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Par venezia le 19 Avril 2015 à 12:47
D'une douceur surprenante, elle vaut l'effort même si elle se révèle un peu longue (en temps plus qu'en efforts) à préparer. Bonus: elle ne nécessite que peu d'ingrédients.
Je l'ai découverte au BBR, petit resort ayurvédique du Kérala. Je l'ai refaite à mon retour à plusieurs reprises pour la mettre au point à ma façon. Une cuisson longue et l'ajout de lait de coco lui donnent une irrésistible suavité.
Pour deux affamés
4 tomates (+ éventuellement un ou deux morceaux de tomates d'été surgelées)
4 verres d'eau+ eau à rajouter en cours de cuisson
2 gousses d'ail
une cuillerée à soupe de feuilles de curry
sel poivre
1 grosse cuillerée à soupe de ghee (beurre clarifié, recette ici) ou d'huile de coco vierge+ 1 cuil à café de ghee ou d'huile de coco à la fin
une cuillerée à soupe de feuilles de menthe sèche
3 cuillerées à soupe de lait de coco
éventuellement un soupçon de sucre en poudre
Soupe déjà mixée avec les feuilles de menthe séchée qui macèrent. On voit sur les parois, les traces de la réduction de la soupe
*Ebouillanter les tomates pour pouvoir les peler facilement, les couper en gros quartiers et ôter les pépins. Comme nous en sommes au début de la période des tomates, elles sont parfois un peu acides. Pour adoucir, j'ajoute un ou deux morceaux de tomates pelées surgelées, récoltées en plein été.
* Faire revenir dans le ghee (ou l'huile de coco vierge pour les Vegan… ) l'ail coupé en lamelles fines et les feuilles de curry. Ne pas faire noircir l'ail.
* Ajouter l'eau et les morceaux de tomates écrasées grossièrement avec le dos d'une cuillère, si la texture est très ferme, couper en plus petits morceaux. Saler.
* Laisser mijoter à petit feu pendant une heure et demi au moins. Goûter pour vérifier le sel. Ajouter éventuellement un soupçon de sucre si c'est trop acide.
* En cours de route, il faudra ajouter de l'eau (bouillante) pour éviter une trop grande réduction (il faut qu'il en reste à la fin quand même!)
* Le plus long maintenant: ôter une à une les feuilles de curry, trop fortes en goût quand on va mixer.
*Ajouter une cuillerée à café de ghee ou d'huile de coco.
* Mixer finement. On obtient une soupe d'un très beau rouge doux.
* Ajouter les feuilles de menthe séchée et laisser macérer au moins une demi-heure à couvert sans chauffer, ce qui va donner un léger goût de menthe, présent mais pas dominant. Les feuilles fraiches donnent un résultat moins subtil.
* Juste avant de servir, ajouter le lait de coco, touiller et réchauffer.
* Régalez vous.
Préparation du lait de coco
J'en prépare quand j'ai le plaisir de trouver de la coco fraichement râpée. En Asie en effet, le lait de coco est toujours fabriqué à partir de la pulpe fraiche, jamais avec de la coco séchée.
Quand on fait sécher la pulpe de coco (appelée coprah), c'est pour fabriquer de l'huile après pressage. On la coupe alors en tronçons. En Asie, la noix de coco séchée râpée est surtout utilisée en pâtisserie.
Tronçons de coco mis à sécher (Kérala )
Séchage du coprah (pulpe séchée) dans une fabrique artisanale d'huile de coco (Kérala)
A mon goût, la pulpe séchée, même réhydratée, fait perdre au lait de coco que l'on peut fabriquer avec, la note fraiche au parfum si doux d'un vrai lait de coco.
Si je ne peux pas avoir de la coco fraichement râpée, j'utilise du lait de coco surgelé en petits galets de Picard, délicieux et léger.
Préparation du lait de coco à Koh Phdao, au Cambodge. La cuisinière a glissé hygiéniquement sa main dans un sac plastique pour presser le coco emprisonné dans un torchon
L'an dernier au Cambodge et cette année dans le Kérala, je me suis régalée à observer en cuisine la fabrication du lait de coco.
Quand les noix sont archi-fraiches, la coco râpée est mise dans un linge simplement mais fermement tordu et un lait un peu épais et très blanc en coule. Ensuite, la cuisinière va rajouter un peu d'eau à la pulpe déjà pressée et represser, ce qui va donner un lait plus léger, et ainsi de suite jusqu'à épuisement des sucs. On peut mélanger les pressions, on utiliser l'une ou l'autre selon les préparations… et les budgets.
En France, la noix râpée, même fraiche, est quand même bien moins juteuse qu'en Asie. Je rajoute donc un soupçon d'eau pour faciliter le pressage dans un torchon propre. Si l'on tient absolument à mixer au blender, il faudra ensuite une passoire très fine pour filtrer afin d'obtenir un vrai lait… ou alors utiliser un torchon.
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Par venezia le 8 Avril 2015 à 12:56
D'une pierre deux coups: une recette que je ne cesse de refaire depuis mon retour récent d'Inde du Sud… (plus quelques précieuses adresses)
J'ai passé quinze jours dans un petit resort à vocation ayurvédique à 30km de Cochin, dans le Kérala, dans un cadre enchanteur.
Le Big Banana Retreat Island est situé au bord de la rivière Periyar, à proximité de Cochin
Balade sur la rivière Periyar à l'aube
La cuisine, très majoritairement végétarienne y était délicieuse. Je suis en train d'adapter les recettes avec ce qu'on peut trouver en France, … et en tenant compte de ce que je sais en cuisine.
