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    De retour de vadrouille, j'ai repris mes tests "paléo", surtout par curiosité. 

     

    Au menu: une fois de plus (comme déjà ici, ici et ici), une adaptation d'une recette du livre Simple comme paléo de Sylvie Eberena (ed. Thierry Souccar),  une véritable mine car tout a été testé, fonctionne et que très souvent, il n'y a pas trop d'ingrédients. Comme à mon goût, les recettes me paraissent riches, je reformule en allégeant.  

    La V.O.,  intitulée brownies au myrtilles (mais le résultat- en tout ça cuit dans un moule à cake-  a d'avantage la consistance d'un moelleux) est ainsi composée: 

    1 tasse de purée d'amandes non sucrée (220g environ)

    100g de chocolat noir à 75% de cacao minimum

    1/3 de tasse de sirop d'érable (environ 110  grammes?)

    2 œufs

    200g de myrtilles congelées

    1 cuil à café de bicarbonate de soude. 

    cuisson: 20mn à 170°

     

    Moelleux chocolat noir-airelles simplissime (sans farine, à la purée de sésame)

    Vue du moelleux de dessus

    Et voici ma recette perso  (testée déjà à deux reprises) du Moelleux chocolat-airelles

    -155g de purée de sésame (moins coûteuse que la purée d'amandes). L'amertume du sésame broyé s'évanouit totalement à la cuisson.

    -100g de chocolat noir à 70% (pour éviter trop d'amertume, je ne choisis pas un dosage plus élevé en cacao car j'ai diminué la quantité de sucre dans la recette; par ailleurs, j'emploie de la purée de sésame, moins douce au goût que celle d'amandes)

    -75g de mélasse de kittul que j'achète en boutique indienne. Elle vient du Sri Lanka, n'est pas bio, mais je doute que les palmiers dont elle est issue soient traités. C'est mon sucre favori (avec un indice glycémique raisonnable et un léger parfum caramel) depuis des années. Elle est également moins coûteuse en France que le sirop d'érable. Mais tout sirop devrait pouvoir fonctionner. 

    -2 œufs

    -180g d'airelles sauvages congelées (je n'ai pas trouvé de myrtilles, et l'acidulé de l'airelle me plait bien)

    -1 cuil à café de bicarbonate de soude alimentaire

    30 à 35 mn à 180° au four à chaleur tournante.

     

    Moelleux chocolat noir-airelles simplissime (sans farine, à la purée de sésame)

    Le moelleux refroidissant sur la volette. 

    -Faire fondre le chocolat dans un bol placé au bain-marie et allumer le four à 180°, si possible à chaleur tournante.  

    -Ajouter la purée de sésame dans le bol et touiller pour bien homogénéiser.

    -Ajouter le bicarbonate, touiller, puis la mélasse, retouiller, enfin les œufs battus au préalable. Remuer encore.

    -La pâte est un peu compacte. La verser dans un moule à cake chemisé de papier cuisson (même si le moule est anti-adhésif) car cela permet de démouler sans effort.

    -Ajouter les airelles congelées directement dans le moule en les répartissant sur la longueur et touiller délicatement mais avec application à la spatule pour les incorporer à la pâte. Terminer en aplatissant la surface du moelleux. 

    -Glisser le moule dans le four déjà chauffé.

    -Planter un couteau dans la pâte en fin de cuisson pour vérifier la consistance, la lame n'en ressort pas entièrement sèche mais pas trop colorée quand même. On peut éventuellement laisser 5mn de plus dans le four éteint.

     

    Moelleux chocolat noir-airelles simplissime (sans farine, à la purée de sésame)

    En coupe: j'ai coupé à chaud une tranche pour goûter, d'où la présence de "cavernes!

    -Sortir du four. Extraire le moelleux du moule, ce qui est très facile  grâce au papier sulfurisé qui dépasse et poser le tout sur une volette. Dès que c'est un peu refroidi, ôter le papier… et patienter pour pouvoir déguster sans se brûler les babines.  

    Le blog de Sylvie Eberena est là:  http://paleoh.fr (toutes les recettes de son livre n'y sont pas, mais il y en a plein d'autres!) 

     

     

     


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  • Recette délicieuse servie avec une salade de mangue fraiche 

     

    Je la donne car j'ai eu des surprises avec ce riz gluant qu'il a fallu mater!

