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Pour l'instant, les tentatives d'installer le blog sur Worldpress ne sont pas satisfaisantes.
Je retourne donc sur Overblog où j'ai créé un nom de domaine puisqu'Eklablog n'a pas tenu ses promesses.
Désolée pour ces aller-retour. Voici donc le lien:
http://www.princesseaupetitpois.fr
mais ça fonctionne encore si on tape:
http://princesseaupetitpois.over-blog.com
Si j'ai du courage, je rapatrierai les articles d'Eklablog (que je laisse ouvert) vers Overblog, mais ce n'est pas encore gagné ( pour les commentaires).
En route vers de nouvelles aventures…
cueillette avant le tri pour la distillation au Portugal juillet 2016
3 commentaires -
Anamorphose végétale à l'Institut du Monde arabe.
Je ne publie pas pour l'instant car j'essaie de changer de support. A défaut, je reviendrai sur over-blog.
A très bientôt, j'espère.
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Encore un baume… un prétexte pour évoquer le curcuma de Java (curcuma xanthorrhiza) ou temulawak, anti-inflammatoire, protecteur hépatique, etc. hors pair.
Lors d'une visite sur l'île de Java -et notamment à Yogyakarta- en 2014, j'ai découvert -trop brièvement hélàs- la médecine traditionnelle indonésienne Jamu (Jamu signifie herbe, plante), encore très vivante dans cette région.
Boissons jamu servies au petit déjeuner dans un hôtel de Yogyakarta
Elle a recours en particulier aux rhizomes de la famille des zingibéracées : gingembre, curcuma, galanga… particulièrement bien représentés à Java.
Parmi eux, une variété locale de curcuma, le temulawak (temu= rhizome, lawak = vieux) appelé aussi temu besak (besak= gros), d'un puissant jaune orangé, qui tient aussi bien sur les doigts et le reste que son cousin curcuma domestica.
J'avais également rapport du temulawak séché.
Il entre dans la composition de très nombreuses préparations jamu, souvent des boissons particulièrement tonifiantes à avaler dès le petit déjeuner et dans la journée. J'en avais goûté d'excellentes sur place et m'étais promis d'en parler un jour sur ce blog.
De nombreuses études scientifiques (j'indique quelques liens en fin d'article) attestent de son efficacité thérapeutique comme protecteur hépatique, anti-tumoral, anti-inflammatoire, etc. Il est également utilisé en cosméto.
Dès mon retour de Java, racines fraiches dans la valise, j'ai donc préparé une teinture corsée à base de temulawak, d'un galanga local (également rapporté) et de baies de goji pour booster l'ensemble.
Le galanga local utilisé est encore plus confidentiel que le temulawak. Il s'agit du kencur (kaempferia galanga) utilisé par ailleurs en cuisine. Le kencur a également de multiples propriétés thérapeutiques, il s'emploie en cataplasmes, en décoction, etc. contre la toux, les rhumatismes, le mal de tête, les douleurs abdominales, … et bien sûr comme anti inflammatoire.
Pour l'ajout de baies de goji, j'ai vérifié qu'elles possédaient des composants hydrosolubles. On trouve d'ailleurs de la teinture de baies de goji déjà préparée et maintenant des extraits de goji dans des soins cosmétiques.
J'ai associé cette teinture à des macérats huileux antalgiques et anti inflammatoires, ainsi qu'à des huiles essentielles anti inflammatoires. C'est donc une formule assez costaud.
Les macérats huileux:
J'ai trouvé un jour sur un salon un magnifique macérât bio d'arnica sur huile de sésame d'une petite marque vosgienne, K.NA (C'est aussi ici).
Le macérat consoude-thé vert-matcha est employé ici pour ses propriétés anti-inflammatoires.
Le macérât de thym grec sur olive est un bon antalgique/anti inflammatoire.