Les recettes ont été mises au point par Deepan, propriétaire du lieu. Il se revendique autodidacte aux fourneaux, mais les traditions ayurvédiques et familiales ont nourri son savoir-faire.
J'ai déjà testé avec pas mal de légumes cette recette où ils sont cuisinés avec de la coco râpé.. Par exemple: betteraves+ carottes, chou frisé. Carottes en solo, etc;
Mon essai le plus récent (et que j'ai enfin pensé à photographier… )
On aperçoit un bout de champignon sur le dessus, les graines de moutarde noire, les feuilles de curry, la coco fraiche râpée
Légumes sautés avec coco (proportions pour 2 personnes affamées)
2 topinambours (exquis goût d'artichaut)
2 carottes
1 patate douce (blonde et non orange, je préfère car moins sucrée)
2 champignons eryngii (une variété de pleurote, le pleurote du Panicaut)*
Facultatif mais délicieux: une cuillérée à soupe de graines de fenouil sauvage **
1 cuillérée à soupe de graines de moutarde noire
une demi poignée de feuilles de curry***
Une grosse cuillérée à soupe d'huile de coco vierge (à défaut huile d'olive)
Une cuillérée à soupe de coco râpée déshydratée ou 2 cuillérées à soupe de noix de coco fraiche**** si on a la chance d'en trouver
sel, poivre
1. Peler et couper les légumes en gros cubes.
2. Faire bouillir une grande quantité d'eau (les légumes doivent baigner à l'aise), saler au gros sel, ajouter les graines de fenouil sauvage
3. Plonger les cubes de légumes dans l'eau bouillante. Surveiller la cuisson, la lame d'un couteau doit les transpercer facilement. Pour une cuisson homogène, veiller à couper les légumes de façon régulière. Egoutter. Eventuellement conserver l'eau parfumée du bouillon (ou au moins une partie ) pour un futur fond de soupe.
Au Big Banana Island Retreat(BBR), les légumes coupés en tronçons ne sont pas bouillis au préalable mais sautés au wok, ce qui donne un résultat un peu plus gras. Je pratique ainsi quand je suis pressée et que je râpe les légumes ou lieu de les couper en tronçons, ce qui accélère le temps de cuisson (j'explique plus bas cette variante)
4. Dans une grande poêle, faire chauffer l'huile et faire sauter les graines de moutarde noire. A la cuisson, elles dégagent un parfum de cacahuette-noisette grillée. Si on les ajoute sans les faire griller au préalable, je trouve qu'en revanche elles apportent de l'amertume
5. Quand on entend la moutarde commencer à grésiller, ajouter les feuilles de curry, les saisir.
6. Ajouter les légumes et remuer.
7. Ajouter la coco râpée et remuer. La coco séchée se réhydrate au contact des légumes, donc on en met moins. Poivrer en fin de cuisson, rectifier éventuellement le sel.
8. Laisser peu cuire et servir. C'est un plat très doux et qui ensoleille l'estomac
Au BBR, les légumes sautés au préalable sont mis à mijoter en rajoutant un peu d'eau. Dans ce cas couvrir et laisser à petit feu 20mn.Pour ceux et celles qui sont pressés, j'ai également essayé cette technique:
Carotte et betterave râpés et sautés au coco (pour 2 personnes)
Pour deux personnes:
1. Peler puis râper une grande carotte et une demi grosse betterave crue.2. Les faire sauter rapidement à la poêle dans une cuil à soupe d'huile de coco, ou d'olive.
3. Oter de la poêle.
Puis procéder comme expliqué précédemment.
En Inde, cette recette était déclinée au jour le jour avec de nombreux légumes coupés en petits morceaux avant d'être sautés: courge amère, papaye verte, gros haricots mange-tout, courges, aubergines, gombos, carottes+chou. Deux sortes de légumes étaient servis ainsi tous les jours à déjeuner, accompagnés d'un peu de chutney coco.J'ai testé le chutney tomate-coco
En saison, ébouillanter une petite tomate bien mûre pour ôter facilement la peau, ôter également les graines, couper en morceaux et mixer avec le double en poids de coco râpée. Saler et bien mélanger. Servir l'équivalent d'une cuil à soupe en accompagnement des deux légumes. (J'ai testé avec des tomates congelées, plus goûteuses que les tomates fraiches que l'on trouve en ce moment)
* Champignons Eryngii
Je les avais découverts … en Thaïlande, en fait ils sont d'origine méditerranéenne. On en trouve dans les boutiques coréennes ou asiatiques. Outre leur goût très champignonnesque, ils présentent le grand avantage d'être fermes du chapeau jusqu'au pied, donc on mange tout. Le secret: leur tâter discrètement le pied qui doit être très ferme avant de les acheter .
En général, je les coupe en lamelles dans le sens de la longueur, je les saisis à la poêle dans un peu d'huile d'olive en veillant à ce qu'ils dorent bien sans cramer, puis, je mets le feu au minimum sous la poêle, je couvre (sans rajouter d'eau) et je poursuis la cuisson 5 minutes voire plus. Je sale en fin de cuisson à la fleur de sel, et je sers brut de décoffrage.
Trois adresses où je suis à peu près sûre d'en trouver:
-Chen Market, 120 rue du Faubourg du Temple 11°
-Ace Mart (épicerie coréenne), 63 rue Saint Anne, 2°
- Sou Quan, 35 rue Maubert, 5°
** Graines de fenouil sauvage
Ce sont elles qui servent à assaisonner la charcuterie italienne et notamment sicilienne. Je les avais traquées à une époque où je recherchais à refaire une merveilleuse infusion de la marque ayurvédique anglaise bio Pukka : three fennels, qui mélange fenouil doux, sauvage et feuilles de fenouil. On trouve ces infusions plus facilement aujourd'hui en boutique bio.
