• Je ne pensais pas poster cette recette simple, mais ce cérat s'est avéré efficace sur les dartres or c'est un bobo de peau de saison.

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/fetes/noel/traineau/rennes_01.gifLe scénario en bref

    Les dartres ont probablement fait leur apparition quand un empressé a pioché dans la réserve aux savons un exemplaire encore adolescent, en pleine cure de saponification. Le temps que je m'en aperçoive, l'empressé avait déjà pris sa douche. Résultat, deux jours plus tard, il avait une dartre à chaque bras. J'ai un peu trainé avant de préparer quoi que ce soit, comptant sur des vacances en Bretagne où l'eau est très douce  pour une réparation. Pas du tout, rien n'a pas passé. Interrogée, Michèle-de-très-bon-conseil m'a dit: "pourquoi ne ferais-tu pas un cérat?"

    J'ai donc gambergé une formule simple, en employant des ingrédients anti inflammatoires, apaisants ou cicatrisants que je connais très bien.

    J'ai modifié légèrement la recette habituelle, en diminuant la quantité de cire d'abeille pour intégrer un peu de substitut de lanoline qui donne un toucher plus onctueux et légèrement moins gras. Je trouve la lavande particulièrement intéressante non seulement pour réparer les bobos mais aussi pour harmoniser une formule; elle est donc présente à la fois en macérat et modestement en huile essentielle. J'ai préféré en effet rester très prudente avec les HE:  si une peau boude, mieux vaut ne pas la titiller trop fort.


    DSCN8141.jpgLe cérat vert bien entamé



    cérat vert anti-dartre


    Phase huileuse


    *12g macérat de thé vert et de feuilles de consoude dans olive bio (anti inflammatoire)

    *12g macérat de lavande dans olive bio

    *3g huile de perilla bio -j'avais prévu d'en mettre 2g seulement, j'ai versé trop vite-, (pour sa richesse en oméga 3, anti inflammatoire et anti  peau sèche))

    *9g huile de jojoba bio

    *7g cire d'abeille en feuille

    *3g substitut de lanoline (AZ)

    *anti ox aox (pour bien protéger l'huile de périlla)


    Phase aqueuse


    *1Og hydrolat bio d'achillée (anti inflammatoire)

    *5g hydrolat bio de géranium (régénérant)


    3° phase


    *2gtes EPP

    * 2gtes HE bio lavande d'altitude

    (les CO2 sont bio également):

    *1gte CO2 camomille matricaire (anti inflammatoire)

    *1gte CO2 carotte (régénérant)

    *1gte CO2 argousier (cicatrisant)


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/fetes/noel/traineau/rennes_01.gif*Bien stériliser les ustensiles et les récipients 10mn à l'eau bouillante vinaigrée.


    *Je travaille sur un torchon fraîchement repassé et j'utilise un fouet à capuccino pour réaliser les cérats. 


    *Faire chauffer la phase aqueuse et la phase huileuse dans un même bain marie ( chacune dans son récipient)


    *Quand la phase huileuse est liquéfiée, sortir les deux récipients et les poser sur le torchon. Attendre quelques minutes que la température redescende un peu (j'ai remarqué que l'émulsion prenait ensuite très facilement)


    *Verser la phase aqueuse sur la huileuse en trois fois, en fouettant après chaque ajout. Mixer jusqu'à la prise en frottant bien les bords du récipient où le cérat fige d'abord


    *Laisser refroidir légèrement (je tâte les parois) avant d'incorporer la 3° phase, en ajoutant en dernier le CO2 d'argousier très coloré, ce qui permet de vérifier qu'on a bien touillé (la couleur du cérat doit être bien uniforme)


    *Mettre rapidement en pots, laisser refroidir avant de fermer. Etiqueter


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/fetes/noel/traineau/rennes_01.gifSubstituts possibles


    Si  on n'a pas d'hydrolat anti inflammatoire (on aurait pu utiliser de la camomille mais je la trouve un peu asséchante), on peut remplacer par une eau peu minéralisée.


    On peut remplacer l'huile de perilla parfois difficile à trouver par une autre huile riche en oméga 3 (chanvre par exemple ou cameline) à condition de bien la protéger par un anti oxydant; les huiles très polyinsaturées sont à priori fragiles.


    Pour les extraits CO2, j'ai employé ceux que j'utilise le plus souvent car je les trouve très performants, on peut en choisir d'autres comme le calendula.


    Mieux vaut  ne pas trop charger en HE. Une dartre est une zone fragilisée.


    Si on n'a pas de consoude, on peut se contenter de thé vert. Ce macérat donne un belle couleur vert pâle au cérat.


    Pendant une semaine, appliquer plusieurs fois par jour un  peu de cérat sur la dartre en massant légèrement.


    PS: je l'ai composé pour le corps et pour l'appliquer sur des endroits spécifiques et non pour l'étaler sur de grandes surfaces. Si on veut tester sur le visage, mieux vaut agir de même et rmettre du cérat uniquement sur la dartre.



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  • J'ai déjà donné la recette du cérat crème cette année, mais comme j'en refais à peu près tous les mois, j'ai peaufiné peu à peu la formule, sans néanmoins la métamorphoser. Ayant remarqué que les triglycérides du substitut de lanoline apportaient vraiment un plus dans la texture, j'ai complété avec de l'extrait huileux d'orchidée fait aussi sur triglycérides et le cérat s'est encore affiné. Je suis toujours étonnée combien des changements qui peuvent paraître minimes peuvent optimiser un résultat; c'est exactement comme en cuisine, où par exemple un dosage juste des épices transfigure un plat.  


    http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Ikaos/boules491.gifPourquoi est-ce que je reparle d'une formule qui dans le fond a peu varié? Parce que ce cérat crème m'a changé la vie. C'est à peu près le seul produit que je supporte en long terme sur le visage. Il est particulièrement hydratant et nourrissant (je l'utilise aussi comme crème de nuit deux ou trois soirs par semaine)  je n'ai plus de ces petites plaques sèches qui étaient rebelles à tout (y compris à la cortisone… ) et sous sa formulation actuelle, il est vite absorbé par la peau. 





