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    Le titre est un peu ronflant… je le reconnais, mais je lis souvent que les savons de refonte donnent un résultat pas terrible, gluglu, difficile à couler, etc or je ne trouve pas. Il m'arrive d'en faire vite fait quand j'ai un cadeau imprévu et de dernière minute à offrir.

     

    Après en avoir réalisé un certain nombre (je ne les décris pas tous, loin de là, sur ce blog), voici mes constatations.

     

    J'ai débuté, et je poursuis toujours-en l'ayant un peu aménagée- avec une excellente recette que Michèle avait donné sur le blog de Potions ici, que j'ai illustrée ça et sur le blog.

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifJe coupe les morceaux de savon en lanières pas trop grandes (mais sans les râper) au couteau, je les mets dans un bécher (je trouve que c'est la forme qui convient le mieux pour mixer) et je les pèse

    Il est bien plus facile d'obtenir une texture lisse et unie quand on utilise des morceaux de savon d'une même série, mais on fait avec ce qu'on a … 

    Quand il y a pas mal de beurres durs dans les savons utilisés, on a souvent un joli résultat (je mets très souvent du karité dans mes savons)


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifJe verse de l'eau déminéralisée ou un hydrolat à hauteur de 30% environ du poids du savon

     

    -Je mets le bécher dans un bain marie bien chaud en le surélevant avec une "marguerite", c'est un petit système très pratique que l'on pose sur une casserole (avec des petits pieds qui reposent au fond) utilisé pour cuire à la vapeur. Je laisse l'eau dépasser de la marguerite, ce qui fait que le bécher a le derrière dans l'eau, posé sur la marguerite mais non directement sur le fond de la casserole. La chaleur diffuse donc plus doucement. 

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifJe touille de temps en temps avec une spatule en silicone et je défais les grumeaux avec une baguette (en porcelaine) mais je ne mixe pas tout de suite, sinon, ça colle trop à la lame. Je n'utilise pas de micro onde car je n'en ai pas. C'est le moment où il ne faut pas être trop pressé… Celles qui fument encore peuvent aller s'en griller une… En général, je m'installe devant la télé (ce qui m'arrive rarement sinon) et je vais touiller régulièrement. Quand ça paraît presque fondu, il est temps de passer à l'étape suivante.  


    -Je rajoute un peu de miel, environ 3% du poids du savon, autant d'eau ou d'hydrolat et je retouille  toujours au bain marie


    -Si la liquéfaction totale est proche, je commence à mixer, en alternant avec la spatule (avec la cuillère magique, ça colle trop aux spirales) et je poursuis jusqu'au lissage presque total; je peux ajouter un soupçon d'hydrolat si la pâte semble trop compacte


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifJe rajoute ensuite un peu de poudre (une cuillérée à café pour 150g de savon environ), soit du lait de coco en poudre, soit de l'amidon, soit une argile ou une ocre, je délaie dans un hydrolat et je verse le tout dans le becher; je pense que cette étape diminue les risques de gluglu. Je mixe à nouveau


    -J'ajoute parfois un reste de baume (dans les 7à 8%), ou mieux des petits morceaux de barre de massage qui renferme cire et amidon (j'en ai toujours une ou deux estropiées  Le mélange solidifiant assez vite, les dernieres versées dans les moules sont souvent très irrégulières). je touille pour incorporer et faire fondre


    -Je sors enfin du bain marie, j'attends un peu -pas trop!- j'ajoute fragrance (je n'en ai qu'une! coconut lime, de Fresholi qui n'en vend plus, dommage, elle était allergène free et "naturelle") ou huile essentielle


    -Je mixe encore


    -Je touille à nouveau  à la spatule pour bien lisser

    La texture doit être celle d'une crème patissière très épaisse (avec une sorte de peau qui se forme très vite à la surface quand ça refroidit, comme la crème patissière!)


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifJe verse dans des moules individuels en silicone, et je secoue latéralement (à l'horizontale) la plaque pour bien répartir la pâte, je lisse eventuellemnet à la spatule

     

    -Je mets au congelateur, en ayant pris la précaution d'avoir posé mon moule sur une plaque sans rebord pour pouvoir le glisser facilement au froid


    -Avant de démouler, je "tâte" les parois du moule, si le savon parait bien dur, je démoule

     

     

    Deux recettes, aux résultats visuellement différents, mais en partant de la même série de  savons, ceux au karité et à la poudre de nard, car une partie coulée dans des moules tronconiques était visuellement très moche; je l'ai donc retranformée. 

     

    P1200184.jpg De marron, la päte est devenue… jaune avec de très légers relfets mauve


      

    Savon de refonte à l'amyris 

     

    150g savon karité au nard  

    50g hydrolat de fleurs d’oranger

    5g miel + 5g hydrolat

     5g hydrolat

    12g de barre de massage  ( dans le style de celle-là)

    50gtes ultramarine violet qui n'a pas  coloré

    un peu d'argile violette diluée dans hydrolat

      1g  HE amyris

     

     

     P1200187.jpg

    En réalité, elle est plus rose que sur la photo, et un peu moins lisse  que l'autre savon car sans apport de barre de massage. 

       

     

     Savon de refonte coconut lime 


    238g morceaux de savon karité au nard 

    71g eau déminéralisée 

    + 5g hydrolat sauge afghane

    5g miel indien liquide

    +15 hydrolat de sauge afghane avec

    1 grosse cuil à café amidon + 1 petite cuil à café ocre rose (un peu plus de poudre car fait sans ajout de barre de massage)

    bol rincé avec 5g hydrolat, remis dans la pate

     32gtes fragance coconut-lime

     

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifhttp://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gifhttp://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/grenouilles/grenouilles_08.gif

     

     

     

     


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    J'ai découvert sur le blog de Potions un nouveau savon imaginé par Michèle qui a aussitôt fait tilt tant je l'ai trouvé à la fois simple, beau et inspiré. Il est destiné aux jardiniers aux mains un peu souffrantes, et conjugue donc un bon niveau de décapage (ôter la terre… ) avec des ingrédients anti-bactériens et anti-inflammatoires.  Sa couleur jaune vif: elle est donnée par des fleurs de pissenlits macérées dans de l'huile. Mais voilà, leur saison est achevée… 

     

     

     

    J'ai donc cherché des équivalents de couleur jaune qui auraient de bonnes propriétés apaisantes. Pas trop difficile! J'ai tout de suite pensé à la poudre de curcuma, que j'ai déjà employée pour colorer un savon de refonte.


