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Pour faire une pause dans la balade indienne, je vais publier deux formules de produits préparés pour ce voyage. La première: la lotion post moskitos; j'en refais chaque année, en essayant de peaufiner un peu plus la formule.Voir ici et ici pour des versions antérieures.
Lotion post moskitos 2011
He en gtes :
9 menthe poivrée
9 lavande aspic
9 eucalyptus citronné
9 géranium rosat
9 tea tree
7g ricinion
10 macérat souci-camomille dans olive
5 HG tanaisie annuelle
9g teinture lys/rose
9g teinture fleurs de pécher
40 g de vinaigre aux plantes: dont 12g anti inflammatoire (avec souci, matricaire grecque, fleurs de sureau séchées, thé vert japonais, buchu, roses centifolia; il ne me restait que cette quantité) , le reste en vinaigre de roses, un cadeau merveilleusement parfumé d'Irène
7g hydrolat de menthe poivrée
30gtes sangre de grado
8gtes elixir calling all angels
7 gtes élixir d'émeraude
0,7g geogard
Le vapo finalement peu entamé…
Making of
Bien respecter l'ordre d'introduction des ingrédients
*Verser d'abord les He dans un récipient stérilisé
*Ajouter le ricinion et bien touiller
*Ajouter ensuite la phase huileuse. Comme elle est faible, la solution déphase un peu, il suffit de secouer le flacon avant emploi et tout rentre dans l'ordre. Si on introduit la phase huileuse après les éléments aqueux, le mélange est nettement moins stable.
* Ajouter le reste des ingrédients en touillant régulièrement
*Conditionner en mini vapo.
Les améliorations 2011
*Une phase huileuse apaisante, avec le macérat maison camomille-souci La présence d'une phase huileuse, même petite, présente aussi l'avantage de prolonger le contact de la lotion avec la peau.
* Un HG maison de tanaisie annuelle (du jardin de Christine) la tanaisie est classée comme anti allergique. L'hydro-glycériné apporte un peu d'hydratation.
* Une teinture lys/rose à la place d'une simple teinture de rose. En fait, j'ai laissé macérer une nuit des pétales séchés de lys blanc (lilium candidum) dans de l'alcool à 60°; j'ai filtré puis utiliisé cet alcool pour une macération plus longue de roses.
*De l'hydrolat de menthe poivrée, très antalgique.
* de l'élixir d'émeraude, censé notamment intervenir positivement dans les situations de stress et dans les allergies.
J'ai offert de la lotion àune voyageuse qui partait aussi sous les Tropiques et qui l'a utilisée en prévention. Sur elle, ça a marché à 100%.
Je l'ai testée en curatif: j'ai été très peu piquée dans le Gujarat, s'il faisait très chaud, il faisait aussi très sec. Peu de bêtes sauf à Bujhpur, dans l'atelier de batik. J'en suis ressortie une jambe toute boursouflée, et avec d'intenses démangeaisons.
J'ai pschitté cette lotion à intervalles réguliers. Le lendemain, il ne restait que de fines traces de piqûres, vite disparues.
Cette formule me semble désormais à peu près au point.
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La variété des techniques employée au Gujarat pour embellir les tissus est fascinante.
Broderies avec miroirs
Motifs floraux et géométriques, que l'on rencontre aussi dans le Kutch en peintures murales.
Dans le Kutch, ce sont surtout les broderies, les appliqués et l'insertion de petits miroirs qui sont utilisés. Les petits miroirs étaient censés leurrer en les éblouissant les jeteurs de mauvais œil…
Impressions au tampon
Dans le sud, près de la côte, à Bujhpur, nous avons visité un atelier familial qui pratiquait le batik par impression avec des tampons trempés dans de la cire . Les tissus préparés sont ensuite envoyés ailleurs pour être teints.
Tampons taillés dans du bois (non, je n'en ai pas acheté pour les savons… )
Voile de coton avec applications de cire au tampon, ce qui fait des réserves de couleur lors de la teinture. Il faut ensuite ôter la cire pour faire apparaître le motif en blanc. On peut bien sûr prévoir plusieurs couleurs…et donc plusieurs bains
Applicaton de la cire. Le coton est simplement possé sur du sable très compacté et lissé. On aperçoit derrière l'artisan le bord de la bassine contenant la cire (d'abeille) fondue dans laquelle il trempe le tampon après chaque empreinte.
