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    … il y a de véritables champs de roses.


     

    P1220079.jpgEn arrière plan on aperçoit le lac de Burdur

     

    C'est le territoire des damascena qui apprécient l'altitude, les sols un peu caillouteux et bien drainés et surtout un petit vent qui sèche vite les feuilles entre deux averses (fréquentes au printemps), ce qui limite les maladies fongiques. "La rose aime la fraîcheur" disent les spécialistes. Ces conditions favorables se retrouvent en Bulgarie dans la région de Kazanlak.

     

    Non loin d'Isparta, aux alentours des lacs de Burdur et d'Egyrdir prolifèrent donc des petites propriétés qui font de la polyculture (roses, mais aussi tomates, arbres fruitiers ou même pavots blancs pour la pharmacie). La récolte des roses dure un mois environ. Cette année, elle a débuté le 16 mai, avec près de deux semaines de retard. 


     

    P1220081.jpgRose chiffonnée par la brise en sa belle maturité. Rose se dit gül en turc (et gulab, pas très loin,  en hindi… ).

     


    Prètes à être cueillies, les roses au cœur jaune sont bien roses. Quand leur couleur pâlit, c'est trop tard. Les bourgeons sont les plus gorgés d'huile essentielle, mais on attend qu'ils s'épanouissent un peu, sinon, les rendements seraient vraiment trop faibles. Il faut  compter de 6000 à 7000kg de fleurs pour un kg d'HE bio.

     

      P1220086.jpgLes fleurs sont entassées dans de grands sacs au fur et à mesure

     

     

    Des saisonniers nomades -beaucoup de femmes- ramassent.Ils sont payés au poids. La technique: couper nettement en pinçant la tige juste sous la fleur. La récolte doit être menée très régulièrement. Les arbustes qui peuvent vivre 70 ans conservent ainsi leur vigueur et  les pétales leur richesse en parfums.


    La région attire les amateurs de rose: des firmes de Grasse comme Robertet, des  producteurs d'huiles essentielles tel Biolandes; Lush s'y fournit en absolue de rose et Weleda y a converti une bonne centaine de producteurs à la biodynamie. On voit donc de nombreux insectes folâtrer sans souci.

     

    Toutes les roses ramassées le matin doivent être traitées dans la journée. Les fleurs sont entassées dans d'énormes sacs.

     


    P1220090.jpgSacs au pesage

     

    Si elles sont utilisées pour obtenir de l'huile essentielle, les roses resteront enfermées dans ces sacs jusqu'à 13h, début de la distillation. Elles démarrent ainsi une légère fermentation qui va jouer sur le parfum, particularité de la méthode  turque.

     

    Pour l'élaboration de l'absolue en revanche, on veille à ne pas laisser fermenter et on aère les fleurs jusqu'au début de l'extractionc

     

    Affaire à suivre donc, pour la distillation de l'He et l'extraction de l'absolue…

     

    et spécial dédicace à Mlk:

     

    P1220103.jpg

     

    oui, je me suis roulée dans les pétales…

     

     



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    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rose/rose_04.gifJ'ai eu récemment la chance de voyager au pays des roses turques, dans la région d'Isparta, près des monts Taurus.


     

    P1220097On y cultive à grande échelle des roses de Damas, très parfumées, utilisées pour produire huile essentielle, absolue et hydrolat.

     

    Avant de raconter ce que j'ai appris des techniques d'extraction du parfum, un petit tour dans la ville d'Isparta, qui voit vraiment la vie en rose.

     


     

    P1220124.jpgLa ville croûle en effet de boutiques qui déclinent la rose de toutes les manières…


     

     

    P1220127.jpgLotions et crèmes réunies en paquets cadeaux sont présentés dans des nuages de tulle… rose bien sûr

     


     

    P1220166Il y a des produits miracle en solde (sur fond de confiture de rose)

     

     


     

    P1220154.jpgOn a vraiment l'embarras du choix: des vitrines comme celles-là, on en découvre des dizaines



     

     

    P1220156.jpgEt même les patisseries jouent le jeu du rose ( bonnes idées pour des savons kitsch?  )

     


     

    P1220169.jpgJe n'ai pas eu le temps d'y goûter…


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    Dans le conte d'Andersen, la princesse devient insomniaque avec un seul petit pois glissé sous son matelas… Elle aurait gardé le sourire si elle en avait savouré une pleine assiette, cuisinés de la façon la plus printanière et exquise qui soit.

     

    Cette recette est un hommage au printemps finissant et aux petits pois de plein champ.

     

    Pour deux personnes

     

    Ecosser 750 g de petits pois frais. Si ce sont des petits pois pour princesse de conte, leurs cosses crisseront comme du satin froissé sous les doigts; c'est un bruit soyeux qui préfigure la gourmandise à venir. En croquer un à cru: ils doit avoir un goût de prairie fleurie,  ébouriffée de frais.

     

    Dans une casserole, si possible à fond épais, préparer un petit lit de feuilles de laitue. Coucher par dessus les petits pois, deux ou trois radis tranchés en deux, bout de plumet vert compris, deux ou trois échalotes nouvelles coupées en long, saler, parsemer de quelques menus cubes de beurre frais, recouvrir d'un petit toit de feuilles de laitue, coiffer le tout d'un carré de beurre frais. Couvrir. Laisser cuire 7 à 8 mn .

     

    Poivrer éventuellement sur l'assiette.


     

    P1220220.jpg

     

    … et déguster le printemps


     

    Le petit pois fait partie des aliments renfermant naturellement du glutamate, exhausteur de goût au cœur de la saveur baptisée umami par les Japonais.


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         … enfin presque

     

     

              jusqu'au 6 juin

     

    http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/roserougepousse2.gifhttp://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/roserougepousse2.gifhttp://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/roserougepousse2.gifhttp://mamidoo.free.fr/html/gifs/nature/fleurs/rouge/roserougepousse2.gif


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    Après l'essai précédent réalisé avec des bandes de savon très fines, j'ai recommencé une nouvelle expérience avec des tranchettes de savon plus hautes et plus épaisses. Pas évident.

     

    J'ai donc tranché, avec pas mal d'application à la lyre à fois gras car le savon était très dur, dans les restes d'une série qui avait eu des déboires et j'ai fait tenir tant bien que mal au fond du moule. Mais quand j'ai versé la pâte, patatras, tout s'est écroulé!


     

    P1220054.jpgLes zig zag en plaquettes de savon

     

     

    Essayer de repousser la pâte liquide dans un coin puis de redresser en bon ordre les plaquettes de savon, le tout avec de gros gants bien épais, relève de l'epreuve de concours.


    J'ai donc attendu que les deux bols de pate épaississent vraiment, et j'ai versé d'un coup dans chaque triangle, essayant de faire tomber la pâte le plus verticalement possible.

     

    Pour tout bien arrimer, j'ai coulé sur le dessus deux couches de couleurs alternées puis j'ai délicatement remué le moule de droite à gauche pour tout lisser… ce qui a fait bouger et glisser certaines plaquettes de savon.


    Comme la fois précédente, le bloc s'est démoulé tout seul d'un coup quelques heures plus tard.

     

    Avec le choix des couleurs, le résultat donne vraiment un style art déco. J'ai préféré tout découper perpendiculairement à la  longueur.

     

    Huiles

     

    Arachide raffinée 174g (chiffre bizarre, c'était le fond de bouteille)

    beurre de cacao 50g

    Palme bio 80g

    Sésame bio 51g

    huile de coco 125g

    huile de ricin bio 20g


    INS 150


    Eau déminéralisée 183g dont 49g en glaçons

    Soude: surgraissage à 7-8

     

    Extrait CO2 Romarin 1g

    3 gélules de vit E


    J'ai voulu avoir en fond le ton rose pâle qui me plait beaucoup. J'ai donc ajouté directement dans l'ensemble des huiles avant la trace une cuillérée à café d'argile blanche ainsi qu'une pointe d’ocre rose d’Italie et j'ai bien touillé à la spatule.

     

    Parfum

     

    9g he santal

    10g he cèdre de l’Atlas bio

    6g huile à la girofle

     

    C'est le cèdre qui domine, arrondi par le santal.

     

    1 cuillérée à café de crème fraîche à la trace.

     

    Couleur

     

    A la trace très fine, dans la moitié des huiles déjà légèrement teintée de rose: une cuillérée à café de poudre de rhubarbe avec une pincée de mica rouge Bordeaux, un mélange testé avec succès dans une série précédente. Bien mixer pour unifier.

     

     

     

    P1220057.jpgJe craignais un peu que les barres  de savon ne se détachent, mais elle se sont bien intégrées.

     

     

     

     

    P1220058.jpgLa partie rose pâle a eu une petite phase de gel.

     

     Chaque savon a une allure différente, suivant l'emplacement -et le glissement… - des bandes marron.

     

    L'incorporation d'argile et d'ocre donne un toucher très agréable.

     


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    J'ai trouvé si jolies les chutes du savon précédent que j'ai cherché à les utiliser. J'ai donc eu l'idée de m'en servir pour cloisonner de la pâte à savon et m'amuser avec les couleurs.

     

     

    Installation

     

     

    P1220027.jpg

     

     

    J'ai dessiné des triangles au fond du moule avec les découpes du précédent savon (les bords  égalisés au couteau cranté).  Un souci: ils n'étaient pas très haut. Mon idée a donc été de jouer sur ce cloisonnement en fond de moule, puis de verser par dessus les deux teintes en alternance, en intégrant dans la pate verte des fragments de jaune et dans le jaune… du vert.


    Ce qui fut pensé fut fait.

     

     

    Savon jaune et vert géométrique avec inclusions de savon

     

    180g  eau déminéralisée dont une partie en glaçons

      soude surgraissage à 7-8

     

    Huiles et gras

     

    J'ai tenté l'acide stéarique à hauteur de 1% car j'avais des huiles peu "dures".


    acide stéarique 10

    arachide raffinée 130

    coco150

    beurre de cacao 50

    huile de sésame désodorisé bio 160

    ½ cuil café extrait CO2 romarin (anti oxydant)

     

    Parfum

     

    J'ai osé un cocktail grand écart.

    Dans 3g d'huile de ricin:

    20g huile finlandaise à saveur de goudron (huile de navette, HE pin, poix de pin)

    5g HE lemongrass (fresholi), très solaire.

    Le mélange tient bien.

     

    Couleur

     

    A la trace fine, j'ai séparé la pâte en deux:


    -Dans ½:  teinture jaune au jasmin du Cap

    dans autre moité: de la chlorophylle en poudre diluée dans un peu d’eau au préalable.

     

     

    La trace est arrivée assez vite. J'ai commencé à verser une pâte trop liquide qui s'infiltrait sous les bandes de savon posées au fond du moule. J'ai donc patienté un peu. Il faut une pâte ferme (stade pré-danette, je dirais) mais encore facile à couler; je touille vigoureusement et très régulièrement à la spatule juste avant de verser.

     

    Pour faire mieux sécher, j'ai retourné le moule pour ôter le film plastique qui tapissait le fond; je pensais le laisser ainsi cul par dessus tête… A ma grande surprise, le savon a alors glissé tout seul le long des parois sans effort et le pain de savon s'est retrouvé démoulé.

     

    J'ai quand même attendu une nuit avant de trancher. Pour garder les losanges géométriques du fond, j'ai découpé (avec une lyre à foie gras) la base dans le sens de la longueur. Puis j'ai débité le reste dans le sens habituel, ce qui fait apparaître des tâches aléatoires assez intrigantes. 

    Je trouve le parfum, plutôt mixte, très plaisant.


     

    P1220029.jpg

    Les lignes blanches sur les savons du bas correspondent à des incluions de savon clair

     

    Il y a donc trois savons avec motifs géométriques

     

     

     

    P1220034.jpg

    Quelques uns des savons aux motifs abstraits

     

     

    … et le reste dans un style abstrait tachiste.


    J'ai fait depuis une nouvelle tentative (plus périlleuse) avec des cloisonnements plus hauts, toujours en savon avec un résultat assez différent. 

     

    Affaire à suivre donc.

     

     

     


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    J'ai eu envie de tester le tapioca dans un savon, mais sous sa forme cuite, en billes transparentes, que je voulais teinter. Je cherchais également à obtenir des dégradés colorés.

     

     

     

    Préparation du tapioca

     P1220012.jpg

    Les billes comment à devenir transparentes à leur periphérie

     

    Dans 200g eau déminéralisée bouillante, 6g de tapioca (l'eau a été introduite au fur et à mesure;  quand il n'y avait presque plus de liquide, je versais une nouvelle rasade, car je voulais une solution concentrée ).

     

    P1220015.jpg 

    J'aime beaucoup ce rendu très brillant qui se ternit hélàs un peu dans la pâte

     


    Un peu avant d'arriver à la transparence des perles de tapioca, j'ai ajouté une teinture très jaune réalisée avec des fruits (et non des graines comme je le pensais) de jasmin du Cap. J'ai désormais fini cette teinture et n'arrive plus à retrouver les fruits séchés achetés dans une boutique japonaise. Il n'y avait pas assez de demande m'a-ton expliqué. J'ai ensuite filtré puis mis au frigo d'un côté les billes jaunes, de l'autre, la gelée épaisse obtenue, également jaune. 

     

    Huiles

     

    Je les ai sélectionnées à la fois pour varier les acides gras  et obtenir une teinte de base claire (d'où l'ajout d'argile blanche)

     

    36 sésame

    184 palme bio

    160 coco

    180 arachide

    40 ricin

    1 cuil  café argile blanche

     

    eau déminéralisée 210

    soude pour un surgraissage à 6-7


    4gelules vit E

    7gtes extrait CO2 romarin

     

    Parfum

     

    15 huile à la girofle de Zanzibar

    15 HE lemongrass (riche en rhodinol)

    1g absolue de benjoin (Lotus aromatics) à 50% d'ethanol, très odorante,  mais qui accélère la trace

    dilués dans 2g rose musquée (fragile, d'où les  deux anti oxydants)

     

    Couleur

     

    4g de chlorophylle en poudre

    mélangée à 1 grosse cuil à café de pigment blueberry pop (TKB) le tout dilué dans  1/5 de la pâte environ

     

     

    Making of 

     

    J'ai commencé par verser du bleu vert sombre assez liquide au fond du moule; j'ai peu à peu éclairci le bleu vert avec de la pâte plus claire en diluant de plus en plus. J'ai versé les grains de tapioca vers la fin et utilisé la gelée jaune  pour détendre la pâte quand elle a commencé à trop épaissir. 

     

    P1220019.jpgUne partie des savons a été découpée cannelée, l'autre n'est cannelée que sur les tranches

     

    Les savons ont de très beaux tons verts avec des mouchetures (dues à  la grande quantité de pigments).


    P1220020.jpgLes tons ont foncé depuis que j'ai fait cette photo

     

    Je trouve le mélange de micas et de colorants naturels toujours très intéressant quand on fait du ton sur ton qui ainsi se nuance.

     

    P1220025.jpgLes billes de tapioca bien jaunes

     

    J'aurais dû me contenter de verser les grains de tapioca sur le dessus, où ils décorent bien,  car au cœur de la pâte, en séchant, ils se sont rétractés. Le parfum est bien présent, avec une note lemongrass dominante.

     

    Suite au prochain numéro car j'ai utilisé les chutes de ces savons que je trouvais très esthétiques … pour imaginer d'autres savons bien sûr 

     



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    Comme j'avais été très contente de la teinte rose pastel obtenue lors de l'expérience "savon fouetté", j'ai souhaité tester la couleur dans un  savon classique cold process.

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/mini40.gif Bonnne nouvelle: ça marche…

     

    … et comme j'ai beaucoup de cadeaux à faire pour cet été, j'ai refait la série à l'œil de Sainte Lucie (avec des variations quand même, sinon, ce n'est pas drôle). Pour un savon,  j'ai remplacé le coquillage par une petite agate.


     

    Huiles


    J'ai choisi coco et arachide pour un savon très clair, et pour assurer, j'ai ajouté une cuillérée à café d'argile blanche qui apporte par ailleurs du velouté au toucher. 

     

    Eau pour la soude

     

    Je n'avais plus d'eau de mer… j'ai donc pensé à introduire un peu de plasma de Quinton, isotonique, une eau de mer très pure conditionnée en ampoules, que j'ai congelé au préalable.

     

    Parfum

     

    Note estivale souhaitée, d'où le choix de lemongrass (avec predominance de rhodinol, une molécule que l'on trouve dans l'HE de rose), que j'ai ancrée avec l'huile à la girofle de zanzibar, très terrienne. 

     

    Ajouts

     

    De la crème fraîche pour la douceur.


    Comme j'avais oublié la vitamine E dans les huiles, j'ai ajouté à la trace 1/2 cuillérée à café d'extrait CO2 de romarin, qui a foncé brusquement la couleur de la pâte. Néanmoins, au séchage, la couleur a pâli de nouveau.

     

    Couleur

     

    Je l'ai ajoutée directement dans les huiles et j'ai mixé, ce qui unifie la teinte.

    Une pincée d'ocre rouge d'Italie et 2 gouttes de tomato red (en liquide, TKB)


     

    P1220024.jpgL'agate a été posée au fond du moule dans la mini-encoche du motif avant de couler la pâte

     

    Savon à l’agate


    240g coco

    60g arachide raffinée

    1 cuil à café argile blanche

    ocre rouge d'Italie, une pincée, 2 gouttes Tomato red (TKB)

     

    la veille 3 ampoules plasma de Quinton (28g) mis en glaçons

    le reste en eau déminéralisée pour 110g de liquide en tout

     

    Soude pour un surgraissage 20-21

     

    Parfum

    HE cananga 8

    huile à la girofle 8

     dans 2g huile de ricin


    à la trace 1 cuil à café crème fraiche et ½ cuil à café extrait CO2 romarin.

     


     

    P1220016La petite collection rose au parfum très doux


     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/mini40.gif Ces savons, pourtant coulés dans des moules individuels en silicone, ont eu une légère trace de gel qui leur donne une matité un peu translucide.

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/mini40.gif Je note précieusement le mélange pour les couleurs. Pour l'ocre rose d'Italie, il en faut vraiment peu.  Dès qu'il est - à peine- surdosé, on perd aussitôt la nuance pastel. Quand on mélange aux huiles la poudre d'ocre  -même en très petite quantité- la teinte semble néanmoins soutenue.

     


     



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    Après avoir expérimenté la gelée vinaigrée en rinçage après shampoing, j'ai pensé qu'une gelée vinaigrée anti inflammatoire serait aussi très pratique à emporter en vadrouille.

     

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-violet.gifDans ce cas, on doit d'abord préparer un vinaigre anti-inflammatoire, en faisant macérer un choix de plantes… dans du vinaigre bien sûr. J'ai lu pas mal de textes sur le vinaigre à cette occasion, qui m'ont fait un peu changer de point de vue, et notamment, à cause de deux ouvrages:

     

    -Parfums apprivoisés de René Laruelle (ed. le temps apprivoisé 2000). René Laruelle est un "nez" belge atypique qui a beaucoup -et bien-  écrit sur les parfums. Dans ce livre d'une centaine de pages,  une ou deux sont consacrées aux vinaigres (de toilette). Il y indique:

     

    "Si vous utilisez le vinaigre d'alcool, vous pouvez, en prenant des mesures élémentaires d'hygiène, travailler à chaud ou à froid. Dans ce dernier cas, vous êtes assurés de conserver aux végétaux le maximum de leur saveur et de leur parfum.

     

    Si vous utilisez du vinaigre de vin, de cidre ou même de malt, mieux vaut travailler à chaud. ce qui ne signifie pas porter à gros bouillons. Arrétez de chauffer quand vous percevez un bon frémissement.

    N'utilisez pas de produits aromatiques cueillis à la rosée. Attendez qu'ils soient séchés pour éviter les réactions intempestives après mise en solution à cause de la présence d'eau, indésirable".

     

    Il donne ensuite deux recettes: dans l'une, un vinaigre de toilette sophistiqué, il incorpore de l'alcool à 95 et dans l'autre, un vinaigre d'encens (en cours de préparation à la maison en ce moment) également.

     

    Il y a donc réticence envers le vinaigre de cidre pourtant très utilisé dans les recettes de vinaigres aux plantes. Ce que vient confirmer un autre ouvrage, plus ancien:

     

    -Le formulaire de parfumerie (tome III) de René Cerbelaud (1936. Auto édité. Un immense merci à la donatrice de ce trésor). On y trouve une vingtaine de pages sur les vinaigres de toilette, avec de nombreux conseils, des recettes  … et des mises en garde. Ainsi ce cher René (je me permets cette familiarité car je le lis beaucoup… ) : 


    - déconseille  l'utilisation de passoire métallique pour filtrer


    -rappelle la définition des vinaigres de toilette, mélanges de vinaigre d'alcool ou de vinaigre artificiel (obtenu à partir d'acide  acétique)  et d'alcool de degré alcoolique élevé et aromatisé avec des He, des résines, etc.


    Il ajoute: "il faut fixer ces vinaigres de toilette non pas à l'ambre (ça on n'en a pas!) au musc (là non plus, pas de risque!)  ou avec des aldehydes à molécules élevées mais surtout avec des baumes ou des oléo-résines pour que l'odeur acétique soit un peu atténuée ( … ). Les baumes et les résines ne se dissolvent bien que dans l'alcool à 80°".

     

    -il déconseille aussi les HE à phénol et diphénol (girofle, thym, etc. ) l'eucalyptol et les He qui en renferment.

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-violet.gifQuand j'ai lancé de nouvelles macérations vinaigrées, au lieu de faire macérer les plantes dans du simple vinaigre de cidre, j'ai donc conjointement utilisé du vinaigre d'alcool, d'autant qu'on en trouve maintenant en bio (dans les Biocoop). J'ai également ajouté quelques gouttes d'EPP. J'ai repris  les mêmes plantes que dans mes recettes précédentes (voir ici par exemple pour les explications de ce choix): buchu, matricaire, thé vert, rose, matricaire, souci, plus une, pour ses propriétés calmantes et cicatrisantes, le lys, car j'ai réussi à trouver des pétales séchés ici. J'ai filtré au bout d'une quinzaine de jours.


    Pour obtenir un vinaigre très limpide: filtrer une première fois. Laisser reposer une nuit par exemple, puis refiltrer en laissant éventuellement au fond le léger dépot qui a pu apparaître.

     

    Ayant eu des déboires (floculation légère) avec la gelée vinaigrée pour les cheveux et avec un déodorant qui incorporaient tous deux gel d'aloes et xanthane, j'ai cherché un aloes non gelifié; j'ai opté pour des ampoules qui assurent une bonne conservation de l'aloes pur.

     

    J'ai corsé avec un peu de teinture d'achillée, cicatrisante. Attention, cette teinture peut s'avérer allergisante  pour certaines personnes; la tester avant.

     

    J'ai également ajouté de l'hydrolat de menthe poivrée, merveilleusement antalgique.

     

    J'ai utilisé 2% de xanthane, ce qui suffit largement pour obtenir un gel qui va épaissir un peu plus  en quelques jours et j'ai prudemment conservé au géogard. 

     

    Par ailleurs, j'ai ajouté de l' élixir d'hématite. L'hématite est un oxyde de fer.

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-violet.gifPourquoi ce choix? 

     

    Parce qu'il existe maintenant un extrait d'hématite censé booster la formation de collagène (encore une création Gattefosse, voir ici). Je fais la supposition qu'à dose  homéopathique, -ce qui est le cas avec un elixir-, ça pourrait peut être également marcher… dans la mesure où l'extrait d'hématite en question serait actif à très faible dose si on lit les détails du brevet ici (efficacité avec  0,05% de l'extrait dans une formule, l'extrait renfermant lui même de 0,1 à 0,5% de substance active).


     

    P1220011.jpg

     

    Gelée vinaigrée anti inflammatoire (en %  ou sur 100g)

     

    12g jus d'aloes bio (Super diet, présenté en ampoules)

    24g hydrolat menthe poivrée (Essenciagua)

    0,5g elixir d'hématite

    2g teinture d’achillée maison

    0,6g geogard

    2g  xanthane

    le reste en vinaigre de plantes jusqu’à 100g

       

     

    C'est conditionné en flacons roll on;  je ne sais pas si l'idée est si bonne car peu de produit sort à chaque fois.

     

    L'utilisation: sur les bobos du quotidien, les brûlures légères,  les coupures… à la fois pour désinfecter, calmer et hâter la cicatrisation.

     

    http://safran2b.pagesperso-orange.fr/SmiliesKaos/pompom-violet.gifOn peut bien sûr varier les plaisirs: se passer de l'elixir d'hématite,  utiliser une autre teinture ou augmenter la ose de teinture, choisir un autre hydrolat, etc. Comme le gel est assez ferme, le conditionnement en flacon souple est également très pratique. iI suffit d'en prélever un peu au creux de la main. Le grand avantage: la viscosité, qui évite le gaspillage.

     



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    Dans la série des essais, il me manquait encore la pâtisserie savonnesque avec la technique des savons fouettés. Je me suis donc lancée.

     

     

    Je voulais faire des cupcakes. Comme j'ai prévu un peu large pour la pâte (les cupcakes sont tout mini), j'ai  aussi réalisé des cœurs. Par ailleurs, comme j'ai  testé la consistance des meringues avant de me lancer dans de la décoration à la seringue, j'en ai  aussi fait des tout meringue…

     

    Les cœurs et les cupcake ont une base "chocolatée" en cold process.

     

    Savons meringués


    1° partie: le socle, que je souhaitais foncé


    700g huiles:

    Macadamia 37

    Rose musquée 3 (non prévu! Suite à une erreur d'étiquetage de la boite, je pensais verser du macadamia, je m'en suis très vite rendue compte à la couleur très soutenue)

    Palme  bio 160

    Beurre de cacao 70

    Huile d'arachide raffinée 180 (il faut bien que je vide la bouteille!)

    Coco 180

    huile d'amande douce 50

    Ricin 20

    J’ai oublié  la vitamine  E

    Dans les huiles:

    2 grosses cuil à café de poudre de cacao+ 2 pincées ocre rose d'Italie

     

    Eau déminéralisée 260g

    Soude pour un surgraissage à 6-7

     

    à la trace:


    -20 g huile à la girofle

    -15g He orange fold

    dilués dans 5g wusulan pour fixer. J'ai bien parfumé car je n'ai pas mis d'HE dans la partie meringue

    -1 ampoule de jus d'aloe vera


     

    P1210995.jpgJ'ai préparé ces socles la veille de la partie meringuée. J'ai strié leur surface encore tendre le lendemain pour que la meringue puisse adhérer.


     

    2° partie: la  meringue rose en savon fouetté

     

    C'est une recette du livre de Michèle avec 80% huiles et beurres durs 20% huiles liquides. Je l'ai juste multipliée par deux.  Après avoir lu des tas de récits sur les difficultés des savons fouettés, j'ai prudemment préparé le mélange d'huiles dures  la veille au soir pour le faire prendre au froid.

     

    La veille faire fondre:


    120 palme bio,

    180 coco

    90 karité

    90 beurre de cacao

    5 gelules vit E. Bien mélanger, placer au froid,.

    Ressortir le récipient dès le lendemain matin si on fait les savons dans l'après midi.


    Pour les 20% d'huile liquide restants, soit ici 120g, j'ai pris de l'huile de grignons d'olive car je n'avais que ça sous la main … Pour une couleur finale très homogène, j'ai dilué dedans une demi cuil à café d’ocre rose d’Italie et rajouté quelques gouttes de colorant liquide tomato red (TKB)

     

    Soude:

    82g soude et 186 g d'eau déminéralisée dilués (refroidis à 38°). J'ai calculé, le surgraissage est d'environ 8.

     

    Fabrication

     

    P1210997Avant l'ajout de l'huile d'olive

     

    Touiller les huiles dures avec une baguette en inox pour assouplir le mélange puis fouetter (batteur avec fouets en inox, trouvé chez Hema, boutique néerlandaise style ikea -mais sans meubles ni grosses pièces -une mine quand on cherche de l'inspiration pour les détournements d'objets) jusqu’à ce que le mélange blanchisse et se fasse plus crémeux (comme une crème fraîche épaisse).


    Ajouter l’huile d’olive colorée en plusieurs fois, en fouettant entre chaque ajout jusqu'à obtenir une consistance meringue (la pâte fait des pics autour des fouets).

     

    Verser  ensuite  dessus le liquide avec la soude par toutes petites quantités. Si tout se passe bien, le mélange ne tombe pas. A la fin, pressée, j'en ai trop versé d'un coup, et patatras, tout s'est liquéfié. J'ai fouetté au batteur, résultat nul. J’ai dû sortir le mixer à pied, ça a repris, ouf.


    La cuisine commençait déjà à être bien pagailleuse. Ça ne s'est pas arrangé quand j'ai attaqué l'opération meringage. J'ai trouvé (toujours chez Hema), une grosse seringue avec cinq douilles pour pâtisser. Je l'ai d'abord remplie directement grâce au bec verseur du saladier contenant la pâte à savon, puis après épaississement, à la cuillère. Avec débords bien sûr… 

     

    Pour trouver la bonne texture, j'ai fait des essais dans des caissettes en papier sulfurisé;  j'ai fini par atteindre la consistance idéale et me suis lancée… Je retiens l'idée des caissettes comme moules, à utiliser en double pour éviter qu'elles ne s'aplatissent et se déforment trop sous le poids de la pâte. Le démoulage est très facile. Les savons réalisés dans les caissettes ont une base en fouetté liquide, et un décor en fouetté ferme si je puis dire.

     

    Décoration finale

     

    P1220002.jpg baguettes de savon glycériné


    J'ai posé à la surface des plus gros savons des rondelles taillées dans des baguettes de savon glycériné parfumé au vetiver; elles ont l'apparence de pâte de fruit.

     

    Là aussi, il s'agit d'une recette de Michèle (je teste peu à peu tout son livre!)

     


    P1220003.jpgRose glycérinée au vetiver

     

    J'avais fait des roses translucides en suivant sa formule et par ailleurs coulé des bâtonnets dans un moule en silicone avec ce qu'il me restait de pâte.

     

     

    La recette:

     

    60g ricin

    100g palme

    40 coco

     

    29 g soude diluée dans 60g eau


    47g sucre en poudre

    44 glycérine

    95g alcool à 90


    10ml huile essentielle de vetiver

    colorant rouge TKB

     

    Par rapport aux explications, bien détaillées, du  livre:


    - Une grande surprise: quand la glycérine est ajoutée au sirop, le poids monte en flèche!! Il est passé de 44 à 64g, ensuite, j'ai arrété de peser pour ne pas flipper…


    -Ça n’a pas bouilli quand j’ai ajouté l’alcool.

     

    Fin de  la parenthèse savons glycérinés.


     

    P1220008.jpgEn fait, c'est un mini cupcake car la photo est en gros plan. La surface du socle a vite blanchi, le reste ne bouge pas


    Sur chaque cupcake, j'ai placé un mini-reglisse dragéifié

     

    P1220004.jpgLe savon meringue rose entièrement en fouetté.


    Et j'ai saupoudré des vermicelles de sucre colorés sur toute la colonie patissière.

     

    P1220006.jpgLe cœur chantilly (plus gros que le cupcake) avec son "fruit confit" en glycériné

     

    Après, j'ai nettoyé pendant une bonne heure…

     

    mais mission accomplie.

     



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