-
Par venezia le 11 Août 2008 à 16:15
Tant qu'il me reste de l'acide citrique, je continue, obstinée mes expérimentations bombinesques.
J'ai changé de réceptacle pour cette formule et adopté un moule fraises (à glaçons, en silicone) assez finement ciselé. Pour l'inaugurer, j'ai imaginé des bombinettes pour les pieds, qui apprécient beaucoup le barbotage délassant.
Comment durcir le mélange sans perdre de l'effervescence?
*Pour tonifier les bulles, j'ai rajouté des sels d'Epsom, censés les renforcer comme l'affirme le site canadien Derma Nova, dont j'ai suivi les proportions. Les sels d'Epsom ont par ailleurs des propriétés détoxifiantes, ce qui ne gâte rien.
*Pour durcir, j'ai ajouté de l'argile rouge (ce qui va bien avec le moule fraises), j'ai joué prudemment avec une petite quantité, peut être peut on l'augmenter.
Huiles essentielles
*J'ai compté 28 gouttes d'huiles essentielles circulatoires et tonifiantes, ce qui fait environ 3 gouttes et demi par fraise (j'ai fabriqué 8 fraises et demi), si le mélange est bien homogène. Je les ai diluées dans la même quantité d'huile de soja (j'ai choisi cette huile car elle est employée dans les galets effervescents de Kneipp). Conséquence de cette quantité plus élevée de liquide huileux (que lors de ma première expérience): je n'ai eu à rajouter que trois ou quatre pschitts pour obtenir un mélange souple (j'ai arrété dès que ça a commencé à fizzer). Je pense que l'on devrait pouvoir faire des bombinettes sans pschitt d'eau florale. Deux des toners tabs de Lush n'ont pas d'eau dans leur INCI.
Fraises à la menthe poivrée pour pieds fatigués
50g bicarbonate de soude
20g amidon de riz
5g argile rouge
25g acide citrique
16g de sels d'Epsom
3 ou 4 pschitts d'hydrolat de menthe poivrée
7gtes HE menthe poivrée
7gtes HE cyprès
7gtes HE pin lariccio
7gtes HE mastic grec
28 gtes d’huile de soja
Pour le procédé, j'ai agi comme lors de la première recette.
Deux outils efficaces: la petite cuillère de porcelaine et la spatule
J'ai tamisé ensemble bicarbonate, acide citrique et argile, puis j'ai ajouté les sels d'Epsom, plus gros, avant d'incorporer peu à peu le mélange HE+huiles de soja. J'ai tamisé le nouveau mélange; il restait bien sûr au fond de la passoire les cristaux de sel d'Epsom que j'ai remis dans le saladier. J'ai tout bien remélangé. J'ai porté un masque car je trouve la poussière qui s'élève -certes discrètement- de ces opérations légèrement irritante.
Le moule en cours de remplissage
J'ai moulé en appuyant très fort avec des doigt gantés (pour éviter toute trace d'humidité). J'ai démoulé le lendemain: 4 fraises réussies sur 9, car je n 'ai pas trouvé tout de suite le bon endroit où appuyer sur le moule. Derma Nova suggère deux ou trois jours d'attente avant le démoulage…
L'une des fraises réussies
Super effervescence, eau brique, parfum très présent… mais cinq fraises aux courbes un peu déglinguées…
Affaire à suivre avec d'autres moules, d'autres dosages et d'autres utilisations…
NB: Je suis de très près les suggestions des unes et des autres pour parvenir à la compression maximale du mélange à bombinettes…
Edit du 12/08/2008: après séchage, les fraises, déglinguées ou pas, sont devenues très dures. J'en ai testée une entière (et non des miettes…) dans une bassine d 'eau tiède. La mousse dure vraiment longtemps (je pense que l'argile la prolonge), l'amidon adoucit la peau et les sels d'Epsom délassent beaucoup. Donc la formule est à retenir.
*Par ailleurs, à la suite d'autres essais, j'ai enfin trouvé les moules adéquats: il faut qu'ils soient rigides pour bien pouvoir appuyer avec les doigts (le pilon n'est pas nécessaire). L'idéal: des mini moules à chocolat, ou des moules à glaçons peu souples… Plus de souci de démoulage.
Les deux bombinettes au fond sont faites avec des mini moules à chocolat, les deux tranches de citron avec un moule à glaçons semi-rigide.
La mousse lors de l'introduction d'une "tranche de citron" dans une casserole d'eau bouillante
La mousse, une ou deux minutes après.
La couleur très gazon est due à un mélange de chlorophylle et d'argile verte. C'est un essai pour un "comprimé déboucheur de nez", mais je trouve son inhalation légèrement irritante pour les muqueuses (je ne sais pas si c'est dû à la présence de l'argile ou pas) donc je n'indique pas la formule, sans sels d'Epsom.
