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Huiles, baumes et fritures de plantes chez Nicolas Culpeper
Ce ne sont pas les livres sur les plantes médicinales qui manquent. Pour tester leur pertinence, mieux vaut savoir d'où ils tirent leurs informations: compilations, pratique, études sur le terrain… Tous ne le disent pas…
Cela me semble particulièrement intéressant si par exemple, on veut se lancer dans des macérations de plantes. Dans l'huile? Dans l'eau? Comment choisir? On ne connait pas toujours les propriétés hydrophyles et/ou lipophiles des végétaux; parfois il y a débat… (je pense par exemple à la centella asiatica). Alors, on essaie de voir ce qui se dit dans les livres, qui se réfèrent notamment à la tradition, sans trop savoir toujours ce que recouvre ce mot. Est-elle fondée sur la transmission d'une pratique? Sur un savoir discrètement enrichi de compilations dans des livres plus ou moins anciens?
D'où l'importance de remonter le plus possible aux sources écrites…
Si on regarde la compilation qu'est en train de faire Bluetansy sur son site consacré aux huiles infusées, on découvre qu'elle recense pas mal d'auteurs anglo-saxons.
C'est ce qui m'a donné l'idée de me plonger dans l'un des grands classiques de la phytothérapie britannique, l'herbier de Nicolas Culpeper publié au XVII° siècle (il y a eu de nombreuses éditions, qui différent légèrement).
Pour les fans d'Harry Potter, c'est dans cet herbier que Joanne Rowling a puisé les noms des herbes magiques…
Le portrait est pris sur le site de la bibliothèque de Yale, qui permet de consulter sur internet une version de l'English physician, l'herbier paru du vivant de Culpeper en 1652 (il est mort en 1654 à 38 ans). (Une autre version, plus complète, ici).
Astrologue, herboriste, Nicolas Culpeper soignait les pauvres de l'East end londonien. Ce qui le rend cher à mon cœur, c'est qu'il a rendu accessible - à tous ceux qui savaient lire… - la London pharmacopaieia rédigée en latin pour le corps médical (la première liste "officielle" anglaise de médicaments et de formules, qui date de 1618) en traduisant ce texte en anglais. Ce pied de nez aux autorités sema la pagaille, lui valut pas mal d'ennemis d'autant qu'il y apporta sa touche personnelle d'astrologue…
J'ai travaillé à partir de ce que j'avais, un reprint publié dans les années soixante dix (Foulsham &co) du Complete Herbal (l'une des variantes du Physician).
J'ai donc décidé de relire tout le bouquin pour relever le nom de toutes les plantes utilisées :
- en macération huileuse (désignée comme "huile", oil en anglais)
-en baume (salve) ou pommade (ointment), ce qui nécessite une matière grasse
-… frites à la poele (eh oui)
-en cataplasmes (poultice), s'il y a un support huileux.
Magré ma lecture appliquée, j'ai peut être oublié des plantes, et dans un ou deux cas, les indications n'étaient pas claires (je l'indique au passage).
J'ai systématiquement cherché et indiqué le nom français.
On découvre dans cette liste des plantes très connues, d'autres, très rares ou complètement tombées en désuétude.
Comme le texte est accessible sur internet, celles et ceux qui s'intéressent pourront y retrouver les mots mêmes de Culpepper et les formules de son époque.
Les matières grasses utilisées
*L'huile d'olive (qu'il recommande pour les macérations), ce qu'il appelle de l'huile de salade (sans préciser plus), le beurre, le saindoux (axonge, hog's grease, qui signifie oing en vieux français, c'est à dire graisse, le plus souvent de porc), le lard.
Dans la liste, je donne donc:
Le nom anglais, suivi du nom latin indiqué par Culpeper (dans de rares cas, il ne correspond pas), le nom français, et l'usage indiqué.
J'ai conservé l'ordre alphabétique du livre que j'ai consulté.