    En effet, sur le web - en version française- , on conseille presque partout de cuire ce riz -après trempage- à la vapeur. Pour le riz thai que j'ai acheté, cela fut impossible! Après plus d'une heure, il était toujours aussi croquant.  Je me suis donc résolue à le préparer comme mes riz au lait habituels. Voir ici

     

    Riz gluant violet au coco, au pandanus et à la cardamone

     

    J'ai d'ailleurs découvert après coup- et en anglais cette fois- qu'il s'agissait de riz complet, ce qui explique sa fermeté. Les recettes (en anglais) se font d'ailleurs à l'eau et non à la vapeur. Elles indiquent un temps de cuisson plus important ( 40mn environ après trempage d'une nuit) que le mien. Je testerai, mais j'ai beaucoup apprécié (mes invités aussi)  le résultat obtenu qui reste un soupçon ferme. 

     Pour 4 personnes très affamées

    -200g de riz gluant violet thai (sur l'étiquette: c'est indiqué riz noir, mais l'eau de trempage est très violette!) 

    -1  brique de 200ml de lait de coco (repérer  le % de coco sur l'étiquette- à choisir le plus élevé possible. Ils sont très variables)

    -5 gousses de cardamome vertes

    -quelque feuilles fraiches de pandanus

    -une demi-cuillère à café de sel

    -2 à 3 cuillères à soupe de sirop de kitul, dont l'indice glycémique n'est pas trop élevé.  (ou à défaut, du sucre roux)

    Comment faire? 

     *Faire tremper le riz une nuit entière dans de l'eau fraiche, le lendemain, le rincer abondamment

    *Faire bouillir de l'eau avec une feuille de pandanus (assez d'eau pour que le riz soit bien immergé) 

    *Ajouter le riz à ébullition, remuer, et laisser bouilloter 15 mn

    *Egoutter le riz

    *Faire bouillir  le lait de coco coupé avec autant d'eau pour plus de légèreté, 

    *Ajouter les gousses de cardamome ouvertes

    * Ajouter le sel et remuer 

    *A ébullition, verser le riz gluant pré-cuit et touiller très régulièrement pendant 12 mn. 

    * Ajouter le sirop de kitul, remuer et laisser cuire 3mn de plus environ

    *Dans un saladier, disposer en étoile les feuilles de pandanus lavées et essuyées   (je les fixe au milieu avec un bout de brochette en bois) 

    *Répartir le riz dessus  

    *Couper les bouts de feuilles qui dépassent du saladier. La présentation, très facile à faire, donne sans efforts un résultat très esthétique

    *Laisser bien refroidir. L'idéal est de préparer ce dessert plusieurs heures avant de déguster. 

     

    Riz gluant violet au coco, au pandanus et à la cardamone

    Photo prise juste après avoir versé le riz. Au fil des heures, la crème s'épaissit. 

    Servir avec une salade de mangue fraiche. Et régalez-vous. 

    L'intérêt de ce riz gluant violet est qu'il reste un peu ferme, en raison de sa richesse en fibres. Son indice glycémique (IG) reste donc très raisonnable. A contrario, plus les riz sont mous, plus leur IG est élevé. 

     


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  • Par curiosité, je suis en train de tester les recettes, en général très réussies,  du livre : "simple comme paléo" de Sylvie Eberena (ed. Thierry Souccar)

    Le principe d'un régime paléo (pour paléolithique) est d'essayer de se nourrir comme nos plus anciens ancêtres, avec l'hypothèse que finalement le fonctionnement de nos organismes  n'a pas beaucoup changé au fil des millénaires (le génome humain n'aurait évolué que de 0,02% au cours des 40 000 dernière années)  et qu'une alimentation proche de ce qu'ils avalaient nous conviendrait mieux que ce que nous avons dans nos assiettes aujourd'hui. 

    Très rapidement dit, dans cette époque lointaine, où on ne plantait pas encore des céréales pour se nourrir, on courait après le bison ou le lièvre, et on se contentait de grappiller des fruits maigrichons aux buissons. Traduire: il n'y avait pas beaucoup de produits très sucrés à se mettre sous la canine, et l'énergie pour bouger venait plus du gras ou des protéines que du sucre. 

    Je n'adhère pas totalement à cette théorie, car il me semble que bien d'autres éléments entraient aussi en ligne de compte dans le style de vie paléo.