Les graines de fenouil sauvage sont moins sucrées que les douces, un avantage quand on les utilise en version salée. Le fenouil est excellent pour la digestion et cette chère Hildegarde de Bingen ne tarissait pas d'éloges à son sujet.
Je trouve ces graines à la tête dans les Olives, 2, rue Sainte Marthe Paris 10° . Vérifier les heures d'ouverture avant d'y aller. Il y a aussi de l'origan sauvage séché (quand j'ai épuisé ma provision grecque), à l'occasion du basilic citronné séché (qui a conservé son parfum!). La boutique propose une belle sélection d'huiles d'olive, des câpres au sel, etc
*** Feuilles fraîches de curry
Feuilles fraîches de curry et graines de moutarde noire (c'est une mini-assiette de dinette, donc les graines sont petites, et j'ai choisi les plus petites feuilles de curry pour la photo)
Omniprésentes dans la cuisine de l'Inde du sud mais aussi réunionnaise ou mauricienne (sous le nom de cari poulet, ou kaloupilé). La plante est de la même famille botanique que les agrumes. Je les achète en bouquet dans le quartier de La Chapelle, comme j'en utilise peu, je congèle aussitôt le reste.
Où il y en à peu près toujours:
VS.co Cash and Carry, 197 rue du Faubourg-Saint-Denis, 10°
**** Coco fraîche râpée
J'ai eu la grande chance d'en trouver là, râpée à la commande. Demander.
VT Cash and Carry, 11-15 rue Cail, 10°
Coco fraiche râpée au Kérala
Coco dépouillée de sa gangue poilue
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Par venezia le 24 Mars 2012 à 18:11
En fait, comme il y a beaucoup de buffles, les yaourts doivent souvent être de lait de bufflonne
Cette année en Inde nous avons souvent testé des plats cuisinés au yaourt, et j'ai découvert un délicieux curd rice (riz au yaourt) adapté et adopté dès mon retour en France.
Lait bouillotant pour la préparation du thé (Calcutta)
Préparation du tchai (Calcutta)
Lait dans le tchai, yaourt dans la cuisine, ghee en matière grasse: les produits laitiers font encore largement partie du quotidien en Inde; il faut bien que les vaches encore errantes partout bossent un peu…
Plaque sur une petite usine de fabrication de ghee et d'huiles diverses (Calcutta). Oil cake, c'est le résidu obtenu après pressage de graines oléagineuses, il est généralement destiné aux animaux.
Vue de l'usine, dans son jus depuis … pas mal de temps (Calcutta)
Dans la tradition ayurvédique, les produits laitiers jouent un rôle diététique important, ce qui peut se comprendre dans le cadre d'un régime végétarien où ils constituent le principal apport de gras saturés (l'huile de coco n'est pas utilisée partout en Inde).
Le ghee joue aussi un rôle important dans les complexes rituels religieux des Jains. Sur la table, les petits récipients renferment du ghee
Ayant débarqué en Inde juste après avoir pris une bonne dose d'antibiotiques, je me suis mise prudemment, dès mon arrivée, au yaourt; j'ai alors découvert que dans la plupart des cas, il s'agissait d'une production maison, d'autant plus délicieuse qu'elle était réalisée avec du lait entier (d'où la présence d'une exquise peau épaisse dans le yaourt).
Le yaourt reste un ingrédient de base. Pour les plats préparés au tandoori (four vertical), le poulet par exemple est macéré auparavant dans du yaourt, ce qui l'attendrit et surtout lui apporte beaucoup de moelleux.
J'ai également goûté à plusieurs reprises d'excellentes aubergines nappées d'une sauce au yaourt; j'attends avec impatience la saison pour faire des essais.
Mishti doi, spécialité bengalie à base de yaourt sucré (avec du sucre caramélisé ) traditionnellement servie dans un pot en terre (où nous le dégustions à Calcutta, c'était dans une coupelle plastique … ) Bonne recette ici
Curd rice
Ce qui m'a vraiment séduite, c'est le curd rice, un riz au yaourt dégusté dans un restaurant végétarien de Puri, servi très liquide, relevé de coriandre fraîche et de cive hachées en compagnie de petits plats de légumes. C'est une préparation particulièrement rafraîchissante, idéale pour les mois d'été.
J'ai trouvé bien sûr de nombreuses recettes sur le net, avec ajouts d'épices et de graines légèrement frites, mais je voulais conserver le minimalisme du riz que j'avais goûté.
Faire cuire du riz à l'eau bouillante salée (à la maison, c'est du Tilda, un délicieux basmati pakistanais conditionné en G.B., en vente dans les (bonnes) boutiques indiennes). L'égoutter et réserver un peu d'eau de cuisson.
Hacher un peu de cive (on peut remplacer par de la ciboulette, ajouter de la coriandre fraîche, etc)
Par personne: verser une belle poignée de riz cuit dans une casserole, ajouter l'équivalent de deux cuillérées à soupe d'eau de cuisson (on n'a pas pesé, il faut un peu de liquide, pas trop) puis deux cuillérées à café de yaourt doux (j'ai choisi du brebis), un trait de jus de citron vert (j'en ai rapporté dans mes bagages… ), la cive hachée, touiller, laisser tiédir sans trop chauffer. Attendre un peu pour laisser infuser la cive et servir tiède-froid.
Si on souhaite ajouter du craquant, faire revenir 30 secondes à la poële une demi-cuillérée à café de graines de moutarde noire dans très peu d'huile (couvrir, ce sont des graines sauteuses) et les ajouter au riz. (Dose pour une personne).