Adders' tongue (ophioglossium vulgatum) langue de serpent, ophioglosse commun: huile et baume
alkanet (anchusa tinctoria) fausse bourrache ou bluglosse officinale: pommade
agrimony (agrimonia eupatoria) aigremoine: huile et pommade
anemone (anemone nemerosa) anemone des bois: pommade
asarabaca (asarum europarum) aseret d'Europe: huile
Bay tree (laurus nobilis) laurier : huile des baies
beans (vicia faba) fêve maraîchère: catapasme de la farine avec vin, vinaigre et huile
bed straw (ladies') (galium palustre) gaillet des marais: pommade
betony (wood) (betonica officinalis) épiaire officinale: application avec un peu de graisse
brook-lime or water pimpernel ( veronica becabunga) véronique des ruisseaux: frite avec du beurre et du vinaigre
broom or broom-rape (orobanche major.) orobanche du genet : huile
briony or wild wine (bryonia) bryone: fécule de bryone" avec de la graisse
bugle (ajuga reptans) bugle rampant : pommade
Camomile (anthemis nobilis) camomille romaine: huile
caraway (carum carvi) carvi: graines broyées et frites
celandine (the lesser) also caled pilewort (ficaria verna) ficaire fausse renoncule: huile
chickweed (alsine media) alsine: jus bouilli avec de la graisse
clary (salvia sclarea) sauge sclarée: feuilles frites
cleavers (galium aparine) gaillet gratteron: jus bouilli avec de la graisse
coleworts (brassica oleracea): chou fleur, chou pommé? : cendres des tiges avec de la graisse
coralwort (dentaria) cardamine (ou dentaire) à bulbilles : pommade
costmary (balsamita vulgaris) herbe au coq, tanaisie balsamite : pommade
cowslips or peagles (primula veris) primevère officinale: pommade
crab's claws (semper vivum aquatica) selon mes recherches sur le net, (voir ici) le nom latin serait en réalité stratiotes aloides, aloes ou ananas d'eau: pommade
cresses (sciatica) (iberis sisymbrium) iberis : cataplasme avec gaisse ou baume
cuckoo pint (arum vulgare) arum tacheté : huile et pommade
Daffodil (common) (narcissus pseudo narcissus) jonquille : huile (des racines)
daisies (chrysanthemum leucanthemum) grande marguerite: huile, pommade
dill (anethum graveolens) aneth: graines rôties ou frites utilisées dans les huiles et les emplâtres
dittany of Crete (origanum dictamnus) dictamne de Crête: écrasé, mélangé avec du polypode et de la graisse
dragon (dracontium) arisème dragon? (un léger doute pour l'identification): pommade
Elder (dwarf) (sambucus humilis) sureau yèble : huile exprimée des graines
eringo or sea holly (eryngium maritimum) panicaut des dunes: racines écrasées et bouillies avec de la graisse
Faverel (woolly) (draba incana) drave grisâtre : pommade
fennel ( sow or hog's) (peucedanum officinalis) peucedan officinal, fenouil de porc: avec huile et vinaigre
fern (brake or brake) (pteris aquilina) fougère aigle: racines écrasées et bouillies dans de l'huile oude le la graisse
fern (osmond royal, or water) ( osmunda regalis) osmonde royale: pommade avec l'huile, baume
fig tree (ficus carica) figuier commun: pommade avec graisse et cendres du bois
flax (linum usitatissimum) lin: huile
fleabane (marsh.) (senecio vulgaris) seneçon vulgaire: pommade avec graisse, poudre de mastic et d'oliban
flea-wort (erigeron viscosum) erigeron? (mal identifié, plusieurs variétés): jus mixé avec de la graisse
flixwed ou fluxweed (sisymbrium sophia) herbe de sainte Sophie : jus dans baume et pommade
fleur de lys (garden or blue) (iris) iris des jardins: huile
Green (winter) (trientalis europea) trientale d'Europe: baume avec le jus, de la graisse, de la thérebentine
gum thistle (euphorbia helioscopia) euphorbe reveil matin: huile et pommade
Henbane (common) (hyoscyamus niger) jusquiame noire: huile extraite des graines
honewort (corn) (sison, segeton cryptotœnia canadensis) cryptoténie du Canada: cataplasme avec du lard
honeysuckle (lonicera caprifolium) chevrefeuille: huile (des feuilles)
horehound (marubium vulgare) marrube: jus et huile de rose, pommade avec fuilles écrasées
hyssop (gratiola officinalis) gratiole officinale: pommade
Jessamine ( jasminum officinale) jasmin officinal: huile
John's wort (St) (hypericum perforatum) millepertuis: pommade
Karse (dittander) (lepidium sativum) cresson alenois: feuilles ecrasées et mixées avec de la graisse