Patola
A Patan, nous avons découvert l'un des seuls ateliers de tissages de patola, technique du double ikat. La transmission, familiale, se ferait depuis 700 ans, a assuré le vieux monsieur maître de ce savoir-faire. Après avoir ligaturé les fils huit par huit (edit: je viens de corriger après discussion… ) pour créer des réserves, on teint (dans plusieurs bains successifs, un par teinte) fils de trame et fils de chaine pour créer un dessin qui n'apparaîtra qu'au moment du tissage. Les œuvres réalisées sont des pièces de musée, vendues des milliers d'euros (mais j'ai trouvé leur inspiration un peu conventionnelle).
Ligature patiente des fils
Certains motifs ont un petit air sud américain…
Tie and dye
On le pratique dans tout le Gujarat. Tie and dye signifie ligaturer et teindre. Suivant la finesse des ligatures et la complexité des motifs, on obtient des tissus plus ou moins sophistiqués.
Ligatures fines sur une pièce de coton à Bujhpur
A Jamnagar, on réalise des motifs d'une grande finesse, avec des points minuscules de la taille d'un grain de riz. Parfois, ils sont ensuite ornés de miroirs ou rebrodés: des mois de travail…
Mélange de nombreuses techniques pour ce duppata (châle) en soie de Jamnagar. Et ci dessous, un détail où l'on aperçoit les minuscules points en tie and dye enserrés dans les broderies.
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C'est pour lutter contre l'importation massive des textiles anglais qui ruinaient l'économie et le travail de millions d'Indiens déjà très démunis que Gandhi a lancé en 1920 le boycott de ces tissus. L'emblème de cette campagne : le rouet (charkha) l'instrument qui permet de filer à la main ce qu'on appelle du khadi (qui signifie coton, mais il existe aussi des khadis en laine ou en soie) et que Ghandi cherchait à promouvoir.
De nombreuses photos ont d'ailleurs immortalisé le Mahatma vétu d'un dhoti blanc tissé en khadi, et filant sur un rouet.
"Ma vie est mon message… " une ligne de conduite impeccable. Citation de Gandhi photographiée à son musée (en haut à droite, en hindi et en gujarati)
En face de son ashram devenu musée à Ahmedabad, sont installés de nombreuses échoppes proposant du khadi (on en trouve bien sur ailleurs en Inde, notamment dans les khadi gramodyog, magasins implantés dans certaines grandes villes indiennes et qui diffusent des produits -khadis, épices, etc- issus du mouvement coopératif) et même de tous petits établissements où l'on tisse et file à la main dans le jardin.
Echeveaux de khadi de laine, devant un métier à tisser, dans une micro-entreprsie en face du musée Gandhi à Ahmedabad
tension des fils de coton, en face du musée Gandhi à Ahmedabad.
Toujours dans le même petit jardin, embobinage du coton (la qualité de la photo n'est pas bonne, mais je n'en avais fait qu'une!)
Pile de khadis de coton à la boutique Asal (dont j'ai déjà parlé ici) à Ahmedabad.
*A l'initiative de Gandhi, le rouet a figuré sur le drapeau du Congrès avant d'être remplacé par la roue boudhique (chakra) incarnant la loi du monde sur le drapeau national. Voir ici l'histoire mouvementée de ces symboles.
Le chakra a donc remplacé le charkha…
* En France, les magnifiques et luxueux khadis de la créatrice danoise Bess Nielsen, fondatrice de Khadi and co
Le Gujarat est le paradis des textiles. D'autres techniques à découvrir encore … suite donc au prochain numéro
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Nous avons voyagé en pleine saison des petits pois; nous en avons même eu des frais écossés à la table du petit déjeuner; ils avaient un goût exquis. J'ai aussi découvert qu'on servait des légumineuses sous la forme de graines germées et j'en ai vu proposées sur les marchés. Mais c'est le dal, préparé à base de lentilles jaunes au Gujarat, qui m'a conquise.
