• GMS/stéarate: ce n'est pas très glamour pour attirer le lecteur (ou la lectrice) sauf s'il  ou elle est accro aux essais d'émulsifiants… 

     

     

    J'ai refait à plusieurs reprises une crème que j'aime beaucoup, à base de GMS, un émulsifiant végétal basique quasi jumeau du VE. Je l'avais imaginée à l'origine dans un but précis: obtenir un effet anti-frottements, en m'inspirant d'une crème du commerce.

     

    Dans la formule, il y avait des tensio-actifs que j'avais zappés -je ne comprenais pas leur usage- mais la plus pro des pro m'a expliqué la raison de leur présence: ils permettent d'éviter les macérations en favorisant si je puis dire, la "glissabilité de la sueur". Pour résumer, si on transpire, ça ne stagne pas, puisque le TA peut émulsionner cette transpiration.


    Ça m'a  donc intriguée d'incorporer un TA à la formule initiale pour voir le résultat. Et je ne suis pas déçue.


    Appliquée sur la peau, cette crème a d'abord un effet mat presque pauvret… mais au fil de la journée, elle maintient la peau particulièrement fraîche, moelleuse je dirais même, alors que la phase huileuse n'est pas très importante. Je l'ai même diminuée par rapport à ma formule initiale car en cours de route, la présence du TA ayant donné une consistance inattendue, j'ai préféré ajouter un hydrolat plutôt que l'huile prévue au départ (en phase 3).

     

    Pour le TA, j'ai choisi du stéarate de sodium, -que je souhaitais tester depuis longtemps- à incorporer en phase aqueuse où il mousse sérieusement et dont il a aussitôt fait virer la couleur. En effet, il est très basique ce qui influe sur le pH de l'émulsion, donc bien veiller à le vérifier et rectifier éventuellement (j'ai employé de l'acide lactique).

     

    Le seul défaut que je vois à cette crème: sa fabrication plutôt cochonnante; l'émulsion d'abord épaisse, colle au pied du mixer puis a tendance à voleter hors du becher en mini- fragments. 

     

    Crème corps GMS/stéarates (sur 200g)


    Phase 1


    10g  GMS (5%)

    3g  alcool cétylique (1,5%)

    2g  cetyl palmitate (1%)

    2g  cire jojoba (1%)

    40g  beurre cupuaçu (20%)

     

    Phase 2


    80g eau de glacier (40%)

    10g HG maison rose de Provins (5%)

    1g allantoine (0,5%)

    6g stéarate de sodium (3%)

     

    Phase 3


    8g  hydrolat de ciste (4%)

    10g  hydrolat de galinsoga (5%)

    10g  hydrolat de rose de mai (5%)

    6g  gel d’aloes (3%)

    4g  D Panthenol (2%)

    2 g hydratant miel liquide (1%)

    0,5g  touche douceur (0,25%)

    1g  argile bleue (0,5%)

     

    1,4g geogard (0,7%)

     

     

    He 4g (2%)


    24gtes HE carotte graines

    32gtes He bois de Ho (je ne sais plus où j'ai rangé le bois de rose… )

    16gtes HE géranium

    16gtes HE citron

    32 gtes HE palmarosa

     

    Acide lactique

     

    Il y a un peu plus de 100%, pour compenser l'évaporation de l'eau de glacier chauffée.


     

    P1220860.jpgstéarate +argile bleue= pale pink…

     

    Procédé


    *Faire chauffer dans un  bain marie bouillant les phases 1 et 2

     

    *La phase aqueuse, rose foncé en raison de l'HG de rose, a viré au vert avec l'ajout de stéarate! Bien touiller avec une baguette la phase aqueuse; un fouet fait trop mousser.

     

    *Verser 1 sur 2 sur bain-marie éteint. Mixer, ça épaissit pas mal. Sortir le récipient du bain-marie, continuer à mixer, quand la température a un peu baissé (j'agis ainsi car j'ai un becher en verre et j'en ai déjà explosé deux -pleins évidemment!- avec une variation de température trop brutale), placer le becher dans un bain marie froid, continuer de fouetter.

     

    *Ajouter les divers éléments de la phase 3, en commençant par les hydrolats qui détendent l'émulsion. L'argile bleue vire au rose très pâle. Terminer par les HE.