Lien
Un site très précieux qui recense les très nombreuses recettes de cuisine bengalie sur le net ici
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Par venezia le 30 Mars 2011 à 09:37
Nous avons voyagé en pleine saison des petits pois; nous en avons même eu des frais écossés à la table du petit déjeuner; ils avaient un goût exquis. J'ai aussi découvert qu'on servait des légumineuses sous la forme de graines germées et j'en ai vu proposées sur les marchés. Mais c'est le dal, préparé à base de lentilles jaunes au Gujarat, qui m'a conquise.
Les pois du breakfast à Ahmedabad
Pois chiches germés vendus au marché à Dwarka
Petits pois vendus écossés, marché de Dwarka
Présenté sous la forme d'une soupe, le dal accompagne le riz blanc. Les Indiens versent le dal sur le riz pour en faire une bouillie qu'ils avalent en bouchées roulées à la main. Je consommais mon dal à la cuillère à soupe.
Un excellent dal servi à Bujh, au yellow chili, un restaurant dont la carte est faite par un bon chef indien Sanjeev Kapoor. Le lien que je donne propose de nombreuses recettes (en anglais)
La particularité des dals gujaratis:
-l'utilisation de lentilles jaunes (channa dal et toor dal);
-l'ajout de coriandre fraiche et de jus de citron vert au moment de servir
… et l'emploi de sucre, théoriquement du jaggery, du sucre de palme.
Aussitôt de retour à Paris, j'en ai refait… sans sucre. Je me suis inspirée à la fois de cette recette trouvée sur internet (voir ici, clic) et de mes propres souvenirs.
Les channa dal en train de cuire; j'ai ajouté un peu d'algues
Le résultat est absolument délicieux et suffit pour un repas. En complétant avec un peu de céréales, on obtient un plat végétarien qui assure un apport en proteines équilibré. J'avale ma soupe avec une tranche de pain…
Voici donc une recette à adapter selon les ingrédients que l'on a chez soi. Mais c'est l'ajout d'épices qui sophistique vraiment.
Channa dal 4 personnes
1tasse (25cl) de channa dal
1 cuil à soupe de graines de fenugrec
une pincée de curcuma
1 cuil à soupe d’huile d’olive
Rincer les lentilles dans plusieurs eaux puis les mettre à tremper une heure dans de l’eau froide (sur la recette, il est indiqué eau chaude, j'essaierai une prochaine fois)
Rincer; ajouter deux tasses d’eau froide, le fenugrec, le curcuma et l’huile d’olive, mettre à cuire à petits bouillons. Eventuellement, rajouter de l’eau chaude en cours de cuisson.
Mixer quand les lentilles sont cuites (environ 40mn)
Ajouter dans le récipient
3 tasses d'eau chaude
2 fruits séchés de garcinia indica, ou kokum (pour la note acidulée) à défaut, on mettra plus de jus de citron à la fin,
un morceau de gingembre frais pelé et émincé,
du sel
laisser bouilloter le tout un quart d‘heure; rectifier au besoin en rajoutant de l’eau pour avoir la consistance d’une soupe épaisse mais bien liquide.
puis ajouter encore:
une cuillérée à soupe de graines de coriandre réduites en poudre grossière au mortier (ou mixées)
Une cuillérée à café de curcuma
Une pincée de piment fort
Laisse cuire encore 5mn à petit feu.
Pendant ce temps, verser une cuillérée à café d’huile d’olive dans une poele, faire chauffer puis ajouter une cuillérée à soupe de graines de moutarde; quand elles commencent à sauter, les verser dans la soupe.
éteindre et laisser couvert reposer 2 mn. Il aurait aussi fallu ajouter dans la poele 2 feuilles de curry, je n’en n’avais pas. (ainsi que de l’asa foetida en poudre, que je n’avais pas non plus).
Saupoudrer d’ une demi cuillérée à soupe de garam masala et mélanger le tout.
La soupe prète à être dégustée
Servir
Ajouter dans chaque assiette au dernier moment un bon trait de jus de citron vert et parsemer de feuilles de coriandre fraiches.
Les ingrédients à découvrir
Channa dal (s'écrit aussi chana dal)
Sur le paquet acheté dans le quartier indien, il est écrit pois chiche décortiqués. Selon certains sites, il s'agirait d'une autre espèce de pois. Le goût est différent de ceui des pois chiche.
Ici, un long article excessivement fourni (en anglais, avec de nombreux liens) sur les vertus du channa dal, intéressant pour les diabetiques en raison de son indice glycémique bas.
Toor dal
La recette dont je me suis inspirée est faite avec des toor dal, également employées au Gujarat. La couleur est plus pâle et le goût moins sucré aux dires du marchand du quartier indien; au Gujarat, les dals que j'ai testés étaient vraiment jaunes (ça peut être aussi dûà l'ajout de curcuma) j'ai donc choisi les channa dal.
Graines de fenugrec
Trigonella faenum-graecum: saveur un peu amère. les graines sont très dures, soit on les fait griller légèrement avant de les utiliser, soit on les ajoute dans une eau de cuisson comme dans cette recette. Le fenugrec a la double réputation, un peu contradictoire, de faire maigrir et de donner de l'appétit.
au plan médicinal, voir ici
Garcinia indica
Ou kokum. C'est la peau séchée des fruits qui est utilisée. Elle donne une saveur acidulée très rafraichissante. J'ai parlé d'une boisson à base de kokum ici.
Le beurre de kokum est extrait des graines du fruit. Voir ici un article bref mais intéressant sur le garcinia.
Graines de moutarde
Les torréfier légèrement ôte leur âcreté. On en trouve facilement en bio ou dans les boutiques indiennes.
Feuilles de curry
Même famille botanique que les agrumes. On en trouve des fraîches dans les épiceries exotiques. Dans la cuisine indienne, on les fait généralement frire avant de les incorporer à un plat. Leur parfum: complexe mélange d'épices.
Asa foetida
Souvent associée aux plats de légumineuses en Inde pour diminuer les risques de fermentation liés à la consommation d'aliments riches en fibres, ce qui est le cas des lentilles… Comme son nom l'indique, parfum particulier, qui s'atténue en faisant frire la poudre (extraite de rhizomes de plantes de la même famille que le fenouil)
Plus d' info sur wikipedia ici
Garam masala
Mélange d'épices torréfié qui utilise plus ou moins les mêmes composants que le curry, (poivre noir, cardamome, cumin, cannelle, etc). Il est né en Inde du nord et, à la différence du curry, il s'ajoute après cuisson, au dernier moment avant de servir. On peut facilement le fabriquer soi-même.
Le mélange employé ici vient de Roopak, une excellente boutique d'épices de Delhi.
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Par venezia le 23 Juin 2009 à 16:43
J'avais promis de reparler un jour des masala dosa, ces grandes crèpes (dosa) à la farine de lentille, fourrées d'une salade de pommes de terres épicées (masala), un délice de l'Inde du sud. … J'ai mis un peu de temps à le faire car je voulais tester deux recettes. C'est fait.
Les deux variétés de dal testées : à gauche, les urad dal, à droite les moong dal (je les achète à Paris, dans le quartier indien)
La première, (source de la recette ici, sur le site de Mahanandi) se fait avec des urad dal (lentilles blanches décortiquées) qu'il faut faire fermenter. C'est délicieux, mais il faut prévoir deux jours à l'avance. J'avais testé la crèpe avec des oignons nouveaux en rondelles et une salade de carottes rapées (avec mon fameux rasoir à carottes, toujours vaillant).
Dosa aux urad dal
Compter une ration de riz blanc (50g par exemple)
pour deux de urad dal (100g)
Bien rincer le mélange et le mettre à tremper au moins six heures
Rincer à nouveau, et passer au blender avec un peu d'eau pour avoir une consistance de pâte à crèpe épaisse.
Mettre dans un saladier, recouvrir d'un torchon propre et laisser fermenter une nuit. Théoriquement, ça devrait doubler de volume, mais quand j'avais fait mon essai, il faisait froid et ça n'avait que modestement gonflé.
La pâte, de couleur pâle, fait des petits trous en cuisant, un peu comme des blinis
Huiler légèrement une poële à l'aide un oignon coupé en deux, et disposer un tas de pâte au milieu puis, à partir du centre, tracer des cercles concentriques avec le dos d'une cuillère à soupe pour former une crèpe; laisser légèrement rôtir, retourner à la spatule.
La crèpe non farcie et très croustillante
Si on farcit la crêpe, la retourner à nouveau. Je donne plus loin la recette de la salade de pommes de terre épicées.
L' autre recette, plus rapide et plus parfumée, (clic ici) est celle de Manjula, donnée sur l'une de ses irrésistibles vidéos. Elle utilise des moong dal (ou mung dal en fait, il s'agit de haricots mungo -ceux que l'on fait germer pour obtenir des "pousses de soja"-; ici, ils sont décortiqués et cassés) qu'elle ne fait pas fermenter. Les moong dal doivent quand même tremper pendant quatre heures.
La pâte, plus jaune que la précédente, est aussi légèrement plus épaisse
Dosa aux moong dal
Pour six à huit crêpes
250g (environ, j'étais pressée, j'ai fait au pif… ) de moong dal lavées et trempées quatre heures au minimum.
Mixer à part:
un tronçon de gingembre
une cuillérée à café de piment (j'utilise du piment italien écrasé avec ses graines, pas très fort)
2 cuillérées à café de graines de cumin
sel, poivre
Incorporer ce mélange aux lentilles égouttées et passe le tout au blender avec un peu d'eau pour avoir une consistance de pâte à crêpe épaisse.
Faire chauffer une poële à sec
Disposer deux cuillérées à soupe du mélange (environ) au milieu de la poële et dessiner une crêpe avec le dos de la cuillère en partant du centre avec des cercles concentriques, au bout de une à deux minutes, ajouter un peu d'huile d'olive sur le dessus et tapoter sur la pâte, retourner pour faire cuire l'autre côté.
La crêpe farcie et roulée (les photos ne sont pas terribles, je voulais que mon invitée déguste sa masala dosa très chaude… et j'ai fait vite)
Retourner à nouveau et disposer deux cuilléres à soupe de la salade de pomme de terre au milieu, rabattre les deux côtés de la crêpe sur le milieu, servir.
Salade de pomme de terres épicée
(encore une recette de Manjula ici)
C'est le curcuma qui colore la salade en jaune vif
Faire cuire à l'eau trois grosses pommes de terre qui tiennent à la cuisson
Les peler et les couper en gros carrés.
Dans une poële, faire rôtir 30 secondes:
- une cuillérée à café de graines de moutarde noire
-une cuillérée à café de graines de cumin
-une demi cuillérée à café de poudre de piment (à doser selon sa force) dans un peu d'huile d'olive,
Puis ajouter les pommes de terre, tourner doucement pour bien mélanger,
-saler, poivrer
-ajouter une cuillérée à café de curcuma
-au bout de 2 ou 3 mn, ajouter un peu d'eau (le mélange ne doit pas être sec)
-Ajouter ensuite 100g environ de petits pois écossés (j'utilise les petits bio surgelés, délicieux, je les fais décongeler avant), tourner délicatement
-Ajouter un jus d'un demi citron
-Hâcher un demi bouquet de feuilles de coriandre, le mélanger à la salade
C'est prèt… et délicieux. On peut bien sûr doser les épices à sa convenance.