    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/mini42.gifJ'en ai aussi profité pour étrenner les fleurs de matricaire que je rapporte rituellement chaque année de Grèce et que j'achète à Athènes dans une très belle herboristerie. Elles viennent d'Egypte, ne sont pas bio mais sont merveilleusement odorantes et très efficaces.Je n'ai pas oublié le souci apaisant qui donne une jolie teinte en macération et j'en ai profité pour finir un sachet de camomille romaine dont la date de péremption était à peine dépassée.  Fleurs blanches mais très calmantes.

     

     

    Huiles

     

    J'ai gardé les mêmes proportions d'huile que Michèle, c 'est à dire:

     

    40% de coco (macérée) pour la mousse et la puissance détergente 

     

    25% de karité pour la douceur


    20% colza pour le ton jaune et l'apport en  oméga 3


    C'est la première fois que j'en utilise et mon souci a été de trouver le bon indice de saponification car selon les sources, il varie quasiment du simple au double. Donc par mesure de précaution, car je n'ai pas réussi à trancher, j'ai joué large pour le surgraissage

     

    15% d'olive (macérée)


     

    Parfum

     

    Michèle avait choisi uniquement le katrafay. J'ai vidé mon flacon, il ne m'en restait que 3g. jJai donc complété avec de l'HE de laurier très anti inflammatoire également et de l'absolue de rose (que l'on sent peu au final ) pour sophistiquer un peu.

     

    J'ai prévu 300g de savon et coulé à la fois dans des moules fleurs (appropriés pour offrir à des jardiniers… ) et  en version plus minimaliste dans mes moules "chapeau de vizir" que je n'ai emplis qu'à moitié.


    J'ai ajouté un peu d'argile jaune qui a légèrement foncé la pâte mais qui est intéressante pour booster le pouvoir nettoyant et qui possède par ailleurs des propriétés cicatrisantes et apaisantes.

     


     

    P1200168.jpg

    la petite série au complet

     

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/mini42.gifSavon jaune pour jardinier aux mains fatiguées

       

    Préparations au bain-marie pour le jaune 


    *Camomille matricaire macérée dans huile de coco


    *Camomille romaine, fleurs de souci et poudre de curcuma macérés dans huile d’olive

     

    Parfum


    dans 3g de macérat olive-2camomille+souci (1%)

    3g HE de katrafay

    8g HE de laurier noble 

    3g HE d'absolue de rose indienne

     

    120g huile de coco à la matricaire

    75g beurre de karité  fondu à part au bain marie

    60g huile de colza bio

    45g huile d'olive avec camomille romaine-souci-curcuma poudre

    10g lait de jument (comptabilisé dans le liquide de dissolution de la soude)


    3 gelules toco 500 (anti oxydant)

     

    90g eau déminéralisée


    Soude pour un surgraissage à 4-5 ou 6-7 selon les calculateurs!

     

    une cuil à café miel de manuka (offert par Michèle) anti bactérien

     

    ½ cuil à café argile jaune

     

    Saponification de la soude à 30° environ

     

    P1200166.jpgRondelles obtenues grâce aux moules tronconiques que je remplis jusqu'en haut d'habitude.


    J'ai touillé à la cuillère magique et démoulé plus de 24 heures après en plaçant les moules au congélateur au préalable.

     

     

    P1200165.jpgDans les moules fleurs, chacun donnant un savon de moins de 100G. Suivant l'éclairage, leur couleur varie.

     

    Les savons sont très lisses et leur parfum plutôt sur la feuille verte se fait peu à peu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Me restait dans un bol le mélange d'huiles essentielles précieuses prévu pour le précédent savon. Je n'avais pas le choix: resavonner à nouveau…

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/rouge_02.gifParfum

     

    J'avais commandé il y a quelques temps un mélange d'HE (Aromantic) baptisé Rosemix (bergamote, rose de Mai, palmarosa, petitgrain, geranium, benjoin, bois de rose). Comme à l'origine, le parfum à préparer était prévu pour 1300g d'huiles, j'avais complété avec citron, girofle feuille, et absolue de rose pour booster l'idée d'un parfum à la rose,

     

    DSCN9003.jpgl'encens egyptien

     

    … plus un mystérieux encens acheté en Egypte sous forme liquide (dans de  l'alcool peut être) mais au parfum particulièrement délicat. J'ai dilué le tout dans une huile déjà parfumée (huile aromatique Biguine avec huiles de tournesol, sésame, noisette, germe de Blé - HE de niaouli, romarin, citron, cyprès, géranium, petit grain, Vit E)


    10g  huile aromatique 

    9 rosemix 

    7 citron

    4 girofle feuille

    2 absolue de rose (damascena)

    4 encens d’Egypte en liquide laiteux (résine dans alcool?).

     

    Pour la nouvelle version prévue prudemment avec 650g d'huiles seulement; j'ai aussi ajouté pour compléter de la cire de rose, et une macération d'huile d'olive à la girofle, car j'aime beaucoup les notes épicées avec la rose.

