• En route vers Chrysomilia… 

    Fourni est une île presque coupée en deux par un isthme. Une large route construite il y a quelques années le traverse avant de conduire au nord-est jusqu'au village isolé de Chrysomilia.

     

     

    La première année où nous sommes allés à Fourni, cette route était en construction. Le chemin de terre était alors élargi à la dynamite. Je me souviens d'un passage si vertigineux (on passe un col à 400m; à l'époque, le chemin surplombait vraiment la mer) que j'avais préféré le franchir à pied plutôt qu'en vespa tant j'avais le tournis. Maintenant, malgré des virages en épingle à cheveux, des côtes à 12% qui enchainent des descentes à 11% et de nombreuses iconostases (mini chapelles souvenir) bâties aux endroits où il y a eu des accidents, le trajet est devenu moins impressionnant car les bas-cotés où on a planté des lauriers-rose sont bien plus larges.

     

    P1000788.jpgvue du village du haut dans la brume de chaleur avec la route qui descend vers le port

     

    Les parois rocheuses qui longent le bitume sont déjà toutes fissurées; il y a souvent des éboulis sur cette étrange route quatre étoiles bâtie on ne sait pourquoi, et je ne sais comment cela va évoluer.

    Reste la sensation grisante et solitaire de naviguer dans le ciel bleu tant on tutoie les hauteurs en croisant  plus de chèvres que de voitures… 

     

    P1000825.jpgtableau de chèvres sur un mur

     

    A 16km du port de Fourni, on arrive au village du haut Chrysomilia, ancien, chaulé, bâti dans un dédale d'escaliers et où des chats se prélassent sous des treilles.

     

    P1000790.jpgFour à pain du haut Chrysomilia

     

    Ensuite, on descend par une immense volée d'escaliers jusqu'à la plage du village du bas. Il y a bien sûr une route sinueuse qui y mène, mais choisir d'emprunter les marches aux bords ourlés de blanc entraine dans un merveilleux voyage odorant; elles sont bordées d'origan, de chènes verts, de murets de pierres sèches et de figuiers.

     

    P1000799.jpg

    Au bout, c'est la mer, la récompense d'un port de poupée avec de modestes restaurants installés directement sur la plage.

     

    P1000814.jpg

    le bistrot sur la plage

     

    P1000817.jpgPetits anchois frits, croquettes de pommes de terre maison parfumées au fenouil et vin blanc frais…


    Certains bateaux qui relient Fourni à Samos font une brêve escale à Chrysomilia, véritable paradis  isolé, comme une île de plus sur l'île de Fourni.

     

    P1000818.jpg

     

    Ensuite, il faudra remonter dans la chaleur…

     

     

    P1000802.jpg

     

    … avec vue sur les oliviers plantés à flanc de pente.

    « Le ciste, un ami à chérir… et à découvrirSavons dalhia de couleur »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 25 Juillet 2012 à 08:53
    La promenade vaut bien la remontée d'après !!! Si un jour je projette un petit voyage par la Grèce, je crois que je te poserai des tas de questions avant, tu pourrais faire guide ;)
    2
    Mercredi 25 Juillet 2012 à 12:36

    Venezia, merci beaucoup pour ces superbes photos !

     

    Incroyable les chèvres qui n'ont pas peur de tomber et de se casser une patte.

     

    Elle est vraiment très belle ton île et qu'est ce qu'on doit bien s'y ressourcer.

    3
    Jeudi 26 Juillet 2012 à 19:49

    Une belle viste, pleine de nostalgie pour moi ...

    Si je ne connais pas Fourni, je connais Samos et j'en garde un souvenir ému.

    Souvenir, également, dans ma vie personnelle que ce four à pain qui me ramène directement ... en Ardèche.

    Emotion du peintre devant la porte bleue, vert bleu, de la maison jouxtant le four à pain.

    Souvenir des chèvres croisées également dans d'autres îles grecques. En fait, tout me touche : les murets de pierres sèches faits par des hommes bien courageux, les odeurs que tu évoques.

    Et la mer ... Je te laisse le vin blanc !

    Merci à notre Terre, merci à toi et bises de ton helvète.

    4
    Jeudi 26 Juillet 2012 à 23:48

    Marie,

     

    il y a vraiment très peu de monde quand nous y allons en juillet… et c'est une vie simple

    5
    Jeudi 26 Juillet 2012 à 23:50

    Nansou,  je ne connais pas toute la Grèce mais j y 'ai vécu deux ans, et même s'il y a fort longtemps, c'est un quotdien que je n'ai jamais oublié

    6
    Jeudi 26 Juillet 2012 à 23:51

    Colchique

     

    et j'ai meme vu de ces chevres faire demi tour sans effort , les quatre pattes posées sur un minuscule bout de rocher!!

    7
    Jeudi 26 Juillet 2012 à 23:53

    Fourni est à une heure de bateau à peine de Samos… nous y allons parfois (pas cette année)  la campagne est beaucoup plus verdoyante avec des vignobles magnifiques: tu avais dû te regaler

    8
    Jeudi 26 Juillet 2012 à 23:55

    FD, la destination n'est pas très lointaine. Quand je suis à Fourni, je me dis parfois que c'est incroyable de trouver un lieu aussi préservé en plein cœur de l'Europe, avec des plages quasi désertes et personne dans les guarrigues de thym…

    mais je vais peut être arreter de fparler de Fourni  pour ne pas trop tenter…

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    9
    Vendredi 27 Juillet 2012 à 18:49

    Avec des ados, oui, jeunes (il n'y a pas de boite… ) mais les plages les plus belles sont  accessibles en vespa quon loue sur l'île (ou en voiture mais on ne peut pas en louer à ma connaissance) et les routes sont quand mêmes très pentues. donc il faut piloter sans faire les fous.

    10
    Vendredi 27 Juillet 2012 à 18:50

    emadra,

     

    En affichant les photos, je prolonge un peu mes vacances que j'ai trouvées un peu courtes cette année

    11
    Samedi 28 Juillet 2012 à 22:46

    Mlk, c''est une idée un peu romantique de la Grèce que j'ai en tête, et qui se concrétise là-bas, dans les parfums sauvages et la sécheresse de cette île.

    12
    marie
    Vendredi 15 Août 2014 à 22:10

    C'est du grand art de vivre ! j'avais le tournie avec toi, et mon coeur battait d'allégresse en dévalant le petit chemin en escalier qui mène à l'eau, la vie la joie, la fraîcheur exquise. j'ai déguster ces croquettes de pommes de terre parfumée, je te laisse les anchois, et j'ai remonter sous la chaleur qui doit magnifier les parfums végétal où viennent se mêler les effluves salées des peaux rougies par le soleil.

    Il semble y avoir si peu de monde ? quel bonheur ! Juste des chèvres escaladeuses qui ne connaissent pas le vertige.

    13
    FD l
    Vendredi 15 Août 2014 à 22:10

    Oh comme ça fait envie...  merci du tableau et de ces destinatins de rêve que l'on garde sous le coude pour "un jour"...

    14
    FD l
    Vendredi 15 Août 2014 à 22:10

    Et tu risques d'y voir débarquer toute la blogosphère l'été prochain ! En tous cas, je note sérieusement l'idée de destination (si tant est que ce soit un lieu apprécié des ados...)

    15
    emadra
    Vendredi 15 Août 2014 à 22:10

    J'adore ta façon de nous narrer avec autant de passion ta magnifique île.

    C'est splen-di-de  de beauté et de pureté.

    Merci de nous faire découvrir ce lieu précieux encore authentique et préservé.

    Tes photos sont des cartes postales de poésie et je comprends que tu y retournes chaque année :)

     

     

     

    16
    mlk
    Vendredi 15 Août 2014 à 22:10

    Quelle douceur de vivre, malgré l'âpreté

    Je me demande si les biquettes ne narguent le voyageur intrépide;)

    J'adore la récompence, art de vivre tout simplement

    Tutoyer les cieux cela me plaît bien

    Tu es littéralement possédée n'est ce pas par cette île!!! tu arrives à nous emmener et même à nous remettre en mémoire tous ces parfums et le vertige qui s'en suit

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