Les pois du breakfast à Ahmedabad
Pois chiches germés vendus au marché à Dwarka
Petits pois vendus écossés, marché de Dwarka
Présenté sous la forme d'une soupe, le dal accompagne le riz blanc. Les Indiens versent le dal sur le riz pour en faire une bouillie qu'ils avalent en bouchées roulées à la main. Je consommais mon dal à la cuillère à soupe.
Un excellent dal servi à Bujh, au yellow chili, un restaurant dont la carte est faite par un bon chef indien Sanjeev Kapoor. Le lien que je donne propose de nombreuses recettes (en anglais)
La particularité des dals gujaratis:
-l'utilisation de lentilles jaunes (channa dal et toor dal);
-l'ajout de coriandre fraiche et de jus de citron vert au moment de servir
… et l'emploi de sucre, théoriquement du jaggery, du sucre de palme.
Aussitôt de retour à Paris, j'en ai refait… sans sucre. Je me suis inspirée à la fois de cette recette trouvée sur internet (voir ici, clic) et de mes propres souvenirs.
Les channa dal en train de cuire; j'ai ajouté un peu d'algues
Le résultat est absolument délicieux et suffit pour un repas. En complétant avec un peu de céréales, on obtient un plat végétarien qui assure un apport en proteines équilibré. J'avale ma soupe avec une tranche de pain…
Voici donc une recette à adapter selon les ingrédients que l'on a chez soi. Mais c'est l'ajout d'épices qui sophistique vraiment.
Channa dal 4 personnes
1tasse (25cl) de channa dal
1 cuil à soupe de graines de fenugrec
une pincée de curcuma
1 cuil à soupe d’huile d’olive
Rincer les lentilles dans plusieurs eaux puis les mettre à tremper une heure dans de l’eau froide (sur la recette, il est indiqué eau chaude, j'essaierai une prochaine fois)
Rincer; ajouter deux tasses d’eau froide, le fenugrec, le curcuma et l’huile d’olive, mettre à cuire à petits bouillons. Eventuellement, rajouter de l’eau chaude en cours de cuisson.
Mixer quand les lentilles sont cuites (environ 40mn)
Ajouter dans le récipient
3 tasses d'eau chaude
2 fruits séchés de garcinia indica, ou kokum (pour la note acidulée) à défaut, on mettra plus de jus de citron à la fin,
un morceau de gingembre frais pelé et émincé,
du sel
laisser bouilloter le tout un quart d‘heure; rectifier au besoin en rajoutant de l’eau pour avoir la consistance d’une soupe épaisse mais bien liquide.
puis ajouter encore:
une cuillérée à soupe de graines de coriandre réduites en poudre grossière au mortier (ou mixées)
Une cuillérée à café de curcuma
Une pincée de piment fort
Laisse cuire encore 5mn à petit feu.
Pendant ce temps, verser une cuillérée à café d’huile d’olive dans une poele, faire chauffer puis ajouter une cuillérée à soupe de graines de moutarde; quand elles commencent à sauter, les verser dans la soupe.
éteindre et laisser couvert reposer 2 mn. Il aurait aussi fallu ajouter dans la poele 2 feuilles de curry, je n’en n’avais pas. (ainsi que de l’asa foetida en poudre, que je n’avais pas non plus).
Saupoudrer d’ une demi cuillérée à soupe de garam masala et mélanger le tout.
La soupe prète à être dégustée
Servir
Ajouter dans chaque assiette au dernier moment un bon trait de jus de citron vert et parsemer de feuilles de coriandre fraiches.
Les ingrédients à découvrir
Channa dal (s'écrit aussi chana dal)
Sur le paquet acheté dans le quartier indien, il est écrit pois chiche décortiqués. Selon certains sites, il s'agirait d'une autre espèce de pois. Le goût est différent de ceui des pois chiche.
Ici, un long article excessivement fourni (en anglais, avec de nombreux liens) sur les vertus du channa dal, intéressant pour les diabetiques en raison de son indice glycémique bas.
Toor dal
La recette dont je me suis inspirée est faite avec des toor dal, également employées au Gujarat. La couleur est plus pâle et le goût moins sucré aux dires du marchand du quartier indien; au Gujarat, les dals que j'ai testés étaient vraiment jaunes (ça peut être aussi dûà l'ajout de curcuma) j'ai donc choisi les channa dal.