J'utilise ma formule de baume avec un soupçon de VE, émulsifiant qui permet d'intégrer de la teinture sans dommage. Toujours bien mixer le mélange au fouet à capuccino après avoir incorporé la teinture aux gras fondus.`
Baume anti douleur et anti -inflammatoire à l'arnica et au curcuma de Java
63g d'huiles:
20g macérat d'arnica sur sésame bio(K. NA)
30g macérât maison de consoude, thé vert, thé matcha dans sésame/olive bio
13g macérât maison de thym grec dans olive bio
1gelule vit E, 3 gtes EPP
10g cire d’abeille bio en feuilles
11g beurre de chanvre maison
2 cetyl palmitate
1 VE
10% teinture de temulawak, galanga, goji dans alcool 96°
3% HE (soit 90 gouttes) : 15gtes de chaque : romarin à camphre, eucalyptus citronné, encens serrata, lavande, gaultherie odorante, gingembre
10 gtes élixir ailes d’abeille
10 gtes élixir calling all angels
La teinture contribue à la couleur jaune du baume.
Liens
(en français) sur la médecine jamu, avec des recettes de boissons jamu au curcuma ici
(en français) une recette de boisson jamu balinaise : ici
(en anglais) le temulawak et ses propriétés anti infectieuses dans les soins dentaires: ici
(en anglais) wikipedia sur le kencur ici
(en anglais) recettes médicinales à base de kencur ici
J'avais rapporté un très bon petit livre (en anglais) sur la médecine jamu:
Jamu the ancient indonesian art of healing, de Susan-Jane Beers (ed. Tuttle) dont on peut lire quelques extraits ici
49 commentaires -
Pour décliner un mélange de sept huiles essentielles liées aux sept couleurs de l'arc en ciel et aux sept chakras.
Le cocktail des sept huiles essentielles dont j'ai parlé dans l'article précédent m'a inspirée. J'ai d'abord testé le mélange en olfaction. Puis je me suis amusée à faire un baume qui reprendrait aussi les sept substances du mélange (avec ce que j'ai dans mes placards).
J'ai d'abord préparé le mélange en jouant avec le chiffre sept et en comptant 7 gouttes de chaque huile essentielle de la liste (je les avais toutes… en cherchant bien)
oliban, hélichryse d'Italie, sauge sclarée, myrrhe, achillée millefeuille, santal blanc, nard de l'Himalaya.
Comme je possède un nard indien particulièrement puissant, c'est lui qui domine. Et comme l'achillée millefeuille en ma possession (elle vient de Norfolk Essential Oils, Neoils, qui produit d'excellentes huiles essentielles, mais dont les frais d'envoi sont hélas très élevés) est très bleue, car très riche en azulène, le mélange tire sur le bleu-marron.
Je n'ai pas trop voulu charger le baume en huiles essentielles pour privilégier l'effet énergétique.
J'ai préparé dans un fond d'huile à l'hélichryse et à la rose musquée (Puressentiel, dont j'apprécie beaucoup leur ligne de mélanges d'huiles tout préparé) un macérât de nard, myrrhe et encens. J'ai complété avec un macérât d'helichryse maison que je ne souhaitais pas faire chauffer trop longuement. En effet, il faut du temps aux résines pour que leur parfum commence à passer dans une huile.
L'achillée et la sauge sclarée ont été intégrées en teinture alcoolique.
Le santal, en poudre
et le compte était bon.
Comme Gilles Gras fait une comparaison entre le Rescue et ces 7 huiles essentielles. J'ai donc ajouté du Rescue, ainsi que du yarrow environnement solution (qui renferme de la teinture et deux élixirs d'achillée) pour vivifier la teinture d''achillée, plante que je trouve très protectrice.
Baume SOS arc-en-ciel
62,7g huiles végétales dont:
*25 macérat nard-myrrhe-encens dans huile à l'hélichryse
*37,7 macérat maison d'helichryse dans olive bio
10g cire d'abeille bio
11g beurre maison (7 au chanvre, un cadeau d'Emadra, 4 au millepertuis, un cadeau de Mlk, deux de mes bonnes fées, ça ne peut que doper l'ensemble!)
2g cetyl palmitate
1g VE
0,5 poudre de santal blanc indienne
1 vitamine E
5g teinture alcoolique d'achillée rose des Alpes Maritimes
5g teinture alcoolique de sauge sclarée des Alpes de Haute Provence
0,5g du mélange des 7 huiles essentielles
0,3 g environmental yarrow solution
1g elixir Urgences (Rescue)
Un soupçon de mica vert enchanté
Le baume tirait déjà sur le vert avant l'ajout du mica. je lui ai néanmoins laissé le nom "arc-en-ciel"
Le parfum reste très discret.