Ma recette préférée?
J'aime bien les deux. La première me semble légèrement plus croustillante et légère, la seconde est plus "goûteuse", et elle croustille aussi si on fait cuire un peu plus la pâte. On peut bien sûr ajouter des épices dans la pâte de la première recette.
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Par venezia le 31 Mars 2009 à 20:59
Cette année, la virée culinaire dans le nord du pays a été un peu moins savoureuse que nos précédentes escapades méridionales.
A Bénarès notamment, dans la vieille ville, rien de transcendant. Nous avions trouvé néanmoins une toute petite gargotte près de notre guest house qui servait de très correctes masala dosa (grandes crèpes à la farine de lentilles fourrées d'une farce épicée aux pommes de terre, spécialité du sud) parfaites pour le petit déjeuner. J'avais déjà évoqué les masala dosa, ici.
(Je viens d'en faire à partir de la recette donnée via le lien ci dessus, j'en reparlerai).
Les masala dosa sont en général servies avec du chutney coco et du sambhar, une sauce épicée.
Les délicieuses lentilles du Vaatica café
J'ai aussi savouré dans un petit bistrot sur les ghats un excellent dhal makhani (lentilles aux épices préparées au ghee) si savoureux que j'ai demandé à mon cuisinier favori d'essayer d'en refaire de retour à la maison.
Alignement des mélanges d'épices chez Roopak's dans le Karol Bagh Market, à Delhi
Mission 100% réussie avec des lentilles vertes, de l'ail, de l'échalote, de l'oignon, un soupçon de vin blanc, du ghee, et des mélanges d'épices achetés chez Roopak's, vieille belle boutique de Delhi.
Toujours à Bénarès, j'ai été fascinée par ce cuisinier des rues qui confectionnait d'incroyables beignets soufflés (grâce à un double bain de friture, je n'ai pas goûté).
Je le contemplais d'un bistrot juste en face, admirant la précision minimaliste de ses gestes. Il avait beaucoup ce succès, mais bossait 12 heures par jour…
Pour Lucknow, ville spécialisée dans le byriani et autres plats moghols, j'avais relevé sur le blog lié à Enfleurage, boutique new yorkaise adorée de Michèle où Trygve Harris, une folle de parfums, vend les huiles essentielles qu'elle traque autour du monde (ce qui d'ailleurs nous a fait aller à Kannauj, je raconterai, c'est prévu … ) l'adresse un bistrot qu'elle présentait comme extraordinaire.
Le Dastarkhwan,situé à deux pas du press Club de Lucknow se déploie des deux côtés d'une rue populaire vouée à la cuisine moghole privilégiant la viande de mouton et le riz aux épices.
Je n'irais pas jusque là. Son premier grand avantage: il n'est dans aucun guide, pas d'occidentaux donc et une ambiance -masculine- bon enfant.
Il me semble bien qu'il s'agit du même cuisinier que celui pris en photo sur le blog de Trygve Harris…
Le meilleur: des parothas (galettes) aériennes confectionnées par des virtuoses.
A Lucknow, devant l'un des restaurant les plus fréquentés de la ville- assez bon d'ailleurs -, tout le monde se régale d'une sorte de gloubi glouba improbable, un "chaat" '(en cas) servi dans un petit panier en pommes de terre râpées, cuites en friture profonde.
Les "paniers" en pomme de terre préparés à l'avance
Un "chaat" plebiscité par la foule: le panier est rempli de riz soufflé, de fragments de pommes de terre, etc. avant d'être très abondamment arrosé de sauce au fromage, de ketchup, de graines, de raisins secs…
A Delhi, je dois avouer que j'avais choisi l'hôtel… en fonction de son restaurant, pensant- à juste titre- qu'après une journée passée à écumer la ville à pied ou en rickshow, on n'a plus forcement assez d'énergie pour ressortir diner très loin. Le Choor Bizarre a été à la hauteur de nos espérances, servant une magnifique cuisine moghole et kashmiri épicée avec sophistication et équilibre.
J'y ai même goûté une excellente salade de lentilles germées. L'une des spécialités: l'interprétation élaborée des fameux chaats servis dans la rue comme les pani puri, mini boules soufflées, délectables quand elles ont l'évanescence d'une tempura, à croquer après les avoir trempées dans une "eau parfumée" (pani signifie eau). Pour les déguster, Il faut trouer les puri du pouce avant de les plonger dans le liquide. Au Choor Bizarre, les pani puri étaient présentés déjà entrouverts et emplis d'eau épicée. Toute occupée à la dégustation, j'en ai oublié de faire des photos…
Autre découverte gourmande: les délicieux petits gâteaux (cuisinés au beurre) présentés avec grâce dans la plus ancienne patisserie de la ville.
Les créations de Ghantewala, patisserie crée en 1790…
… Et, quand on n'en peut plus des épices, on commande une salade dans un restaurant old fashioned Amérique années cinquante…
All American diner, le restaurant de l'India Habitat center.
… et on sirote un iced lemon tea (ici parfumé à la menthe fraiche), ma boisson favorite au-dessus de 30°.