    Cérat crème au squalane et aux triglycérides


    Phase aqueuse

    22g eau minérale
    2g eau d’or (Catalyons)
    2g glycérine végétale


    Phase grasse

    9g squalane (Aromantic ou autre)
    2g huile d'avocat bio
    2g huile de jojoba bio
    2g huile de argan bio
    2g huile de sésame bio
    1,5g  extrait d' orchidées sur triglycérides (Of a simple nature)
    2g substitut de lanoline ( triglycérides) (AZ)
    3g cire d'abeille fine en feuilles (Bilby ou Aromantic)
    2gtes vit E


    Troisième phase

    2  gouttes d'un mélange d'extraits CO2 (selon la formule de Donna Maria: argousier-souci-rose musquée)
    1gte HE de  rose diluée à 5% dans jojoba (Akamuti)
    2gtes géranium rosat
    4 gtes EPP

    Ce que je fais varier dans la formule:


    Les eaux minérales

    Trois de mes préférées, que je combine souvent

    -Evian

    -Avène

    -Uriage.


    Toutes trois sont conditionnées en bombe (j'en utilise le matin pour me rincer le visage), donc d'une grande pureté bactériologique. Il faut juste avoir la patience de les pschitter dans un verre.


    Les huiles végétales

    On peut bien sûr se contenter d'une seule huile (dans ce cas, je choisirais jojoba). J'essaie toujours de conserver un peu de jojoba pour sa finesse, et d'avocat pour ses propriétés nourrissantes. J'ai essayé avec de l'oléine de karité, ce n'est pas ce que j'ai préféré. Des huiles pour peau sèche:

    -argan

    -sésame

    -macadamia, qui donne quand même un nez très noisette à la crème.


    Les quelques gouttes d'huiles essentielles que j'intègre

    Au choix:

    -un mélange parfumé renfermant de l'ylang et de la lavande

    -de la lavande d'altitude

    -un soupçon d'HE de rose

    -du géranium rosat, en ce moment, mon préféré.


    Refaire la recette.

    On peut évidemment supprimer l'eau d'Or, même si elle est très apaisante. J'en utilise beaucoup pour calmer mes yeux souvent irrités et elle fait merveille. 

    Ce qui me semble indispensable comme ingrédients "particuliers" :

    le squalane pour sa puissance d'hydratation, le substitut de lanoline qui donne un toucher soyeux, et une cire d'abeille fine.


    Les secrets de la réussite

    Je trouve ce cérat crème très facile à préparer. Quelques règles à respecter néanmoins:

    *Stériliser le plus soigneusement possible ustensiles et récipients, car il y a très peu de conservateur. En général, j'utilise le pot (de 30ml) dans le mois et j'offre le reste.

    *Faire chauffer phase huileuse et phase aqueuse dans un même bain marie pour avoir une température identique, attendre un peu avant de procéder au mélange (avant néanmoins que la phase huileuse ne prenne). J'ai remarqué que le mélange était plus fin ainsi.

    *Utiliser un fouet à capuccino (le mien, électrique, est assez puissant) pour mélanger les phases en raclant bien sur les bords très régulièrement. J'arrète de fouetter quand une très fine ligne de cérat apparaît sur les bords. J'incorpore en dernier les extraits CO2; comme ils teintent le mélange, l'homogénéité de la couleur  me permet de vérifier si j'ai bien tout amalgamé (je procède souvent de la même manière pour les laits et les crèmes).  Je verse dans les pots quand c'est encore liquide.


    http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Ikaos/boules491.gifJe complète par un nettoyage le soir avec un soupçon de gâteau démaquillant (recette déjà donnée, mais là aussi, j'ai affiné, donc j'affiche ma version préférée ci-dessous)  et des pschitts d'eau minérale. C'est  tout ce que j'utilise, plus les tests des brillantes créations de blogueuses virtuoses…


                                                  Hum, un peu flou…



    Gâteau démaquillant amandes–pistaches

    20g beurre cacao
    20g poudre d'un mélange d'amandes et de pistaches, sans peau, à peine torréfiées à la poële pour ôter l'humidité et mixées (on peut bien sûr se contenter des amandes)
    3g karité
    2g beurre de cupuaçu (ou autre beurre mou: le beurre d'aloe est très bien, mais je n'en n'ai plus et je n'arrive plus à en trouver)
    12g argile blanche
    6g poudre de miel (on peut supprimer les poudres de miel et de concombre et se contenter d'argile blanche)
    2g poudre d'extrait de concombre
    0,5g cire de jasmin (ou cire d'abeille)
    10gtes vit E
    2gtes EPP

    Faire fondre le tout au bain marie en touillant, et mixer au fouet à capuccino avant de verser dans des mini moules. Activer la prise en les plaçant au froid. Démouler et laisser sécher au moins 24 heures.

    J'en ai fait en râpant un soupçon de savon maison dedans, mais j'ai trouvé le résultat presque trop  efficace et donc décapant (sur ma peau).

    Le gras de la formule fait qu'on peut utiliser ces gâteaux tous les jours sans dessèchement. Ce que je fais… 

    C'est particulièrement pratique en voyage car il en faut très peu.


    Mode d'emploi

    Vaporiser de l'eau minérale sur le visage que l'on frotte ensuite avec un tout petit bout de gâteau, rincer à l'eau -du robinet-. Sécher, revaporiser de l'eau minérale,  re-sècher et c'est fini.