Son utilisation: sur les poignets ou le plexus comme doudou protecteur en cas de blues ou de gros stress.
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Pour les amis des plantes, de la botanique, … et de la cosméto maison.
Fleur de lantana indienne, un arc-en-ciel à elle toute seule…
En faisant je ne sais plus quelle recherche sur internet, j'ai découvert un blog indien qui m'a ravie. Sa créactrice vit à la campagne dans le Tamil Nadu , une province d'Inde du Sud (capitale: Chennai, avant nommée Madras). Elle s'appelle Ramya Venkateshwaran et son blog wild turmeric (curcuma sauvage):
Avec les moyens du bord mais aussi une bonne connaissance des pratiques locales, Ramya donne des recettes de cosméto maison minimalistes, des précisions sur l'utilisation des épices et des plantes. Bien sûr, certaines formules sont très simples, voire simplistes, mais j'ai eu un vrai coup de cœur car cela m'a rappelé les débuts il y a une bonne dizaine d'années quand on avait si peu d'ingrédients techniques sous la main (notamment les émulsifiants). Par ailleurs, on se demande souvent quoi faire avec les épices. Et là, ce ne sont par les idées qui manquent!
Il faut comprendre au moins un peu l'anglais, mais la visite vaut le coup et les recettes sont très simplement expliquées (même si on bute sur la langue). A la lecture, on réalise aussi la prise conscience des Indiens qui s'inquiètent de l'utilisation massive des pesticides dans les zones rurales.
Je vous donne quelques liens vers des articles qui m'ont bien plu.
Fabrication d'un beurre d'amande maison: ici
Préparer un lait de curcuma aux usages multiples (anti toux, pour la peau, et. ) : ici
Un remède au poivre contre les toux sèches: ici
Un thé de curcuma anti douleur/anti inflammatoire : ici
Fabrication d'huile avocat maison: ici
Une recette de confiture de rose très tentante: ici
Une macérât huileux de cardamome pour la peau: ici
Pour avoir les thèmes des articles, cliquer dans les rubriques inscrites dans le bandeau vert.
(fleurs de lotus, Bangkok)
Le deuxième blog qui m'a vraiment séduite est en français, malgré son nom anglais: (Books of) Dante:
https://booksofdante.wordpress.com
Son auteur, Gilles Gras, présente des monographies particulièrement bien écrites et documentées sur un certain nombre de plantes communes et médicinales: ortie, hêtre, mélilot pour ne citer que les toutes dernières. Un vrai bonheur de lecture. A visée moins pratique qu'Altheaprovence, il apporte un autre angle plus ethnographique, très intéressant. Il y a aussi des articles sur le chamanisme et les couleurs (qui devraient bien intéresser Irène).
L'auteur a publié un petit livre sur les huiles essentielles Parfums sacrés (avec un titre pareil, je craque!) que j'ai trouvé chez Pescalune à la Cabane aux arômes, où il est maintenant en rupture de stock Il est aussi vendu sur (Books of) Dante. Le livre est succinct sur les huiles essentielles mais intéressant car il y a toute une réflexion sur les couleurs, les chakras en relation avec les HE et une longue introduction ainsi que de vraies notes et références. Ils présente 22 huiles essentielles "sacrées"(dont bien sûr le nard, l'oliban, la rose et le santal) en détail, plus quelques autres.
Il livre une synergie personnelle qu'il appelle"arc en ciel" car selon ses recherches, elle décline les sept couleurs du spectre lumineux en relation avec les sept chakras définis par la tradition indienne, et il compare son effet énergétique à celui du fameux Rescue, le remède d'Urgences des fleurs de Bach.
Je me promets de la tester. Je la donne à titre indicatif -du violet au rouge-
oliban, hélichryse d'Italie, sauge sclarée, myrrhe, achillée millefeuille, santal blanc, nard de l'Himalaya.
Gilles Gras a également publié deux autres livres: l'un sur les animaux-totem et l'autre sur les herbes de la Saint Jean.
Bonnes lectures!
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Mauvaise nouvelle: Eklablog met de la pub sur les blogs et a commencé depuis hier. Comme j'ai pas mal de travail, je n'étais pas passée sur le forum de la plate-forme depuis un moment, et j'ai découvert ce qu'il en était hier seulement, à la suite d'un mail envoyé par l'administration.
J'avoue être découragée, car je n'ai ni l'énergie ni le temps de déménager une fois de plus, d'autant que cela éloigne aussi les lecteurs!
Je vais donc probablement choisir de payer pour que la pub n'apparaisse pas. Du coup je me pose la question: vais-je ou non retourner sur over-blog (payant aussi) en rapatriant ce que j'ai écrit sur eklablog ces deux dernières années ou rester tout simplement ici?
Qu'en pensez vous?
31 commentaires -
Une excellente recette découverte sur le délicieux blog de Loulou ici.
Elle m'a fait musarder de blog en blog pour finalement tenter cette formule.
Le cake sur la volette
200g de lentilles vertes du Puy
un petit morceau (l'équivalent d'un doigt) d'algue kombu
120g de bûche de chèvre ( le poids courant d'une bûche est de 180g)
2 œufs
70g de crème fraiche
1 cube de bouillon de légumes bio (Rapunzel)
le zeste d'un demi-citron bio
50 noisettes
3 tomates séchées, réhydratées dans de l'eau bouillante puis coupées en tout petits morceaux
une cuillerée à café de graines de coriandre (la prochaine fois, j'en mettrai même plus).
Un moule à cake long.
-Préchauffer le four à 180°, à chaleur tournante si possible.
-Rincer les lentilles (je ne les ai pas fait tremper)
-Les porter à ébullition dans trois fois leur volume d'eau (soit 600g)
-Démarrer à l'eau froide non salée (le sel durcit) avec un morceau d'algue kombu qui booste le goût et accélère un peu la cuisson.
-3mn avant la fin de la cuisson (en général compter 20mn pour cette variété de lentilles avec du kombu), ajouter le bouillon cube et remuer pour bien le dissoudre. (je procède aussi ainsi quand je fais des soupes pour éviter une trop grande concentration du sel)
-Egoutter et penser à ôter le kombu.
-Verser dans le blender -dans l'ordre pour faciliter le mixage-: les œufs, la crème fraiche, le zeste de citron, le fromage coupé en morceaux, les lentilles égouttées
-Mixer suffisamment pour obtenir une purée assez fine.
-Verser la pâte (le moins marrant et qui prend un peu de temps car elle colle au blender) dans un moule à cake chemisé de papier cuisson.
-Ajouter les dés de tomate séchée dans le moule, remuer, puis les graines de coriandre, remuer de nouveau la pate et enfin les noisettes (que je ne torréfie pas et laisse entières). Touiller pour une répartition pas trop inégale.
-Glisser au four pour 35 à 40mn.
-Vérifier la cuisson: la lame du couteau plantée dans la pâte doit ressortir sèche.
-Sortir le cake du moule en l'extirpant grâce au papier cuisson et poser le tout sur une volette.
-Oter le papier et laisser refroidir avant de trancher.
J'ai servi froid en compagnie d'une salade un peu amère, la ravissante chicorée de Castelfranco, vert pâle mouchetée de rose (feuilles fermes, rien à jeter).
J'en trouve chez un merveilleux primeur à Paris, rue du Nil (Terroirs d'avenir)
Si on déguste le lendemain, ou même le surlendemain, je trouve que les parfums se complexifient.
Avec tomate et noisettes
Les graines de coriandre apportent une délicieuse note un peu citronnée.
Loulou dit sur son blog qu'elle a testé de nombreuses variantes. Je serais ravie qu'elle nous indique sa préférée…
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De retour de vadrouille, j'ai repris mes tests "paléo", surtout par curiosité.
Au menu: une fois de plus (comme déjà ici, ici et ici), une adaptation d'une recette du livre Simple comme paléo de Sylvie Eberena (ed. Thierry Souccar), une véritable mine car tout a été testé, fonctionne et que très souvent, il n'y a pas trop d'ingrédients. Comme à mon goût, les recettes me paraissent riches, je reformule en allégeant.
La V.O., intitulée brownies au myrtilles (mais le résultat- en tout ça cuit dans un moule à cake- a d'avantage la consistance d'un moelleux) est ainsi composée:
1 tasse de purée d'amandes non sucrée (220g environ)
100g de chocolat noir à 75% de cacao minimum
1/3 de tasse de sirop d'érable (environ 110 grammes?)
2 œufs
200g de myrtilles congelées
1 cuil à café de bicarbonate de soude.
cuisson: 20mn à 170°
Vue du moelleux de dessus
Et voici ma recette perso (testée déjà à deux reprises) du Moelleux chocolat-airelles
-155g de purée de sésame (moins coûteuse que la purée d'amandes). L'amertume du sésame broyé s'évanouit totalement à la cuisson.
-100g de chocolat noir à 70% (pour éviter trop d'amertume, je ne choisis pas un dosage plus élevé en cacao car j'ai diminué la quantité de sucre dans la recette; par ailleurs, j'emploie de la purée de sésame, moins douce au goût que celle d'amandes)
-75g de mélasse de kittul que j'achète en boutique indienne. Elle vient du Sri Lanka, n'est pas bio, mais je doute que les palmiers dont elle est issue soient traités. C'est mon sucre favori (avec un indice glycémique raisonnable et un léger parfum caramel) depuis des années. Elle est également moins coûteuse en France que le sirop d'érable. Mais tout sirop devrait pouvoir fonctionner.
-2 œufs
-180g d'airelles sauvages congelées (je n'ai pas trouvé de myrtilles, et l'acidulé de l'airelle me plait bien)
-1 cuil à café de bicarbonate de soude alimentaire
30 à 35 mn à 180° au four à chaleur tournante.
Le moelleux refroidissant sur la volette.
-Faire fondre le chocolat dans un bol placé au bain-marie et allumer le four à 180°, si possible à chaleur tournante.
-Ajouter la purée de sésame dans le bol et touiller pour bien homogénéiser.
-Ajouter le bicarbonate, touiller, puis la mélasse, retouiller, enfin les œufs battus au préalable. Remuer encore.
-La pâte est un peu compacte. La verser dans un moule à cake chemisé de papier cuisson (même si le moule est anti-adhésif) car cela permet de démouler sans effort.
-Ajouter les airelles congelées directement dans le moule en les répartissant sur la longueur et touiller délicatement mais avec application à la spatule pour les incorporer à la pâte. Terminer en aplatissant la surface du moelleux.
-Glisser le moule dans le four déjà chauffé.
-Planter un couteau dans la pâte en fin de cuisson pour vérifier la consistance, la lame n'en ressort pas entièrement sèche mais pas trop colorée quand même. On peut éventuellement laisser 5mn de plus dans le four éteint.
En coupe: j'ai coupé à chaud une tranche pour goûter, d'où la présence de "cavernes!
-Sortir du four. Extraire le moelleux du moule, ce qui est très facile grâce au papier sulfurisé qui dépasse et poser le tout sur une volette. Dès que c'est un peu refroidi, ôter le papier… et patienter pour pouvoir déguster sans se brûler les babines.
Le blog de Sylvie Eberena est là: http://paleoh.fr (toutes les recettes de son livre n'y sont pas, mais il y en a plein d'autres!)
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En hommage au Kérala
Lors d'un récent voyage dans le sud de l'Inde, j'ai découvert que l'endroit où je me trouvais et où j'avais déjà séjourné l'an dernier (cette année, ce fut un peu plus tard dans l'année) était planté d'une multitude de muscadiers.
Il a fallu que j'observe au bord de la route de grandes bâches couvertes de noix pour que je me pose la question: c'est quoi ?
muscades
J'ai pensé aux noix d'arec, le bétel mastiqué en coupe- faim ou en stimulant car il renferme des alcaloïdes- activés en présence de chaux que l'on mâche avec-. Ce n'était pas ça.