Graines de fenugrec
Trigonella faenum-graecum: saveur un peu amère. les graines sont très dures, soit on les fait griller légèrement avant de les utiliser, soit on les ajoute dans une eau de cuisson comme dans cette recette. Le fenugrec a la double réputation, un peu contradictoire, de faire maigrir et de donner de l'appétit.
au plan médicinal, voir ici
Garcinia indica
Ou kokum. C'est la peau séchée des fruits qui est utilisée. Elle donne une saveur acidulée très rafraichissante. J'ai parlé d'une boisson à base de kokum ici.
Le beurre de kokum est extrait des graines du fruit. Voir ici un article bref mais intéressant sur le garcinia.
Graines de moutarde
Les torréfier légèrement ôte leur âcreté. On en trouve facilement en bio ou dans les boutiques indiennes.
Feuilles de curry
Même famille botanique que les agrumes. On en trouve des fraîches dans les épiceries exotiques. Dans la cuisine indienne, on les fait généralement frire avant de les incorporer à un plat. Leur parfum: complexe mélange d'épices.
Asa foetida
Souvent associée aux plats de légumineuses en Inde pour diminuer les risques de fermentation liés à la consommation d'aliments riches en fibres, ce qui est le cas des lentilles… Comme son nom l'indique, parfum particulier, qui s'atténue en faisant frire la poudre (extraite de rhizomes de plantes de la même famille que le fenouil)
Plus d' info sur wikipedia ici
Garam masala
Mélange d'épices torréfié qui utilise plus ou moins les mêmes composants que le curry, (poivre noir, cardamome, cumin, cannelle, etc). Il est né en Inde du nord et, à la différence du curry, il s'ajoute après cuisson, au dernier moment avant de servir. On peut facilement le fabriquer soi-même.
Le mélange employé ici vient de Roopak, une excellente boutique d'épices de Delhi.
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Village du Kutch, bord de route: l'âne et les détritus
Lors de mes premiers voyages en Inde il y a une vingtaine d'années, j'avais eu un choc en découvrant notamment qu'il était impossible de se balader tranquillement sur une plage, les rivages étant de véritables crottodromes. Les choses changent. Lentement. D'un voyage à l'autre, le vieux Delhi semble un peu moins crasseux. Mais les quartiers anciens d'Ahmedabad, ville incroyablement pagailleuse de 5 millions d'habitants sont d'une saleté parfois stupéfiante. Pourquoi un manque d'hygiène aussi désinvolte dans un pays on l'on croise des myriades de balayeurs?
façade chaotique dans le vieil Ahmedabad
Le meilleur décryptage de ce paradoxe me semble celui de l'écrivain VS Naipaul. Dans L'illusion des ténèbres, récit écrit au début des années soixante (mais publié en français en 1989 seulement) Naipaul, indien natif de Trinidad aux Antilles raconte sa découverte d'une Inde où il n'avait jamais vécu et dont il propose un état des lieux décapant. II fait un parallèle avec ce qu'avait ressenti Gandhi (né en Inde, au Gujarat) retournant en Inde à 43 ans, après de longues années passées en Europe et en Afrique du sud. Les séjours prolongés de Gandhi à l'étranger lui avaient donné assez de distance pour voir le quotidien indien tel qu'il est: "il a regardé l'Inde comme aucun Indien n'avait pu le faire; sa vision était directe; elle était et est restée révolutionnaire", écrit Naipaul.
Que voyait Gandhi? Ce que voit Naipaul trente ans plus tard, et ce qu'on voit encore souvent aujourd'hui:
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"(Les) balayeurs sont de service quotidiennement. Ils ne sont pas tenus de nettoyer. C'est un élément subsidiaire de leur fonction, qui consiste à être balayeurs, -des individus dégradés destinés à effectuer les gestes de la dégradation".
Balai en plumes de paon dans la très belle mosquée du Vendredi, Ahmedabad
Il s'agit donc de balayer pour balayer parce qu'on issu de la caste des balayeurs … mais non de balayer pour faire le propre.
Pelouse après le passage d'une nuée de jeunes pique-niqueurs, dans les jardins près du mausolée d'Humayun, Delhi.