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  • Cette formule est un hommage à Mlk, qui  laisse si régulièrement d'exquis messages sur ce blog. Elle vient de réaliser un baume-cérat inédit dont elle a mis généreusement la recette sur Potions et Chaudron. Parmi les ingrédients gras (un baume, c'est du gras… et rien que ça) cherchez l'intrus: une teinture alcoolique. Or celles qui ont la fibre baumesque savent bien qu'il est hasardeux d'incorporer et surtout de stabiliser de l'alcool dans du gras. J'avais donné il y a assez longtemps un tour de main, un classique des officines: un mix de karité et d'hydrolat, parfait pour de lancer dans la cosméto maison avec aussi peu d'accessoires que d'ingrédients, mais avec des résultats un peu rudimentaires. Pourquoi karité et teinture alcoolique peuvent-ils tenir ensemble? En raison de la richesse du karité en acide stéarique (souvent plus de 40%), qui a un pouvoir émulsifiant.

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/vegetation/champignon_08.gifLa recette de Mlk renferme du karité, mais aussi des agents co-émulsifiants comme la cire d'abeille et le substitut de végétal de lanoline, à base d'acides gras. Il contient également, clef conjointe de la réussite, des cétyl esters (formés avec des alcools et acides gras saturés) qui augmentent la viscosité et la stabilité d'une préparation. J'ai gardé les proportions de stabilisants et d'émulsifiants donnés par Mlk, ainsi que son rapport huiles liquides/ gras durs/gras tendres.

    La découverte  -qui m'a donné des émotions… c'est qu'il faut avoir un peu de patience lors de la réalisation. En effet, la teinture est d'abord rejetée par le baume avant d'être peu à peu réabsorbée. La réabsorption est plus rapide si on ne ferme pas complètement les pots.
    Le résultat final: une très grande finesse et une onctuosité incomparable.

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/vegetation/champignon_08.gifParfum et couleur

    Pour célébrer l'automne, je voulais une teinte de circonstance et un parfum de sous-bois.
    Pour obtenir une couleur marron glacé, j'ai utilisé de l'huile de pépins de citrouille, bien foncée. J'ai incorporé également de l'extrait CO2 de matricaire, bleu très sombre, pour donner une imperceptible nuance mordorée, renforcée par l'huile de soja, d'un jaune profond.

    J'ai commandé recemment de l'absolue de cèpe qui sent vraiment … le bolet. Ne voulant pas un baume trop champignon, je l'ai nuancé avec des notes:
    - douces: l'extrait CO2 matricaire,
    - fleuries: roses
    -fruitées: sapin géant, teinture rose/ginseng.
    On obtient vraiment un mélange  sentant le sous-bois.

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/vegetation/champignon_08.gifL'aspect thérapeutique

    C'est d'abord un baume pour se faire plaisir en se massant les pieds, Sa texture est d'un fondant merveilleux. Il a néanmoins des propriétés apaisantes apportées par la camomille, harmonisants avec la rose, et anti coup de froid avec le sapin géant.

                                         Couleur marron glacée et automnale

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/vegetation/champignon_08.gifBaume-cérat d'automne et des sous bois

    20 beurre karité
    10g beurre avocat
    20g beurre de sal
    4g cire d'abeille en feuille
    2g substitut végétal de lanoline
    2g cetyl esters (merci Michèle)
    2g beurre jojoba
    10gtes AOX

    J'ai mis le tout  à fondre au bain marie avant d'ajouter hors du feu:

     50g huile de pépins citrouille
    30g huile de soja
    20g huile inca sinchi
    7g macérat de calendula
    5g huile de rose musquée

    J'ai ensuite incorporé:

    10g teinture de ginseng à la rose. Quand je l'ai mélangée au fouet, j'ai vu, un peu inquiète, apparaître une marbrure à la surface du mélange qui moussait sur les bords.

    J'ai ajouté enfin, en dernière phase:

    20gtes extrait CO2 matricaire camomille
    11gtes HE rose bulgare diluée
    1gte HE de rose thé
    5gtes d'absolue de cèpe
    10gtes He de sapin géant
    10gtes EPP

    J'ai empli des pots à l'aide une mini louche (trouvée dans une dinette, c'est mon instrument favori depuis longtemps pour verser soigneusement). Je n'ai pas raclé les parois où restait un peu de mousse; J'ai placé le tout au congelateur.
    Après la prise au froid, tout me semblait parfait. Mais très vite, avec le réchauffement, des gouttes ont perlé à la surface des baumes.

                                                            On aperçoit une mini-flaque de teinture au milieu, abracadabra… elle va être bue


    J'étais très déçue, j'ai commencé à secouer les pots la tête en bas, mais ça suintait. Il etait vraiment tard, je suis allée au lit. Ce matin, je me suis précipitée vers ma rangée de baumes. J'avais laissé certains récipients couvercle posé  non vissé pour éviter toute condensation. Immense surprise: tout le liquide en excès avait été réabsorbé. Sauf dans un pot visé. Après avoir été ouvert, il a sagement bu ce qui dépassait en une heure à peine. Il me semble voir au fond des pots tranparents une très fine ligne un peu plus claire… mais  elle est des plus discrètes.

                                                     Surface lisse comme un miroir: la teinture en surface a été entièrement réabsorbée

    Pour son making of, Mlk remue le mélange teinture+ huiles tièdes en faisant des huit et en posant le récipient dans un bol d'eau froide. Le liquide tiédit donc lentement. J'essaierai une prochaine fois.

     



    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/vegetation/arbre_11.gifPS: je viens de découvrir la formule de Michèle à la suite de celle de Mlk sur Potions et Chaudron. Elle  précise que les corps gras peuvent dissoudre un certain pourcentage d'alcool. 

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/vegetation/arbre_11.gifPS bis: j'ai appelé cette préparation un baume-cérat, car il s'agit en fait d'un cérat, la phase aqueuse étant la teinture (un peu plus de 10%) mais ellet présente une vraie consistance et apparence baumesque.



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  • Utilisant avec délices un cérat crème pour le visage (voir la recette donnée sur le  blog ici), qui a littéralement ressuscité ma peau, j'ai pensé partir de la même formule pour mettre au point une crème du soir pour le corps. Du soir, car il faut masser un peu pour faire pénétrer le produit… Le matin, un lait fluide ou un fondant de douche sont plus rapides d'emploi. 

    Mon cahier de charge:

    -hydratation et réparation:
    après trois semaines -ou presque- de grand air et de soleil, la peau a envie de siroter des cocktails nourrissants.  
    -parfum: la nuit, autant ensorceler son compagnon de sommeil…

    Cérat crème après soleil pour le corps aux fleurs blanches

    23g hydrolat d'ylang ylang (Bio Mada)
    1g eau d’or
    2g glycérine

    5g squalane
    9g monoï
    3g huile de noix d’amazonie
    3g cire d'abeille en feuilles (Bilby)
    1 cuillérée  à café de substitut de lanoline

    4gtes EPP

    10gtes extrait CO2 carotte
    15gtes absolue jasmin sambac (Aromantic, une merveille)
    7gte He néroli
    5gtes He patchouli
    1gte He girofle



     
    Hydratation douce: glycérine,  noix d'Amazonie, monoi, substitut de lanoline et hydrolat d'ylang ylang qui a, en plus, un réel effet anti inflammatoire.  Le monoi utilisé provient du site (hélàs disparu) Crabbe & Wylde. Il est surconcentré en extraits floraux. Conservé au froid depuis son achat, il n'a pas bougé.

    Réparation: squalane, extrait CO2 de carotte qui donne le ton bouton d'or à la crème. HE de patchouli

    Parfum:
    pour ne pas miser que sur les huiles essentielles, j'ai sélectionné  des ingrédients qui avaient en prime un vrai parfum : hydrolat d'ylang ylang, monoi, huile de noix d'Amazonie, et même cire d'abeille. Le club des fleurs blanches: monoï, ylang ylang absolue de jasmin, néroli joue à fond la note voluptueuse. Noix d'Amazonie et cire d'abeille donnent du rond, patchouli et girofle du fond…

    Bref, à tartiner sans modération… en prenant le produit soit avec des doigts très propres, soit avec une spatule, car le conservateur est a minima.

    Pour la fabrication, procéder comme pour un cérat. Employer pour bien mélanger les deux phases un fouet à capuccino, ou mieux encore un frappediser (voir plus bas les explications).  J'ai remarqué par hasard qu'en laissant refroidir très légèrement les deux phases avant de les mélanger, le cérat prenait bien mieux, avait vraiment la tenue d'une crème  et ne crachait plus du tout d'eau.

    NB: vive le frappediser

                                     Quelques terrasses où il ferait bon siroter… (Hydra)


    L'été, toute la Grèce sirote des cafés frappés, c'est un sport national. Il faut voir le matin, dans les bateaux, les voyageurs descendre leur frappé à la paille dès le réveil. Le café frappé se fait avec du Nescafé (quoique la plus récente tendance fashion soit le freddo, d'influence italienne, réalisé avec du vrai café).

                                                                         Ikaria

    Nescafé, eau et glace sont fouettés vivement selon une méthode bien précise (voir plus bas) et servis tout mousseux. Plus il y a de mousse, plus l'opération aura été réussie. La Grece est donc le paradis des fouets à capuccino. Il y a déjà trois ou quatre ans, j'avais rapporté de Rhodes un fouet à capuccino électrique (plus puissant que les fouets à piles).

    Comme il a beaucoup servi et que je crains sa disparition, j'en ai acheté un nouveau, électrique bien sûr, dans un supermarché et  je l'ai étrenné pour cette recette. Il s'appelle un … frappediser

    Le plus: c'est une vraie petite torpille, vrombissante comme un bourdon géant, plus puissante que le précédent.

    Le moins: son petit pied n'est pas démontable (le précédent oui, que je pouvais stériliser sans problème). Pour le nettoyer, je le fais donc tourner d'abord dans de l'eau bouillante, puis dans de l'alcool.

                                                     Fourni (plage de Kamarai)

    Le making of d'un bon frappé

    Pour un verre à limonade:
    Une (plutôt deux même) cuillérée à café de café soluble
    eau bien froide
    trois ou quatre cubes de glace
    Eventuellement sucre (certains mettent du lait, faut aimer… )

    Il faut d'abord diluer le café soluble, éventuellement le sucre, dans très peu d'eau (l'équivalent de deux  cuillérées à soupe maximum) et fouetter pour obtenir une superbe mousse (mieux vaut avoir un verre haut et étroit).  Ensuite, on ajoute les cubes de glace (ce n'est buvable que très très froid), On remue bien avec une cuillère, et on complète avec de l'eau jusqu' en haut du verre. La mousse reste ainsi très stable. Voir les savantes explications (en anglais, du pourquoi du comment avec le  premier lien ci-dessous). On boit toujours à la paille.
    Cette technique de la dissolution préalable du café soluble dans très peu d'eau est aussi valable pour préparer une boisson chaude. Bonus: ça mousse aussi, et le goût en est nettement meilleur. Je ne bois plus de café depuis très longtemps, sauf très exceptionnellement des frappés en Grèce (on en trouve avec du décaféiné, oui, je sais que le déca est  nuisible pour la santé mais le poison est une question de dosage).

    Si le cérat crème est destiné au soir, le frappé, lui, n'est pas recommandé après 17h, à moins d'envisager de rester debout toute la nuit.

                                             Fourni (sur le port)

    Liens

    *L'origine du café frappé et le pourquoi du comment (en anglais)
    ici

    *Frappenation, un site emblématique du café frappé branché (avec la recette, en anglais)
    ici

       *Photo extraiite d'un site assez rigolo qui résume tout ce qu'il faut savoir du frappé, avec videos, variantes … voir
    ici

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  • Pourquoi crème cérat? Parce que je n'ai pas réussi à trancher.


    Non entamé, ça ressemble à une crème



    Quand on en prend (avec une spatule), on a l'impression d'avoir à faire avec un cérat.

    A  l'application sur la peau, même effet troublant: ça s'étale un peu comme un cérat… mais la peau boit  vite, comme avec une crème.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-053.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Bref, ce petit Ovni d'une efficacité surprenante -que je teste depuis plus d'une semaine- me ravit.

    Après des mois de cérat, je cherchais en effet à élaborer quelque chose avec une consistance plus fine, tout en gardant le confort que la texture du cérat apporte aux peaux intolérantes à tout.
    Par ailleurs, je voulais, pour une bonne hydratation, plus de phase aqueuse dans la formule, mais sans avoir à utiliser d'émulsifiants complexes, car je les soupçonne -pour le visage-  de limiter la tolérance des crèmes.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-053.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. *Premier déclic: j'ai repensé au livre de Sophie Macheteau 90 recettes de beauté bio à faire soi-même (ed. Vigot) que j'avais justement  acheté parce qu'elle n'emploie pas de cire émulsifiante  et que néanmoins, les  crèmes s'y affichent avec des phases aqueuse/huileuse à 50:50, plus donc qu'avec un cérat. Je l'avais enterré en raison des nombreuses approximations qu'il renferme. Mais comme il y a des photos à l'appui, j'ai supposé que ces crèmes avaient bel et bien été réalisées… avec les formules indiquées. J'en ai donc cherché une dont je pourrais m'inspirer en prenant en compte l'harmonie que sa formule dégageait et j'ai retenu le concentré de jeunesse au bois de Ho. (p. 79). Elle contient:

    26g d'hydrolat
    17g d'huile
    3g de cire (mimosa)
    1 cuillérée à café de substitut  de lanoline, plus des huiles essentielles, de l'extrait d'EPP et de la vitamine E.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-053.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. *Deuxième étape: j'ai ressorti une fois de plus pour la scruter la formule de la
    crème Effadiane à laquelle j'ai recours en cas de problème même si sa formule ne me satisfait pas pleinement (conservateurs pas top, etc ) dont j'ai retenu trois ingrédients:  squalane, cire d'abeille, avocat… puis j'ai gambergé.


    Phase aqueuse

    -J'ai choisi l'eau l'Uriage, la plus apaisante des eaux minérales que je connaisse. Elle est vendue en bombe, je pschitte donc dans un récipient. De façon générale, j'utilise souvent maintenant cette technique, improvisée un jour où j'étais en panne d'eau minérale.

    -L'eau d'or : le seul ingrédient vraiment rare, qu'on peut bien sûr supprimer. J'en glisse dans tous les soins visage ou yeux car je le trouve très calmante.

    -J'ai retenu la glycérine pour ses propriétés hydratantes, quand elle est employée à petites doses. Pour cette recette, j'ai volontairement sélectionné des ingrédients simples.

    Phase huileuse
     
    -J'ai mis près de 30% de squalane (d'origine végétale, à base d'olive), bien plus que le maximum suggéré sur le site angais  Aromantic où je l'ai acheté, car Effadiane en contient plus de 50%. Si on n'en a pas, tenter peut être avec une huile d'olive bio (je précise que n'ai pas essayé dans cette version).

    -J'ai choisi l'huile d'inca inchi, particulièrement hydratante et stable. On peut remplacer par du jojoba.

    -Emulsifiants: si la cire d'abeille et le substitut de lanoline sont chacun de leur côté des émulsifiants modérés, à deux, il y a un réel effet de synergie, à la base de la plupart des crèmes proposées par S. Macheteau.

    Troisième phase

    -Un peu d'EPP, comme conservateur (modéré), je prélève cette crème avec une spatule que je passe à l'alcool  90°

    -Le cocktail apaisant d'extraits CO2 cher à l'américaine
    Donna Maria, composé à parts égales d'argousier, de calendula et de rose musquée. Je prépare un flacon à l'avance. Si on n'a pas d'extrait CO2, on peut remplacer par de l'extrait huileux d'argousier (voir l'article très complet de Raffa sur l'argousier), qui donnera en plus de la couleur  à la crème.

    -Et pour la douceur du parfum, un mélange maison d'huiles essentielles sur fond d'ylang également fait  à l'avance. On peut remplacer par de l'He d'ylang, de lavande ou de géranium bourbon, bien tolérées.

    Crème-cérat  à l'eau d'Uriage

    22g eau d’Uriage
    2g eau d’or
    2 g glycérine bio

    8g squalane végétal
    5g huile d'avocat bio
    4g huil d'inca inchi bio
    3g cire d'abeille en feuilles  Bilby
    1 cuil à café de substitut végétal de lanoline

    2 gtes extrait CO2
    3gtes EPP
    2gtes d'une macération d'HE pour le parfum

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-053.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Je prépare cette crème … comme un cérat.

    Je stérilise bocaux, récipients et ustensiles dix minutes à l'eau bouillante vinaigrée (je démarre à l'eau froide) puis je passe tout à l'alcool à 90°. Pour les cérats qui
    renferment peu de conservateur,  je suis d'autant plus attentive à l'asepsie.

    Je prépare phase aqueuse et phase huileuse dans deux récipients que je mets au bain marie dans une même casserole.