Liens
*Le lien menant directement à la page consacrée à Kannauj et à Lucknow sur le blog de Trygve Harris ne fonctionnant pas, j'indique ici l'adresse du blog:
http://absolutetrygve.blogspot.com/
(il faut ensuite aller au mois de janvier 20008)
Pour Enfleurage, c'est ici
Pani puri
*Sur Youtube, une vidéo de Manjula (avec un inimitable accent indo-anglais dont je raffole) très didactique pour la réalisation de pani puri gonflés à souhait ici
Le site de Manjula ici . (On y trouve aussi bien sûr une recette filmée de dhal makhani)
Et une recette ( sur un blog, en anglals) de puri "enrichis en fibres", donc théoriquement moins diététiquement incorrects (hum, c'est quand même bien frit) ici
20 commentaires -
Par venezia le 24 Juin 2008 à 10:16Après les délicieux repas préparés dans une guest house de Kannur, dans le nord du Kérala en Inde, j'ai eu envie de discuter avec son propriétaire. Son petit ventre rond de gourmand, son regard pétillant et son efficacité pour régler tous les détails du quotidien me laissaient supposer que la cuisine l'intéressait … je ne m'étais pas trompée. Voici donc pêle mêle, ce que m'a expliqué Kurian, qui a appris de sa mère. Je publie ce texte pas mal de temps après mon voyage, car je voulais tester at home au moins l'une des recettes, chose faite très récemment.
Marché à ciel ouvert à Madikeri (dans le Karrnakata)
Règles ayurvediques pour les curries
J'ai trouvé intéressant de les rapporter car elles sont assez sophistiquées: on ne mélange pas n'importe quelles épices.
*Quand on prépare un curry avec du yaourt et du gingembre, on ne met pas d'ail.
En revanche, quand on introduit de la noix de coco rapée dans un mélange, on met de l'ail mais pas de gingembre.
*Sont considérées comme des épices douces: cannelle, cardamome, clou de girofle, muscade
Sont classées chaudes: ail, curcuma, piment, poivre, gingembre.
*On met des graines de moutarde dans tous les curries car elles aident à la digestion.
Curry de légumes
On emploie souvent le mélange piment+ curcuma séché pour le parfumer.
Masala de poisson
*Pâte de gingembre et d'ail: la base, avec de la poudre de piment rouge, du curcuma, du sel. On en trouve de la toute prête dans les épiceries indiennes, mais elle est plus fine si on la prépare soi même. Il faut choisir un gingembre frais, pas trop fibreux. Il suffit de passer gingembre pelé en rondelles et ail épluché (excellent avec de l'ail nouveau, c'est la saison) au mixer. On peut faire moitié-moitié.
Masala de viande
*Ce mélange qui se garde deux semaines:
Poudre de piment rouge, curcuma, anis étoilé, cardamome, clou de girofle.
Quand il y a de la cardamome dans un mélange d'épices, je préfère piler au mortier en laissant les coques.
Quelques recettes savoureuses
Gombos sautés au coco
Un plat savouré à plusieurs reprises lors de ce voyage.Très utilisés en Inde du sud, les gombos (ou okras) n'ont pas la consistance gluante que l'on peut trouver dans certaines recettes africaines ou latino. Le truc: leur macération préalable.
*La recette de Kurian:
On essuie les gombos avec une serviette. On les hâche avec des oignons on ajoute de la noix de coco, du curcuma, du piment rouge en poudre, du sel, on mélange bien et on laisse macérer une demi heure. L'oignon et la noix de coco font éponge et absorbent le jus. Puis on frit à peine 3mn à feu doux, en ajoutant-éventuellement- juste un peu- d'eau.
*En V.F:
Gombos coupés en rondelles
-Une grosse poignée de gombos, les choisir les plus frais (ils devraient encore être légèrement duveteux) et les plus petits possible.
Les essuyer avec un sopalin, les couper en rondelles très fines, les saupoudrer de deux cuillèrées à soupe de chair de coco râpée (je l'achète bio).
-Hâcher un oignon moyen et l'ajouter. Je n'avais plus de piment rouge, j'ai remplacé par du poivre noir. J'ai rajouté une cuillérée à soupe de curcuma, du sel, j'ai bien mélangé et j'ai placé le tout au frigo une demi-heure.
-J'ai fait chauffer dans une poêle une cuillérée à café d'huile d'olive et j'ai rajouté le mélange quand l'huile était chaude. J'ai cuit environ 5mn en remuant souvent.
- J'ai rajouté un fond de verre d'eau et laissé cuire encore 2 ou 3mn. Les gombos que j'ai achetés dans une épicerie indienne étaient moins frais que ceux dégustés en Inde et ont donc nécessité une cuisson légèrement plus longue.
Les mêmes, cuisinés.
J'ai retrouvé le même goût qui m'avait séduit dans le Kérala.
Curry de pommes de terre
Faire bouillir des pommes de terre, puis les mettre dans du lait de coco frais (il faut avoir la patience de le préparer) coupé d'eau. Ajouter cannelle, cardamome, poivre, graines d'anis, feuilles de curry. Je n'ai pas encore eu le temps d'expérimenter avec du coco en boite mais c'est une recette exquise.
Betteraves à l'ail
Betteraves à peine cuite râpées, assaisonnées d'ail, de piment, et de sel. J'ai déjà pratiquée cette recette avec des betteraves crues et en ajoutant des graines de carvi pour faciliter la digestion.
Curry aux oignons et aux tomates
On fait fondre des oignons à feu doux, puis on ajoute des tomates pelées en quartiers, avec graine de cumin, curcuma, piments verts (mais pas rouges), on laisse réduire à feu doux.
Purée de lentilles jaunes au coco
comme son titre l'indique… .