Noix d'arec séchant aussi au même moment au bord des routes au Kerala
Ma connaissance du malayalam (la langue du Kérala) étant nulle, j'ai demandé par gestes l'autorisation d'en ouvrir une. J'ai ouvert, j'ai gratté avec mon canif, j'ai senti: muscade! Ensuite, j'ai pensé à secouer la noix, il y avait bien ce bruit de grelot caractéristique d'une noix à l'inérieur d'une autre noix.
Muscades avec leur gaine de macis
Quelques jours plus tard, je n'aurais même pas eu à renifler car sur le bord d'une autre route, j'ai vu de splendides noix encore enrobées de leur macis comme une résille de dentelle rouge. Macis et muscade que j'avais observés il y a déjà bien longtemps aux îles Banda, dans les Moluques, berceau originel de cette épice (c'était avant l'époque du numérique, et je ne sais meme pas si j'ai encore des images de ce voyage).
Le muscadier a de belles feuilles vertes bien luisantes (peu odorantes), et ses fruits ressemblent d'abord à des petites pommes.
Quand elles se fendent avant maturité, on peut alors, en ouvrant complètement la bogue, découvrir la noix encore verte et la résille de macis en formation.
Dans le Kerala, je n'ai pas goûté de plat assaisonné de manière spécifique avec cette épice,utilisée en médecine ayurvédique surtout pour ses propriétés digestives. Sur place, j'ai appris que le macis est même parfois grignoté cru (à doses mini bien sûr, son parfum est très puissant avec une note âpre! ) comme soutien à la digestion. Ne pas oublier qu'ingérée à hautes doses, la muscade intoxique sérieusement, peut donner des hallucinations (propriété connue des psychédélistes en herbe dans les années 70) , tape sur le foie, a des effets secondaires détestables et peut être mortelle. (On donne 20g comme dose létale).
En cherchant sur le net, j'ai découvert qu'il y avait une muscade de Malabar (le nom de la côte du Kerala), -myristica malabarica- variété sauvage (et protégée) différente et pas avec le même gout que la vraie muscade (myristica fragrans) . Pourtant, celles que j'ai achetées sur place et au bord de la route ont un parfum… muscade. Mais sans doute s'agissait-il de muscade cultivée?
En son honneur, j'ai décidé de lui dédier un savon à mon retour (dès que j'ai eu un peu de temps).
J'ai donc fait macérer à chaud une bonne quantité de muscade râpée et de macis dans de l'huile d'olive mais j'avais oublié de lire que la muscade supporte mal la chaleur, et l'huile n'a pas senti grand chose!
Eau de cuisson du riz noir gluant
Pour compléter ce savon retour des Indes, j'ai utilisé comme eau de dissolution de la soude de l'eau de cuisson de riz noir, sombre comme la nuit -pour voir ce que cela pouvait donner!- J'ai déjà évoqué ce riz noir ici.
Poudre très fine de santal blanc, en fait rose beige, je pense qu'elle a peut-être contribué à la teinte du savon.
Et j'ai ajouté de la poudre de santal blanc, particulièrement odorante.
Le résultat: un savon d'un joli ton… rose-ambré qui sent davantage la lavande que la muscade, meme si la note est bien présente, heureusement. J'ai en effet trouvé dans un vieille pharmacopée à "esprit de lavande" une association muscade-lavande-santal (avec d'autres ingrédients que j'ai omis) qui m'a inspirée… sans résultat flagrant. (Pharmacopée universelle ou Conspectus des Pharmacopées d'Amsterdam, Anvers de A.J.L Jourdan; 1828 ici )
Savon muscade-lavandin-santal
400g huiles :
100g huile d' olive macérée à la muscade et au macis
20g huile de ricin bio
32g blanc de boeuf
88g huile de coco indienne odorante
80g palme bio
80g arachide raffinée
2 gelules de vit E+ 2 gouttes CO2 romarin
2,7 g de poudre de santal dans les huiles
à la trace: 3,4 g HE muscade et 9g HE lavandin
142 g d'eau de cuisson de riz noir gluant pour dissoudre la soude
soude pour un sugraissage à 8
INS 148
J'ai choisi des moules poisson (et œuf) car nous atteignons Pâques.
J'avais déjà réalisé il y a longtemps un savon carotte-muscade
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