     

    Couleur

     

    *Un peu de fleurs de matricaire dans l'eau de dilution de la soude, car elles donnent une jolie nuance de jaune 


    *Toujours en quète de zigouigouis, j'avais préparé un mélange de poudre de rhubarbe et de mica burning leaves (TKB). Mais, une fois de plus, le mélange pourtant prudemment réalisé sans karité et saponifié à 38° a pris très vite, très probablement en raison de la quantité importante d'HE, environ 4%; une fois de plus j'ai dû me contenter d'un bi-couche. Armée d'une épine de porc épic, -qui ressemble furieusement à un mikado pour celles qui y ont joué-.(Ce n'est pas du snobisme, je n'avais que ça sous la main qui me paraissait pratique.  Je ne collectionne pas les porc épics en appartement, c'est un cadeau déjà ancien venu d'Amérique du sud, et je l'ai tous les jours sous les yeux!)  j'ai essayé de faire descendre le rouge dans le jaune si je puis dire, ce qui donne une zone frontière un peu irrégulière, ce que je cherchais, à défaut de marbrage.  

     

     

    P1040073.jpgLe savon bicolore, avec le rouge que je voulais au moins un peu irrégulier

     

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/rouge_02.gifSavon aux roses épicées


    Ricin 60

    Beurre cacao 100

    Coco 190

    Macadamia 102

    Olive 100 dont 38 à la girofle

    Soja 100

    Cire de rose 13, non comptée, mise à fondre avec le cacao, à garder au bain marie pour ajouter au dernier dernier moment dans les huiles, sinon ça fige dans le mélange  

    4 gelules vit E

     

    Lait de jument 5O mis avec les huiles

    Eau de mer 170

    Soude (surgraissage à 7-8) mélangé à 38°


    Petite poignée de fleurs de matricaire (pour le jaune) dans le mélange eau-soude

     

     Parfum

     

    voir plus haut

     

    Couleur


    1 belle cuillérée à café de poudre de rhubarbe (merci  Moune)

    un petite cuil à café de mica burning leaves (TKB)

    diluées dans de l'eau déminéralisée

    pour un quart à peine de la pâte.



    Non seulement la pâte a pris à la vitesse de l'éclair, mais alors qu'e le savon attendait le démoulage dans son moule transparent, j'ai vu remonter à la surface un peu d'huile, ce qui m'a fort inquiétée en lisant les commentaires alarmistes de Suzanne Cavitch sur le sujet.

     

    J'ai donc, une fois de plus, appelé par mail au secours ma conseillère émérite. Entretemps, l'huile avait commencé à être réasorbée par la pâte…

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/rouge_02.gifJ'ai congelé, puis coupé en morceaux ce savon qui sent délicieusement la rose fruitée et épicée. Je le fais lentement sécher en le posant sur la tranche et non à plat pour faciliter l'aération. Il est maintenant bordeaux et beige…

     



     

     

     



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    La pâte à savon joue aux rebelles à la maison. Après l'épisode précédent, j'ai encore vécu une nouvelle épopée à cause d'un savon très riche en beurres.


    Michèle a eu très la grande gentillesse de m'offrir un karité "à utiliser tout de suite" car un ami avait oublié de lui remettre le paquet d'un beau karité qui a patienté six mois.


    Toutes affaires cessantes, ( à vrai dire, un prétexte en or! ) j'ai donc décidé de faire un savon la semaine dernière. J'avais en ma possession un beurre d'ucuuba dont la date de péremption était légèrement dépassée, j'ai décidé de l'inclure, tout comme une huile d'olive à la rose faite maison, encore odorante, mais déjà assez ancienne. Je tenais donc déjà presque toutes mes huiles. J'ai complété avec le merveilleux palme sublimé de Mlk pour le parfum. Pour la douceur, sans penser que j'avais déjà pas mal de beurres, j'ai ajouté du lait de jument. 


    J'avais également prévu un mix d'huiles essentielles très parfumé mais je ne l'ai pas utilisé. Pourquoi? Ça va être vite facile à comprendre…


    Cristine m'avait envoyé récemment par la poste une splendide et volumineuse pivoine d'un rouge étourdissant. J'ai décidé d'en faire une teinture très colorée en m'inspirant des conseils d'un nouveau et super livre qu'on vient de me donner: Peintures végétales avec les enfants d'Helena Arendt (éditions La plage). Il évoque les différents modes d'extraction des couleurs de plantes assez communes avec des idées d'utilisation très sympa.



    DSCN9001.jpgla teinture de pivoine congelée

     

    J'avais fait cette teinture il y a déjà quelques temps, tout simplement en faisant bouillir les pétales de pivoine dans un fond d'eau un quart d'heure environ (on arrète quand l'eau a pris le ton souhaité) avant de les passer au tamis en les pilonnant légèrement pour faire sortir leur rouge violent-violet. J'avais congelé le liquide pour le conserver. 


    J'avais également prévu d'inclure de la poudre d'encens (encens en morceaux pilé et tamisé),

    et préparé un mélange poudre de nard et sel noir d'Hawai pour tenter les fameux zigouigouis à la Mlk, que je n'ai toujours pas pu réaliser…


     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/objetsdivers/armes/obbombe00.gif Rebellion savonnesque, karité, poudres d'encens et de nard, sel noir d'Hawai


    60g beurre d'ucuuba

    460g karité "à utiliser de suite" de Michèle

    160g huile de macadamia

    340g huile de coco

    90g huile d'olive à la rose maison

    90g palme sublimé de Mlk

    130g lait de jument  (compté dans le liquide pour la soude mais ajouté aux huiles)

    vit E

     

    66g infusion de pivoine à peine décongelée 

    40g hydrolat de mastic 

    64g  eau de mer de Roscoff

     

    5g encens pilé (introduit à la trace si je puis dire!)

    poudre de nard, sel noir d'Hawai (une cuillérée à café de chaque, dilués dans un peu d'eau déminéralisée)

     

    DSCN9006.jpgdu rouge au vert…


     La réunion de l'infusion de pivoine, de l'hydrolat de  mastic, de l'eau de mer et de la soude a viré au vert vénéneux avant de se métamorphoser en rouge marron; la température a augmenté sévèrement.


    N'ayant pas vu assez large pour mon saladier destiné aux gras, quand j'ai voulu y rassembler les beurres (que je fais fondre à part selon leur point de fusion pour ne rien surchauffer), j'ai réalisé qu'il était quasi plein et qu'y introduire le pied d'un mixer était un peu risqué.