    -par exemple une très grande diversité dans l'alimentation: on devait probablement  tester tout ce qui pouvait être comestible: racines, baies, petits animaux, etc. ce qui apportait sans doute de multiples nutriments précieux . Par ailleurs, les premiers hommes qui n'habitaient pas tous dans les mêmes régions devaient se débrouiller avec ce qu'ils trouvaient en haute montagne, au bord de la mer, en plaine, etc et leurs régimes devaient varier selon les lieux.

    - une activité physique intense: il fallait mouiller sa chemise -ou plutôt sa peau de bête- donc se dépenser beaucoup pour parvenir à se nourrir. 

    -un air et un paysages peu pollués.

    Mais je trouve l'hypothèse intéressante, et ma curiosité naturelle m'a poussée à tester des recettes. 

    Pour les adeptes, aujourd'hui se nourrir paléo c'est: 

    -pas de céréales  

    -pas de légumineuses ni de graines germées, ce qui m'étonne un peu car je vois bien Monsieur Paléo grignoter des petites pousses bien vertes pour alléger son rôti de bison carbonisé

    -pas de sucres (sauf le chocolat noir à plus de 75%, hum, je vois mal nos ancêtres s'en préparer! )

    -pas de produits laitiers, au moins pas trop transformés. Pourtant le lait de chamelle ou de bufflonne a dû en contenter plus d'un…  

    - pas de pommes de terre (présente pourtant sur l'Altiplano péruvien depuis des millénaires) 

    -pas de graisses hydrogénées ou de produits industriels. 

    Programme que je ne suis pas, même si je consomme peu de sucres, de féculents ou de produits industriels, par goût. 

    Le régime paléo serait intéressant pour apaiser l'état d'inflammation chronique associé aux maladies auto-immunes. 

    Je mets en lien l'article très bien fait du site Passeport Santé ici

    Pour tout avouer, mon but gourmand premier a été de tester des recettes que je trouvais insolites! (mais aussi suggérer ces recettes, dûment testées, à des proches).  

    Donc premier essai, réussi: le banana bread

    J'ai adapté la recette du livre que je trouvais bien trop riche (2 tasses et demi d'amandes en poudre, soit plus de 300g  pour 4 bananes!!).

    Ma formule pour avoir un pain très moelleux:

    -3 bananes mûres, coupées en rondelles et bien écrasées à la fourchette dans un saladier

    -3 œufs incorporés un à un en fouettant à la fourchette

    - 80g d'amandes bio entières avec la peau, mixées finement. Ajouter en touillant bien. Il va rester des morceaux pas moulus, c'est très bien, ça évitera une texture trop lisse au final

    Je pense qu'on peut monter jusqu'à 100g d'amandes si on préfère une texture plus ferme. 

    -1 petite cuillère à café de bicarbonate de soude

    -une à deux cuillères à soupe de cannelle ou d'un mélange d'épices pour le tchai, même si je trouve qu'au final, le parfum des épices est peu présent après cuisson.

    -une cuillerée à soupe d'huile de coco vierge. 

    Verser le mélange dans un moule à cake (j'utilise les bons vieux moules en fer blanc que je chemise sommairement avec du papier sulfurisé).

    Enfourner à 180° (chaleur tournante, c'est mieux), et laisser au moins 35mn. Eteindre, laisser 5mn de plus dans le four. La lame d'un couteau plantée en plein cœur doit ressortir à peu près sèche. 

    -Prendre délicatement le papier sulfurisé contenant le cake et le poser sur une volette (grille). 

    -Attendre un peu le refroidissement avant d'ôter le papier. 

     

    Banana bread

    Le dessus, aussi, est appétissant… 

    C'est tout, c'est prêt… et c'est addictif. 

    Je le sers pour accompagner une salade de mangues par exemple, mais au petit déjeuner, c'est délicieux et pas trop sucré. 

     

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  • Une recette avec couleurs…

     

    Je reviens de Grèce où j'ai un peu cuisiné pour des amis. On trouve en ce moment à Athènes des petites poires très parfumées mais à la chair particulièrement coriace, donc pas très agréables à croquer à cru.

     J'ai pensé que la cuisson ne pourrait que les améliorer. Et comme cet été, j'ai fonctionné- en France- à l'infusion d'hibiscus, délicieusement acidulée et très agréable quand le thermomètre flirte avec les 30°(j'en préparais un litre tous les matins en variant les épices et  gardais dans un bocal au froid), cela m'a donné l'idée d'utiliser l'hibiscus avec les poires. J'ai rendu visite à mon herboristerie athénienne favorite Elixir, (j'en ai déjà parlé ici, il y a longtemps) où j'ai trouvé de l'hibiscus du Soudan. A Paris, j'achète celui, bio, d'AZ  qui ne précise pas la provenance.