"Le système des classes est un système de récompenses. Celui des castes emprisonne l'homme dans sa fonction. Comme il n'y a pas de récompense, les devoirs et les responsabilités deviennent étrangers à l'emploi", commente Naipaul.De nombreux courants, religieux ou non, sont nés notamment de la volonté de supprimer le système des castes.
C'est le cas par exemple du Bouddhisme, mais aussi, celui, moins connu, du Jainisme.
Balai dans un temple jain de Jamnagar. Les fidèles s'en servent pour écarter d'éventuels insectes qu'ils pourraient risquer de piétiner
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Petite fille en tenue de fête à Dwarka, ville de pélerinage dédié à Krishna.
Les couleurs ont un paradis terrestre: le sous-continent indien. Il y a deux ans, je m'étais amusée à décliner plusieurs tons à travers des photos (voir ici pour le bleu, ici pour l'orange par exemple). Cette année, une nuance s'est imposée: le "rose indien".
Etal de nénuphars près d'un temple dont les cérémonies étaient consacrées à Hanuman, le dieu singe (Ahmedabad). Hanuman incarne notamment la bhakti, la dévotion.
Bannières à l'effigie d'Hanuman
Cérémonies pour Hanuman (Ahmedabad)
Boisson rafraichissante au kokum (garcina indica, famille des mangoustans). je n'en ai trouvé proposée qu'une seule fois dans une cafétéria chic d'Ahmedabad L'acidulé proche de celui de l'hibiscus était hélàs un peu trop masqué par le sucre. C'est une boisson destinée à rafraichir en temps de canicule.
Broderie de la région du Kutch qui a subi un énorme tremblement de terre de 2002. Zone de tribus dont l'artisanat est très riche, elle est devenue un peu touristique.
Brodeuse en rose dans le Kutch
Entrée de maison dans le Kutch. Les habitations souvent circulaires sont bâties dans un mélange de pisé et de bouse de vache, et décorées de mini miroirs qui étincellent dans la lumière. On aurait envie de faire pareil à la maison…
Temple aux couleurs de bonbon et dédié à Krishna ( Jamnagar). Khrisna, l'un des avatars de Vishnou, est une divinité au caractère aimable…
Krishna et sa compagne Radha en pink sari
Arrivée de femmes pélerins (on ne dit pas pélerines? ) à Dwarka. Nous avons croisé des milliers de gens marchant le long de la route pour une fête qui devait se tenir dans les jours suivants. Beaucoup de saris roses…
et en plus…
Même les carottes se mettent au rose (marché de Dwarka)
… Et le grés rose prend des tons soutenus au soleil (Qutb Minar, le plus haut minaret indien, au sud de Delhi)
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En voyage, je prends des photos à l'instinct, c'est en les faisant se dérouler sur l'écran ensuite que je découvre des thématiques. C'est ce qui s'est passé pour les roses.
J'ai ainsi réalisé que les roses semblaient utilisées en offrande plus qu'ailleurs en Inde, ce qui m'a étonnée. Le Gujarat a en effet un climat semi désertique peu propice à leur culture, or j'en ai vu beaucoup de fraîches, surtout dans les temples jains. Le jainisme est une religion très présente au Gujarat (1% de la population) où l'on trouve deux lieux de pélerinage très importants que nous avons visités. Je n'ai pas réussi à élucider d'où venaient ces fleurs fraîches, belles mais peu odorantes. Par ignorance des rites, j'ai failli me faire gifler (un comble chez les non-violents… ) pour avoir tenté de les sentir dans un temple. Sacrilège: leur parfum (en fait, j'ai juste eu le temps de constater qu'elles ne sentaient rien!) étant exclusivement destiné à honorer les Dieux… et non à satisfaire la curiosité d'une visiteuse…
A mon retour, j'ai cherché s'il y avait un lien particulier entre le jainisme et l'offrande de roses, mais pour l'instant, je n'ai rien trouvé de concluant. Comme je reparlerai de cette religion qui respecte particulièrement la non-violence (sauf pour les renifleuses de roses… ), je ne la détaille pas trop ici.
Une mère et sa fille, effeuilleuses de roses -destinées aux offrandes- à l'entrée du tombeau des femmes d'Ahmed Shah, fondateur d'Ahmedabad au XV° siècle… avec le portable près des pétales
Rose fraîche à l'oreille d'un saint jain (temple à Patan); les statues sont habillées et décorées chaque jour.