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Par venezia le 24 Février 2007 à 13:54
- J'ai découvert deux plats à base de semoule servis au petit déjeuner dans le Karnataka, en Inde du sud: l'un, le kesari bath, est sucré; l'autre, l'upma, salé. Je suis vite devenue accro à ces préparations régressives. Mes souvenirs de semoule remontent à loin: aux "makrouds" bien dodus préparés par l'une de mes grands mères…
Le kesari bath
Mon paquet, déjà vide, acheté chez Nilgiris, une chaine de superrmarchés d'Inde du sud, passionnante pour explorer les possiblités culinaires locales. La photo illustre bien les kesari bath dégustés dans le Karnataka, assez compacts.
C'est une semoule beurrée (parfois copieusement) servie sucrée, colorée en jaune, avec des raisins secs et des noix de cajou. Elle est parfumée à la cardamome, voire au clou de girofle et renferme parfois, ô délices, des morceaux d'ananas. J'en avais rapporté du tout prêt à cuire… mais j'ai déjà fini le paquet, donc place aux expériences.
J'ai cherché sur internet, car mes livres de cuisine indienne ne parlent pas spécifiquement des variantes méridionales. J'ai découvert que kesar signifiait safran en hindi, d'où la teinte jaune du plat. Une couleur canari parfaitement artificielle (le safran est très cher) quand la semoule est servie dans les restaurants. J'ai trouvé plusieurs recettes: celle-ci ou celle-là par exemple, assez grassouillettes, mais proches de ce que j'ai goûté.
Premier essai, très liquide, avec de la semoule fine.
Deuxième essai plus concluant avec une semoule semi-complète, plus grosse
Mon adaptation:
J'ai fait un premier essai avec de la semoule fine, c'était trop fluide à mon goût. J'ai recommencé avec de la semoule bio semi-complète, grosse, le résultat est nettement plus savoureux. J'ai cherché à simplifier pour raccourcir le temps de préparation et n'ai pas employé de safran.
Pour une personne
-20g de semoule grosse de blé dur (bio)
-un peu moins d'1/4 litre d'eau
-3 ou 4 morceaux d'ananas (en morceaux, surgelés, de Picard)
-1 cuillérée à café de ghee* (beurre clarifié)
-1 cuillérée à café de sucre de canne roux
-sept à huit raisins secs rincés rapidement à l'eau bouillante pour les nettoyer puis pressés entre les doigts pour les égoutter
-cinq noix de cajou
-1 clou de girofle et deux cardamomes écrasés grossièrement
Mettre l'eau à chauffer avec les morceaux d'ananas.
Pendant ce temps, faire revenir à la poële, à feu assez doux, la semoule, le clou de girofle et la cardamome dans le ghee. Tourner sans arrèt avec une cuillère en bois. Il s'agit juste d'enrober chaque grain de matière grasse -sans qu'il ne prenne couleur-, ce qui évitera par la suite à la semoule de se mettre en boulettes. L'opération prend 2 à 3 minutes, on arrète quand une délicieuse odeur monte de la poële. Verser le contenu de la poële dans l'eau bouillante, tourner sans cesse. Sur le paquet, l'indication de cuisson est de 15 mn, mais au bout de 3 ou 4 mn, avec cette technique, c'est cuit. S'il y a trop d'eau, ne pas hésiter à en jeter un peu. Ajouter le sucre, tourner jusqu'à dissolution. Verser dans un bol. Disposer par dessus raisins secs et noix de cajou revenus une minute à sec dans la poële. On peut bien sûr mettre plus de ghee et de sucre… mais comme ça, c'est très bon, ça cale sérieusement et ça apaise- un peu- le blues indien…
*Le ghee est du beurre clarifié de ses impuretés. Il ne brunit pas à la cuisson. C'est un produit sacralisé en Inde où il est très employé en offrande dans les temples. Dans la cuisine (à la maison, tout ou presque est préparé à l'huile d'olive), à toutes petites doses, il donne un parfum exquis. J'en prépare un kilo à l'avance quand je vais en Bretagne.
Préparer le ghee: faire fondre très très doucement au bain marie du beurre (en l'occurence, du breton, bio), écumer la surface pour ôter les impuretés. J'utilise une petite cuillère. Compter environ vingt à trente minutes sans jamais laisser bouillir le beurre (contrairement à ce qui est dit dans certains livres de cuisine indienne). Quand le liquide, bien écumé, est devenu jaune d'or, le verser dans des pots de verre propres en laissant le résidu au fond de la casserole. Le ghee va figer. Il se conserve six mois et même plus sans problème. Je garde les pots au congélateur, sauf celui qui est en cours, au frigo.
En Inde du nord, la semoule est cuite dans du lait. Le plat s'appelle alors suji halwa. Explications par exemple dans La cuisine végétarienne & ayurvédique de l'Inde de Catherine et Patrick Mandala (Courrier du livre 1996), un classique.
Si on veut ajouter du safran, il faut le faire gonfler dans du lait.
L'upma
Pimenté, parfumé au coco, au gingembre, aux feuilles de curry, aux graines de moutarde, agrémenté de noix de cajou, l'upma est une semoule corsée de lentilles* servie également beurrée, agrémentée de coriandre fraiche et délicieuse pour qui apprécie le retour à des consistances enfantines. Là aussi, j'ai trouvé à Bangalore un mélange tout pret que j'ai bien entamé mais dont il me reste de quoi me regaler. Je n'ai donc pas encore tenté l'approche maison, mais j'ai trouvé cette recette que je me promets vite d'essayer, en supprimant les légumes pour le petit déjeuner.
*Un site particulièrement précieux pour l'identification des variétés de lentilles indiennes
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