kidneywort (cotyledon umbilicus) nombril de Vénus: pommade
Lavender (lavandula spica) lavande aspic: huile
lilly (white garden) (lilium candidum) lys blanc: pommade
lovage (ligusticum levisticum) livèche: feuilles écrasées, frites avec de la graisse
Maidenhair (white) (asplenium ruta muraria) rue des murailles: bouillie dans de l'huile de camomille
mallows (common marsh.) (althœa officinalis) guimauve : cataplasme avec feuilles, farine, huile de roses; huile
marigold (corn) ( chrisanthemum segetum … et non calendula officinalis…? ) chrysanthème des blés: (en poudre) emplâtre avec graisse, thérebentine, résine
marjoram (common wild.) (origanum vulgare) origan : huile essentielle
marjoram (sweet) (origanum majorana) marjolaine: huile, pommade, baume
melilot (trifolium melilotus) mélilot: emplâtre avec suint de mouton, cire, résine
mezereon spurge (daphne mezereum) bois-gentil: pommade
misseltoe (viscum quercus) gui: mélé à parts égales avec cire et résine
moss (ground) (lychen terrestris) lichen? : huile
mugworth (common) (artemisia vulgaris) armoise panachée: pommade
mullein (white) (verbascum lychnitis) molène à feuilles de lychnis: huile (par infusion des fleurs?)
Nep (nepeta cataria) cataire: pommade
nettle (common) (urtica dioica) ortie : pommade
nightshade (common) (solanum) morelle : jus avec huile de rose
Oats (avena sativa) avoine : frite
Parsley (common) (petroselinum sativum) persil: feuilles frites au beurre
parsley (common stone) (sison amomum) sison aromatique, parsley (small stone) (caucalis arvensis) parsley (smooth stone) (caucalis leptophylla) caucalis (variétés difficiles à identifier exactement): huile essentielle tirée des graines
parsnip (cow.) (heracleum sphondylium) berce commune: graines et racines bouillies dans huile
peach tree (amigdalus persica) pécher : huile tirée des noyaux
pellitory of spain (anthemis pyrethrum) pyrèthre d'Afrique: pommade
pellitory of the wall (parietaria officinalis) pariétaire officinale: pommade
pepper guinea (capsicum frutescens) piment: avec graisse de poule
pepper (water) (polygonum hydropiper) renouée poivre d'eau: pommade
pilewort (common) (ficaria verna) faux bouton d'or: pommade
plantain (plantago major) grand plantain: pommade
poley (mountain) (teucrium polium) germandrée tomenteuse: pommade
poppy (wild) (papaver rhoeas) coquelicot: cataplasme de feuilles et des têtes avec de la graisse
Quince tree (pyrus cydonia) coing: huile? (bizarre dans le contexte)
Rose (hip) (rosa canina) églantier: huile
rosemary (rosmarinus officinalis) romarin: huile (en fait, recette d'une huile essentielle sans alambic)
rue (garden) (ruta graveolens) rue : pommade
Savine (sabina juniperus) genevrier sabine: cataplasme avec de la graisse
savory (winter) (satureia montana) sarriette des montagnes: jus +huile de rose
scabious (lesser fied) (scabiosa columbaria) scabieuse colombaire: pommade
sciatica-wort ou sciatica-grass (card mantice) cochléaire officinale (j'ai eu beaucoup de mal à dénicher le nom français, voir ici par exemple): pommade
self-heal (prunella vulgaris) brunelle commune: avec huile de rose
shepherd's purse (capsella bursa pastoris) capselle bourse à pasteur: pommade
southernwood (artemisia abrotanum) aurone mâle: pommade
sow-thistle tree (marsh) (sonchus palustrus) laiteron des marais: jus bouilli avec de l'huile d'amandes amères
Tansy (garden) (tannacetum hortis) tanaisie commune: frite avec des œufs
thorn apple (datura stramonium) datura, stramoine: pommade
thorough leaf (beupleurum campestris) buplèvre (lequel?): pommade
thyme (common garden) thymus vulgaris thym commun : pommade
tobacco (nicotiana tabacum) tabac : pommade (et huile distillée)
trefoil (trifolium, called also honey suckle) trèfle rouge (meadow honeysuckle): pommade
tutsan (hypericum androsæmum) androsème officinale: baume, pommade
Vervain (common) (verbena officinalis) verveine officinale: avec du lard
violet (viola odorata) violette odorante : avec de l'huile de rose
Woad (common) (isatis tinctoria) pastel des teinturiers: pommade
wormwood (common broad-leaved) (absyntium latifiolium vulgare) absinthe: cataplasme, plante bouillie dans du lard
Yarrow (common) (achillea millefolium) achillée millefeuille: pommade.