Patisserie de rue ornée de pétales de roses frais et de dés de fruits confits (je n'ai pas goûté… ) à Mandvi
Offrande dans un temple jain à Jamnagar
L'entrée du temple jain à Jamnagar -il y en a tout un ensemble en centre ville-. Celui ci était fascinant par son atmosphère recueillie et accueillante.
Vendeur de guirlandes de roses dans l'enceinte d'un temple à Palitana, grand lieu de pélerinage.
Nonne jain sur le chemin de Palitana (3400 marches à grimper environ… )
Avec toutes ces roses, j'ai mené l'enquète. J'ai trouvé -non sans mal- une merveilleuse boutique bio à Ahmedabad, Asal, qui propose, entre autres, des produits à base de roses bio: huile essentielle (inabordable, plus chère qu'en France); je n'ai pas eu trop de regrets car le parfum était moins complexe que celui des roses bulgares, hydrolat et sirop de rose ou huile parfumée à la rose, obtenue en diluant dans de l'huile le fond des alambics de distillation, m'a expliqué le gérant. Les roses d'Asal viennent en fait du Rajasthan voisin.
L'enseigne d'Asal, à Ahmedabad. (Cliquer sur le lien pour avoir plus d'informations. Attention, le site met un peu de temps à s'afficher)
Vue de l'intérieur de la boutique
Lien
En faisant des recherches sur le net à propos des roses gujaratis, j'ai appris qu'il y avait de nombreuses variétés de roses locales en Inde.
Voir ici sur le site de l'Indian Rose Federation la brêve et passionnante histoire des roses en Inde (en anglais)
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Au sud du Rajasthan, le Gujarat est un état indien merveilleux à découvrir, d'autant qu'il n'y a pas de touristes. C'est une province paradoxale: en plein boom économique, -la capitale Ahmedabad est dantesque… - mais avec de grands centres de pélerinage et un artisanat (notamment textile) très vigoureux. L'alccol y est interdit, 80% de la population est végétarienne. Même s'il semble y régner une pagaille généralisée, il est très facile de s'y débrouiller. Les gens sont adorables… et la rencontre avec une faune variée, souvent vagabonde, contribue au bonheur de s'y balader…
Ecureuil au robinet ( Ahmedabad)
Bronzette caprine sur capot (Jamnagar)
poste d'observation (Junagadh, mont Girnar)
la dignité du dromadaire (Dwarka)
… et l'indispensable Ganesh (Patan)
Namaste
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A la fin d'un diner copieux, j'essaie de proposer des desserts à base de fruits frais. Mais il y a toujours des gourmands dans l'assistance. Je prévois donc aussi des petits biscuits ou autres fantaisies.
Il s'agissait d'accompagner une salade de mangue aux fruits de la passion et au jus d'orange sanguine (à peine sucrée avec du sirop de kittul)
J'ai donc réalisé:
*des dentelles à la pistache et à la fleur d'oranger avec cette recette.
Comme les pistaches gonflent beaucoup lors de leur trempage nécessaire à la recette, il m'en restait pas mal.
Qu'en faire?
Les associer à du chocolat, le contraste coloré est très plaisant
*J'ai trouvé ce tour de main sur le net: badigeonner une feuille de papier bulle (préalablement lavé) de chocolat fondu pour obtenir au démoulage un ruché joli à regarder.
Ce qui fut vu fut fait.
J'ai donc fait fondre au bain-marie très doux (je n'ai pas de micro-onde) du chocolat Caraibe en pistoles de Valrhona (68% cacao). J'ai incorporé un soupçon de Cointreau pour détendre.
J'ai ensuite badigeonné de chocolat fondu la feuille posée sur une surface plate et j'ai disposé dessus le reste des pistaches que j'ai dû longuement torréfier à sec dans une poële à feu doux pour bien les sécher.
J'ai glissé délicatement le tout au congélateur.
Au bout de dix minutes, j'ai démoulé; comme la feuille s'est cassée par endroits,j'ai continué et présenté le tout en morceaux irréguliers.
C'est tout et c'est bon.
Conserver dans une boite pour éviter que le chocolat ne blanchisse.
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