     

    Poires à l'hibiscus et aux épices

    ici,  la recette en France, avec raisins secs et l'hibiscus d'AZ qui colore plus que celui testé en Grèce.

    La recette est très simple.

    Peler les poires, -j'en compte une moyenne par personne- les couper en deux puis chaque moitié en quatre. Faire des tranches assez fines permet de les teinter plus uniformément.

    Les poser dans une casserole, mettre de l'eau au tiers de la hauteur des fruits. Ajouter une dizaine de fleurs d'hibiscus séchées (pour  4 poires) et des épices selon son gout.

    j'ai déjà testé:

    -le gingembre

    -la cannelle

    -le clou de girofle seul (un ou deux suffisent)  ou associé à la cardamome, mon mélange favori

    On peut éventuellement ajouter des raisins secs (les petits noirs de Corinthe sont mes préférés).

    Ou compléter presque en fin de cuisson par des grains de raisin frais, des prunes coupées en deux, etc., bref des fruits de saison que l'on fait à peine cuire. 

    Remuer de temps en temps à la cuillère pour que la couleur rosée prise par les tranches soit uniforme. Arrèter la cuisson quand la pointe d'un couteau traverse facilement la chair des poires (10mn suffisent largement en général).

    Juste avant d'éteindre, ajouter une cuillèrée à soupe de miel voire deux, selon l'acidité du jus. Bien touiller et laisser reposer une dizaine de minutes avant d'ôter les fleurs. 

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    Poires à l'hibiscus et aux épices

    Résultat aussi coloré que dans la traditionnelle recette de poires au vin que je fais l'hiver.

     

    Mettre au frigo et servir bien froid. En Grèce, je parsemais ce dessert de feuilles de verveine citronnelle fraiche venues d'un jardin. On peut préparer  la veille.

     

    N.B. J'ai découvert de retour à Paris qu'Alain Passard pochait aussi des poires dans un sirop d'hibiscus, mais à la lecture, je trouve la quantité de sucre indiquée (350g ) très élevée ainsi que la dose d'hibiscus (100g pour le sirop). Par ailleurs, pour avoir testé le pochage des poires en entier, cela a moins bien fonctionné pour la couleur finale et la texture: les poires grecques, très dures, le sont restées à l'intérieur,  et la couleur s'est surtout fixée en périphérie. J'avais aussi testé de préparer une infusion corsée d'hibiscus au préalable, mas ça marche mieux et c'est plus simple de mettre directement les fleurs d'hibiscus au moment de la cuisson des fruits.


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  • Une recette d'hiver en raison du choix des produits. Elle est minimaliste, -quatre ingrédients seulement-, et gourmande.

     

    La poire


    Un fruit séduisant par son grain comme par la complexité de son parfum. En diététique chinoise, la poire est considérée comme bénéfique pour le système respiratoire (un plus en hiver). Cuite, elle est tenue pour humidifiante, apte à apaiser les sensations de sécheresse dans le corps.

     

    La vanille

     

    Outre son délicieux parfum, elle est décrite la fois comme tonique et anti stress.

     

    Le vin liquoreux

     

    J'ai eu la chance d'avoir sous la main un Monbazillac (2007, Château Luzeau) complexe à souhait. On peut utiliser aussi un Jurançon doux, un Alsace vendanges tardives (je n'ose pas dire un Sauternes, ce serait du sybaritisme absolu…) ou à défaut un muscat Baumes de Venise. Le grand avantage: point n'est besoin de sucrer et la poire se marie merveilleusement avec les notes de fruits confits souvent légèrement fleuries de ce type de vin, surtout s'il est bon!

    L'été, on peut préparer des pêches jaunes de cette manière.

     

    Les fleurs de monarde didyme

     

     

    P1230986.jpg

     

    Les fleurs d'un rouge incroyable de cette labiée sont magnifiques séchées; j'en ai toujours de réserve tant je les trouve belles. Les miennes viennent de chez Michel Thouzery, un producteur de Simples installé en Ariège. Je les utilise en infusion contre la toux car c''est une plante anti bactérienne qui agit bien sur la sphère respiratoire.   