Ce sont des indications du XVII° siècle. Depuis, les connaissances ont évolué. Si l'on veut s'inspirer des recettes, il est indispensable de vérifier ce qu'on sait aujourd'hui de la toxicité des végétaux cités. Certaines plantes sont des poisons violents (le datura par exemple). Je nai pas voulu censurer ce texte, mais il ne s'agit en aucune façon d'une incitation à utiliser tout ce que je liste.
Liens (pas grand chose à se mettre sous la dent en français… )
Biographie de Nicolas Culpeper (en anglais) ici
Une présentation intéressante de Culpeper dans son époque (en anglais) ici
Une version du Complete herbal (on y accède par un index, le texte semble identique à mon édition, mais l'index est fait différemment) : ici
« Fraises à la menthe poivrée pour pieds fatigués (bombinettes, suite)A propos des teintures alcooliques »
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Commentaires
1veneziaDimanche 17 Août 2008 à 16:16c'est une base de données, qui peut donner matière à réflexion… donc à "échanges, ce qui m'intéresse…RépondrePatte, comme je l'explique, c'est un choix de ma part de n'avoir slectionné que les végétaux théoriquement iposolubles, car c'est souvent avec ça qu'on a un doute. Mais il y a des centaines de plantes répertoriées, à consommer en sirop, à l'alcool, en décoction, dans du miel, sous toutes les formes imaginables. regarde les liens que je donne et tu te feras une idée…
Les sources de Culpeper: d'abord cette fameuse pharmacopée londonienne, qui faisait plus ou moins le point sur les connaissances officielles de l'époque (regarde avec le lien que je donne), inspirée notamment, pour l'Antiquité, de Galien et de Dioscoride. Culpeper était aussi un herboriste, sur le terrain, qui soignait… donc il y a aussi ses connaissances personnelles je suppose… plus probablement d'autres sources encore… mais il est tant cité, surtout par les anglo saxons (je n'ai pas trouvé trace d'une traduction française sur le net, ça ne veut pas dire qu'elle n'existe pas bien sûr, … ) qu'il me semble "incontournable "-je n'aime pas ce mot, mais bon… - pour toute phyto qui se revendique de la tradition…Waouh !
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de faire ce travail de recherche - passionnant !
Je vais revenir éplucher tout ça à tête plus reposée ... mais je sais déjà qu'il me faut des oeufs pour faire frire avec ma Tanasie ;o)Je me posais la question de notre dernière conversation et de ce dont tu m'avais parlé pour savoir à quoi m'attendre sur ton blog...Et bien voilà ! ;)
Je vais m'imprimer la liste et la garder sous le coude... Voilà un bon doppant pour me relancer sur mon blog des huiles infusées...
Sinon Jeanne Rose cite quelques livres anciens, ainsi qu'une autre anglosaxonne dont le nom m'échappe (je préciserais quand j'aurais mis la main sur mon livre)... Si il y a des préparations huileuses, j'en prendrais note...Les plantes ont toujours voyagé (accompagnées par des voyageurs bien sûr… )Si on pense qu'avant la découverte de l'Amérique, l'Asie fonctionnait au poivre noir… et qu'il a été complètement détrôné par le piment américain (en moins d'un siècle) quand les Portugais en ont apporté … ça donne une idée de la mondialisation … dès le XVI° siècle…Il faut aussi lire la descrpition laissée par Culpeper pour chaque plante (ainsi que ses emplacements de prédilection) pour mieux croiser les info… et parfois, les doutes restent.tu nous diras quel gout ça a (regarde quand meme à quoi ça sert les œufs frits à la tainaisie… )Mon exemplaire possède des planches qui regroupent les dessins de plantes, mais l'impression est moyenne. Par qui ont-elles ét dessinées? je ne sais pas. Mon édition ne le dit pas, elle n'est pas annotée… et si tu fais ou as fait de l'histoire (à ce qu'il me semble… ) tu sais que faire des recherches bibliophiliques ou bibliographiques sérieuses sur internet est plus qu'hasardeux…
PS: L'étude des épices constitue un moyen aussi efficace que gourmand de travailler sur la mondialisation…hé bien ! quel travail tu as abattu !!! c'est impressionnat et passionnant !!!