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/objetsdivers/armes/obbombe00.gifJ'ai versé l'infusion à la soude à 42°, plus chaud que d'habitude. En général, je saponfie vers 37-38°, mais j'avais fini ma provision de glaçons pour faire baisser la température du liquide avec la soude et j'en avais assez d'attendre. J'ai commencé par touiller à la spatule, avant de me décider à utiliser le mixer, en laissant le pied au fond du récipient. J'ai à peine mixé. Rien. J'ai  touillé avec le pied et j'ai vu alors remonter à la surface une partie du mélange en train de prendre. Le temps que j'éternue si je puis dire, tout avait pris en masse grumeleuse. Suite à mon expérience précédente, j'ai décidé de me passer des huiles essentielles. 


    J'ai versé une partie de la pâte dans les moules tronconiques en silicone que j'utilise souvent puis vidé le reste dans le moule transparent d'Irène en tassant tant bien que mal. C'est alors que la pâte s'est mise à se reliquéfier!  


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/objetsdivers/armes/obbombe00.gifJ'ai donc touillé comme une forcenée à la spatule puis à la cuillère magique dans le grand moule comme dans les plus petits. J'en ai profité pour ajouter dans le grand moule les poudres en continuant à tourner. Nouvelle émotion: j'ai vu apparaître des morceaux blancs dans la pâte. Désolation.



    P1040071.jpg

    Des savons couleur caramel au café (… et au lait)

     

     

      Je me suis plongée dans les livres de Susan Cavitch, puis suis allée me lamenter par mail auprès de la grande prétresse des savons qui m'a un peu rassuré. Je lui ai fait parvenir un savon pour qu'elle l'ausculte: "Docteur, c'est grave?"


    Explication-supposition: les insaponifiables du karité… n'ont pas saponifié, d'où les morceaux blancs de karité… et non de soude, comme je le craignais. 


    Aujourd'hui, les savons réalisés dans le moule sont devenus même chics


    Les autres, (surtout deux que je n'avais pas retouillés à titre expérimental) restent plus roots.


    Nouvelle leçon (je ne cesse de m'en prendre): quand on saponifie trop chaud beaucoup de beurres (surtout s'ils ont un peu trainé), attention à la prise ultra rapide, d'autant plus si on ajoute des laits… et peut être des infusions de plantes et des hydrolats qui font grimper le thermomètre.


    Affaire à suivre car il y aura un troisième chapitre à cette rebellion savonnesque, avec une nouvelle expérience éprouvante pour les nerfs.


    Je ne peux pas jurer que ces savons sentent le caramel au nard… mais il y a un peu de ça…

     

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/outillage/outil_24.gif 

    Edit à propos de Peintures végétales avec les enfants d'Helena Arendt (éditions La plage)


    Ce livre donne à la fois la technique pour extraire les couleurs de 18 végétaux et ce que des enfants (ou des grands!) peuvent ensuite en faire. Les exemples en photos sont particulièrement réussis (plus artiste que bricolo-artisanat).


    Pour la techique d'extraction, c'est toujours plus ou moins la même, soit à chaud -comme je l'ai indiqué- pour les fleurs (géranium,  coquelicot, œillet d'Inde, hibiscus, etc la pivoine n'y est pas)  ou les feuilles (épinard, ortie, chou rouge) soit à froid (baies de sureau, betterave crue, etc) en pressant ou en coupant fin avant d'exprimer à travers un linge. Pour conserver les couleurs si leur emploi n'est pas immédiat, l'auteur conseille d'ajouter un peu d'alun… ou de congeler .


    Sur ce qu'on peut en faire: des peintures (avec ou sans liant), mais aussi des craies, des fusains, des maquillages, des estampes (en détaillant comment faire)… Il y a aussi des explications pour travailler avec du sable ou des terres naturelles de couleur (dans ce cas, sans couleurs végétales). Ce livre est une belle source d'inspiration, les explications techniques, très claires, sont très simples. Personnellement, je le trouve vraiment très réussi. Mais ça serait dommage de  l'utiliser uniquement pour savoir comment extraire des couleurs.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Comme j'ai des cadeaux à offrir en juillet, je m'y suis prise en avance, et il y a un mois environ,  me suis lancée dans un savon que je voulais très parfumé.

      

    Parfum


    *Cire de tubéreuse (Fresholi)


    Je la trouve particulièrement capiteuse et présente. Je l'ai ajoutée dans les huiles, mais sans la compter dans les calculs comme le fait Irène.


    *Macération "péruvienne" dans de l'huile d'olive 


    Bois de palo santo, feuilles de coca et d'une variété locale de poivre, plantes offertes par Malégria. Je prépare souvent à l'avance des macérations huileuses odorantes que j'incorpore dans les savons; la soude les consume pas mal, mais j'espère toujours que survive un peu de parfum

     

    *Epices dans lait


    J'ai également fait infuser dans du lait de jument tiédi (une partie du liquide de dissolution de  la soude, ajouté aux huiles) clous de girofle et grains de poivre. J'aime beaucoup l'asssociation épices-fleurs blanches, et les épices tiennent bien dans les savons.


    Pour parfumer la pâte 


    J'ai dilué dans 11g d'huile de périlla, très riche en omégas 3, ce qui ne fait jamais de mal à la peau:

    6g HE girofle feuille

    6g He ylang ylang (même famille olfactive que la tubéreuse) 

    2g HE molle (une variété péruvienne de poivre)


     

    DSCN8998.jpgVu du dessus, couleur marron glacé


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/maison/beaute/cosmetic_21.gifSavon épices-tubéreuse

     

    74g huile amandes douces

    151 g olive (dont 81g macérat palo santo, coca et feuilles poivre)

    50g ricin

    150g coco

    225g gras de bœuf

    vitamine E

    +13g cire tubéreuse

    100g lait de jument infusé avec 1O clous de girofle et 10 grains de poivre, filtré et ajouté aux huiles

     

     soude pour un surgraissage à 7-8,

    120g eau de mer de Roscoff

     

    11g huile de périlla

    avec

    6g He girofle feuille

    6g He ylang

    2g HE molle


     ½ cuil à café d'ocre rose diluée dans un peu d’eau pour la couleur

     


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/maison/beaute/cosmetic_21.gifJ’ai commencé à verser une bonne partie de la pâte dans un beau moule transparent tout neuf (un grand merci à Irène la généreuse).  Dans le reste, j'ai commencé à diluer la poudre d'ocre rose pensant faire des zigouigouis comme dirait Mlk.