    Choix des HE


    Je me suis inspirée d'une formule  anti-ride et tonifiante de Rainbow meadow: smooth and silky blend.

    Elle associe carotte, géranium, citron, palmarosa (que j'ai gardés) avec du fenouil. Je lui ai substitué du bois de Ho, régénérant cutané. Pourquoi? Parce que l'HE de fenouil a un puissant effet estrogène like or il s'agit une crème pour le corps, y compris pour la poitrine, où par prudence mieux vaut, me semble t'il, éviter ce type d' HE.

     

    Choix de quelques autres ingrédients


    *HG maison de rose de Provins: pour son délicieux parfum et son léger effet astringent

     

    * Beurre de cupuaçu: pour son action sur l'élasticité et l'hydratation… et pour faire plaisir à une de mes testeuses qui en est fan

     

    * Hydrolats: de ciste, pour son puissant effet régénérant, (j'aime beaucoup celui de Bilby), de galinsoga ( théoriquement à boire…,un cadeau de Michèle ) mauvaise herbe des champs et astringente, de rose de mai, pour son parfum, ses effets tonifiants et astringents.

     

    * Peu d'actifs, j'ai préféré cibler avec les HE, sinon allantoine et D-Panthenol pour apaiser, hydratant miel, gel d'aloes et touche douceur pour le velouté.

     

    * Argile bleue aux vertus théoriquement oxygénantes et dont j'apprécie beaucoup le ton céleste, même si ici il a viré au rose évanescent. 

     

    La prochaine fois, je rajouterai peut-être un soupçon de fucogel pour atténuer l'effet mat en début d'application. Mais je trouve qu'elle fait le job…




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    Cette année, j'ai été fascinée par l'omniprésence de la note orangée à Venise: elle se décline de l'ocre au mandarine.

     

     

     

     

    P1220761.jpg

     

    Tout a commencé avec un verre de spritz, cocktail vénitien à base d'Apérol.

     

    L'Italie, et notamment la Vénétie, apprécient beaucoup les notes amères en cuisine et dans les boissons: artichaut, chicorée amére, Cynar, Campari… et Apérol donc (on en trouve à Paris), -créé à Padoue en 1919 selon wikipedia- aux parfums d'orange amère, avec  gentiane, rhubarbe, etc.

     

    Le spritz mélange Apérol, vin blanc sec pétillant (prosecco), eau gazeuse,  rondelle d'orange et même une grosse olive verte qui parachève la douce amertume du breuvage couleur mandarine. Un spritz au Campari est encore plus amer, et je dirais presque  meilleur… mais ce n'est plus Venise.


     

    P1220776.jpg

     

    Pavement de l'église Santi Maria e Donato (Murano)

     

    Les sols de marbre polychromes déclinent toutes les nuances naturelles dont un ocre orangé très vibrant.

    Des associations de couleurs que je trouve très inspirantes pour la savonnerie.

     


     

    P1220808 

    Fenêtre d'un palais ocre sur le grand canal avec les reflets du palais jaune de la rive opposée.

     

    Encore des tons à rêver pour les savons…


     

    P1220841.jpg

    Spectaculaire coquillage aux tons saumonés (Musée naval, Venise, collection Roberta di Camerino)

     

    Le musée naval recèle au dernier étage une magnifique colection de coquillages, donnée par la créatrice de mode vénitienne Roberta di Camerino, aussi imaginative que Schiaparelli en matière d'accessoires et qui en a inspiré plus d'un!  (Elle est morte l'an dernier à 90 ans, voir ici un article du New York Times)


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                           jusqu'au 29 août…

     

    Soyez sages,

     

                        mais pas trop…

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/poissons/divers/pieuvre03.gif

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/animaux/poissons/divers/pieuvre03.gif

     



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    Pour terminer cette première série, j'ai monté la quantité de lait d'ânesse utilisé pour dissoudre la soude quasiment au maximum.

     

    En effet, the Sage donnait comme plafond -avec 500g d'huile- 188g d'eau pour dissoudre la soude, j'ai choisi 183g en glaçons de lait, ce qui fait exactement 36,6% de lait d'ânesse par rapport au poids des huiles. 