13 commentaires -
Par venezia le 9 Juin 2008 à 22:46Avec tous les baumes que je fabrique à longueur d'année, et que j'utilise pour les pieds et les mains, je pourrais renvoyer à l'article récapitulatif sur les baumes que j'avais fait il y a quelques mois et basta.
Juste quelques ajouts - et commentaires- à faire.
1. Crèmes pour les mains
En général, je préfère les baumes, plus faciles à transporter et très solides. Mais j'ai deux recettes de crèmes que je garde:
-la crème rose -orange-aloes sur le modèle de celle de Michèle, un peu sophistiquée, très douce.
-Et la recette de cette crème très simple, d'apparence immaculée, que je trouve presque basique aujourd'hui, mais refaite à plusieurs reprises en raison de ses propriétés anti inflammatoires (dues aux synergies hydrolats-HE) observées par sa destinaire
crème encens-géranium
20ml huile noyaux de pèche,
20ml huile d’olive,
5g cire émulsifiante,
10gouttes vit E liquide
10ml silice,
15ml hydrolat de carotte
15ml hydrolat de genièvre
30ml hydrolat de cassis
50ml eau distillée
5ml gel d'aloe cosmétique
40 gouttes HE geranium bourbon,
30gouttes HE carotte semences,
30gouttes HE encens
15 gouttes EPP
2. Huiles de massage anti-douleurs articulaires (mains ou pieds)
Je les trouve très efficaces. En cas de douleurs articulaires (les princesses au petit pois ont des soucis quand elles enfilent des souliers de princesse… ) , je me contente de diluer des HE (celles indiquées dans la synergie ci-dessous, à raison de 3 gouttes de chaque), dans de l'huile de millepertuis corsée ou non de macérat huileux de lavande, dans une petite coupelle, et de me masser avec un peu du mélange. Ça suffit en général pour faire disparaitre la douleur en deux ou trois jours à raison de deux applications par jour (et à condition de remiser les souliers au placard). Sinon, quand j'en prépare pour offrir: ça donne ça par exemple (fortement dosé):
10ml huile de tamanu,
10ml macérat huileux laurier-matricaire,
20 gouttes HE petit grain combawa,
20gouttes HE eucalyptus citriodora (ou laurier)
5 gouttes HE menthe poivrée
3. Baumes mains et surtout pieds
Mes grands chouchous. Une véritable addiction. Je peux me mettre à faire un baume à 11heures du soir si j'ai passé une mauvaise journée de boulot… ça me lave la tête…Il faut compter un ou deux jours pour que le parfum d'un baume se fasse vraiment. il peut d'ailleurs évoluer au fil du temps. Un baume bien fait dure un an sans problème. J'ajoute toujours un peu d'anti oxydant et d'EPP.
En ce moment, j'aime bien les fabriquer par paires en variant les HE, un baume calmant pour le soir, un autre plus tonifiant pour le matin.
Pour le matin
-Je recommande vraiment le baume anti jet lag du matin, très efficace pour se secouer les méninges en douceur.
-J'en ai fait récemment cet autre baume que je destinais au soir en raison de la présence d'agrumes (donc pas d'exposition au soleil) , mais je le trouve si tonifiant que je le réserve au lever. J'en ai profité pour tester ce conseil de Michèle: ajouter de la lecithine dans un baume si la cire d'abeille n'est pas assez fine, ce que j'ai fait dans cette formule.
Baume vanillé aux agrumes (avec cire et lecithine)
65g huile de coco
22g huile de sésame
7g huile d'amandons de pruneaux
8g huile de pastel
20g macérat huileux de vanille
17g cire d'abeille en feuilles
3g lécithine liquide
10gts anti ox
2g aloe concentré
10gtes EPP
40gtes extrait de vanille
25gtes extrait CO2 carotte
20gtes He orange sanguine
20gtes HE mandarine
10 gtes HE petit grain citronnier
10gtes HE petit grain clémentine
10gtes HE encens
10gtes HE poivre noir
Pour le soir
Je me masse les pieds tous les soirs, quelque soit l'heure du coucher et je recommande à tous de le faire; je ne connais pas meilleur remède pour boucler sa journée dans le parfum d'un mélange apaisant. Je me frotte les mains après le massage avec ce qui reste de baume. En raison de leur onctuosité, les cérats sont aussi excessivement agréables.