     

    A ce moment précis, j'ai réalisé que j’avais oublié les HE ! Au lieu de continuer sans, j’ai eu l'imprudence de les diluer dans la pate avec l'ocre, qui a pris tout de suite en bloc.

    J’ai mixé : catastrophe, des éclaboussures ont giclé jusqu'au menton et sur le cou. Prise par l'action, je portais encore mon masque, tout de travers; il couvrait néanmoins juste la bouche, qui a heureusement été épargnée… Le mélange concentré de pâte à savon et d'He piquant pas mal, le choix était crucial: ou je me lavais, ou je terminais mon savon.


    J'ai terminé le savon, ayant quand même pris 30 secondes pour me pschitter à l'eau minérale.

    J'ai versé quasiment à la truelle la pate mélangée à l'ocre et aux HE, et j'ai égalisé le dessus du moule. Sans faire de zigouigouis et très vite.

     

    Puis j’ai tout laissé en plan et couru me deshabiller pour me doucher menton et cou.

    J’ai vérifié ensuite sur le masque : je n’avais pas révé, il portait de grandes traces d’éclaboussures.

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/objets/maison/beaute/cosmetic_21.gifConclusion:  toujours faire attention quand on savonne. Je ne conseille pas le tuba quand même…

    DSCN8996.jpg

     

    J'ai donc un savon qui reste présentable,  avec une bande très parfumée pleine d'huiles essentielles.

    Il a eu une phase de gel (sans avoir été couvert) ce qui fait un rond abstrait pas trop moche…

     


     

     

     


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    Les savons précieux pour le visage fleurissent ici et avec de très jolies recettes. Je voulais aussi inventer le mien. En quète de douceur, j'ai décidé de diluer la soude dans de l'aloes. Sans penser que j'avais du gel et non du jus au frigo. Le gel à boire est un peu moins ferme que celui en tube, mais enfin, ce n'est pas un exemple de fluidité.

     


    J'ai donc allègrement versé les perles de soude dans le gel -froid-, thermomètre en main pour surveiller la température. Quasiment en sifflotant (si je savais le faire). Pas pour longtemps. J'ai constaté aussitôt que les minuscules granules de soude restaient prisonniers du gel. J'ai d'abord envisagé de tout jeter… mais je me suis tout de suite demandée où et dans quoi mettre ce mélange bourré de soude en suspension. J'ai donc décidé de touiller pour voir ce que ça allait donner.

    Touille et touille.

    Température : 23 degrés…

    Le gel emprisonnait la soude sans qu'elle puisse se dissoudre.

    Touille et touille.

    Peu à peu les perles ont commencé à s'amenuiser… enfin, pas toutes. Test annexe: la prise de température: péniblement frisant le 25°. Je n'arrivais pas à la faire remonter. Le comble pour une savonnière!

     

    J'ai alors imaginé de tièdir légèrement la solution dans un bain marie. Peu à peu, la température a monté. Est-ce l'effet du touillage obstiné (j'avais largement dépassé la demi heure) ou celui du tiédissement du liquide? Les petites perles restantes se sont enfin estompées. J'ai fait glisser le liquide le long des parois transparentes du verre pour voir si j'apercevais des points blancs suspects: apparemment pas.

    Pour plus de sécurité, j'ai pesé 10grammes d'eau déminéralisée et versé très trèèes lentement le gel à la soude sur ce fond d'eau, en scrutant la moindre aspérité: rien… ouf


    Me retournant pour saisir le saladier renfermant les huiles, j'ai eu alors la joie de découvrir que tout avait figé. Damned! Trahie par le blanc de bœuf ! Il faut dire qu'on en était déjà à trois quarts d'heure de touillage pour le gel à la soude, que la température extérieure était hivernale et que je n'avais pas pensé une seconde à conserver les huiles au bain-marie.

     J'ai donc du tièdir à nouveau le mélange huileux, tout en veillant à ce que la soude ne refroidisse pas trop non plus. J'étais la seule à avoir chaud !


    Quand les deux parties ont atteint les 34-35°, je les ai enfin mariées… très vite. La trace est arrivée à la seconde, je n'ai pas eu le temps de dégainer le mixer. 

     

    Touille et retouille à la spatule. 

    J'ai longuement mélangé à la main pour assouplir le tout et être sûre que le mélange soit impeccable. J'avais prévu d'incorporer du miel, je l'ai fait avec une délicatesse de geisha. J'avais également préparé, pour colorer, un mélange d'ocre et de lait de jument, mais je ne l'ai pas utilisé. Le vert pâle de la pate était si exquis que je n'ai pas voulu modifier la teinte. Ne me restait plus que le  parfum à ajouter. Le CO2 de thé vert -présent dans l'ajout- se présente sous la forme d'une pate épaisse, assez peu soluble dans les huiles si on ne veut pas trop en perdre (ça colle aux bords de la cuillère) … encore une séance de touillage avant de pouvoir enfin emplir les moules.


    Prudemment j'ai attendu 36 heures avant de démouler. Le toucher est extrèmement doux, les savons sentent légèrement le géranium et le vert est d'un céladon evanescent.


    La prochaine fois, je me contenterai de jus d'aoles comme l'ont fait si bien Irène ou Nansou pour leurs pimpants savons sombrero

     

    DSCN8697.jpgNon, je n'ai pas sacrifié une feuille de mon aloes pour la photo, j'ai dû amputer la plante tombée lors d'une séance rempotage la semaine dernière. Le savon est un petit format.