    Quand la phase huileuse a fondu, j'éteins. Je  sors son récipient que je pose sur un torchon propre et repassé (ce qui le "stérilise") et j'attends un peu. Puis je prends le récipient de la phase aqueuse (avec du sopalin plié en plusieurs épaisseurs pour ne pas me brûler) et je verse lentement la phase aqueuse sur la phase huileuse en fouettant avec un fouet à capuccino. J'avais acheté le mien, il y a longtemps en Grèce pour préparer des cafés frappés, la boisson nationale hellénique en période estivale.
    Le torchon évite tout bêtement au récipient de trop bouger et si on pose dessus par inadvertance un ustensile, les risques de contamination sont moindres. Dans ce cas, je repasse quand même l'ustensile à l'alcool.
    En fouettant, je ramène régulièrement vers le centre le produit qui commence à prendre sur les parois. Quand ça épaissit un peu, j'arrète de fouetter et  j'attends encore un peu que la température descende (je tâte les parois qui doivent être tièdes) avant d'intégrer la troisième phase. Je verse directement dans un pot stérilisé sans toucher à la crème et je tapote le pot sur une surface dure pour une bonne répartition. Pour finir, je racle les bords avec une mouvette en silicone et glisse ce reste dans un petit pot que j'utilise en premier.
    Avec un fouet à capuccino, ça me semble vraiment inratable.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-053.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. J'ai volontairement détaillé cette recette car je reçois régulièrement des mails où des débutantes en cosméto maison me demandent par quoi commencer. Or je trouve que cette recette facile permet d'obtenir un produit d'une très grande efficacité, plus agréable à utiliser qu'un simple cérat, et qui donne d'excellents résultats si on a une peau intolérante. Pour les peaux grasses et costaudes, sans doute faut -il imaginer d'autres combinaisons.



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  • J'avais laissé tomber le cérat pour cause de voyages multiples sous climats très variés. Pour célébrer le printemps parisien, j'ai décidé d'en  refaire, mais en sophistiquant un peu.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/chirolp_krackr.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Ce qui a décidé des modifications, c'est la lecture de Phytocosmétologie thérapeutique (ed. Springer, le livre vaut 45€, je préviens)  d'un médecin phyto, Paul Goetz et d'un pharmacien, Christian Busser. Ce livre dans lequel je suis plongée depuis son achat  propose de nombreuses formules avec des excipients tout faits (donc à modifier, je gamberge), mais -ce qui fait fourmiller mes neurones- il utilise comme principes actifs, -plus que les huiles essentielles-, des teintures mères, des alcoolatures, des extraits fluides de plantes… Juste un exemple de formule pour une crème de jour pour peau sensible:

    HE lavande aspic 1%
    marjolaine extrait fluide
    tilleul extrait fluide               aa O,5 à 1g
    propolis teinture 3g
    lanoglycérine qsp 1 pot de 100g

    Les ingrédients sont commentés à part, dans des tableaux récapitulatifs très pratiques.

    Je n'ai pas essayé cette recette car je suis allergique à la propolis en externe. C'est juste pour montrer que ça ouvre plein de portes. Ce livre est passionnant, il me semble une mine, même si je mets quelques bémols.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/chirolp_krackr.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Comme pour Dominique Baudoux en aromathérapie, on ne sait pas d'où viennent les recettes: sont-elles nées de compilations successives nourries d'une pratique? Mystère, ce n'est pas précisé. Ce qui me dérange aussi, c'est la bibliographie, étrangement dressée pour un livre scientifique. Juste une liste d'ingrédients avec des références succintes selon ces ingrédients. Aucun livre cité pour la galénique ni pour la pharmacognosie. Par ailleurs aucun procédé de fabrication n'est explicité. Rien sur le problème de la conservation, expédié en quelques mots: c'est pour usage immédiat, d'accord, mais pendant combien de temps? Rien sur le choix d'ingrédients bio. Pour les excipients, pas d'explication pour dire pourquoi un tel est choisi plutôt qu'un autre. Néanmoins, je ne cesse d'ouvrir ce livre pour essayer de décrypter l'architecture de ses formulations.

    Ça m'a donc démangé de faire un essai avec un cérat en intégrant une alcoolature. J'ai utilisé ce que j'avais sous la main, de l'alcoolature bio de bourgeons de cassis, que je prends en anti -inflammatoire. (Le cassis ne figure pas dans la liste des ingrédients répertoriés dans le livre). Dans la foulée, j'en ai profité pour ajouter d'autres éléments.


    Cérat aux bourgeons de cassis

    1g huile figuier de barbarie  (anti ride)
    2g huile d'argan (hydratant, anti ride)
    3g huile d'avocat (adoucissant, anti peau sèche)
    2g extrait huileux de roses (tonifiante)
    14g huile de jojoba (anti oxydante, cicatrisante,etc.)
    2g huile de  nigelle (anti allergique, anti inflammatoire)
    3gtes anti ox
    8 g cire d'abeille en feuilles
    eau d’or 1g
    eau d’Uriage 12g
    aloes concentré (Aromantic) 1g
    bourgeons de cassis alcoolature (Le Gattilier) 1g
    3gtes mélange Drench (cocktail d'HE et d'extraits CO2 selon la formule de Donna Maria)


    Pour la phase aqueuse
    -eau d'Uriage, très calmante que j'utilise depuis des années en bombe, je l'ai pschittée dans mon mini becher.
    -eau d'or: c'était une suggestion de Michèle pour mon démaquillant bi-phasé en or. Je l'ai  testée. A l'usage, je la trouve très calmante.
    -aloes concentré: j'en mets souvent dans des baumes, à très petites doses.
    -alcoolature de bourgeons de cassis, anti inflammatoire.


    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2b/SmiliesKaos/chirolp_krackr.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Ce cérat pénètre plus vite que ceux que je fais d'habitude et il donne  un teint clair.