je ne suis pas assez confiante dans mes connaissances (encore très faibles) en phytothérapie mais dés que je déiderai de m'y mettre je sais où aller pointer le bout de mon nez !!
merci !!!Ce ui est interessant chez Culpeper, c'est qu'll donne ses formules… (pas forcemment avec tous les détails, mais c'était comme ça alors, quand on regarde les recettes de cuisine de la même époque, c'est le même flou… )Chaque plante est placée sous l'influence d'ue planète… il y a de quoi faire… il était vraiment astrologue…je ne dis pas qu'il faut revenir à la tradition , je dis plutôt de débuquer d'où elle vient…et bien quel travail, quel champs immense d'exploration
merci énormément d'avoir publié cette recherche
peut être de futures macérations à la portugaise? je vais guetter les recettes avec impatience…j'ai des petale de calendula qui ont maceré pendant 3 semaine,
donc bien huilé ... je les passerais bien a la poele ... mais ensuite, qu'en faire ? ...?
les mixer ? en faire un cataplasme en cas de douleur ou brulure ?
...Sils ont macéré trois semaines, la plupart des pincipes actifs devraient être passés dans l'huile…
je ne sais si tu es s"avonnière", mais ils sont utilisés parfois en mélange dans les pates à savon20DelphineVendredi 15 Août 2014 à 22:40Quel travail ! Merci d'en faire profiter tout le monde dans se blog si intéressant.
Bonne journée21patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40Enorme !
J'ai parcouru ton travail..Tu m'épates.
Fascinant ce repertoire !
Avant de m'y replonger quand j'aurais plus de temps...une petite question : Toujours le même pb de la solubilité des actifs des plantes. Huile, alcool etc..
Ici, il n'est question que de plantes liposolubles en fait
Culpeper n'aborde pas de plantes solubles dans l'alcool ?
Je note l'avoine..(Codina vend une huile infusée d'avoine..mais n'a pas encore indiqué son procédé de fabrication et ses indications)
Et sur quelles sources a t il travaillé Culpeper ? Des sources écrites ou orales ?
Son travail résulte t il de l'empirisme ?
Bon..j'arrête. mais je reviens éplucher le tout !
Vraiment fascinant Princesse.
Un régal22patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40je rage d'être une telle pompe à vélo en anglais !
Mais je viens de faire quelques recherches sur notre homme, et rien que le fait qu'il Il s'est attiré les foudres des apothicaires car il affirmait que les plantes locales étaient d'aussi bonne qualité, voire meilleure, que les produits onéreux importés !!! Tiens un débat actuel ??
Toutes les plantes que tu as répertorié, elles se trouvaient sur le sol anglais ? Pas la Pyrethre d'afrique ! Il utilisait donc des plantes importées. Si cela peut te donner une idée plus précise :
http://64.233.183.104/search?q=cache:Tmh-FvhPsYAJ:remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre21.htm+erigeron+viscosum&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=fr&lr=lang_fr23patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40Si cela peut t'aider pour l'Erigeron , un travail sur les écrits de Pline l'Ancien
http://64.233.183.104/search?q=cache:Tmh-FvhPsYAJ:remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre21.htm+erigeron+viscosum&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=fr&lr=lang_fr
Pour le "dragon".. http://www.menv.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/ariseme/ariseme.htm
Je ne sais si cela peut t'aider;...Vu tes connaissances de base !
M'enfin, juste pour te montrer combien ce travail mis en partage est un pur bonheur et que tu mérites une corbeille de mercis !
Juste une remarque : il utilisait pas mal de variété de fougères dans sa pharmacotherapie, Non ?24patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40J'ai regardé ton lien de la biblio de Yale : dans ton éditon, chaque plante décrite est elle accompagnée de son dessin ?