     

    Huiles 


    C'est un savon prévu pour le visage. J'ai donc choisi des huiles et des macérats régénérants, cicatrisants ou anti inflammatoires, et privilégié des tons verts.


    blanc de bœuf 150g (pour la douceur du toucher)


    huile de nigelle (cumin noir) 20g (antiseptique, anti inflammatoire)


    huile de tamanu 27g (très réparatrice)


    huile d'olive 130g dont:

    -20 macérat de consoude thé vert

    -10 macérat de laurier (anti inflammatoire)


    huile d'avocat 43g (régénérante, cicatrisante)


    huile de rose musquée 10g (cicatrisante)


    huile de ricin 20g (pour les bulles)


     toco 500

     

    ce qui donne, sur Soapcalc:

    un pouvoir moussant et de bulles de 8

    et pour l'effet conditionnant 77

     

     

     Parfum et ajouts


    Dans 10g huile de périlla (très riche en oméga 3) :


    *4g He géranium bourbon co-distillé avec rose, l'HE de géranium est particulièrement bien tolérée (il m'arrive d'en utiliser pure à micro dose  sur le visage pour sa puissance cicatrisante). Co-distillée avec de la rose, elle a un parfum plus fin.


    * 1 pointe de couteau extrait CO2 de thé vert (anti inflammatoire)


    *0,5g extrait CO2 romarin (anti oxyant)

     

    *1/2 cuil à café de miel sauvage des forêts indiennes

     

    Liquide de dissolution

    130g gel d’aloes à boire+10g eau déminéralisé

     

    soude pour un surgraissage à 7-8

     

    Au bout d'une semaine, le ton pale n'a pas bougé.

     


     

     

     


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    Un vrai choc culturel…

    Je voulais marier deux ingrédients qui semblent à priori relever de deux univers différents:

    -du blanc de  bœuf, autrement dit un gras animal, mais très fin et déjà purifié,  made in Belgium, (merci à Moune et à Michèle)

    -une cire florale sophistiquée

     

     

    Je ne suis pas du tout fan de l'utilisation des graisses animales, mais j'ai promis à quelqu'un de faire des essais pour des savons  à réaliser en majorité avec des produit issus du règne animal.  (Dans un but tout à fait louable mais que je ne peux expliquer ici). J'ai donc pensé à lait, cire d'abeille, gras…  


    *En cherchant des informations sur les graisses animales, j'ai découvert notamment qu'il y a pas mal de différences d'un gras à l'autre. Ainsi le mouton aurait un pouvoir moussant et nettoyant supérieur (14 pour chaque caractéristique) )  à celui du bœuf (8), si l'on en croit soap calc.

    Pour être sûre d'avoir de la mousse ( j'en ai, des petits bulles très fines)  j'ai triché et ajouté de l'huile de coco.

     

       Comme je prévois peut être d'incorporer de la cire d'abeille en petite quantité dans mes futurs essais, j'ai choisi -pour le plaisir du parfum-  une cire florale non comptée dans les gras. 

    J'ai également ajouté du lait de jument (comptabilisé dans le liquide de dissoluton de la soude et versé dans les huiles)

    C'est donc un savon grand écart,  à la fois simple par le petit nombre d'ingrédients mais affiné par ses apports olfactifs.

    Pour diluer les HE, j'ai en effet utilisé des macérats odorants dans des huiles végétales car je n'ai pas encore eu le temps de fabriquer des macérats dans du gras de bœuf. Donc deuxième "tricherie" avec cet autre apport végétal, choisi également pour ne pas avoir un résultat trop dur.

    Redoutant un rancissement rapide, j'ai mis à la fois de la vitamine E et de l'extrait de romarin, anti oxydants. 


     DSCN8690.jpg

    Couleur soutenue de la cire de tubéreuse maintenue au chaud

     

    Huiles


    *350g gras de bœuf mis à fondre avec

     

    *140g huile coco

     

    *et 6 gelules de toco 500 (vitamine E) 

     

    *10g cire de tubéreuse fondue au bain marie, incorporée petit à petit quand les huiles ont fondu, en conservant la cire sur son bain marie éteint pour éviter qu'elle ne fige. 

     

    Liquide de dissolution de la soude


    *75g lait de de jument frais, incorporé tiédi aux huiles (pour eviter que ça ne fige trop vite)

     

    *100g eau de mer de Roscoff


    Soude 


    Surgraissage à 7-8 , calculé sans compter la cire

     

    Parfum


     *7g d'une création de Mlk (merci ma belle), un macérat menthe girofle melisse dans olive et coco fractionné

    *2g huile à la girofle maison (dans olive) 

    *3,5g HE ylang

    *5,5g HE girofle (clous)

    *extrait de romarin

     DSCN8692.jpgle savon photographié humide

     

     

    Couleur


    *1 cuillérée à café de rhubarbe en poudre (merci Moune) mélangée avec la pâte à la trace très fine, puis filtrée au dessus du saladier.


    *Comme je ne trouvais pas le résultat ssez soutenu, j'ai dilué  une  demi culillérée à café d'ocre rose (AZ)  dans un soupçon d‘eau avant de le délayer avec un peu de pate.


    Le résultat (au bout de quelques jours): un rose rouge un peu moucheté assez joli.


    Quant au parfum, il tient vraiment bien pour l'instant et on sent les deux notes ylang et girofle. Je pense que les macérats huileux parfumés ne sont pas étrangers à ce résultat olfactif.




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    J'ai voulu expérimenter pas mal de choses dans ce savon…

     

    Le nom vient d'un mélange d'huiles qu'on m'avait donné "l'ort vert "de la marque Hormeta (composé à 93% d'un mélange d'argan, bourrache, jojoba, germes de blé, soja, arnica, chardon,

    carthame et avocat, vitamines A, E, F et H, He de romarin et de cyprès). Je l'ai incorporé à la trace après y avoir fait macérer mon mélange d'HE parfumées. 

