon classique cold process.
Bonnne nouvelle: ça marche…
… et comme j'ai beaucoup de cadeaux à faire pour cet été, j'ai refait la série à l'œil de Sainte Lucie (avec des variations quand même, sinon, ce n'est pas drôle). Pour un savon, j'ai remplacé le coquillage par une petite agate.
Huiles
J'ai choisi coco et arachide pour un savon très clair, et pour assurer, j'ai ajouté une cuillérée à café d'argile blanche qui apporte par ailleurs du velouté au toucher.
Eau pour la soude
Je n'avais plus d'eau de mer… j'ai donc pensé à introduire un peu de plasma de Quinton, isotonique, une eau de mer très pure conditionnée en ampoules, que j'ai congelé au préalable.
Parfum
Note estivale souhaitée, d'où le choix de lemongrass (avec predominance de rhodinol, une molécule que l'on trouve dans l'HE de rose), que j'ai ancrée avec l'huile à la girofle de zanzibar, très terrienne.
Ajouts
De la crème fraîche pour la douceur.
Comme j'avais oublié la vitamine E dans les huiles, j'ai ajouté à la trace 1/2 cuillérée à café d'extrait CO2 de romarin, qui a foncé brusquement la couleur de la pâte. Néanmoins, au séchage, la couleur a pâli de nouveau.
Couleur
Je l'ai ajoutée directement dans les huiles et j'ai mixé, ce qui unifie la teinte.
Une pincée d'ocre rouge d'Italie et 2 gouttes de tomato red (en liquide, TKB)
L'agate a été posée au fond du moule dans la mini-encoche du motif avant de couler la pâte
Savon à l’agate
240g coco
60g arachide raffinée
1 cuil à café argile blanche
ocre rouge d'Italie, une pincée, 2 gouttes Tomato red (TKB)
la veille 3 ampoules plasma de Quinton (28g) mis en glaçons
le reste en eau déminéralisée pour 110g de liquide en tout
Soude pour un surgraissage 20-21
Parfum
HE cananga 8
huile à la girofle 8
dans 2g huile de ricin
à la trace 1 cuil à café crème fraiche et ½ cuil à café extrait CO2 romarin.
La petite collection rose au parfum très doux
Ces savons, pourtant coulés dans des moules individuels en silicone, ont eu une légère trace de gel qui leur donne une matité un peu translucide.
Je note précieusement le mélange pour les couleurs. Pour l'ocre rose d'Italie, il en faut vraiment peu. Dès qu'il est - à peine- surdosé, on perd aussitôt la nuance pastel. Quand on mélange aux huiles la poudre d'ocre -même en très petite quantité- la teinte semble néanmoins soutenue.
40 commentaires -
Par venezia le 10 Mai 2011 à 17:22
Dans la série des essais, il me manquait encore la pâtisserie savonnesque avec la technique des savons fouettés. Je me suis donc lancée.
Je voulais faire des cupcakes. Comme j'ai prévu un peu large pour la pâte (les cupcakes sont tout mini), j'ai aussi réalisé des cœurs. Par ailleurs, comme j'ai testé la consistance des meringues avant de me lancer dans de la décoration à la seringue, j'en ai aussi fait des tout meringue…
Les cœurs et les cupcake ont une base "chocolatée" en cold process.
Savons meringués
1° partie: le socle, que je souhaitais foncé
700g huiles:
Macadamia 37
Rose musquée 3 (non prévu! Suite à une erreur d'étiquetage de la boite, je pensais verser du macadamia, je m'en suis très vite rendue compte à la couleur très soutenue)
Palme bio 160
Beurre de cacao 70
Huile d'arachide raffinée 180 (il faut bien que je vide la bouteille!)
Coco 180
huile d'amande douce 50
Ricin 20
J’ai oublié la vitamine E
Dans les huiles:
2 grosses cuil à café de poudre de cacao+ 2 pincées ocre rose d'Italie
Eau déminéralisée 260g
Soude pour un surgraissage à 6-7
à la trace:
-20 g huile à la girofle
-15g He orange fold
dilués dans 5g wusulan pour fixer. J'ai bien parfumé car je n'ai pas mis d'HE dans la partie meringue
-1 ampoule de jus d'aloe vera
J'ai préparé ces socles la veille de la partie meringuée. J'ai strié leur surface encore tendre le lendemain pour que la meringue puisse adhérer.
2° partie: la meringue rose en savon fouetté
C'est une recette du livre de Michèle avec 80% huiles et beurres durs 20% huiles liquides. Je l'ai juste multipliée par deux. Après avoir lu des tas de récits sur les difficultés des savons fouettés, j'ai prudemment préparé le mélange d'huiles dures la veille au soir pour le faire prendre au froid.
La veille faire fondre:
120 palme bio,
180 coco
90 karité
90 beurre de cacao
5 gelules vit E. Bien mélanger, placer au froid,.
Ressortir le récipient dès le lendemain matin si on fait les savons dans l'après midi.
Pour les 20% d'huile liquide restants, soit ici 120g, j'ai pris de l'huile de grignons d'olive car je n'avais que ça sous la main … Pour une couleur finale très homogène, j'ai dilué dedans une demi cuil à café d’ocre rose d’Italie et rajouté quelques gouttes de colorant liquide tomato red (TKB)
Soude:
82g soude et 186 g d'eau déminéralisée dilués (refroidis à 38°). J'ai calculé, le surgraissage est d'environ 8.
Fabrication
Avant l'ajout de l'huile d'olive
Touiller les huiles dures avec une baguette en inox pour assouplir le mélange puis fouetter (batteur avec fouets en inox, trouvé chez Hema, boutique néerlandaise style ikea -mais sans meubles ni grosses pièces -une mine quand on cherche de l'inspiration pour les détournements d'objets) jusqu’à ce que le mélange blanchisse et se fasse plus crémeux (comme une crème fraîche épaisse).
Ajouter l’huile d’olive colorée en plusieurs fois, en fouettant entre chaque ajout jusqu'à obtenir une consistance meringue (la pâte fait des pics autour des fouets).
Verser ensuite dessus le liquide avec la soude par toutes petites quantités. Si tout se passe bien, le mélange ne tombe pas. A la fin, pressée, j'en ai trop versé d'un coup, et patatras, tout s'est liquéfié. J'ai fouetté au batteur, résultat nul. J’ai dû sortir le mixer à pied, ça a repris, ouf.
La cuisine commençait déjà à être bien pagailleuse. Ça ne s'est pas arrangé quand j'ai attaqué l'opération meringage. J'ai trouvé (toujours chez Hema), une grosse seringue avec cinq douilles pour pâtisser. Je l'ai d'abord remplie directement grâce au bec verseur du saladier contenant la pâte à savon, puis après épaississement, à la cuillère. Avec débords bien sûr…
Pour trouver la bonne texture, j'ai fait des essais dans des caissettes en papier sulfurisé; j'ai fini par atteindre la consistance idéale et me suis lancée… Je retiens l'idée des caissettes comme moules, à utiliser en double pour éviter qu'elles ne s'aplatissent et se déforment trop sous le poids de la pâte. Le démoulage est très facile. Les savons réalisés dans les caissettes ont une base en fouetté liquide, et un décor en fouetté ferme si je puis dire.
Décoration finale
J'ai posé à la surface des plus gros savons des rondelles taillées dans des baguettes de savon glycériné parfumé au vetiver; elles ont l'apparence de pâte de fruit.
Là aussi, il s'agit d'une recette de Michèle (je teste peu à peu tout son livre!)
J'avais fait des roses translucides en suivant sa formule et par ailleurs coulé des bâtonnets dans un moule en silicone avec ce qu'il me restait de pâte.
La recette:
60g ricin
100g palme
40 coco
29 g soude diluée dans 60g eau
47g sucre en poudre
44 glycérine
95g alcool à 90
10ml huile essentielle de vetiver
colorant rouge TKB
Par rapport aux explications, bien détaillées, du livre:
- Une grande surprise: quand la glycérine est ajoutée au sirop, le poids monte en flèche!! Il est passé de 44 à 64g, ensuite, j'ai arrété de peser pour ne pas flipper…
-Ça n’a pas bouilli quand j’ai ajouté l’alcool.
Fin de la parenthèse savons glycérinés.
En fait, c'est un mini cupcake car la photo est en gros plan. La surface du socle a vite blanchi, le reste ne bouge pas
Sur chaque cupcake, j'ai placé un mini-reglisse dragéifié
Le savon meringue rose entièrement en fouetté.
Et j'ai saupoudré des vermicelles de sucre colorés sur toute la colonie patissière.
Le cœur chantilly (plus gros que le cupcake) avec son "fruit confit" en glycériné
Après, j'ai nettoyé pendant une bonne heure…
mais mission accomplie.
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Par venezia le 4 Mai 2011 à 09:43
Cette fois, j'ai voulu faire le grand saut, réussir un marbré, un vrai…
Le savon marbre rouge au wusulan
600g d'huiles
Mieux valait une pâte de départ très claire. J'ai donc éliminé l'olive que j'aime tant en savonnerie. Potassant le livre de Michèle qui donne des informations sur l'influence des huiles sur la couleur du savon, j'ai, entre autres, sélectionné de l'arachide raffinée (une vraie première pour moi!). Elle contient pas mal d'acides gras monoinsaturés (omégas 9)… comme l'huile d'olive et la macadamia.
Macadamia bio 40g
Palme bio 180g
Coco de Ceylan 160g
Arachide raffinée 180g
Ricin bio 40g
Eau déminéralisée : 210g
Soude pour un surgraissage à 6-7
Mélange à 40°
Je souhaitais donc réaliser un beau marbré pour cette série "édition spéciale " à offrir. Le dilemme: quelles teintes choisir? Après moult hésitations, j'ai joué le presque ton sur ton avec deux nuances de rose rouge. Et j'ai été prudente, trop, pour le noir. Après avoir découvert une vidéo grâce au blog savonnesque star de Ka Fée (elle en parle et donne le lien dans cet article), je me suis lancée et j'ai préparé quatre couleurs:
-argile blanche: une cuil à café diluée dans un peu d’eau
-poudre de rhubarbe + mica rouge bordeaux: 1 cuil à café de chaque, diluées dans un peu d'eau (dans un même récipient)
-charbon en poudre: 1 cuil à café diluée dans un peu d'eau, craignant d'avoir un savon laissant des traces noires, j'ai été un peu chiche.
-ocre rose d'Italie: 1 cuil à café diluée dans un peu d'eau (la plus jolie texture)
Après l'apparition d'une trace fine, j'ai dispatché un peu de pâte dans chacun des récipients préparés, gardant le saladier de départ pour le blanc. J'ai mixé pour le blanc et le pourpre (en raison du mica rouge) et touillé à la cuillère magique et à la spatule pour le rose et le noir.
Ajouts
Parfum
Desirant conserver une pâte assez fluide, j'ai fait l'impasse sur les HE. C'était donc l'occasion de tester le wusulan dans un savon.
-4 cuil à café d'huile au wusulan (dans le blanc et dans l’ocre rose)
Pour la douceur
- 2 cuil à café de poudre de lait de coco dans le blanc. J'aurais peut être dû la diluer au préalable car j'ai au final de minuscules points blancs ça et là.
Le bloc démoulé au bout de 36h avec beaucoup de mal, d'où la griffure…
J'ai donc versé un peu de chaque couleur dans un moule en plexi petit à petit en superposant jusqu’en haut.
Puis:
comme sur la vidéo j'ai fait des "swirls" avec un bâton plat
suivis de spirales avec une baguette en acier coréenne
Savons en cours de découpage (posés sur un ikat indonésien dans les mêmes nuances)
J'ai obtenu un savon qui a absolument l'apparence d'un marbre rouge veiné, ce que je n'avais pas forcément prévu… En revanche, pour l'instant, le parfum du wusulan est plus que discret. Le savon sent curieusement … le macadamia alors qu'il y en a très peu.
La mousse est très belle.
Conclusions:
*Pour le wusulan , soit il faut augmenter la dose, soit le booster avec des HE
* Pour le marbrage: ne pas hésiter à choisir des couleurs plus tranchées, ou alors peut être prévoir une part plus importante de blanc.
Liens
Les marbres rouges voir ici
Le marbre de Saint Pons voir ici
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Par venezia le 28 Avril 2011 à 09:29
Comme plein d'addict-savonnières, j'avais été enchantée de découvrir la méthode proposée par Isy sur Potions: faire un savon très coco en le surgraissant fortement.