     

    Comme je voulais du rouge (et oui, encore!), j'ai choisi des huiles claires et préparé mon mélange favori: poudre de rhubarbe et mica bordeaux.

     

     

    Parfum

     

    J'ai repris presque à l'identique un mélange de Rainbow meadow le  "serenity blend" qui associe deux parts d'ylang à deux parts de sauge sclarée et une de bergamote; j'ai remplacé l'ylang par du cananga, légèrement plus rustique mais qui tient bien dans les savons et dérapé un peu en versant la sauge! Pourtant, pour l'instant, c'est le cananga qui s'impose en douceur.

     

    dans 3g ricin:

    7 sauge sclarée

    6 cananga

    3 bergamote

      

     

     

    Huiles


    cupuaçu 50g 10%

    coco 125g 25%

    arachide raffinée 108g 21,6%

    gras de bœuf 100g 20%

    son de riz 117g  23,4%

     plus:

    1g CO2 romarin

    2g EPP

    un peu d'argile blanche

     

    183 de glaçons de lait d’ânesse  

    soude pour un surgraissage à 6-7

     

    Mélange à 38°


    Pour la couleur rouge


    Une grosse cuillerée à café de poudre de rhubarbe+autant de mica bordeaux dilués dans un peu de ricin et touillés à la cuillère magique. J'ai redilué le tout dans un peu de pâte à la trace assez fine, attendu un peu et reversé une partie de ce rouge dans le grand saladier. 


    J'ai touillé avec une pique puis versé  dans les moules; dans trois d'entre eux, j'ai versé le reste de pâte rouge pure, puis touillé à nouveau.

     

    P1220739.jpgJ'ai  versé le reste de pâte d'assez haut dans chacun de ces moules, d'où la tache rouge.

     

    Deux ont exactement le résultat que je souhaitais.

     

     

    P1220743.jpgLe marbrage léger s'accentue de jour en jour. Je voulais vraiment donner cette sensation "marbre", un peu nuageuse.

     

     

    Les autres sont néanmoins joliment marbrés.


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    Après avoir découvert lors de ma série précédente que la poudre de santal donnait de jolis reflets rouges, j'ai voulu poursuivre l'expérience pour avoir des savons bien colorés. J'en ai ajouté 3g soit 0,6% du total des huiles… et bien ça ne marche pas. En revanche, le parfum boisé de la poudre devient très présent, et vient renforcer la note cèdre, dominante dans le mélange des HE.  

     

    Choix des huiles

     

    500g huiles


    Coco 25% 125g

    Gras de bœuf 15% 75g

    Arachide 30% 150g

    Colza 20% 100g

    Beurre de cacao 10% 50g


    1g CO2 romarin (anti oxydant) 

    3g poudre de santal indienne

     

    P1220738.jpgLa poudre de santal est, entre autres,  utilisée en application externe pour les problèmes de peau


     

    Cette combinaison d'huiles permet d'avoir tous les acides gras dans le savon, sauf le ricinoléique, néanmoins présent grâce à l'ajout d'huile de ricin à la trace (enfin, il y en a très très peu car mon flacon était quasi vide!) 

    Selon Soap Calc:

    acide palmitique 12

    laurique 12

    oléique 40

    myristique 6

    stéarique 9

    linoléique 13

    linolénique 2


    Voir l'excellent article de Michèle sur l'acide palmitique ici

      

    Dans ce savon, le liquide de dissolution est constitué uniquement de lait d'ânesse, mis en glaçons: 150g, soit 30% du poids des huiles. 

     

    J'ai suivi la methode très prudente que m'a expliquée Michèle: j'ai versé la soude (calculée pour un surgraissage à 7-8) dans un bocal qui ferme, et versé trèès lentement la soude sur les glaçons, en refermant le bocal après chaque ajout. L'intérèt de garder la soude à l'abri de l'air: elle est très hygroscopique et sa puissance ainsi ne s'affaiblit pas. 

     

    J'avais posé le bécher dans l'évier empli d'eau froide avec quelques glaçons… Résultat, au final… j'ai dû réchauffer le mélange qui était à 27° en emplissant l'évier d'eau tiède puis chaude. 

     

     

    À la trace 1g EPP (anti oxydant) 

     

     

    Parfum

    Dans 2g huile de ricin (j'avais prévu plus…)

    2g HE thym thujanol

    6g HE cèdre atlas

    2g HE sauge sclarée

    5g HE orange 5 folds 


    J'ai mélangé quand la soude diluée était à  38° 

    et les huiles à 40°

     

    P1220737.jpg

     

    Les savons sont très lisses, beige-vert, avec un très très discret reflet rouge en train d'apparaître. Ils étaient très mous au démoulage, mais durcissent peu à peu tranquillement. Je les retourne très souvent pour bien aérer les faces.


     


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    J'entame une série avec du lait d'ânesse, j'en ai reçu en (beau) cadeau.


    Pour le premier essai, j'ai choisi de l'ajouter aux huiles après l'avoir compté comme liquide de dissolution de la soude, et donc de garder un minimum d'eau (selon The sage) pour dissoudre les perles de soude.


    Choix des huiles

     

    J'ai privilégié des gras qui colorent peu la pâte. J'ai quand même incorporé un peu de beurre de cacao car il donne une mousse particulièrement crémeuse. Comme je n'avais plus de vitamine E, j'ai ajouté de l'EPP.

     

    Pour 600g huiles


    Coco 150g 25%

    Cacao 30g 5%

    blanc de bœuf 90g 15%

    Arachide raffinée 330g 55%

    + 80g de lait d'ânesse (merci Moune)

    1g EPP

    une pointe d'argile blanche

    Mixer pour obtenir une émulsion laiteuse

     

    Parfum

     

    J'avais lu dans le livre d'Alicia Grosso (Soapmaking, the magickal guide) que l'huile de ricin à la trace pouvait aider à fixer les parfums; j'en l'utilise donc souvent  pour diluer les HE. Par ailleurs, je préfère toujours ajouter un peu d'huile végétale dans les mélanges d'HE pour limiter la perte des HE restant au fond du récipient où je les prépare.


    Dans 3g huile de ricin:

    Thym à thymol 1g

    Pin lariccio 5g

    Citron 8g

    Orange 5 folds 4g


    Je cherchais une odeur pétillante; pour l'instant, c'est surtout  le citron qui pétille.

     


     Eau déminéralisée glacée:  150g (la limite basse donnée par The Sage)

    soude pour un surgraissage à 7-8

    température lors du mélange 38°C

     

    Mon idée de départ: un marbrage crème et jaune, qui s'est terminé au final en savon plutôt jaune car je n'ai pas eu la patience d'attendre une trace épaisse. J'ai obtenu de jolis reflets rouges dûs à de la poudre de santal

     

    J'ai dilué une pointe d'oxyde jaune dans un macérat huileux de thym (dans olive), bien touillé et ajouté le tout à la trace dans la moitié des huiles.

     

    P1220728.jpgJ'ai mouillé le savon pour qu'on distingue mieux sa couleur; en réalité, il est d'un jaune ocre plus soutenu

     

    Mais comme j'ai coulé les couches avec une pâte très fluide, au final, j'ai obtenu un jaune qui a un peu foncé par la suite car grosse phase de gel. Entre les couches, j'ai saupoudré de poudre de santal et touillé avec une fine baguette, ce qui a donné ces nuances rouges. Je vais tester cette poudre de façon plus franche.

     

    J’ai rajouté la lessive de soude très lentement en touillant souvent. Ça n’a donc pas trop chauffé.


    J'ai démoulé au bout de 36 heures, tranché et vite tamponné.

     

    P1220725.jpgJ'ai utilisé un tampon indien en bois et prévu deux gros morceaux pour "celui qui aime les gros savons" 

     

    J'ai testé ce savon qui forme déjà une mousse incroyablement douce.

     


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    Le pitch : un savon pour célébrer un mariage, je le souhaitais vert en harmonie avec le style de vie des promis, parfumé, et d'un chic un peu minimaliste.

     

    J'avais concocté une formule à l'avocat, vraiment aux petits oignons mais j'ai voulu cuire la fournée pour qu'elle soit prète à temps… patatras, j'ai raté mon coup… Notamment a dit Michèle, Dr es Savons, parce que je n'ai pas résisté à ouvrir la porte du four pour surveiller. Le savon a quasiment déphasé,  puis transpiré avant de grumeler… Il renfermait aussi un peu de crème fraîche qui a dû le fragiliser.

     

    Cette série est au piquet, patientant pour une résurrection esthétique.

     

    J'ai donc recommencé, toujours dans les tons de vert, que je voulais suave mais en modifiant mes plans.

     

    J'ai d'abord fabriqué des petits cœurs en coulant du melt and pour transparent (la fin de mon stock AZ) dans  des petits moules choco  en silicone.

     

    J'ai teinté avec un mix de mica argent et mica or, et parfumé avec de l'extrait aromatique de  violette (AZ) qui sent le bonbon à la violette à condition d'y mettre la dose.

    Pour marier la violette, j'ai cherché des parfums s'accordant avec cette note fleurie à l'ancienne.


    Parfum


    Dans 5g huile de ricin:

    7g huile à la girofle

    8g HE élémi

    2g absolue de benjoin

    8g HE  litsée cubèbe


    c'est à dire résines, épice et accent un peu citronné. 

     

      savon-vert.jpgUn savon simple que j'ai voulu symbolique… Le melt and pour finit de prendre très lentement au contact du savon à froid

     

    J'ai  composé avec prudence un savon classique.


    Pour  600g de pâte

     

    beurre de cacao 60g

    coco indienne 170g

    palme bio 100g

    arachide raffinée 270g


    Eau 208 (dont 60g environ glaçons)


    soude pour un  surgraissage à 7

    une pointe d’argile blanche, une pointe d’oxyde vert dans les huiles

    j'ai mixé avant d’ajouter le  liquide de soude.

    temp huiles 36

    temp soude 39

     

     

    A la trace, j'ai ajouté du mica radiant gold( on le voit peu) j'ai remixé et touillé à la spatule pour diminuer les bulles.


    P1220721.jpgDans l'autre sens…

     

    J'ai d'abord placé les petits cœurs (confectionnés la veille pour qu'ils soient bien secs) face plate au fond de chaque grand moule cœur (une plaque en silicone), tantôt dans le sens du grand cœur, tantôt à l'inverse, et j'ai versé doucement la pâte pas trop fluide. Comme les petits cœurs avaient malgré tout tendance à flotter, j'ai trouvé l'astuce: verser en deux fois. Une fois jusqu'à la hauteur des petits cœurs dans tous les moules, un deuxième passage pour compléter la pâte jusqu'en haut.


     

    P1220720.jpgUn cousin vert de la série rose avec l'œil de sainte Lucie dont le stock s'épuise…


    J'ai terminé la pâte dans des moules marguerite. 


    Cette série très sobre, est fraîche, lisse, vert doux et sent bon. Je l''espère assortie à l'histoire…

     

     

     


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    Ce baume concrétise mes obsessions actuelles: tester des céralans maison, et trouver des idées pour renouveler le genre baumesque.

     

    J'ai donc testé une autre formule de céralan maison publiée sur le blog de Christine, et dont la réalisation est très simple. Je l'ai baptisé le "petit céralan" car sa réalisation est minimaliste.

     

    il suffit de mélanger intimement cire d'abeille et glycérine. C'est tout. Même si ces deux ingrédients sont très peu miscibles entre eux (je n'ai pas réussi à trouver d'informations très détaillées sur les quantités pour l'instant). 

     

    J'ai respecté les proportions données par Christine, en faisant le test à échelle réduite, juste pour voir.


    J'ai donc fait fondre au bain-marie 25g de cire d'abeille brute, j'ai maintenu dans un bain marie bouillant et ajouté 3g (donc un peu plus de 10%) de glycérine. Il n'y a pas eu de formation de "mottons", -la quantité de glycérine était bien moindre que lors de mon premier essai-. J'ai touillé pendant un quart d'heure (Christine recommandait une demi-heure) en maintenant l'ébullition du bain marie. Le mélange m'a paru satisfaisant quand je l'ai versé sur une feuille de papier sulfurisé. 

    Un soupçon de glycérine s'est déposé "à part" sur le papier quand j'ai coulé le liquide. 

     

    Comment tester s'il s'agit bien d'une cire transformée? Elle parait si semblable à la vraie.


     

    P1220715-copie-1.jpgle petit céralan

     

    J'ai donc refait un gel huileux en incorporant des phases aqueuses pour vérifier la stabilité (avec de la cire d'abeille, ça déphaserait vite): ça a marché. J'ai plus ou moins repris la formule précédente en changeant les parfums et en ajoutant un peu plus d'HG. Ce gel est par ailleurs un excellent hydratant.

     

    J'ai bien sûr poursuivi avec un baume.


     

    P1220717.jpgTeinture de labdanum: pour l'instant, la teinte est plus soutenue que le parfum

     

    Depuis quelques jours, j'ai mis à macérer une teinture de labdanum qui vire peu à peu au noir profond; l'idée est venue de sa couleur. En me baladant sur le net, j'ai découvert les réalisations d'une Américaine de Los Angelès qui propose des" concrètes" parfumées d'un noir d'encre qui m'ont beaucoup intriguée; j'ai vu que la teinte venait de la présence de charbon activé et lu, sur des commentaires, que le noir ne déteignait pas sur la peau.

     

    Je me suis donc lancée en composant un baume parfumé à 8% environ d'HE.

     

    J'ai puisé 10g de la teinture de labdanum en cours de macération (le morceau de résine n'est pas encore entièrement dissous)

     

    P1220716.jpgLa texture me plait vraiment beaucoup

     

    Baume noir pour nuits étoilées

     

    (en g ou en %)

     

    11g beurre de courge (cadeau de Moune)

    2g cetyl palmitate

    1g poudre de charbon activé

    11g "petit céralan"maison

    10g teinture de labdanum maison


    57g huiles:

    15g macérat maison de yuzu dans olive

    32g macérat thé vert-jasmin dans coco fractionnée and co (une création de Mlk)

    10 macérat chèvrefeuille dans tournesol (imaginé par Irène)

     

    8g HE

    pamplemousse bio 2g

    poivre 2g

    néroli 2,5g

    patchouli 1g

    vanille 0,5g

     

    6gtes EPP

    3gtes elixir d'hématite (une pierre noire)

     

    La réalisation est la même que pour les deux baumes précédents. J'ai ajouté la poudre de charbon activé dans les gras à fondre.

     

    En refroidissant, ce baume a pris plus vite.

    Je dirais que la prise est la plus lente avec le véritable céralan, un peu plus rapide avec  le premier céralan maison, et encore plus avec ce petit céralan.


    Le charbon apporte un supplément d'onctuosité; j'ai d'abord hésité à en mettre puisqu'on l'utilise, entre autres, comme… désodorisant, un comble pour un support de  parfum!

     

    Le parfum justement…


    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/espace/etoiles/etoile_02.gifDonner l'idée d'une nuit d'été au ciel très noir et étoilé. 

     

    *Du chaud et du sombre que j'associe au patchouli, au poivre, au labdanum et même à la vanille. 

    ¨*Le reste (macérats huileux et He) est un vrac d'agrumes, comme un éclairage doré et lointain dans l'obscurité. 

     




     



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    Ayant quasiment épuisé mon stock de vrai céralan et voulant tester à nouveau un baume à 10% de teinture, je n'avais qu'une issue: en fabriquer.


     

    Au printemps, les émulsifiants maison ont fleuri sur la blogosphère… mais j'ai eu trop peu de temps (et l'esprit occupé par des voyages… ) pour m'y intéresser de plus près. Le céralan, une cire d'abeille estérifiée acceptant des phases aqueuses plus importantes que la simple cire, en a inspiré plus d'une. J'ai choisi une recette un peu au feeling… et parce qu'elle me semblait rapide à faire. (Vue sur le blog de Coco, d'après les essais de Célimène).

     

    Mon expérience:

     


    J'ai fait fondre 30g cire d’abeille brute dans un bain marie bouillant. Pour que le fond du bocal ne repose pas directement sur la casserole, je le surélève grâce à une "marguerite", sorte d'éventail en acier sur pieds qui s'adapte à la taille des récipients, et très pratique.


    P1220700.jpg

    On voit les petits pieds de la marguerite qui permettent de la surélever


     

    P1220712.jpgDépliée, à peine, dans une petite casserole; je m'en sers aussi quand je fais de la refonte de savons.

     

     

    La température me semble ainsi mieux régulée. Je garde prête une bouilloire pour verser régulièrement de l'eau bouillante .  


    J'ai ensuite ajouté 60g de glycérine vegétale, ça a fait des mottons comme dirait Loulou.


    J'ai  ajouté aussitôt pas mal de vinaigre d’alcool

    Re mottons

     

    J'ai touillé tout le temps (avec une baguette en acier coréenne), en rajoutant régulièrement de l’eau bouillante dans le bain marie jusqu'à ce que le liquide devienne homogène. (Dix minutes, même pas). Je pense que le maintien d'une température élevée raccourcit l'opération.


     

    P1220686.jpgLa couche jaune, encore non solidifiée, obtenue après le passage au frigo. A gauche, le bloc de cire brute, au fond, on aperçoit la baguette en acier. 

     

    J'ai  laissé un peu refroidir, puis j'ai placé au frigo, puis au congelo.

     

    Au bout d'un quart d'heure de grand froid, j'ai pu extraire la rondelle de cire formée sur le dessus.

     

    je l'ai bien rincée et j'ai jeté le liquide restant.

     

     

    P1220711.jpg

    Le céralan maison déjà entamé, d'un jaune plus pâle que la cire brute.

     


    La cire obtenue était plus claire que la cire d'abeille, mais si semblable à elle que j'ai eu des doutes.

    J'ai donc fabriqué le baume, et, pour effectuer un deuxième test, confectionné un gel huileux en lui incorporant aussi des petites phases aqueuses à main levée, ce qui a parfaitement fonctionné.

     

    Il y aura donc deux formules pour le prix d'une dans cet article…

     

    Gel huileux hydratant au céralan maison


     

    P1220688.jpgAprès l'incorporation de l'aloes

     

    23g huiles  coco fractionnée+  jojoba and co avec jasmin, encens, sureau, etc, une création de Mlk

    2g céralan maison

     

    Faire fondre ensemble au bain marie dans un petit bécher.

     

    Placer au congélateur pour refroidir un peu

     

    Fouetter au petit fouet (la cuillère magique est trop grosse pour cette quantité)


    Ajouter 3g de gel d’aloès

    Fouetter


    Ajouter 2g d'alcoolo-glycériné à la fleur d’oranger (Mlk)

    Fouetter


    Ajouter 4gtes HE de néroli

    4 gtes EPP

     

    Remuer puis conditionner.

     

    P1220697.jpgOn aperçoit sur le bord la texture du gel

     

    On obtient… un gel huileux, que j'applique le soir sur les jambes en petites quantités et en massant. Après leur bronzage estival déshydratant, elles en sont très contentes.


    Autre technique très efficace: appliquer en grandes quantités, laisser pauser puis ôter le surplus avec un kleenex. Peau satinée assurée.

     

    Baume cicatrisant express au céralan maison

     

     

    J'ai repris exactement les proportions de mon baume précédent au vrai céralan. Mes observations: le résultat est très semblable à celui du premier baume. Peut être à peine plus ferme. Il m'a semblé qu'avec le céralan maison, le baume figeait plus vite lors de sa fabrication.

     

    Pourquoi ce baume? Je voulais tester la puissance cicatrisante du ciste avec un mix de teinture de labdanum maison et de teinture de  ciste, également maison. Le labdanum est la résine extraite du ciste ladanifère. Il a également des propriétés cicatrisantes, même si on l'utilise surtout en parfumerie.

     

    Ça marche du tonnerre…

     

    J'ai complété avec des ingrédients apaisants (huile lavande-millepertuis, HE lavande), cicatrisants (huile au lys maison, HE géranium, elixir d'hématite), antiseptiques (huile au thym, He bois de rose)


     

    P1220709.jpg

     

    64g huiles:

    29 huile d'olive au lys (maison)

    25 huiles de carthame-olive et à la lavande-millepertuis (maison)

    10 huile d'olive au thym (maison)


    10g beurre d’avocat (Moune)

    2g cetyl esters

    2g substitut de lanoline


    10g  ceralan maison


    8g teinture labdanum+2g teinture de ciste (maison)


    2g HE:

    30gtes lavande altitude

    15gtes rose geranium

    15gtes bois de rose

    2gtes elixir d'hématite

    3gtes EPP

     

    Faire fondre tous les corps gras au bain marie, puis ajouter peu à peu la teinture tout en fouettant . Laisser refroidir un peu, ajouter HE, EPP et elixir. 

     

    P1220696.jpgUn petit pot entamé pour mieux montrer la texture ferme mais fondante.


    Je l'ai testé de différentes façons: après épilation, sur des coupures et des égratignures: cicatrisation express assurée. 


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    Pour tester le parfum de la teinture de jasmin réalisée cet été en Grèce, j'ai réalisé un baume avec 10% de teinture.

     

     

    J'ai déjà donné une formule avec teinture ici, mais en moindre quantité (10g de teinture pour 172g de gras).

    L'idée des nouvelles proportions ? Elle vient de la recette d'un baume thérapeutique affichée sur un délicieux blog anglais récemment mis en lien dans mes préférés: whispering earth.

     

    Les quantités données ici par Lucinda mélangent ml et g.


    75-80ml d'huiles infusées

    10g de cire d'abeille

    10ml de teinture de plante

    2 à 5ml HE.


    Pratiquant la cire d'abeille depuis longtemps, je ne voulais pas courir le risque d'un relargage de la teinture; je lui ai substitué du céralan, - cire d'abeille estérifiée- meilleur émulsifiant, en conservant à peu près le % anglais.  

     

    Comme dans mon essai précédent, j'ai aussi misé par prudence sur deux ingrédients qui boostent le pouvoir émulsifiant des cires:

    - le cetyl palmitate

    -le substitut de lanoline 

     

    J'ai également ajouté un peu de beurre (bien moins que la première fois néanmoins) pour ne pas avoir un baume trop mou, surtout en été.

     

    Le procédé est très simple. 

     

    On fait tout fondre ensemble au bain marie, sauf les HE, l'EPP et la teinture.

     

    Quand tous les corps gras sont liquéfiés, on laisse dans le bain marie et on ajoute peu à peu la teinture (pesée au préalable et gardée dans un récipient avec bec verseur) en fouettant.  Elle s'intègre vite. On sort du feu. 

     

    On laisse un peu baisser la température et on ajoute les HE, l'EPP, puis on conditionne; c'est tout. 

     

    Ce baume a une texture merveilleusement fondante, mais qui reste ferme dans le pot. 

     

    Les proportions

     

    10% beurres

    64% d'huiles

    10% céralan

    2% cetyl palmitate

    2% substitut de lanoline

    10% teinture de plantes

    2% HE

     

    J'ai décliné la formule sur le mode apaisant… et parfumé.


     

    P1220690.jpg


    Baume au néroli et à la teinture de jasmin

     

    10g beurre d’avocat (merci Moune, j'adore la couleur et la texture) 


    64g huiles:

    15g macérat de fleurs d’oranger dans coco fract (merci Mlk, la virtuose des mélanges)

    9g macérat plante mystérieuse de Chabou (marjolaine je crois) dans huile à la  grenade Weleda

    20g huile Davines aux agrumes

    20g huile jojoba


    2 cetyl palmitate

    2 substitut de lanoline AZ

    10 céralan

    10 teinture de jasmin de Fourni

    2gtes EPP

    1gte HE mandarine

    2g HE néroli (60gtes)

     

    DSCN7348.jpgMontagnes de fleurs de jasmin avant leur enfleurage à la main à Grasse (j'avais rephotographié une photo du Musée de la parfumerie). J'en ai utilisé nettement moins pour ma teinture… 

     

    A l'application c'est le néroli qui s'impose, mais le jasmin vient ensuite. C'est assez grisant.

     

    Comme j'ai trouvé la texture vraiment intéressante, j'ai retesté avec une autre déclinaison, et en utilisant du céralan maison.

     

    Affaire à suivre donc…

     

    PS l'association jasmin-néroli m'évoque la Méditerranée et je l'utilise souvent… Mais je pense aussi que la crème récemment postée par Michèle sur Potions ici, également avec jasmin et néroli, a joué -de façon plus ou moins subliminale- sur mon inspiration…


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