Deux formules récentes et calmantes
Baume de la lune (parfum très doux)
65g huile de coco
10g huile de nigelle
7g macérat huileux de rose
22g huile de sésame
8g huile de pastel
10g macérat huileux de tilleul
2g macérat huileux de matricaire
20g cire d'abeille en feuilles
10 gtes anti ox
2g aloe concentré
en gouttes:
10gtes EPP
10 gtes extrait co2 camomille matricaire
15 gtes HE rose bulgare diluée à 5%
25 gtes He camo mille romaine diluée à 50%
20 gtes HE lavande altitude
5 gtes HE géranium
10 gtes mélange d'huiles essentielles afghanes (Gulestan)
Baume nuit d’été (parfum très racines)
46g karité bio du Burkina (très-trop odorant)
10g beurre d'avocat
20 g huile de coco
2g acide stéarique
5g macérat huileux de roses
5g huile de sésame
5g huile de soja
4g huile de nigelle
En gouttes
3gtes élixir all angels
2gtes élixir mauricien
10gtes HE co-distillation vetyver - rose
10gtes He patchouli
10gtes HE santal blanc
5gtes He rose diluée à 5%
10gtes co-distillation géranium-rose
Le beurre d'avocat apporte une grande onctuosité.
29 commentaires -
Par venezia le 20 Avril 2008 à 21:46
Photo printanière (prise à Grasse récemment), mise ici pour la couleur des fleurs, de la même teinte que la crème pour les mains à la rose
J'ai de la chance, l'une de mes sœurs m'a commandé une crème pour les mains. J'écris: j'ai de la chance car cela m'a permis, pour la mettre au point, de m'inspirer de la merveilleuse crème pour les mains au tilleul que vient de créer Michèle. Elle la donne sur le blog Potions et chaudron. J'ai eu le bonheur de la tester.
J'ai imprimé la recette que j'ai trimballée partout avec moi, biffant un ingrédient, en ajoutant un autre… Mon but: respecter l'architecture de la formule en la déclinant à ma façon avec une autre structure olfactive:
-en privilégiant les parfums et les substances qui me sont chers : la rose bien sûr (en hydrolat, en HE et en macérat huileux), l'aloes (en gel et en beurre), que j'apprécie beaucoup dans un lait pour le corps que je ne cesse de refaire, le soothex (extrait d'encens, merveilleux anti-inflammatoire)
-en testant des ingrédients que je n'avais pas encore employés; la cire d'orange, que j'ai étrennée parcimonieusement pour que son odeur prenante ne s'impose pas, mais au contraire réponde discrètement à l'hydrolat de fleurs d'oranger et à l'huile essentielle de néroli. Le fugogel (bio saccarides ) intéressant pour la polyvalence de ses bénéfices: effet filmogène, hydratant, etc.
Crème pour les mains à la rose, à l'orange et à l'aloes
8g macérat de tilleul (made by Michèle)
8g huile de sésame
4g beurre d'aloes
6g beurre de karité
6g alcool cétéarylique
4g huile d'avocat
3g cétéaryl glucoside
1g cire d’orange
3g cire d'abeille en feuille
3g macérat huileux de rose
3g squalane
0,6 anti ox
20g gel d'aloes (gel à boire Pur'aloe)
40g silicium organique
50g hydrolat de rose centifolia
20g hydrolat de fleurs d’oranger
6g glycérine végétale
4g fucogel
4g soothex
2g sea silk
30gtes conservateur
30gtes Drench (mélange d'HE et d'extraits CO2 selon la formule de Donna Maria)
30gtes HE de rose bulgare diluée
2gtes d'He de girofle
6gtes d'HE de néroli
6gtes d'HE de patchouli
J'ai souligné les ingrédients que j'ai ajoutés -à la place d'autres, ôtés ou diminués, certains parce que je ne les avais pas … comme l'un des trois émulsifiants utilisés par Michèle, ce qui m'a fait renchérir sur le gel d'aloes-. Comme le soothex et le fucogel ont, à eux seuls, des propriétés complexes, j'a fait le choix d'élaguer légèrement la formule initiale.
Recette réalisée au mixer Bamix en deux temps trois mouvements, le plus long étant de préparer le travail.
Pour la température de la phase aqueuse: une fois la phase huileuse devenue liquide au bain marie, j'éteins le bain marie, j'ôte le récipient que je remplace aussitôt par le becher contenant la phase aqueuse et je patiente quelques minutes avant de monter l'émulsion.
Àu final, en raison probablement de la présence du gel d'aloes, ma crème est un tout petit peu moins fluide que celle de Michèle, mais elle est aussi vite absorbée… et, -mission accomplie- chacune a son parfum.
25 commentaires -
Par venezia le 6 Août 2006 à 18:30
J'ai découvert les puissantes vertus réparatrices de l'huile essentielle de patchouli en bricolant mes premiers produits -un peu plus élaborés que les mélanges d'huiles-. Dans 1001 remèdes naturels (Vigot), bible du bidouilleur débutant en cosmétique maison, Laurel Vucovic glisse à plusieurs reprises du patchouli dans les recettes consacrées aux pieds ou aux coudes… et c'est là que j'ai fait vraiment connaissance avec Mr Patchouli (ou patchouly, pogostemon cablin).