Si tel est le cas, c'est de la main de Culpeper ?
Tu sais, Toutes ces plantes exotiques qui témoignent des débuts de la mondialisation (dès la fin du moyen age...les croisades, les grandes découvertes;...), je trouve cela passionnnant.
Si seulement à l'époque j'avais eu l'idée de prendre cet exemple pour illustrer les théories du début de ce phénomène économique, j'aurais été plus motivée !25patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40Oui Princesse, le pb des sources sur internet est au coeur de mes recherches..Y a un moment où ça bloque, surtout pour des biographies d'anglophone (pour une pas douée en langue comme moi...)
La route des épices pour travailler sur la mondialisation : certes, mais beaucoup plus abordée que l'importation des plantes médicinales en Europe ! Et c'est là le piquant de l'affaire.....
Je reviens à ton intro, quand tu nous dis qu'il faut revenir à la "tradition" des Anciens. Et ça me rappelle une émission avec un personnage que tu estimes, Fleurentin, que j'ai écouté et archivé. Fleurentin évoquait ses recherches scientifiques : partir des formules anciennes fondée sur l'empirisme pour en vérifier leur efficacité dans son labo. Et bien souvent...très souvent même, le choix la préparation traditonnelle n'est pas le fruit du hasard. C'est dans cette préparation (TM,décoction etc..) que se révèlent les potentialités des actifs naturels.26patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40L'émission à écouter avec Fleurentin, doit être celle ci :
http://terreaterre.ww7.be/ces-plantes-qui-nous-soignent.html
Un pur moment de bonheur...
En attendand de se plonger dans son livre ! (pas encore trouver d'occas;...Rrrr !)27patteVendredi 15 Août 2014 à 22:40Promis, dernière intervention..(mais tu as visé tellement juste sur ce coup là Princesse !)
il a travaillé avec Thomas Johnson, assistant de John Gerard
The Herball or Generall Historie of Plantes. "Il s'agit en réalité d'une adaptation de l'œuvre de Dodoens. Il contient plus 1 800 gravures sur bois mais très peu sont nouvelles." (Wikipedia)
Donc, il se peut que les sources icono de notre homme soit Dodoens, qui lui même a repris le travail de Fuchs, qui lui même a repris Dioscoride etc...
J'ai découvert aussi qu'il avait été chirugien lors de la guerre civile en 1642 (bien sur, pas médecin mais simple chirurgien, statut très inférieur ..)
cette base est la même que la tienne
Mais elle donne un autre lien peut être plus complet : http://www.bibliomania.com/2/1/66/113/frameset.html
Bon..maintenant je me calme avec Mister Culpeper !
(Juste...dans son livre, il fait beaucoup référence à l'astrologie dans ses formules ?)28micheleVendredi 15 Août 2014 à 22:40J'avais emporté en vacances une foule de documents mais je n'ai lu que le 7è tome d'Harry Potter que je lis en parallèle avec mes fils. Là il attendait sur ma table de nuit depuis des mois...
Et en dehors de toutes les critiques qu'on peut lui faire, j'adore justement ces cours de sorciers, les potions, l'école de formation, les plantes magiques, les animaux féériques... même si je regrette que Rogue, le professeur de potions magiques soit si mauvais et voué à la magie noire.
On voit bien dans ce livre que ce ne sont pas seulement les plantes qui comptent mais les "potions" c'est à dire l'assemblage, les préparations etc. qui en font la force et la puissance.
Et j'aime fabriquer des potions, tu l'auras compris.
Mais formée à l'école française, je ne m'attarde pas trop sur les descriptions de plantes sans potions ou formules car je trouve ces livres un peu indigestes.
Je trouve par contre que les anglais aiment beaucoup les plantes pour leur poésie et sont beaucoup plus descriptifs.
Merci tout de même pour cette compilation utile qui a dû te demander bien du travail car il y a effectivement beaucoup de macérations huileuse dont on doute de l'extraction effective d'actifs.
29Julie (de BellevilleVendredi 15 Août 2014 à 22:40Merci encore une fois Vénézia pour ce travail si minutieu et passionant à lire...
Une fois de plus, vous êtes une inspiration pour moi.
Bien à vous
Julie
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