     

    J'ai trouvé ce nom très beau, je l'ai gardé et j'ai essayé d'en tenir compte pour composer le savon. Je voulais donc de l'or… à défaut un beau jaune, et du vert. 

     


    DSCN8629.JPGDeux exemplaires démoulés de frais

     

    Teintes

     

    Jaune

      J'ai ajouté à la trace fine des gouttes d'une teinture maison d'un jaune jaune d'or puissant réalisée avec des  graines de jasmin du Cap (gardenia jasminoides, trouvées ici). Elles sont utilisées au Japon notamment pour colorer les desserts. 

    Dans les huiles, ce qui m'évoque ce ton jaune d'or, c'est celle d'olive quand elle est puissante, ce qui est le cas des huiles d'olive (macérées ou non) intégrées à la recette. 

     

    Vert

    J'ai versé en deux fois la pate dans les moules. Dans la deuxième moitié, j'ai incorporé 3g de mica recif coral blue (TKB trading) qui vire au vert comme je l'ai déjà constaté avec d'autres savons (ici par exemple). J'aime beaucoup ce ton. Avec une base jaune soutenue, le virage au vert a été renforcé. 

    Dans les huiles: j'ai choisi un peu de pistache, et des macérations huileuses maison de vétiver (associé à la rose) et du laurier.

     


    Pour séparer les deux couches, j'ai fait  une tentative poudrée avec:


    -de la craie de Rügen (Skin care online).

    Je suis allée à Rügen il y a une quinzaine d'années. C'est une île du Nord de la Baltique, qui fut rattachée à l'Allemagne de l'Est jusqu'à la réunification. Elle a été la Deauville du Nord au début du XX° siècle, il en reste de spectaculaires casinos pontons sur la mer. Mais il y a aussi plein des églises baroques, des datchas champêtres, des fumaisons de saumons et de maquereaux près des plages (Michèle, tu adorerais) et lors de ma visite, des champs de blé mélés de coquelicots et de bleuets aussi beaux que dans un livre pour enfant. Rügen est surtout célèbre pour ses falaises d'un blanc éblouissant (sous le soleil, sinon c'est moins spectaculaire), encensées par les Romantiques allemands. J'ai été étonnée de découvrir qu'on pouvait en acheter des morceaux si je puis dire (C'est comme si on proposait des bouts de l'aiguille d'Etretat!) Sur le site allemand, cette craie est réputée bénéfique en masque pour les peaux sèches. On l'utilise aussi en peinture. 

     

    -de la terre noire des indes (AZ)

    qui m'a joué des tours car elle tache! J'ai attendu avant de publier ce savon pour savoir si ça séchait: oui, pas mal, heureusement

     

    Parfum


    J'ai voulu jouer la carte cardamome verte, j'en ai fait infuser (en poudre) dans le lait d'ânesse (encore merci Moune, tu vois qu'il a été bien utilisé)

    et en en mettant dans mon cocktail d'HE qui comprend donc (en grammes)

    5 cardamome

    10 muscade

    5 feuilles de curry

    5 bois de rose

    2 molle

    Un choix épicé, qui reste très discret au final.

     

    DSCN8688.jpgEn cours de séchage. A droite en bas, la bande blanche est due au saupaudrage de craie, à gauche, de terre noire


     Savon l’or vert 

     

    Liquide de dissolution de la soude

     

    100g lait d’ânesse tiédi et infusé à la poudre de cardamome. Après filtrage, il en reste 78g

    J'ai complété (à hauteur de 350g) avec de l'eau de mer de Roscoff.

     

    Huiles

     

    50g ricin

    300g coco

    150g beurre cacao

    100g pistache

    200g sésame

    200g olive dont :

    77g macérat vetiver+rose

    54g macérat de laurier

    21g macérat de ginseng frais


    Soude  pour un surgraissage à 7-8


    A la trace


    13g or vert Hormeta

    +26g d'un mélange HE, soit: 

    5 cardamome

    10 muscade

    5 feuilles de curry

    5 bois de rose

    2 molle (variété de poivre)

     

    Couleurs


    teinture de graines de jasmin du Cap

    mica coral reef blue

    craie de Rügen

    terre noire des Indes

     

     

       Autre expérimentation: le démoulage.


    J'ai fait sécher une première série 24h avant de la mettre au congelo et de la démouler; l'autre série a attendu plus de 48h (je l'ai également mis une demi heure environ au congélateur avant démoulage). 

    Au bout de deux semaines et demi de séchage, les savons de la première série ont une surface un peu tâchetée (comme s'il y avait eu une phase de gel) les seconds sont impeccables.


    Moralité mieux vaut cultiver la patience pour ne pas amocher ses créations savonnesques.

     



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  • Pour faire une pause dans le voyage botanique en Asie du Sud Est, voici une recette liée à une urgence à résoudre: des savons à offrir mais presque plus de stock. La solution: faire une refonte.
    J'ai donc pesé ce que j'avais accumulé en chutes de savon, soit 180g environ. Pas de quoi pavoiser, mais avec les ajouts, jai pu confectionner 3 exemplaires présentables…

    Je voulais aussi tester dans la refonte l'ajout d'un peu de baume, comme je l'ai déjà fait avec des savons réalisés à froid. J'ai utilisé un baume au jasmin très parfumé, qui appartient à la série de ceux qui n'ont jamais voulu prendre.

    Et pour continuer dans la tentative expérimentale, j'ai fait une inclusion en posant une petite fleur (de cette série) au fond du moule avant de verser la pate. Sur deux essais, l'un s'est décentré!


    DSCN8603



    Savon de refonte au baume au jasmin


    *180g environ de chutes de savon coupées fin au couteau cannelé (une acquisition récente et thailandaise)

    *50g eau déminéralisée.


    Mettre les deux, ensemble, au bain marie; touiller assez longtemps à la baguette et à la spatule. Au début, j'évite fouet ou cuillère magique car la pâte colle trop.