Rencontre réussie: l'odeur à la fois boisée, musquée et capiteuse du patchouli… j'en raffole, pure ou en l'arrondissant avec des notes suaves, comme celles de l'ylang ylang par exemple.
Image provenant de ce site qui fournit aussi quelques recettes (en anglais) mettant à l'honneur l'huile essentielle de patchouli.
J'ai déjà vu du patchouli "pour de vrai" à Madagascar. Une plante pas particulièrement spectaculaire, aux feuilles ressemblant un peu à celles du basilic et avec d'anodines fleurettes blanches. Ce sont les feuilles et les tiges séchées puis fermentées (un peu comme pour les feuilles de tabac… ) que l'on distille, le degré de fermentation conditionnant les propriétés ultérieures de l'huile essentielle. Son parfum se bonifie en vieillissant.
Je reste persuadée que ceux qui détestent son odeur ont dû être confrontés à des huiles de mauvaise qualité, voire à du faux pur et simple, version hippy de série B… tant la profondeur d'une bonne huile est grisante, comme une plongée dans un sous-bois tropical. Pour moi, c'est l'une des odeurs de l'Inde.
Le patchouli appartient à la grande famille parfumée des lamiacées (ou labiées), comme ses cousins basilic, mélisse, origan, thym ou sauge … Il y a -au moins- deux variétés utilisées en parfumerie-aroma, le pogostemon heyneanus, supposé être la variété sauvage qui a donné, après domestication, le pogostemon cablin. Le heyneanus également appelé patchouli de Java serait né … en Inde, sur les plateaux du Deccan, si l'on en croit ce texte intéressant - mais en anglais - dont je mets le lien ici pour ne pas tout répéter.
Cette petite merveille riche en sesquiterpènes et sesquiterpinols (comme le santal, l'encens, le vetyver ou l'ylang) et si réparatrice peut aussi se prendre en interne… Je n'ai jamais essayé et il faut se montrer très prudent. A très petites doses, le patchouli a des effets toniques, mais il devient stupéfiant à plus hautes doses.
Au plan énergétique, Lydia Bosson lui attribue quelques vertus des plus utiles, puisque selon elle, le patchouli, entre autres propriétés, «donne le courage d'exprimer ses émotions calmement»… J'en verserais bien des litres en certains endroits agités…
Voci donc deux recettes très patchoulesques, dont la première avec des proportions détaillées pour faire plaisir à certaines… qui avaient apprécié le parfum de la préparation.
Crème pour les mains patchouli-ylang
35 grammes de karité
5 grammes macérat de romarin dans huile de tournesol, ou peut le remplacer par de l'huile d'olive (pas trop fruitée)
3 grammes amidon de riz
HE gouttes: 10g patchouli, 3g camomille allemande, 15g ylang ylang
Avec le procédé déjà évoqué ici et que je résume: mettre l'amidon au fond d'un verre en pyrex, rajouter l'huile et le karité, mettre le tout au bain marie à petit feu, touiller dès que le karité commence à fondre. Rajouter les huiles essentielles quand le mélange est vraiment tiède. Verser dans des récipients stérilisés.
* La crême est verte (nuance apportée par l'azulène bleu profond de la camomille allemande), et comme elle est dosée en huiles essentielles et sans phase aqueuse, elle tient plutôt bien.
* On peut varier le dosage en huile liquide, selon que l'on recherche une consistance plus ou moins ferme.
Crème anti-corne très costaud
Graisses et huiles: à poids égal avec les hydrolats. La crême est très ferme pour faciliter le massage et l'application: graisse de canard (un vrai miracle anti-corne) + huiles de noisette, olive, etc. suivant l'inspiration + macérat huileux de calendula+ beurre de cacao+ vitamine E
-un souçon de cire d'abeille,
-cire émulsifiante.
Hydrolats : camomille romaine, camomille allemande, carotte
extrait de pépins de pamplemousse
Huiles essentielles, en gouttes, à parts égales: carotte, citron, camomille allemande, patchouli.
Je compte 1 goutte d'huile essentielle par ml de produit fini, parfois même un peu plus, pour les produits pour le corps.
La crème, verte, très efficace, est à conserver au frais. L'appliquer deux ou trois fois par semaine.
Attention, contenant du citron, elle est photo-sensibilisante. Ne pas exposer sa corne "traitée" au soleil.
On évite les huiles essentielles quand on est enceinte ou quand on allaite, ou on prend conseil auprès d'un aromathérapeute.
En ce moment, j'utiise une huile essentielle de patchouli achetée chez Héliotropia, au parfum remarquable. J'avais aussi testée celle de Florame, très correcte aussi - moins profonde néanmoins-.
30 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique