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Par venezia le 8 Avril 2012 à 14:33
Ce ne sont pas les ascètes et les saddhus qui manquent en Inde. Celui que nous avons croisé par hasard près d'un temple jain à Khandagiri nous reste en mémoire.
A une dizaine de kilomètres de Bhubaneswar, dans l'Orissa, deux ensembles de grottes sculptées par des jains (certaines datent d'avant JC) sont éparpillées sur deux collines de part et d'autre de la route.
Dès l'entrée d'Udayagiri, le premier ensemble de grottes, une odeur de … lilas embaumait tout le site. Doutant qu'il s'agisse de vrais lilas, j'ai reniflé plantes et buissons environnants jusqu'à trouver l'origine de ce grisant nuage parfumé. Il émanait de jambolaniers, arbres qui peuvent pousser à l'état sauvage, mais sont aussi plantés dans des enclos sacrés (notamment en lien avec Krishna et Ganesh). Les graines et les fruits sont comestibles, ils possèdent des propriétés médicinales comme les feuilles. Voir ici, un article très complet.
Syzygium cumini L. Skeels (syn. Eugenia jambolana Lam.) (Myrtaceae) prunier de Java ou jambolanier
Eléphant à la fleur de lotus (grotte n° 10, dite de Ganesh, Udayagiri)
Nous avons visité différentes grottes, dont quelques unes furent occupées par des ascètes jains jusqu'au Moyen âge.
Le temple jain au sommet de la colline de Khandagiri; on aperçoit des grottes à droite.
De l'autre côté de la route,d'autres grottes et un temple jain. C'est là que nous avons découvert le sage.
Vétu d'un petit pagne, ses effets tenant dans un sac, il était installé non loin du portail d'entrée donnant accès au temple.
Le sage au beau visage près de sa flaque d'eau.
Il était calme, concentré, ne semblait pas particulièrement en transes.
Sur les braises (photo MC)
Quatre fois d'affilée, il a semblé entrer en lui-même, avant de s'avancer et de marcher trente secondes sur des braises; ensuite il est allé rafraichir ses pieds nus dans l'eau. Il ne demandait rien, il était dans son monde.
Le sage se dirige vers le portail (photo MC)
Ensuite, il a tiré de son sac un tout petit pochon en plastique, en a sorti une pièce et il est allé la donner au gardien assis devant l'entrée, le saluant avec respect. Ce gardien recueillait la monnaie laissée par ceux qui avaient visité le temple et reprenaient les chaussures laissées devant la grille.
Après l'offrande, devant la grille.
Puis le sage est retourné s'assoir et a allumé ce qui était peut-être un pétard.
Il y a toujours quelque chose à offrir.
Une leçon de vie.
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Par venezia le 30 Mars 2012 à 11:24
Ne pas croire qu'en Inde, on trouve facilement les ingrédients d'origine indienne. Bien au contraire, c'est un véritable défi. Il faut garder les yeux ouverts quand on se balade, surfer sur le net souvent sans résultats… et avoir un peu de chance.
La chance m'a souri à Calcutta car je m'y suis trouvée un jour de grêve générale, ce qui nous a permis d'arpenter la ville sans trop de bousculade, et de déchiffrer plus facilement les enseignes dans des quartiers de marchés où tout était fermé ou presque.
J'ai donc pu noter à la volée qu'un tronçon de la rue Colootola, dans le Barabazar (essentiellement musulman) recelait quelques marchands d'HE qui avaient l'air sérieux.
J'y suis donc revenue un soir et, effectivement, j''ai visité trois ou quatre boutiques dans le coin, où j'ai demandé à pouvoir sentir des HE. Ces boutiques vendent des arômes pour la cuisine,des fragrances et possèdent un rayon d'HE non conditionnées. En discutant, des vendeurs ont eu la franchise de me dire que certaines HE étaient mi-naturelles mi-synthétiques (dont un jasmin, trop beau pour être honnète… ).
Je me suis cantonnée aux He extraites de racines, par ailleurs stables, une vertu précieuse car rien n'est conservé au frais.
Les prix varient pas mal d'une boutique à l'autre; malgré l'usage, je n'ai pas marchandé car les prix ne me semblaient pas (trop) gonflés, par rapport à mes achats précédents à Kannauj et Lucknow, il y a trois ans.
Mohammed Saeed, de Jaunpur Emporium, en train de conditionner du nard. (photo MC)
Jaunpur Emporium perfumers, 85N Maulana Ali street, m'a séduite, car le vendeur connaissait bien Kannauj, l'équivalent du Grasse indien. Ce que j'ai pu y sentir m'a d'ailleurs rappelé les odeurs de Kannauj, nom qui n'évoquait pas forcement grand chose dans d'autres magasins, par ailleurs pas inintéressants.
Rédaction des étiquettes. Je me demande si le monsieur au fond, n'était pas le papa… (photo MC)
Pour le thé, même histoire. Cacutta n'était pas très éloignée de Darjeeling, je pensais bien trouver du bon thé, ce qui a été fait.
Dans les guides, on n'indique souvent qu'une adresse, Dolly's tea shop (dans le centre commercial Dakshinapan), plus amusante qu'exceptionnelle et dont le choix est restreint.
Le thé glacé au gingembre et au khus
Comme il y a un mini-salon de thé avec quelques tables, nous nous sommes attablés. J'y ai dégusté un thé au gingembre et au khus (vétiver indien), assez marrant au goût, mais j'ai été dépitée d'apprendre que le parfum de khus n'était en réalité que celui d'un arôme, très réussi, je l'avoue.
En nous promenant, nous avons heureusement eu la chance de tomber sur une merveilleuse boutique, dans son jus, avec des dizaines de caisses de thé empilées jusqu'au plafond.
Je donne l'adresse pour ceux et celles qui auraient la chance de faire un jour un stop à Calcutta, car leurs Darjeelings sont d'une grande finesse. On y trouve aussi des oolongs élaborés également à Darjeeling. Elle s'appelle Mahabodhi tea house (156 Mukherjee road, près de la station de métro Kalighat).
Ici aussi, le conditionnement se fait au moment de l'achat et j'ai pu sentir différents Darjeelings.
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Par venezia le 28 Mars 2012 à 14:37
Il se trouve à Calcutta, dans un vaste jardin botanique (où manque cruellement l'étiquetage des végétaux), dans le quartier d'Howrah.
Ce banian d'Inde (ficus benghalensis, banyan en anglais, appelé parfois figuier des banians) a plus de 200 ans et continue de s'étendre tranquillement à coup de racines aériennes vigoureuses. Il appartient à la famille des moracées (comme le figuier ou le murier)
Tout est dit dans wikipedia ou presque ici
A ne pas confondre avec un autre banian, le ficus religiosa (ou pipal) de la même famille botanique que le ficus benghalensis, appelé aussi figuier des Pagodes. C'est sous un pipal -il a de plus petites feuilles que le benghalensis- que Bouddha connut l'illumination en méditant.
*J'avais réalisé un élixir avec une feuille d'un ficus religiosus peut-être un descendant du pipal sacré, lors d'une précédente visite en Inde (voir ici), mais je n'arrive plus à mettre la main sur le flacon…
L'ensemble de la voute, c'est le banian qui s'est installé hors de son enclos inital à gauche et couvre maintenant 1,5 ha. On peut donc s'y balader dessous.
Le jardin botanique possède d'autres arbres magnifiques… ( sans feuilles, difficile d'identifier!)
Toutes les photos: MC. J'avais oublié mon appareil le jour de cette visite que j'avais réclamée…
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Par venezia le 21 Mars 2012 à 15:41
Pour faire plaisir à celles qui apprécient cette association vigoureuse de teintes complémentaires…
Krishna, avec son frêre Balram et au centre, sa sœur Subhadra, un trio divin célébré au temple Jagannath de Puri, réservé aux Hindous. (figurines photographiées dans un temple de Bhubaneswar)
Shiva Ardhanarishvara, représentation androgyne de Shiva, mi-partie avec son épouse Durga, (peinture murale, Bhubaneswar)
Plus d'orange que de bleu, présent néanmois sur les murs délavés. je n'ai pas réussi à identifier cette étrange représentation (Bhubaneswar)
l'autorickshaw le plus kitsch de Bhubaneswar…
Saris séchant au vent marin de Puri
Le trident de Shiva peint sur une barque (Gopalpur on sea)
Saris orange devant un sanctuaire dédié à la déesse Kali (d'où la présence de guirlandes d'hibiscus rouges, ses fleurs emblématiques à Calcutta)
Guirlande d'œillets d'inde au marché aux fleurs de Calcutta
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Par venezia le 20 Mars 2012 à 06:26
Est-ce la tradition du yoga qui donne aux corps cette souplesse?
Je suis toujours frappée, lors de mes visites en Inde, par la grâce et la souplesse des attitudes corporelles quotidiennes.Vendeurs qui restent des journées entières à croupetons, femmes dont le corps s'incline à partir de la taille pour les travaux aux champs…
Cette élégance naturelle de la posture et cette flexibilité s'observent surtout dans les classes les moins aisées; dès que le niveau de vie augmente, le tour de taille suit… L'inde est le pays qui compte le plus de diabétiques (voir ici). En cause: le manque d'exercice, l'alimentation trop riche et sucrée de ceux qui accèdent à un meilleur niveau de vie ainsi qu'une prédisposition génétique. (voir ici)
Sculpture de temple à Bhubaneswar (Odisha)
Peinture murale à Rhagurajpur, petit village d'artistes de l'Odhisa, où d'une génération à l'autre se transmettent différentes techiques: peinture sur coton, gravure sur feuilles de palmes, travail de la pierre…
Buste à l'horizontale, genoux droits… En ferait-on autant ? ( séchage du riz paddy sous le soleil de Rhagurajpur)
Balayeur de temple à Bhubaneswar
Des heures accroupis à nettoyer le poisson… (New market, Calcutta)
Position du lotus (temple à Bhubaneswar)
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Par venezia le 18 Mars 2012 à 15:15
L'inde est en train de changer à la vitesse grand V: elle se modernise au prix d'une certaine uniformisation. Mais tant mieux si les routes s'élargissent un peu, si le tout à l'égout arrive et si les gares sont mieux balayées… L'Inde continue aussi à secouer tous les conforts et les certitudes. Il suffit juste d'ouvrir les yeux.
On ne saurait mieux dire… mur peint à Gopalpur on sea, sur le côte de l'Odisha (le nouveau nom de l'état de l'Orissa)
Les stars de Bollywood sont omniprésentes dans la vie indienne, sur les affiches, à la télé, dans les journaux. (dans la rue à Puri, Odisha)
A Gopalpur on sea, un pécheur vient relever ses filets à vélo. Les bicyclettes et surtout les motos se multiplient. Mais le seuil de pauvreté reste fixé à … 32 roupies par jour (environ 0,5€, une misère même en Inde). Deux universitaires indiens de 26 ans qui ont fait l'expérience d'essayer de vivre avec 100 roupies par jour le racontent dans un blog très intéressant (voir ici)
Au bord de la rivière Hoogly, à Chandernagor, ancien comptoir français redevenu indien en 1950. J'ai été fascinée par les arbres spectaculaires, présents dans la région de Calcutta et dans l'Orissa, dont beaucoup de banians gigantesques. Comme un certain nombre sont situés au bord des routes, survivront-ils à l'urbanisation?
… et les Dieux sont toujours là…
Dans un temple jain à Calcutta
Krishna au bord de la Hoogly à Calcutta
Une effigie de Kali (pas encore achevée) dans le quartier de Kumar Tuli à Calcutta. Ces statues éphémères réalisées pour les nombreuses fêtes sont fabriquées sur une structure de paille, enduite ensuite d'argile avant d'être peinte.
et pour le plaisir du goût
Un boulanger de rue virtuose qui fait souffler ses galettes de pain sur la braise (à Calcutta, qui reste le paradis inégalé des plus incroyables métiers de la rue)
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Par venezia le 3 Avril 2011 à 18:26
La variété des techniques employée au Gujarat pour embellir les tissus est fascinante.
Broderies avec miroirs
Motifs floraux et géométriques, que l'on rencontre aussi dans le Kutch en peintures murales.
Dans le Kutch, ce sont surtout les broderies, les appliqués et l'insertion de petits miroirs qui sont utilisés. Les petits miroirs étaient censés leurrer en les éblouissant les jeteurs de mauvais œil…
Impressions au tampon
Dans le sud, près de la côte, à Bujhpur, nous avons visité un atelier familial qui pratiquait le batik par impression avec des tampons trempés dans de la cire . Les tissus préparés sont ensuite envoyés ailleurs pour être teints.
Tampons taillés dans du bois (non, je n'en ai pas acheté pour les savons… )
Voile de coton avec applications de cire au tampon, ce qui fait des réserves de couleur lors de la teinture. Il faut ensuite ôter la cire pour faire apparaître le motif en blanc. On peut bien sûr prévoir plusieurs couleurs…et donc plusieurs bains
Applicaton de la cire. Le coton est simplement possé sur du sable très compacté et lissé. On aperçoit derrière l'artisan le bord de la bassine contenant la cire (d'abeille) fondue dans laquelle il trempe le tampon après chaque empreinte.
Patola
A Patan, nous avons découvert l'un des seuls ateliers de tissages de patola, technique du double ikat. La transmission, familiale, se ferait depuis 700 ans, a assuré le vieux monsieur maître de ce savoir-faire. Après avoir ligaturé les fils huit par huit (edit: je viens de corriger après discussion… ) pour créer des réserves, on teint (dans plusieurs bains successifs, un par teinte) fils de trame et fils de chaine pour créer un dessin qui n'apparaîtra qu'au moment du tissage. Les œuvres réalisées sont des pièces de musée, vendues des milliers d'euros (mais j'ai trouvé leur inspiration un peu conventionnelle).
Ligature patiente des fils
Certains motifs ont un petit air sud américain…
Tie and dye
On le pratique dans tout le Gujarat. Tie and dye signifie ligaturer et teindre. Suivant la finesse des ligatures et la complexité des motifs, on obtient des tissus plus ou moins sophistiqués.
Ligatures fines sur une pièce de coton à Bujhpur
A Jamnagar, on réalise des motifs d'une grande finesse, avec des points minuscules de la taille d'un grain de riz. Parfois, ils sont ensuite ornés de miroirs ou rebrodés: des mois de travail…
Mélange de nombreuses techniques pour ce duppata (châle) en soie de Jamnagar. Et ci dessous, un détail où l'on aperçoit les minuscules points en tie and dye enserrés dans les broderies.
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Par venezia le 31 Mars 2011 à 22:29
C'est pour lutter contre l'importation massive des textiles anglais qui ruinaient l'économie et le travail de millions d'Indiens déjà très démunis que Gandhi a lancé en 1920 le boycott de ces tissus. L'emblème de cette campagne : le rouet (charkha) l'instrument qui permet de filer à la main ce qu'on appelle du khadi (qui signifie coton, mais il existe aussi des khadis en laine ou en soie) et que Ghandi cherchait à promouvoir.
De nombreuses photos ont d'ailleurs immortalisé le Mahatma vétu d'un dhoti blanc tissé en khadi, et filant sur un rouet.
"Ma vie est mon message… " une ligne de conduite impeccable. Citation de Gandhi photographiée à son musée (en haut à droite, en hindi et en gujarati)
En face de son ashram devenu musée à Ahmedabad, sont installés de nombreuses échoppes proposant du khadi (on en trouve bien sur ailleurs en Inde, notamment dans les khadi gramodyog, magasins implantés dans certaines grandes villes indiennes et qui diffusent des produits -khadis, épices, etc- issus du mouvement coopératif) et même de tous petits établissements où l'on tisse et file à la main dans le jardin.
Echeveaux de khadi de laine, devant un métier à tisser, dans une micro-entreprsie en face du musée Gandhi à Ahmedabad
tension des fils de coton, en face du musée Gandhi à Ahmedabad.
Toujours dans le même petit jardin, embobinage du coton (la qualité de la photo n'est pas bonne, mais je n'en avais fait qu'une!)
Pile de khadis de coton à la boutique Asal (dont j'ai déjà parlé ici) à Ahmedabad.
*A l'initiative de Gandhi, le rouet a figuré sur le drapeau du Congrès avant d'être remplacé par la roue boudhique (chakra) incarnant la loi du monde sur le drapeau national. Voir ici l'histoire mouvementée de ces symboles.
Le chakra a donc remplacé le charkha…
* En France, les magnifiques et luxueux khadis de la créatrice danoise Bess Nielsen, fondatrice de Khadi and co
Le Gujarat est le paradis des textiles. D'autres techniques à découvrir encore … suite donc au prochain numéro
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Par venezia le 28 Mars 2011 à 22:43
Village du Kutch, bord de route: l'âne et les détritus
Lors de mes premiers voyages en Inde il y a une vingtaine d'années, j'avais eu un choc en découvrant notamment qu'il était impossible de se balader tranquillement sur une plage, les rivages étant de véritables crottodromes. Les choses changent. Lentement. D'un voyage à l'autre, le vieux Delhi semble un peu moins crasseux. Mais les quartiers anciens d'Ahmedabad, ville incroyablement pagailleuse de 5 millions d'habitants sont d'une saleté parfois stupéfiante. Pourquoi un manque d'hygiène aussi désinvolte dans un pays on l'on croise des myriades de balayeurs?
façade chaotique dans le vieil Ahmedabad
Le meilleur décryptage de ce paradoxe me semble celui de l'écrivain VS Naipaul. Dans L'illusion des ténèbres, récit écrit au début des années soixante (mais publié en français en 1989 seulement) Naipaul, indien natif de Trinidad aux Antilles raconte sa découverte d'une Inde où il n'avait jamais vécu et dont il propose un état des lieux décapant. II fait un parallèle avec ce qu'avait ressenti Gandhi (né en Inde, au Gujarat) retournant en Inde à 43 ans, après de longues années passées en Europe et en Afrique du sud. Les séjours prolongés de Gandhi à l'étranger lui avaient donné assez de distance pour voir le quotidien indien tel qu'il est: "il a regardé l'Inde comme aucun Indien n'avait pu le faire; sa vision était directe; elle était et est restée révolutionnaire", écrit Naipaul.
Que voyait Gandhi? Ce que voit Naipaul trente ans plus tard, et ce qu'on voit encore souvent aujourd'hui:
.
"(Les) balayeurs sont de service quotidiennement. Ils ne sont pas tenus de nettoyer. C'est un élément subsidiaire de leur fonction, qui consiste à être balayeurs, -des individus dégradés destinés à effectuer les gestes de la dégradation".
Balai en plumes de paon dans la très belle mosquée du Vendredi, Ahmedabad
Il s'agit donc de balayer pour balayer parce qu'on issu de la caste des balayeurs … mais non de balayer pour faire le propre.
Pelouse après le passage d'une nuée de jeunes pique-niqueurs, dans les jardins près du mausolée d'Humayun, Delhi.
"Le système des classes est un système de récompenses. Celui des castes emprisonne l'homme dans sa fonction. Comme il n'y a pas de récompense, les devoirs et les responsabilités deviennent étrangers à l'emploi", commente Naipaul.De nombreux courants, religieux ou non, sont nés notamment de la volonté de supprimer le système des castes.
C'est le cas par exemple du Bouddhisme, mais aussi, celui, moins connu, du Jainisme.
Balai dans un temple jain de Jamnagar. Les fidèles s'en servent pour écarter d'éventuels insectes qu'ils pourraient risquer de piétiner
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Par venezia le 27 Mars 2011 à 07:46
Petite fille en tenue de fête à Dwarka, ville de pélerinage dédié à Krishna.
Les couleurs ont un paradis terrestre: le sous-continent indien. Il y a deux ans, je m'étais amusée à décliner plusieurs tons à travers des photos (voir ici pour le bleu, ici pour l'orange par exemple). Cette année, une nuance s'est imposée: le "rose indien".
Etal de nénuphars près d'un temple dont les cérémonies étaient consacrées à Hanuman, le dieu singe (Ahmedabad). Hanuman incarne notamment la bhakti, la dévotion.
Bannières à l'effigie d'Hanuman
Cérémonies pour Hanuman (Ahmedabad)
Boisson rafraichissante au kokum (garcina indica, famille des mangoustans). je n'en ai trouvé proposée qu'une seule fois dans une cafétéria chic d'Ahmedabad L'acidulé proche de celui de l'hibiscus était hélàs un peu trop masqué par le sucre. C'est une boisson destinée à rafraichir en temps de canicule.
Broderie de la région du Kutch qui a subi un énorme tremblement de terre de 2002. Zone de tribus dont l'artisanat est très riche, elle est devenue un peu touristique.
Brodeuse en rose dans le Kutch
Entrée de maison dans le Kutch. Les habitations souvent circulaires sont bâties dans un mélange de pisé et de bouse de vache, et décorées de mini miroirs qui étincellent dans la lumière. On aurait envie de faire pareil à la maison…
Temple aux couleurs de bonbon et dédié à Krishna ( Jamnagar). Khrisna, l'un des avatars de Vishnou, est une divinité au caractère aimable…
Krishna et sa compagne Radha en pink sari
Arrivée de femmes pélerins (on ne dit pas pélerines? ) à Dwarka. Nous avons croisé des milliers de gens marchant le long de la route pour une fête qui devait se tenir dans les jours suivants. Beaucoup de saris roses…
et en plus…
Même les carottes se mettent au rose (marché de Dwarka)
… Et le grés rose prend des tons soutenus au soleil (Qutb Minar, le plus haut minaret indien, au sud de Delhi)
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