    *puis  j'ai rajouté 5g de miel indien

    j'ai touillé à nouveau


    puis

    * j'ai délayé dans 15g hydrolat de rose 1 cuillérée à café d’ocre rose (AZ); on obtient une teinte très rose chewing gum

     

    j'ai ensuite mélangé au mixer plongeant


    *rajouté encore 5g d'hydrolat de rose pour une meilleure fluidité de la pâte

    remixé


    ajouté enfin 1 petit pot (15g environ) de baume récalcitrant au jasmin et remué à nouveau



    J'ai bien repéré la métamorphose de la pâte à savon: elle est prète à être coulée dans les moules quand elle a la consistance d'une crème anglaise épaisse, avec au dessus, comme une peau de lait au bord de se figer. il faut alors couler très vite en tassant bien, puis mettre au congélateur.

    Résultat très satisfaisant pour un cadeau de dernière minute: mission accomplie.


    Le parfum reste très discret quand même malgré un baume très concentré


    Baume récalcitrant au jasmin


    15g cire d'abeille en feuilles

    5g cire de fleurs d’oranger

    2g lecithine

    10g huile de coco 

    6g macérat de chevrefeuille d'Irene

    12g beurre de jojoba maison

    40 huile Moya (huile d'amande douce, HE camomille du Cap, lavande et ylang)

    10 gtes CO2 rose musquée

    20gtes jasmin biodynamie

    14gtes HE néroli

    8gtes HE rhus khus

    4gtes HE girofle

    4 gtes HE nard

    4 gtes HE poivre noir


    J'avais déjà donné des recettes de savons de refonte ici, à partir de conseils de Michèle prodigués ici.

     



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  • J'avais réalisé quelques fleurettes dans un petit moule à chocolat lors de la précédente recette. Mon idée: disposer une fleur au fond de chaque alvéole des moules tronconiques que j'utilise beaucoup (on a les savons bien en main) et verser délicatement dessus une pâte à savon liquide mais pas trop de manière à ne pas faire flotter la fleur. Le résultat me plait tant que je recommencerai.

     


     

    DSCN8151

     

     

    http://pagesperso-orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/mini02.gif Yavaipluka décider d'une nouvelle recette. J'avais dans mon congelo le somptueux cadeau de Moune: du lait d'ânesse … j'ai pensé lait+épices… en mémoire des nombreux thés au lait indiens déjà sirotés. 

     

    Préparation du lait

     


    DSCN8155.jpgLes deux flacons indiens

     


    Dans 200g de lait d'ânesse (merci Moune) tiédi, faire infuser pendant une heure une cuillérée à café de poudres d’épices tchai moulues* (achetées en Inde) et une cuillère à café de cardamome verte moulue (achetée en Inde aussi ). Après filtrage, il reste 194g d'une infusion de lait aux épices très parfumée. Je suis très surprise, car malgré l'ajout d'He épicées en quantité et de macérats huileux épicés egalement (qui bien sûr ont renforcé le parfum), au final, le savon sent vraiment ce puissant mélange.

     

    *La poudre d'épices tchai en ma possession renferme: gingembre sec (qui n'a pas le même parfum que le frais), clous de girofle, cardamome noire, poivre noir, cannelle, safran et une épice baptisée "grosse cardamome". Je l'avais acheté à Delhi, c'est pourquoi probablement on trouve de la cardamome noire et non de la verte, rajoutée en plus et plutôt utilisée dans le sud.

     

    Parfum

     

    5g HE gingembre bio

    qqgs gouttes vanille en extrait

    5g HE cardamome bio

    5g HE bois de rose  biopour donner quand même une touche plus fleurie

    2g HE maniguette bio, plus fleurie que le poivre noir

    4g HE citron zeste bio, pour éclairer le mélange

     

    dans 15g d'une macération dans l'huile d'olive de galanga, nigelle, poivre long, piment de la jamaique et safran. En fait, ce mélange qui m'a été offert est baptisé "cap canaille" par son créateur le cuisinier Gérard Passedat; il est destiné en réalité à aromatiser des court bouillons marins. J'ai rajouté ce mélange parfumé à la trace après la couleur.

     

    Couleur

    DSCN8158L'ultramarine violet; on voit derrière en transparence un peu de gleaming gold

     

    J'ai regardé ce que j'avais dans mes tiroirs et découvert un ultramarine violet de TKB… sauf qu'il me semblait d'une teinte simplette. Je l'ai dosé prudemment et j'ai ajouté du mica gleaming gold pour nuancer.

    3g ultramarine violet +1 grosse pointe de gleaming gold TKB dans 15g eau. Puis dilué dans un peu de pate à savon très liquide avant de mélanger au reste de la pâte.

     

    Huiles


    205g  (20,5%)  huile d'olive dont 74 g macérée au Cap canaille

    35g (3,5%) huile de noix

    166g (16,6%) huile de noisette (les chiffres ne sont pas ronds car j'ai profité de cette série pour finir des bouteilles )

    50g (5%) huile de ricin

     

    300g (30%) coco

    100g (10%) beurre de cacao

    44g (4,4%) beurre de cupuaçu

    100g (10%) karité

    + les 194g de lait aux épices

     

    Liquide pour la soude

     

    J'ai ajouté le lait aux huiles et dilué la soude dans 156g d'eau de mer, pour un total de 350g de liquide, ce que j'emploie pour 1kg d'huiles.

     

    Soude pour un surgras à 7-8.


    DSCN8154

     

    http://pagesperso-orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/mini02.gif Quand j'ai démoulé, j'ai découvert avec étonnement qu'on voyait à peine les fleurettes, presque ton sur ton; petit à petit, un léger contraste est apparu comme si elles éclosaient peu à peu.

    Je trouve le résultat très chic, même si ce n'est pas celui que j'avais escompté; rappelons que dans mon esprit, je voyais les fleurettes très sombres en raison de l'emploi d'encre de seiche… alors qu'elles sont désormais plus pâles que ce savon au lait.

     



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