    Alors que la monarde fistuleuse a un parfum proche du thym, je trouve que celui de la didyme s'apparente un peu au safran. Dans l'article très intéressant d'un blog canadien ici, l'auteur le compare à la bergamote. La monarde didyme est originaire d'Amérique du Nord. 


    J'ai décidé d'ajouter une pincée de ces fleurs autant pour la teinte d'un orangé délicat donné au jus de cuisson que pour leurs propriétés médicinales.


     

    P1230983.jpg


     

    La recette, simplissime

     

    Peler des poires (j'ai trouvé des Conférence, d'autres variétés font l'affaire, à condition  qu'elles soient un peu fondantes).

     

    Les recouvrir de Monbazillac,

     

    Ajouter la vanille ouverte (pour trois poires coupées en deux, j'ai compté un bâton et demi de vanille).

     

    Faire cuire à feux vif mais pas trop et à découvert.

    Les poires sont cuites quand leur chair devient légèrement translucide et qu'un couteau pointu les traverse facilement (ici un quart d'heure environ)

     

     Ajouter une pincée de fleurs de monarde didyme séchées en fin de cuisson des poires

     

    Oter les poires

     

    Laisser réduire légèrement le jus

     

    Le verser sur les fruits en filtrant à la passoire

     

    Laisser refroidir puis placer au froid.


    C'est meilleur préparé la veille car le parfum de se complexifie.

     

    Si vous testez, régalez vous.

     


     

    Deux livres que j'aime beaucoup et très utiles si l'on s'intéresse: 

     

    -à la diététique chinoise: Ces aliments qui nous soignent de Philippe Sionneau et Josette Chapellet (Tredaniel)

     

    -aux épices et à l'ayurveda: 22 épices pour préserver sa santé de Guy Avril (ed. terre vivante) avec une foultitude de recettes culinaires et thérapeutiques simples et bien pensées


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    Ils sont moelleux comme leur nom l'indique, et très coco, c'est une variante des rochers que je fais souvent.

     

     

    Ce qui change radicalement le résultat final, c'est la matière première. Pour les rochers, j'utilise de la pulpe de coco bio râpée sèche.

    Pour cette recette, j'ai trouvé chez Paris Store de la pulpe de coco fraiche congelée (non bio, rien n'est jamais parfait);  décongelée, elle est bien plus souple que la sèche.

     

     

    J'ai fait un premier essai en augmentant légèrement le % de farine par rapport à la recette initiale des rochers, mais c'était encore un peu trop souple. J'ai ajusté à nouveau.

     

    Voici la formule qui donne de très bons moelleux coco

     

    100g de pulpe de coco hachée fraîche (la mienne est décongelée)

    1œuf

    30g de farine de blé (ou d'épeautre) bio

    100g de sucre de canne bio roux clair

    eventuellement un zeste de citron bio râpé

     

    Battre l'œuf et le sucre jusqu'au léger blanchissement,

     

    Incorporer la farine, rebattre


    Puis ajouter le coco et bien homégéneiser le mélange à la spatule en silicone

     

    On peut ajouter un peu de zeste d'agrume râpé


    On obtient une pâte assez liquide.

     

    Allumer le four à 180° à chaleur tournante si possible,

     

    Un truc pour arriver à en faire des petits tas qui se tiennent sans trop couler (ça coule un peu quand même mais c'est exquis en cuisant)


    Verser de l'eau (éventuellement coupée d'hydrolat pour le parfum) dans un bol et y tremper les doigts régulièrement pour bien les humidifier, ce qui permet d'amalgamer plus facilement la pâte. 


    Placer les "boules" l'une après l'autre sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, enfourner au moins un quart d'heure. La pâte doit être colorée sur les bords, mais rester souple

     

    Détacher du papier sulfurisé dès que possible, finir de refroidir sur grille.

     

    Si les moelleux ne sont pas croqués dans l'instant, les ranger impérativement dans une boite en métal sinon, ils deviennent mou-mous.


    Dans ce cas, ne pas hésiter à les réchauffer au four à 180°pendant 3 à 4 mn.


     

    P1230212Les moelleux coco avec leur petite collerette

     

    Ils sont délicieux en compagnie d'une salade de mangues fraiches aromatisée avec un soupçon de sirop (ou à défaut d'hydrolat) de rose.

     

    Pour les amis du Mexique, du Brésil ou plus généralement de l'Amérique Latine, le goût se rapproche des cocadas qu'on mange dans la rue ou sur les plages mais en moins sucré (et moins cuit), car les cocadas se font en immergeant la pulpe fraiche de coco dans un sirop de sucre; certains ajoutent du lait condensé, voire des œufs.

     

     

    Liens gourmands


    *Trois variantes de cocadas brésiliennes ici (en anglais)

     

    *Une très belle recette mexicaine que je tenterai sans doute un jour car ça semble trop bon, mais il faut de la patience… : le citron vert confit fourré au coco ici (en anglais).

     



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  • … Presque car j'ai juste changé un ingrédient dans la recette récupérée chez Dille et Kamille à Bruxelles, lieu de perdition que m'avait fait découvrir Michèle lors d'une  escapade belge.

     

    J'y avais donc acheté de la poudre à spéculoos, donnée avec la recette suivante:

     

    250g de farine

    150g de beurre frais

    140g cassonade brune

    1c à c de bicarbonate de soude

    1,5  2 c à c épices à speculos

    4cà s de lait; 1 œuf

     

    Mes modifications:


    Je suis donc passée à 2 cuil à café de poudre d'épices

    et j'ai remplacé le lait par un œuf, comme je le fais souvent dans les recettes, j'ai rarement du lait sous la main à la maison.

     

    Pour la cassonade brune: j'ai cherché de la vergeoise brune qui contribue au goût des  speculoos, mais n'ai trouvé à côté de chez moi que de la vergeoise blonde; j'ai fait avec.

     


     

    P1230165.jpggrand modèle tamponné

     

     

    * Tamiser farine, bicarbonate, sucre et épices. La vergeoise faisant des paquets, j'ai pas mal touillé pour bien homogénéiser.

     

    * Ajouter le beurre très mou détaillé en petits morceaux puis l'œuf; bien pétrir et faire une boule. 

     

    * La mettre une nuit au frais dans du film alimentaire.

     

    * Le lendemain, saupoudrer de farine le plan de travail ainsi que le rouleau à patisserie (j'en ai un très mignon rapporté d'Inde, destiné aux chapatis, il est parfait pour les biscuits)

     

    * Etaler la pate et y découper des biscuits à l'emporte pièce.

     

    * Les disposer sur une plaque revétue de papier sulfurisé

     

    * Cuire 16mn (à mon four) à 170° chaleur tournante.

     

    * Faire sécher les biscuits sur une volette.

     

    * Recommencer; j'ai fait 3 fournées.


     

    P1230166.jpgpetit modèle

     

    Les biscuits sortent un peu mous, ils deviennent très vite très craquants en séchant. Un délice, le parfum spéculoos me semble néanmoins un peu léger, on pourrait mettre davantage de poudre… et réessayer avec de la vergeoise brune.

     

    Une prochaine fois, Moune, promis, je tente ta recette encore plus gourmande car elle comporte plus de beurre…


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    P1220822.jpg

    Pont de brique orangé juste avant le crépuscule, Venise près des Fondamente nuove

     

    Avant même de me lancer dans des savons mandarine, j'ai concocté toutes affaires cessantes un irrésistible sorbet, aussi minimaliste que  vénitien.

     

    Pour deux personnes appréciant l'Apérol:

     

    *4 oranges moyennes


    *2 cuillerées à soupe de sirop de kitul, provenant de la sève d'un palmier; j'en trouve en boutique indienne. Il respecte bien le parfum des fruits et son indice glycémique n'est pas (trop) élevé.


    *6 cuillerées à soupe d'Apérol

     


     

    Peler les oranges à vif pour ôter leur peau blanche


    Les découper  en morceaux

     

    Les mixer avec le sirop et l'Apérol.

     

    Filtrer dans une passoire fine.

     

    Turbiner 20mn. (Ou mettre en sorbetière)

     

    P1220865.jpg

     

    La couleur est d'un mandarine quasi fluo, et l'orange et l'Apérol jouent à égalité.

     

    Comme ce n'est pas trop sucré, c'est également très bon en apéritif…

     

     



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  • A la fin d'un diner copieux, j'essaie de proposer des desserts à base de fruits frais. Mais il y a toujours des gourmands dans l'assistance. Je prévois donc aussi des petits biscuits ou autres fantaisies.

     

    Il s'agissait d'accompagner une salade de mangue aux fruits de la passion et au jus d'orange sanguine (à peine sucrée avec du sirop de kittul)

     

    J'ai donc réalisé:

     

    *des dentelles à la pistache et à la fleur d'oranger avec cette recette.

     

     

     

    P1210150.jpg

     

    Comme les pistaches gonflent beaucoup lors de leur  trempage nécessaire à la recette, il m'en restait pas mal.


    Qu'en faire?

     

    Les associer à du chocolat, le contraste coloré est très plaisant

     

    *J'ai trouvé ce tour de main sur le net: badigeonner une feuille de papier bulle (préalablement lavé) de chocolat fondu pour obtenir au démoulage un ruché joli à regarder.

     

    Ce qui fut vu fut fait.

     

    J'ai donc fait fondre au bain-marie très doux (je n'ai pas de micro-onde) du chocolat Caraibe en pistoles de Valrhona (68% cacao). J'ai incorporé un soupçon de Cointreau pour détendre.

     

    P1210146.jpg

     

    J'ai ensuite badigeonné de chocolat fondu la feuille posée sur une surface plate et j'ai disposé dessus le reste des pistaches que j'ai dû longuement torréfier à sec dans une poële à feu doux pour bien les sécher.


    J'ai glissé délicatement le tout au congélateur.

     

    Au bout de dix minutes, j'ai démoulé; comme la feuille s'est cassée par endroits,j'ai continué et présenté le tout en morceaux irréguliers.

     

    C'est tout et c'est bon.

     

     

    P1210148.jpg

     

    Conserver dans une boite pour éviter que le chocolat ne blanchisse.


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  • C'est l'intitulé d'un bocal qui m'a fait sursauter: "berlingots à l'aspérule". J'ai demandé au confiseur d'où il pouvait sortir ce parfum…  "J'ai un petit alambic et je distille l'aspérule  que je ramasse", m'a t'il répondu…  ce qui a suffi à me séduire…

     

     

    P1210082.jpgForêt de sapins au Pont d'Espagne, au dessus de Cauterets

     

    La confiserie "à la reine Margot" à Cauterets dans les Hautes Pyrénées est une institution. Quand j'étais gamine, elle existait déjà… même si ce n'était pas le même confiseur qui officiait.  Bonbon un peu désuet et peu diététiquement correct (sucre+glucose ), le berlingot serait selon les sources originaire de Carpentras ou de Nantes. II serait arrivé à Cauterets dans les bagages de Nantais qui y venaient en cure. Sa douceur sucrée faisant passer l'âpreté de l'eau thermale soufrée, il  devint la consolation des curistes et les médecins le recommandaient… (mais pas les dentistes!)

     

      P1210070.jpgLa pâte est travaillée avant d'être étirée

     

     L'homme qui distille l'aspérule (pour obtenir de l'hydrolat, m'a t'il précisé)  met aussi du serpolet dans son alambic de cuivre. Il prépare également la verveine citronnelle de son jardin en teinture, toujours pour parfumer ses berlingots. Il m'a fait sentir un flacon d'huile essentielle de citron d'Argentine (proche du citron vert, mais pas tout à fait). Un vrai passionné, qui s'en tient aux arômes naturels.

     

     

    P1210074.jpg 

    Au premier plan à gauche, la berlingotiere, qui pemet la découpe des rubans

     

     

    J'ai donc goûté des berlingots ("Ne les finissez pas, crachez-les " me disait-il en m'en tendant  de nouveaux à tester. Une trentaine de parfums, je n'ai pas tout essayé…  ) tout en contemplant la fabrication d'une série à la violette. C'est sa femme qui manie la berlingotière, petit appareil qui prédécoupe les cordons de pâte à sucre étirés savamment sur du marbre…  Elle laisse volontiers les plus petits tourner la manivelle…

     

    P1210068.jpgRubans de berlingots à la violette

     

    Et même sans la tourner, on est déjà retombé en enfance… 

     

     

    P1210118.jpgUn berlingot à l'aspérule, très parfumé

     

    L'aspérule odorante ou gaillet odorant est une plante médicinale et aromatique qui s'utilise séchée (feuilles et racines). Elle dégage alors un parfum vanillé car elle est riche en coumarine adoucissante (comme la fêve tonka). Mais on ne la récolte pas particulièrement à Cauterets, alors que dans l'Est de la France, elle entre même dans la confection d'un vin parfumé.

     

     


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