Aussitôt lu, aussitôt fait, j'avais montré un essai dans les commentaires sur Potions …
J'ai poursuivi mes expériences sans les publier, car je trouve toujours intéressant d'apporter un plus. Encore faut-il prendre la peine de l'écrire…
Après avoir admiré l'azur-création de Lolitarose sur son blog, j'essaie de me tirer de ma léthargie à rédiger des textes savonnesques…
Le tout premier savon au monoi que j'avais réalisé avait une formule très proche de celle proposée par Isy; j'avais donc décidé de ne pas la publier. je l'indique juste pour montrer les évolutions.
Savon à la manière d‘Isy (oct 2010)
60 beurrre cacao GDetou
90g monoi hei poa tiaré ( avec des fragrances, je le sais mais je fais exception pour une fois car le parfum de ce hei poa, lié à mes jeunes années, me fait littéralement craquer)
150g coco odorante VVD
32g lait de jument avec les huiles
70g eau déminéralisée (trop froide, la soude avait eu du mal à fondre; j'avais réchauffé au bain-marie)
soude pour surgraissage à 20
A la trace;
une grosse pincée d’amidon de riz (bout de manche de cuillère)
2 cuil à café de crème fraîche
voir ici (je n'ai plus les photos originales)
J'avais obtenu un savon très odorant mais qui a vraiment foncé au fil du temps jusqu'à un beige très soutenu. Par ailleurs, j'avais eu bien du mal à démouler les savons coulés dans des moules en plastique et non en silicone.
A partir de cet essai, j'ai poursuivi.
Savon insulaire cacaoté
Dans cette version, j'ai voulu booster le parfum (sans HE) et le côté crémeux d'où l'ajout de chocolat blanc (dans ma série au chocolat blanc… ) et d'une merveilleuse poudre de vanille offerte par Catherine. Pour fixer les parfums, j'ai testé de la poudre de myrrhe dans les huiles, sans être convaincue du résultat. Je testerai avec du wusulan.
60g beurre de cacao GDetout
90 monoi Hei Poa
150 huile de coco odorante VVD
1 /2 cuil à café de poudre de myrrhe dans les huiles
½ cuil à café de poudre de vanille du Vanuatu (merci Catherine)
102g eau de glacier
41,8 soude
à la trace
5g chocolat blanc
1 cuil à café crème fraiche
une ½ cuil à café amidon de riz
Ces savons ont également foncé.
Je voulais un vrai savon blanc.
Désert de sel (gemme) dans le Kutch, Gujarat
J'avais rapporté d'Inde un petit morceau de sel gemme ramassé en zone désertique et je voulais savonner avec.
Michèle m'a conseillé un savon tout coco avec plein de sel, comme la "surprise salée" de son livre (inépuisable source d'inspiration. A quand le prochain, please!)
J'étais ravie. Sauf au moment où j'ai examiné mon bloc de sel de plus près. Il était brut, trop brut, avec des fragments de terre… Je me suis donc résignée à le dissoudre dans de l'eau pour pouvoir filtrer et j'ai utilisé cette eau très salée pour diluer la soude.
Il me fallait rajouter du sel; j'ai choisi un sel rose de l'Himalaya (les savons sont néanmoins resté blancs)
Etal d'"œils de sainte lucie" à Dwarka. Ils sont ramassés dans les environs
Pour rendre hommage à l'Inde, j'ai ajouté au milieu un œil de Sainte Lucie, l'un des attributs de Khrisna.
Crépuscule au bord de l'eau à Dwarka.
J'en avais trouvé à Dwarka, grand lieu de pélerinage à Khrisna.
Savon l'œil de Khrisna
Sur une idée de Michèle
300g huile de coco odorante de Ceylan
soude pour un surgraissage à 20
Pour 110g d’eau:
57g glaçons d’eau déminéralisée
le reste: eau très salée avec sel gemme du Gujarat
A la trace
115g sel rose d'Himalaya, bien touiller.
Parfum
4g huile essentielle de gingembre
11g huile au clou de girofle de Zanzibar (cadeau d'une amie voyageuse)
Je souhaitais une saveur relevée comme la cuisine indienne; j'ai choisi deux épices puissantes, mais l'huile au girofle de Zanzibar a donné une nuance un peu terreuse au final. En versant la pate dans les moules, touiller la pate très régulièrement pour bien répartir le sel.
J'ai démoulé au bout de quelques heures. Avec les moules en silicone, on peut facilement vérifier la solidification de la pâte en tâtant leur paroi
Merci Isy, merci Michèle et merci à toutes les savonnières qui font avancer la cause (des folles de savons)
35 commentaires -
Par venezia le 20 Janvier 2011 à 09:41
Ce fut ma première expérience savonnesque avec les fleurs de clitorie. Mais comme je n'ai pas de photos du making of et juste un savon à montrer, je la publie en second.
A partir de cet essai réalisé avec 900g d'huiles, j'ai tenté des variantes. J'ai laissé quelques savons sans colorant. Mais après avoir constaté que la pate virait au jaune, j'ai rajouté des micas… bleus au reste !
Les savons sans micas, jaunes à l'origine, ont peu à peu changé de couleur, passant à une sorte de gris pastel pas vilain. Mais comme tous sont distribués, je ne sais pas comment ils évoluent.
Baie de Perharidy à Roscoff, dans les tons du savon
Un savon (sans mica) que j'avais mouillé pour la photo prise plus d'un mois après sa réalisation
Savon bleu comme une orange
900g d'huiles
avec : 176g coco
81g ricin
100g babassu
213g palme bio
100g beurre de cacao
230g d'olive dont 65 macération au poivre
vitamine E
Soude pour un surgras à 7-8
Liquide pour la soude
300g eau au clitoria dont 100g avec amidon de riz (provenant de l'eau de cuisson du riz bleu… rien ne se perd)
20g de lait de jument ajouté aux huiles
La solution devient aussitôt orange après le mélange avec la soude
Parfum
9g macérat d'épices dans biofritol support pour diluer:
24g HE orange 5 folds
7g HE tulsi
2g HE clou de girofle
Après séchage, c'est le parfum d'orange qui domine tout.
Je n'ai pas vraiment d'explication, mais ça a été un enfer de démouler ceux qui avaient été coulés dans des moules plastique. Au bout d'une bonne semaine d'entrée et de sortie du congélo sans succès, j'avais dû les attaquer au tournevis…
20 commentaires -
Par venezia le 15 Janvier 2011 à 21:12
J'avais fait dès mon retour de Thailande deux expériences savonnesques avec les fameuses clitories de Ternate, ces fleurs qui teintent l'eau (et le lait … ) d'un bleu très puissant.
J'ai d'abord tenté divers essais pour les infusions
Dans le lait de jument, après une nuit au frais (d'où le cercle de condensation)
Infusées dans du lait ou de l'eau, les fleurs donnent un bleu vraiment intense. Trois fleurs semblent suffire pour un demi litre de liquide; mais j'en ai mis 10 pour 25g de lait.
Dans de l'huile en revanche, résultat nul, à froid ou à chaud.
Liquide de dissolution de la soude
-25g lait de jument infusé avec 10 fleurs de clitoria, laissé une nuit, très bleu (filtré, il en reste 21g) ajouté aux huiles
-89g eau bleue
soude pour un surgraissage à 7-8.
l'eau bleue pour diluer la soude
Le mélange de la soude avec l'eau bleue donne un liquide jaune vif.
Après incorporation de la soude… : du jaune. On aperçoit les glaçons destinés au refroidissement du mélange au fond de l'évier
Huiles
11g huile colza+89g olive mis à macérer avec 10 fleurs : ne change pas de couleur.
reste 93g après filtrage, complété jusqu'à 100g avec ajout d‘olive.
+
90g coco
110 blanc de bœuf
+ lait ajouté qui colore
Le mélange soude+huiles donne un ton orange vif.
Parfum
9g HE cypres
4g HE thym citron
2g HE pin sylvestre
+ Ajout une demi cuillérée à café de sirop de kittul (un palmier de Ceylan)
Les savons à peine coulés dans les moules…
Après quelques jours de séchage. On aperçoit un peu d'orangé qui va finir par s'évanouir et en bas à droite, le bleu sombre d'une fleur
Les savons qui ne voulaient pas être bleus sont d'un très beau blanc, avec des taches sombres qui correspondent aux clitories quand j'en ai récupéré pour les placer dans la pate.
Le parfum est très sylvestre.
j'ai fait une autre série plus bleue… à cause des pigments que j'ai rajoutés!
32 commentaires -
Par venezia le 1 Novembre 2010 à 19:56
Dans ma lancée des marbrés bleus, j'ai réalisé une deuxième série pour fignoler la technique. Comme j'avais aussi des moules dauphins à étrenner, ça tombait à pic.
Parfum
J'ai cherché un accord nord-sud, chaud-froid, clair-foncé… bref, contrasté, d'où la présence de pamplemousse pour l'éclat agrumes, opposé aux notes boisées -résineuses avec de l'élémi et une huile finnoise retrouvée dans mes placards qui sent la poix de pin, présentée comme agissant sur les probèmes de peau. J'ai dilué le tout dans une senteur assez douce donnée par la macération de tisane Mu
Dans 10g mu et coco fract
18g He pamplemousse
9g HE élemi
9 g huile finnoise (huile de navette, -plante cousine du colza-, HE de pin, poix de pin)
Pour l'instant, curieusement, on sent les notes boisées de fond d'abord, puis une note agrume plus légère arrive.
Huiles
Un panachage d'huiles et de beurres dont j'ai l'habitude, avec du cupuaçu qui apporte une texture crémeuse à la mousse
Huile d’olive 500
Beurre cupuaçu 100
Coco 263
Macadamia 37
vitamine E
Liquide pour la soude
Eau déminéralisée 240g
80g lait de jument infusé aux feuilles de pandanus et à l’encens, mis dans les huiles
J'ai voulu tester l'infusion d'encens pilé dans le lait, l'odeur reste discrète, le pandanus (feuilles fraiches) est plus expressif, bien qu'au final, leur présence soit évanescente
soude pour un surgraissage à 7env
température pour le mélange: 40°
Ajout à la trace
une cuil à soupe d'amidon de riz comme dans la série précédente
1 cuil à soupe de crème fraiche pour augmenter encore la douceur
Couleur
J'ai dilué soigneusement du mica blueberry pop (TKB) utilisé pour la première série avec de la pate prélevée avant la trace pour obtenir une couleur bien homogène.
J'avais fait les photos par mauvais temps et je pourrais mieux faire!
Mode opératoire
j'ai donc versé en faisant des zig zag une partie de la pate teintée au mica dans un saladier où j'avais versé environ un tiers de la pate après une trace assez légère. Quasiment sans touiller, j'ai coulé ce mélange dans une partie des moules. J'ai recommencé avec un deuxième tiers (même un peu plus).
En séchant, le bleu est devenu plus soutenu que sur cette photo
Enfin, pour finir, j'ai mélangé le reste des pates et cette fois bien remué pour avoir un ton uni et obtenir des dauphins (presque) tout bleus.
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Par venezia le 29 Octobre 2010 à 16:28
J'ai décidé d'arréter de limiter -provisoirement- les excenticités. Mon objectif: réussir des marbrés, à défaut de zigouigouis…Comme je désirais couler la pâte à savon en moules séparés, j'ai choisi d'utiliser la technique découverte sur le blog de Luciefer notamment, le one pot, ou plutôt le "one saladier".
Huiles
Pour faire plaisir aux écureuils (et pourquoi pas après tout?) j'ai panaché des huiles extraites des fruits secs oléagineux, pistache, sésame et macadamia.
J'ai aussi préparé un lait à la noisette avec du lait de jument frais. 16g noisettes broyées d’abord, puis mixées avec 100g lait de jument, le tout filtré et rajouté aux huiles.
J'ai choisi des beurres en quantité modérée pour éviter une trace trop rapide.
Parfums
Comme je souhaitais des odeurs un peu "sous-bois vert végétal" (ce qui ne peut déplaire à un écureuil… ) , j'ai dilué les He dans un macérat olive romarin, au parfum très marqué et je l'ai aussi utilisé dans les huiles. Pour les HE: fenouil et sapin blanc donnent une note feuillue presque sucrée (comme lorsqu'on suçote des aiguilles de pin fraiches) très agréable, j'ai mis du gurjum et du patchouli pour ancrer la composition et un peu d'absolue de rose pour la fleurir. Le mélange s'est adouci lors du séchage.
Ajout
Outre le mica et les HE, je me suis contentée de mettre dans la pâte après la trace une demi-cuillérée à soupe d'amidon de riz pour la douceur. Comme je verse directement la poudre dans les huiles, il faut touiller soigneusement (à la main, c'est mieux je trouve) pour supprimer les grumeaux.
Couleur
J'avais préparé deux coupelles, une aurait suffi.
Dans l'une du mica blueberry pop (TKB) mélangé avec un peu d'argile verte.
Dans l'autre, le mica uniquement.
Au final, on ne distingue pas la différence entre les deux tons. J'ai dilué les micas avec un peu de pâte prélevée avant la trace et j'ai bien touillé pour obtenir une couleur homogène.
J'ai versé les pâtes colorées aux micas dans la pâte après la trace, touillé légèrement, puis transvasé le tout dans un autre saladier pour accentuer les marbrures pendant le transfert.
Seul hic: quand j'ai versé cette pâte marbrée dans les moules, les premiers ont eu plus de couleur que les suivants.
J'ai fait une autre série depuis, cette fois en versant la couleur dans la pâte en trois fois, et après chaque ajout, en versant la pâte marbrée en moules.
Au final, ils sont quand même assez jolis et leur parfum est vraiment présent mais délicat.
les points marrons sont dûs au lait à la noisette
Le premier vrai marbré
Huiles
74 beurre de cacao
26 beurre de cupuaçu
82 huile de pistache
118huile de macadamia
250 huile de coco
200 huile d'olive dont 22 macérat au romarin
50 huile de sésame
soude pour un surgraissage 6-7
liquide 295g:
200g eau déminéralisée + 95 lait de jument à la noisette rajouté aux huiles
Parfum
Dans 15g huile d'olive au romarin:
2g fenouil
1g patchouli
7g sapin blanc
5g gurjum
2g absolue de rose
Mélange à 38° environ INS 157 environ
Amidon de riz, argile verte, mica blueberry pop
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Par venezia le 16 Octobre 2010 à 16:40
Pour une réunion qui finalement n'a pas eu lieu, avec, entre autres, une grande amatrice de champagne … j'ai préparé un savon au champagne. C'est mon deuxième, le premier figurant parmi mes tous premiers essais il y a deux ans.
Avec quoi marier le champagne? J'ai pensé à la finesse des fleurs de sureau, à l'allure aérienne, à la couleur crémeuse et au parfum léger. Un jour d'été, j'ai eu la grande chance d'en recevoir des fraîches dans ma boite aux lettres (un grand merci Cristine). Je les avais mises en macération huileuse (olive) au bain marie dès leur arrivée. Le macérat a attendu au frigo.
J'ai aussi préparé, avec des fleurs séchées, une infusion très concentrée pour diluer la soude; pour un peu de mystère, j'ai ajouté dans mon infusion ce que Malégria qui m'en avait offert appelle joliment "plante offrande de la jungle".
Parfum
J'ai un peu dérapé. Emportée dans mon élan expérimental, j'ai sorti des flacons d'HE ayant une bonne réputation de résistance olfactive… trop même car du champagne et du sureau… il n'en est rien resté.
Il y a donc du molle ( Schinus Molle, distillation des baies roses du faux poivrier), venant du Pérou, poivré donc, aux propriétés antifongiques, tonifiantes et anti bactériennes, choisi pour tenir compagnie à la plante de la jungle amazonienne.
De l'élémi (Canaria luzonicum) distillé à partir d'une résine, utilisé en savonnerie, et censé apporter des notes fraiches sur un fond boisé. On lui attribue des vertus cicatrisantes.
Du gurjum (Dipterocarpus turbinatus) obtenu également par distillation d'une résine, aux propriétés anti inflammatoires; il est présenté comme un bon fixatif dans les savons (voir ici par exemple). C'est une note de fond, classée en parfumerie dans les "mousses".
et de la girofle dont j'aime beaucoup la touche"œillet".
Le tout a été mis à macérer dans de l'huile de moringa, qui retient bien les odeurs.
Pour apaiser ces HE au caractère plutôt masculin, j'ai pensé que l'ajout de cire de tubéreuse suffirait; je ne trouve pas. J'ai aussi mis dans les huiles une délicieuse et douce macération parfumée dans du beurre de palme, une création de Mlk la reine du palme sublimé.
Après avoir senti la carosserie d'une bagnole qui a beaucoup roulé, le parfum du savon s'est peu à peu affiné. La note reste curieusement sur la réglisse, mais peu froufroutante.
La veille: Dans 8g moringa
5g He gurjum
2g HE molle
2g HE girofle (clous)
4g HE elemi
Liquide de dissolution
114g eau déminéralisée infusée avec:
fleurs de sureau et plante offrande de la jungle de Malégria , le tout mis en glaçons
130 g de champagne rosé, fouetté, pour le débuller, chauffé, flambé, puis gardé très froid. C'est une cuvée de réserve 2002 Pol Roger.
Soude pour un surgraissage à 6
INS 147
mélange vers 40°
Les couleurs de la photo sont fidèles
Les huiles
J'ai vraiment voulu jouer la douceur d'où, entre autres, la rose musquée, le macadamia et le beurre de cacao utlilisé comme support pour garder la cire de tubéreuse liquide au bain marie
30 huile de palme sublimée de Mlk
20 rose musquée
50 ricin
150 Karité du Mali
150 olive dont 101 macérat de fleurs de sureau fraiches dans olive avec EPP
200g coco
50g macadamia
50g beurre de cacao mis à fondre à part avec 13g cire de tubéreuse non comptée dans les huiles
5 gelules toco 500
1 cuil à café argile rouge
Couleur
J'aurais aimé du rose et prune, à cause du champagne rosé… au final j'ai du beige et du bleu pétrole métallisé… quasiment un look de bagnole. C'est un savon que j'ai failli baptiser le camion!
*Pour le rose, j'avais touillé une cuillérée à café d'argile rouge dans les huiles avant ajout de la soude pour éviter tout mouchetage. Ce n'est certes pas moucheté… mais pas rose non plus.
*Pour le prune, j'avais mélangé à parts égales dans un petit saladier:
ultramarine violet (TKB)
bluberry pop (TKB)
mica radiant gold (TKB) dilués dans le reste de champagne pour avoir un liquide assez fluide et faire des zigouigouis à la Mlk. Mais avec le champagne, même flambé, la pâte a pris très vite et j'ai plutôt des bicolores.
Violet, du bleu et de l'or; j'avais au départ un magnifique bleu nacré. Je me disais bleu dans pâte rose= violet.
J'ai eu d'abord un gris foncé métallisé qui évolue lentement vers le bleu pétrole.
Suivant l'éclairage, le côté sombre est plus ou moins bleuté et métallisé
J'ai longtemps été désolée par ces savons "camion" au look et au parfum austères. Au bout d'un mois, ils se sont bonifiés. Mais on est loin de l'image d'un savon que je voulais à l'apparence légère comme du champagne… mis à part les bulles, très douces, quand même…
La prochaine fois, je joue moins à l'apprentie sorcière.
30 commentaires -
Par venezia le 14 Septembre 2010 à 09:08
Après mon savon pour jardinier, il me restait des macérats d'olive et de coco. J'ai donc décidé de fabriquer un savon-cousin pour les terminer en variant par ailleurs parfum et ajouts.
Savon moucheté des jardiniers aux mains abimées
Parfum
Dans 4g macérat de lys cicatrisant et anti taches:
5g HE camo romaine anti inflammatoire et aoucissant
8g HE palmarosa cicatrisant de la peau
2g He citronnelle de java, anti-inflammatoire percutané puissant
malgré le peu de citronnelle, c'est elle qui domine après un mois de cure…
Ajouts
2g amidon de riz (1cuil à café) adoucissant
½ cuil à café poudre de girofle, fixatif parfum et effet nettoyant
les deux dilués dans 7g eau déminéralisée et ajoutés à la trace avant les HE
3g de cire de camomille sauvage adoucissante (un cadeau précieux de Patte). Je l'ai maintenue fondue au bain-marie jusqu'au dernier moment avant de la verser dans les huiles juste avant la soude. Malheureusement, c'est une cire qui fond à haute température… et elle a précipité au contact des huiles, même tièdes ce qui a donné l'effet moucheté, boosté par la présence de poudre de girofle.
Huiles
120g macération huile de coco fleurs de matricaire
100g karité
80g colza
60 olive macérée avec fleurs de camomille romaine, de souci et poudre de curcuma
140g eau (+ 20g lait de jument ajouté aux huiles)
soude pour surgras à 5 ou 6-7 selon les calculateurs, en raison des chiffres différents pour l'huile de colza!
Après un mois de cure
Je n'ai pas trop surgraissé car ce sont des savons prévus pour bien nettoyer des mains de jardinier.
lls ont une mousse très onctueuse, un aspect très lisse, laissent la peau douce.… et sentent surtout la citronnelle.
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