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  • Après avoir tenté je ne sais combien de crèmes (maison) pour apaiser la peau hypersensible du visage, j'ai changé d'inspiration… L'Effadiane, que j'utilise quand rien ne va plus, a une consistance grasse, quasiment celle d'une pommade. Ma peau pourtant la boit très vite… c'est une émulsion eau dans huile, comme les cérats, avec des propriétés filmogènes … Je me suis donc dit que je ne risquais pas grand chose à essayer une préparation de plus: un cérat pour le visage.  Pour la recette, j'ai respecté les proportions du cérat de la magicienne Michèle, que je trouve parfaites, et que je garde pour tous les cérats.

    Les proportions magiques du cérat de Michèle

    60% phase huileuse
    25% phase aqueuse
    15% cire
    +anti oxydant et HE

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2b/Imini-gif5/chat96.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Un cérat, par définition, renferme de la cire qui fait office à la fois d'émulsifiant et de petit manteau protecteur. Comme la cire a des propriétés émulsifiantes moyennes, la quantité de phase aqueuse que l'on peut incorporer doit rester modeste… ce qui rapproche le cérat de la crème Effadiane dont la phase huileuse dépasse les 60%. J'ai bien sûr déjà fait des essais de crèmes avec des phases huileuses importantes, mais pour l'instant, je n'ai pas trouvé la bonne formule et ça ne marche pas terrible pour moi. Peut être une intolérance aux émulsifiants, je ne sais pas.


                                     Berg et son reflet

    Phase aqueuse: Meme si elle est restreinte, il en faut. J'ai éliminé les hydrolats que je trouve trop desséchants. J'ai choisi l'eau… mais pas n'importe laquelle. Je cherchais une eau plus "vivante" qu'une eau distillée, et néanmoins la plus pure possible, avec un taux de résidus à sec très bas. J'ai donc passé un certain temps à la Grande Epicerie du Bon Marché à Paris pour éplucher les étiquettes des eaux du monde entier qui y sont proposées  … et j'ai découvert Berg, une eau de glacier, ruineuse si on la boit (3€90 le demi litre), mais finalement plutôt bon marché pour les popottes cosmétiques.
    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2b/Imini-gif5/chat96.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Berg est une eau canadienne qui renferme moins de 10mg de résidus secs par litre, alors que l'eau Rosée de la Reine que j'utilise souvent, pourtant faiblement minéralisée, en contient 18,1mg.
    En revanche, j'ai été étonnée de découvrir que Berg avait un PH, basique, de 7,8. (contre 6,12, acide, pour Rosée de la reine).

    Phase huileuse: J'ai utilisé un macérat maison que je trouve merveilleusement efficace: celui de rose et de laurier (le laurier est vraiment un excellent anti inflammatoire) dans un mélange d'huiles sésame-tournesol (bio bien sûr). J'ai aussi choisi l'argan pour ses vertus anti rides, et l'huile de jojoba pour la fluidité qu'elle donne aux préparations.

    L'image “http://pagesperso-orange.fr/safran2b/Imini-gif5/chat96.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Huiles essentielles:  lavande et de géranium, très douces et aux propriétés cosmétiques reconnues, helichryse contre les rougeurs. 




    Cérat calmant

    30g huile de jojoba
    4g huile d'argan
    2g macérat de pétales de rose et de feuilles de laurier dans un mélange huiles de sésame et de tournesol
    15g eau d’iceberg
    9g cire abeille bio en feuilles

    3 gouttes AOX COS (anti oxydant)
    1gte HE lavande d'altitude
    1gte HE géranium bourbon de Madagascar
    1gte HE helichryse italienne


    Procédé
     
    Choisir une casserole assez grande pour contenir deux petits bols, l'un pour l'eau, l'autre pour la phase huileuse (jojoba+argan+ macérat+cire+anti oxydants). Faire chauffer les deux bols au bain marie en même temps. Eteindre quand la cire a fondu. Incorporer en fouettant au fouet à capuccino l'eau dans la phase huileuse. Ça prend vite en cire sur les bords. Touiller pour tout ramener au centre, très liquide et arrèter de battre.
    Celles qui ratent souvent leur cérat peuvent essayer ce truc: incorporer la phase aqueuse en laissant le bol de la phase huileuse dans le bain-marie (éteint et pas trop plein pour éviter les catastrophes si le bol se met à bouger). La chaleur maintenue empèche une prise trop rapide.
    Attendre un peu avant d'incorporer les huiles essentielles, bien touiller et verser en pots le mélange encore liquide. Fermer les pots quand le cérat est froid.


    Comment appliquer le cérat

    Vaporiser très largement la peau à l'eau minérale pour potentialiser l'effet hydratant. Prélèver un peu de cérat avec une spatule (comme on racle la surface d'une plaque de beurre) et l'étaler, d'abord en émulsionnant, puis en lissant. La peau parait grasse, rosit, puis boit tout comme une goulue. Teint frais assuré. Une dartre récalcitrante à tout (y compris à la cortisone) et qui se reformait avec une régularité désespérante a enfin disparu. Et, depuis un mois que je me suis convertie au cérat, la structure meme de la peau a changé, elle me semble -enfin… - moins sensible. Est-ce la potion magique?

    Quand le mettre

    Soir et matin. Comme il est très couvrant, je laisse souvent reposer la peau sans rien la nuit. Et quand il fait froid, j'en remets dans la journée. Je peux aussi rajouter de l'Effadiane par dessus.

    Je combine ce cérat avec l'huile démaquillante dont j'ai déjà donné la recette (clic ici) que j'emploie également sur peau très humidifiée.


                            J'ai trouvé ce petit pot en porcelaine avec couvercle et cuillère en acier, parfait pour les cérats, chez Casa.

    Conservation

    Comme le cérat renferme juste un anti oxydant mais pas de conservateur:
    -n'en prélever qu'avec une spatule pour limiter les risques de contamination.
    -ne pas le conserver plus de deux mois, grand maximum.

    Je prévois bien sûr des variantes.




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  • Commencons par le commencement. Depuis que je pratique la cuisine- sorcellerie cosmétique, je boycotte dédaigneusement ce qu'on appelle le cérat de Galien, l'une des formules les plus anciennes du Codex pharmaceutique, une émulsion d'eau de rose, de cire d'abeille, d'huile d'amande douce et de borax. Il ne me plaît guère pour diverses raisons: utilisation d'huile d'amande douce qui rancit très vite, emploi de borax pas très clean, hydrolat incorporé à chaud, ce qui réduit ses propriétés … 
    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.En bousculant un peu les règles de base de ce cérat, Michèle, touilleuse émérite, a fabriqué un merveilleux produit à base de rose. Et la description de son élaboration sur le blog collectif Potion et chaudron (clic: ici) est si tentatrice qu'elle m'a incité à me lancer. Au moins par curiosité…


    J'ai suivi la procédure. J'ai fait chauffer d'un côté, huiles et cire, et de l'autre un hydrolat de rose de Provins, en installant dans une même casserole les deux récipients pour obtenir une température égale, ce qui facilite le mélange. J'avais versé l'hydrolat dans un petit pichet de porcelaine blanche.





    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Je contemplais l'esprit vide la scène en attendant la liquéfaction de la cire quand
    … j'ai vu un reflet rose prononcé apparaître dans le pichet. J'ai pensé à un effet d'optique…
    Puis j'ai scruté attentivement. La couleur de l'hydrolat était vraiment renforcée puis une odeur suave a surgi, comme un éternuement de rose… Quelques secondes plus tard, abracadabra… l'hydrolat est retourné à sa teinte initiale quasi transparente, le pichet a perdu ses reflets et le parfum de rose s'est effiloché. Comme s'il avait exprimé tout ce qu'il avait à dire avant de rentrer dans le rang.


    L'image “http://mamidoo.free.fr/html/gifs/toons/aladin/lampe_aladin.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Je me suis alors souvenue d'une merveilleuse et véridique histoire. Elle se déroule dans une finca de Madère. Pour honorer un invité, le propriétaire d'une cave a sorti une bouteille plus que centenaire. Elle daterait du passage de Napoléon dans l'île. Le flacon est ouvert avec précaution au salon. Déception, le vin paraît usé et sans âme. Le dîner est annoncé, l'assemblée passe à table en abandonnant le Madère à sa terne solitude sur un guéridon. Au café, les invités retournent au salon… et là, un extraordinaire parfum les accueille. Le Madère a étalé toutes ses nuances dans un faste extravagant. Il emplit la pièce de senteurs, miel, noisette dorée, caramel… , surgis du récipient, aussi magiques que le génie évadé de la lampe d'Aladin. Ce  flamboiement odorant dure quelques minutes à peine, puis disparaît… définitivement. Le vin ne sera pas buvable…

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.… Quant au cérat, j'en ai fabriqué un pour tonifier le buste. Une fois refroidie, la "pâte" obtenue est ferme mais suave. A l'application, c'est un délice de douceur.  





    Cérat rose-paquerette pour le buste

    *24 grammes de macération de paquerette dans huile de jojoba/olive à la rose et au laurier (je fais des macérations que j'utilise comme base pour d'autres macérations, ce qui permet d'obtenir, sans trop me fatiguer, des formules parfumées et sophistiquées). Je trouve la macération de paquerette vraiment efficace.
    *2g huile de pépins de citrouille (raffermissante, encore une trouvaille de Michèle) pas plus, car l'odeur est prononcée
    *10g huile de jojoba pour compléter (j'étais à court de macération de paquerette)
    *15g hydrolat de rose de Provins
    *9 g de cire d'abeille jaune (en feuille)
    4 gouttes d'anti oxydant AOX COS

    à la fin:
    2 gouttes d'huile essentielle de géranium rosat (nombreuses vertus cosmétiques, outre son parfum dans les nuances de la rose)
    1 goutte d'huile essentielle d'encens (anti-ride)


    Donc… promis, j'en referai… en quantité raisonnable, à utiliser dans le mois…

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Michèle, un très grand merci… tu as réussi à convaincre une totale incrédule…

     



    PS: Poussée par le démon de la curiosité, j'ai refait chauffer de l'hydrolat de rose, juste pour voir. Mais j'ai utilisé un verre transparent et bien moins d'hydrolat (celui de Provins est une denrée rare… ), le phénomène a donc été plus difficile à observer. Néanmoins, la teinte rose a fait quand même une discrète apparition… avant de s'évanouir.

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. On trouve (ici), présentées par l'Université de pharmacie de Lille, quelques unes des formules classiques employées en pharmacie.

    Deux remarques:
    -dans l'élaboration du cérat présenté dans le lien que je donne, il est recommandé de ne pas chauffer à plus de 40°… or la cire d'abeille fond vers 63°!…
    -Le cérat de Galien est contre-indiqué aux enfants de moins de trois ans, peut-on également y lire.



                                    La cueillette des roses de Provins (image extraite du site de Plante Infuse)

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.J'avais trouvé mon hydrolat bio de rose de Provins chez Plante Infuse. Ce groupement de producteurs de Lozère a un site internet (clic ici). Ils fabriquent aussi, autre rareté en France, de l'hydrolat de camomille matricaire bio ainsi que de merveilleuses tisanes (je recommande le mélange thé des montagnes contre les refroidissements).

    L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.L'image “http://perso.orange.fr/safran2c/Imini-nature/Fleur-048.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.



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